Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.
Par leblogabonnel
Port-Bou, oeuvre ouverte, Barcelone, ville ouverte
En assistant au vernissage de cette exposition, ces apparitions furtives m'ont rappelé les images de pensée, les images pensantes, tant présentes dans l'oeuvre de l'auteur des Passages...
En effet, cette installation, d'un côté frustrante car on ne peut y accéder, et elle apparaît tel un bloc d'objets signifiants, stockés dans une voie de garage, dans l'impasse d'une voie, est en réalité, à mon sens, une allégorie de la catalogne...
Ce pays, impossible à pénétrer, ces jours-ci, avec sa population envahissant le centre de Barcelone, était comme une nation assiégée par ses propres habitants...
Les Catalans s'étaient faits murs, frontières, por s'éloigner de l'Espagne, pour devenir autonome. On espère que ce peuple et cette exposition, ici à la gare, vont s'ouvrir sur l'Europe, sur le monde...
On ne peut rester avec les images lugubres d'un Lluis Companys fusillé sur le mont des juifs...
On ne peut se résoudre à ce que la proclamation d'Indépendance soit toujours tué dans l'oeuf.
On ne doit pas redouter que cet élan solidaire soit récupéré par la bourgeoisie barcelonaise...
Ici, à Portbou, où flotte le fantôme fraternel de Walter Benjamin, nous ne pouvons que rêver à une Catalogne ouverte et internationaliste...
Avec Marc Berdet, je crois que la Catalogne anti-fantasmagorique et que l'oeuvre ouverte de WB sont bien incarnées dans les livres de notre ami...
* Texte lu par JPB, en la gare de Portbou, le dimanche 20 octobre 2019, en présence de Pilar Parcerisas, présidente de l'association Passatges et de la Fondation Angelus Novus, et de Marc Berdet, lauréat 2019 du prix européen W.Benjamin.
J.P.Bonnel, président de l'assoc. WB. sans frontières
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