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Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.

MAI 68 par Jo FALIEU - Censure à PERPIGNAN, au palais des congrès et au parc des expositions: la mairie en accusation !

Joseph FALIEU (photos de J.P.Bonnel) - Censure au palais des Congrès et parc des expositions de Perpignan - Visite du moulin de Collioure ce dimanche 17 juin 2018
Joseph FALIEU (photos de J.P.Bonnel) - Censure au palais des Congrès et parc des expositions de Perpignan - Visite du moulin de Collioure ce dimanche 17 juin 2018
Joseph FALIEU (photos de J.P.Bonnel) - Censure au palais des Congrès et parc des expositions de Perpignan - Visite du moulin de Collioure ce dimanche 17 juin 2018
Joseph FALIEU (photos de J.P.Bonnel) - Censure au palais des Congrès et parc des expositions de Perpignan - Visite du moulin de Collioure ce dimanche 17 juin 2018

Joseph FALIEU (photos de J.P.Bonnel) - Censure au palais des Congrès et parc des expositions de Perpignan - Visite du moulin de Collioure ce dimanche 17 juin 2018

Joseph FALIEU (photos de J.P.Bonnel) - Censure au palais des Congrès et parc des expositions de Perpignan - Visite du moulin de Collioure ce dimanche 17 juin 2018

 

 

 

*** Jo Falieu, ancien prof de philo à Prades, communautaire en Conflent (voir son témoignage dans mon livre (avecPaul Gérard) sir les Communautés libertaires (Trabucaire éditeur), est aussi poète : il a publié plusieurs recueils, dont un sur Rimbaud.

 

Son dernier, il l'a présenté à Saint-Estève, grâce à l'association des "Rendez-vous des Bassou", salle Boléro.

 

Voici un de ses textes.

 

jours de mai

 

                            Cinquante berges camarade

Que reste -t-il de ces jours de “chienlit” 

où gueulaient les pavés?

Où le sang de Paris

tourbillonnait dehors

                 dans les dédales altiers des immeubles cossus?

 

Où tu courais à perdre haleine

peur au ventre      et bâillon sur les lèvres?

Un idéal confus de ces rêves hallucines

où se faisait l'amour parmi les jets de pierres

les visages durcis par les gaz lacrymo

la cuirasse luisante des carapaces noires aux boucliers tendus

y creusait un délire

 

   un empire déchu qui s’écroulait enfin avec des cris d’enfants

ses slogans sur les murs 

comme une onde-imagine

la morale à papa s’écroulait sans frémir    

    la fin d’un monde vieux , racorni, usé dans ses artères

terriblement miteux

transi dans ses pantoufles sales

qui n’en finissait pas de crever ses abcès

comme un vieux général

 

  En un temps où le monde éructait ses Viet Nam

  où Prague s’immolait au feu de Ian Pallach

où le sexe érigeait ses fanions de détresse

et exigeait son droit à la beauté

où l’enfant bondissait dans les cœurs des ados

      et vivait ses prophètes

 

hachurant sur les murs leur trop plein de colère

la haine du Bourgeois

                 la haine d’un vieux monde que fuient les camarades

    ces nouveaux combattants d’une belle utopie

où l’imagination fleurit sur les murs-palissades 

où se faisait la vie     dehors     dans les manifs

 

 

 

où les amphis vibraient comme des ruches

 

    où l’ Odéon ouvrait ses portes aux poètes à venir

     où la Sorbone enfin laissait battre les cœurs

    lâchait la bride aux enragés 

  sur un air de pagaille       

aux mots d’ordre vengeurs :

 

“ sous les pavésla plage”

“l’imagination au pouvoir ”

    “ il est  interdit d’interdire”

“jouissez sans entraves”

“cours camarade, le vieux monde est derrière toi”

disaient  ces murs crachant d’espoir 

pour un monde orphelin

 

“le désordre c’est l’ordre moins le pouvoir”

disait aussi Ferré

                l’anarchie y vibrait sur fond de vague brune

aux costumes de guerre

la liberté jaillit comme une farandole

comme un volcan  nouveau aux portes de la vie

    Tu en sortais grandi par tant de magnitude

haletant sous l’effet d’une vague d’assaut

 

vibrant comme une mer dans la joie solidaire

des grands jours de manifs

aux accents magnifiques

  aux discours de potaches érigés en drapeaux

  flottant comme des flammes au vent de l’anarchie

        vivant l’instant à perdre haleine

   écrivant sur les murs          

tout un trop plein d’amour

                      à la gueule de bois des passants ordinaires

            Toi qu’on a tant chéri            68          68     

              Toi que j’ai tant aimé 

    jusqu’à faire ma vie 

sur tes bouts de chandelles !

Pour commander son livre : 09 53 09 32 97 - 04 68 88 42 36

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