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Par leblogabonnel
Le maire de Perpignan annonce sa candidature, ce jeudi matin, en plein coeur de la ville, dans le café populaire et cher aux Catalans : le café de la poste, situé bien loin de la poste...
Il n'a pas besoin de facteur, de petit télégraphiste, d'intermédiaire, Pujol peut le faire seul : il est fier, désireux d'achever son opus magnus au coeur urbain (université, théâtre revu, musée de l'exil à Sainte-Claire, construction de salles de sport dans les quartiers, rénovation de Saint-Jacques, grâce à l'apport de l'Etat...).
Il ne peut que se déclarer, sinon il abandonnerait à un autre, qu'il déteste, l'oeuvre entamée. M.Pujol est un fier et il veut se venger des trahisons successives.
Il veut montrer aussi que ses colistiers étaient bons : si plusieurs conseillers municipaux vont vers R.Grau, c'est bien que que son équipe était crédible : la liste Grau, ce sera encore une liste Pujol !!!
Bien que critiqué, même au coeur des républicains, J.M.Pujol a été choisi par son parti : la concurrence d'O.Amiel n'est pas sérieuse et ce jeune candidat peu connu fera, s'il persiste, un score ridicule...
Face à lui, le centre-droite est divisé entre un R.Grau, actif, fonceur, mais au cheminement passé tortueux; il va subir les colères contre Macron et, en ratissant large (prendre des personnalités de droite extrême), il va perdre des électeurs modérés qui vont se porter sur C. Ripoull.
M.Pujol a l'avantage du sortant : il est au pouvoir, a les moyens humains, techniques et financiers pour faire une campagne rapide mais forte. Il a été malin d'attendre, de se faire désirer et de prendre de la distance, tel Sirius, par rapport aux autres prétentants.
L'âge importe peu car tout le monde sait qu'il passera le flambeau à un favori (à une dame, dans son cas), suivant la tradition municipale d'ici : Paul Alduy mettant son fils sur le trône, J.P.Alduy choisissant J.M.Pujol pour lui succéder. Mairie de Perpignan, lieu des coups d'Etat...
Enfin, face à Loup Aliot, manquant de militants et de personnalités sur place, Pujol est le seul rempart, il a raison : il sait que Perpignan est à droite et son idéologie très droitière lui permet d'affaiblir le candidat ex-Front-national.
Ce n'est pas une gauche divisée qui peut arrêter le tsunami aliotesque...
Si le maire actuel n'est pas en tête du premier tour et doit s'effacer, il est certain que beaucoup de ses électeurs rejoindront L. Aliot, lui permettant d'envisager la victoire.
Pour toutes ces raisons, M. Pujol a une belle carte à jouer ! Chiche !
J.P.Bonnel
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