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Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.

Un vendredi noir à Perpignan : Vicent MADRAMANI dans l'outre-nuit - Une Juive tuée par l'islamo-nazisme - Le chemin de croix de Claude PARENT - L'ultime Blues de Picolat

Toile de Soulages - Vicent Madramani - Blues de Picolat -
Toile de Soulages - Vicent Madramani - Blues de Picolat -
Toile de Soulages - Vicent Madramani - Blues de Picolat -

Toile de Soulages - Vicent Madramani - Blues de Picolat -

Incroyable ! Les meilleurs partent. Seuls demeurent...

Mort de Vicent Madramani  ... De l'art contemporain à Perpignan ?

La mort est passée par le centre du monde. 

Mort d'un homme doux, érudit, ouvert, engagé. 

Avec VICENT de VALENCIA, Perpignan avait un lieu digne et beau pour célébrer l'art contemporain. 

Après la mort du CAC W.Benjamin…La mort d'une oeuvre au muséum…Il nous reste les yeux pour pleurer...

Demeurent les grands espaces du design de Clément C. Les poulains de Roger Castang. L'action plus discrète de Vincent Noiret et Céline Marcadon. Une galerie courageuse pour stopper la décadence de la rue des Augustins…Les copinages du musée Rigaud…

JPBonnel

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Centre d'Art Contemporain Àcentmètresducentredumonde

Le centre d’Art Contemporain « àcentmètresducentredumonde » perd son fondateur et son guide.
Vicent est parti.
Vicent nous a quitté sans faire de bruit, discrètement, malicieusement, laissant un vide immense pour tous ceux qui l’ont accompagné dans sa quête, la reconnaissance de l’Art et la place de l’Artiste dans notre société.
Un pied de nez. Un coup du sort.
La violence de cette annonce qu’il n’aurait pas souhaitée.
Trop tôt, trop vite. La vie est injuste, lorsque qu’elle nous prend et nous enlève ceux-là même qu’elle nous a donné la chance de croiser et de partager la route.
Vicent a changé de rive. Mais son œuvre est bien vivante.
Pour toux ceux qui l’ont rencontré. Au nom de tous ceux qui l’aiment, nous prenons l’engagement de poursuivre la mission de Vicent.

Les obsèques auront lieu mardi 3 à 11h au crématorium, 699, rue Louis Mouillard ZAC Torremila 66000 Perpignan (proche aéroport)

Mis à jour le 29/03/2018 21:11

 

Perpignan: le monde de la culture est en deuil

Homme discret, d’une incroyable gentillesse et véritable puits de connaissance, Vicent Madramany est mort brutalement jeudi à l’âge de 71 ans. Passionné de peinture depuis sa plus tendre jeunesse - il achète son premier tableau de Manolo Boix à l’âge de 18 ans - il est connu comme étant à Perpignan le fondateur du centre d’art Acentmètresducentremonde où il a exposé depuis 2004 des grands noms de la peinture, mais aussi des jeunes talents à l’avenir certain. Natif de L’Alcúdia près de Valencia, il partira faire ses études de sciences politiques à Madrid, mais devra quitter la capitale espagnole après quelques jours de prison pour avoir brûlé sur la place publique un drapeau espagnol. Direction Paris et Londres, où celui qui fait partie des co-fondateurs du Parti socialiste valencien poursuit ses études. Il s’installe à Perpignan en 1979 à l’initiative de la coopérative de L’Alcúdia qui souhaite prospérer à Saint-Charles via l’entreprise Anecop. Parallèlement à ses activités professionnelles, il fait l’acquisition sur l’avenue de Grande-Bretagne d’un hangar désaffecté et délabré. Vingt ans plus tard, il en fait un des hauts lieux de la culture à Perpignan, avec une volonté affirmée dès le début de faire venir le grand public vers l’art contemporain.

« Son œuvre est bien vivante »

Le pari est osé, mais gagné avec un centre d’art ouvert vers les scolaires notamment.

Quatorze ans plus tard, Vicent Madramany avait toujours des projets et en parlait comme à ses débuts, avec envie, amour et ambition, avant de nous quitter sans faire de bruit, discrètement, malicieusement, laissant un vide immense pour tous ceux qui l’ont accompagné dans son histoire si riche. Dans un court texte publié hier sur les réseaux sociaux, ses proches avouaient « que le centre d’art avait perdu son fondateur et son guide. Vicent a changé de rive, mais son œuvre est bien vivante. Pour tous ceux qui l’ont rencontré. Au nom de tous ceux qui l’aiment, nous prenons l’engagement de poursuivre la mission de Vicent ».

 © L'Indépendant, Julien MARION.

 

 

 

29 mars 2018

 

La lettre politique

de Laurent Joffrin

Pour les juifs

Il faut revenir sur la manifestation de mercredi qui a témoigné d’un sursaut de solidarité envers les Français juifs victimes d’agressions ou de crimes. Les incidents qui l’ont troublée ne doivent pas masquer le véritable enjeu, qui va au-delà du cas dramatique de Mireille Knoll. C’est un fait établi que les juifs français sont l’objet d’une résurgence de racisme et d’intolérance très particulière, qui pose de redoutables questions, non seulement à eux mais à tout républicain.

Onze d’entre eux en dix ans ont été tués pour la simple raison qu’ils étaient juifs. Quel groupe, quelle communauté, même si on n’aime pas le mot, a subi un sort comparable ? A notre connaissance, aucune. A cela s’ajoute le harcèlement quotidien dont sont souvent victimes ces familles, à l’école, dans la rue, dans les transports. Beaucoup d’entre elles retirent leurs enfants de l’école publique par crainte de les voir agressés ; depuis les crimes sanglants de Mohammed Merah, les écoles confessionnelles ont perdu leur statut de sanctuaire.

Marc Knobel, directeur des études du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), évalue à 60 000 le nombre de juifs qui ont quitté la France en dix ans. C’est-à-dire environ 10 % des Français juifs, proportion considérable. On peut chipoter sur les chiffres ou remarquer qu’une partie d’entre eux ne s’exilent pas pour des raisons de sécurité mais pour effectuer leur alya, le retour vers la Terre promise. Cela ne change rien au fait qu’il est humiliant, angoissant, pour la République, de constater qu’une partie de ses enfants, qui en sont une composante depuis tant de générations, n’ont plus confiance en elle. On dresse parfois un parallèle entre les agressions dont sont victimes les juifs et celles qui visent les musulmans, tout aussi condamnables évidemment, et dont le nombre est comparable. Mais c’est un effet d’optique. Les Français juifs sont environ dix fois moins nombreux que les Français musulmans. Les premiers sont donc dix fois plus exposés que les seconds. A cela s’ajoute le fait qu’une grande partie des meurtres sont le fait de terroristes islamistes et qu’un antisémitisme nouveau, alimenté par les obsessions des intégristes musulmans et les réactions liées au conflit israélo-palestinien, se développe depuis de longues années. Il existe toujours un antisémitisme venu de l’extrême droite comme en témoigne le succès des vidéos postées régulièrement par Alain Soral, ou l’affluence qu’on observe aux spectacles de Dieudonné ou encore les dérapages de certains membres du Front national. Mais de toute évidence, nous sommes désormais sur deux fronts et non plus un seul.

 

Jusqu’à mercredi, les Français juifs avaient le sentiment de tout cela se déroulait dans une relative indifférence. Les choses commencent à changer. Il faudra aller nettement plus loin. Le 5 janvier 1895, assistant à la dégradation du capitaine Dreyfus – dans cette cour des Invalides où l’on rendait, mercredi, un hommage émouvant au colonel Beltrame – Theodor Herzl se dit que si, même en France, on pouvait assister à une telle iniquité, il ne pouvait y avoir de refuge nulle part pour les juifs, sinon dans un foyer national qui leur serait propre. Cette réflexion fut à l’origine du mouvement sioniste. Pourtant, dans les années 20 et 30, beaucoup de juifs d’Europe de l’est s’installèrent en France en se disant qu’un pays capable de se déchirer dix ans autour du sort d’un seul juif, Dreyfus, pour l’innocenter in fine et le réhabiliter solennellement, serait malgré tout une terre d’accueil. Il faut se souvenir de cette histoire. Il y a dans ce double rappel un motif de crainte mais aussi des raisons d’espérer.

LAURENT JOFFRIN - (C) Libération

 

Vendredi 30

Exposition Claude Parent

Public · Organisé par Librairie Torcatis

 

  • vendredi 30 mars à 18:00 - 19:00
     

LE VENDREDI 30 MARS A 18H00VERNISSAGE DE L'EXPOSITION DE CLAUDE PARENT 

 

LES CROIX DE SERRABONA S'INVITENT A LA SANCH

 

Entre modernité et tradition catalane

 

EXPOSITION DU 21 MARS AU 2 AVRIL

2E ETAGE DE LA LIBRAIRIE TORCATIS

La mort de ...

Blues de Picolat

Public · Organisé par La Casa Musicale et Blues de Picolat - Official fans club

  •  

vendredi à 20:30 - 23:30

La Casa Musicale1 rue Jean Vielledent, 66100 Perpignan

 

BLUES de PICOLAT TIRE SA RÉVÉRENCE

CONCERT D'ADIEUX

Gratuit

LE GROUPE + INVITÉS + ANCIEN MUSICIENS

 

Depuis plus de 25 ans, Blues de Picolat affirme son identité catalane en jouant un blues aux sonorités soul, jazzy ou gospel. 

Ils seront sur la scène de la Casa Musicale pour leur dernier concert.

Sur scène, c'est l'émotion, la sincérité et la complicité avec le public qui sont le plus souvent remarquées. Leurs albums, auxquels plusieurs écrivains du terroir apportent leur contribution pour les textes, reflètent toute leur identité catalane.

Blues de Picolat joue le blues en utilisant ses propres compositions, chantées en catalan sans oublier quelques hommages aux grans noms du blues américain. Leurs textes, s'ils abordent parfois les thèmes classiques du blues, se penchent surtout sur leur spécificité nord-catalane, les problèmes environnementaux, mais aussi sur la société et sur le monde actuel, mariant ainsi sentiments, révoltes, terroir et sans oublier l’humour.

 

Entrée libre 

FOOD TRUCK : Ti-Mal la Réunion 

Renseignements 04 68 62 17 22

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