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28 mars 2022 1 28 /03 /mars /2022 10:41
le "babybel" de Perpignan (photo Elena W.)

le "babybel" de Perpignan (photo Elena W.)

 

 

* Culture à Perpignan : banalisation, omerta, absence de contestation, culture RN ou banalisation.? 

 

La journaliste allemande a voulu me rencontrer le mois dernier à Perpignan (café place de la République, puis un tour en ville, surtout au quartier St-Jacques): elle avait rencontré déjà la veille J.Paule Alduy, ancien maire, André Bonet, adjoint de L. Aliot à la culture, Maïté Torres, journaliste (Made in Perpignan)...

 

Je lui ai donné  mon point de vue et Elena s'est appuyé sur mes articles du blogabonnel : critiques sur les thèmes de la laïcité, de l'accueil des étrangers du "sud", sur la remise en question de la gestion de l'Archipel, sur le théâtre municipal peu ouvert aux troupes locales mais à un entrepreneur privé (Boîte à clous), sur les expos au centre d'art contemporain (aux mains d'un galeriste privé), aux promesses non (encore) tenues : radio gitane, centre d'art juif, école d'art, etc...

 

JP/Bonnel 

 

 

*Perpignan, étudiée comme un laboratoire de « la droite radicale ».???

 

 

 

LOUIS ALIOT IN PERPIGNAN

Wenn das Rassemblement National regiert

 

Von Elena Witzeck

 

 Frankfurter Allgemeine Zeitung / Quand le Rassemblement national gouverne -par ELENA WITZECK

 

 

A Perpignan, le Front national est au pouvoir depuis deux ans. L’ancien partenaire de Marine Le Pen, Louis Aliot, a promis la continuité. En visite dans une ville où l’on peut observer les stratégies de la droite radicale en matière de politique culturelle. Au petit matin, le murmure des palmiers le long de l’avenue. Le vent souffle en permanence depuis la mer. Stéphanie Diaz sort de l’ancienne loge de mer, aujourd’hui office du tourisme de Perpignan, et jette un coup d’œil attentif à la mairie voisine. Au-dessus de la porte flottent de nombreux drapeaux français, dont un européen et un jaune et rouge, aux couleurs de la Catalogne. Cela fait partie des nouvelles habitudes des habitants de la ville de passer et de vérifier si les deux drapeaux sont toujours là.

 

 

 

 

 

Wenn das Rassemblement National regiert

In Perpignan regiert seit zwei Jahren der Front National. Marine Le Pens früherer Partner Louis Aliot versprach Kontinuität. Zu Besuch in einer Stadt, in der sich die Strategien der radikalen Rechten in der Kulturpolitik beobachten lassen.

Von Elena Witzeck

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Das Theater Archipel in Perpignan ist eine Spielstätte mit hohem Anspruch: Heute machen sich die Bewohner Sorgen um den Fortbestand ihres „Babybel“.

 

Elena Witzeck (23 mars 2022)

 

 

 

Le Théâtre Archipel de Perpignan est un lieu aux normes élevées : aujourd'hui les habitants s'inquiètent de la pérennité de leur "Babybel".

Par Elena Witzeck

 

Au petit matin, le bruissement des couronnes de palmiers le long de l'avenue. Le vent souffle constamment de la mer. Stéphanie Diaz sort de l'ancien consulat de la mer et aujourd'hui office de tourisme de Perpignan et jette un regard scrutateur sur la mairie voisine. De nombreux drapeaux français flottent au-dessus de la porte, dont un européen et un jaune et rouge aux couleurs de la Catalogne. C'est une des nouvelles habitudes des citadins de passer voir si les deux drapeaux sont toujours là.

A quelques rues de là, le maire Louis Aliot recevait l'an dernier son ex-petite amie Marine Le Pen. En 2020, Aliot s'installe à la mairie avec le Rassemblement national. Depuis, les habitants de ce qui est aujourd'hui la plus grande ville gouvernée par le RN de France, loin au sud, à trente kilomètres de la frontière espagnole, se sentent surveillés. Demander constamment ce qui change, s'il y a des problèmes, ce qui se passe avec le théâtre et la culture catalane.

Tout récemment, des journalistes de la chaîne culturelle France Culture étaient présents et ont échangé avec des directeurs de musées et des artistes. Ceux financés par la ville ont assuré que tout allait bien…

Ou iles restent silencieux…. (À suivre)

 

…….

**

 

 

Am frühen Morgen das Säuseln der Palmkronen entlang der Allee. Vom Meer bläst beständig der Wind herauf. Aus dem früheren Seekonsulat und heutigen Tourismusbüro Perpignans tritt Stéphanie Diaz, wirft einen prüfenden Blick auf das Rathaus nebenan. Über dem Tor wehen viele französische Flaggen, darunter eine europäische und eine gelb-rote, in den Farben Kataloniens. Es gehört zu den neuen Angewohnheiten der Stadtbewohner, vorbeizugehen und nachzuschauen, ob die beiden Flaggen noch da sind.

Ein paar Straßen weiter hat der Bürgermeister Louis Aliot im vergangenen Jahr seine Ex-Freundin Marine Le Pen empfangen. 2020 zog Aliot mit dem Rassemblement National ins Rathaus ein. Seitdem fühlen sich die Menschen in der nun größten RN-regierten Stadt Frankreichs weit im Süden, dreißig Kilometer vor der spanischen Grenze, beobachtet. Ständig die Fragen, was sich verändert, ob es Probleme gibt, was mit dem Theater und der katalanischen Kultur los sei. Erst neulich waren Journalisten des Kultursenders France Culture da und haben mit Museumsleitern und Künstlern gesprochen. Wer von der Stadt finanziert wird, hat versichert, dass alles in bester Ordnung sei. Oder geschwiegen.

 

F.A.Z. Digital

 

 

- - - Lire aussi:

 

 

Perpignan, poste avancé de la banalisation de l’extrême droite

Par Marie Sumalla (Perpignan, envoyée spéciale) et Audrey Delaporte/Hors Format (Photos)

Publié le 20 octobre 2021 à 05h15 - Mis à jour le 21 octobre 2021 à 11h45

  •  

FRAGMENTS DE FRANCE (C) Le Monde

 

Dans la cité catalane, dirigée depuis juin 2020 par Louis Aliot, vice-président du Rassemblement national, la vie suit son cours comme si de rien n’était. Ici, rares sont ceux qui se mobilisent contre l’extrême droite.

 

 

Rien ne paraît avoir changé, au Grand Café de la Poste de Perpignan. Mais si les habitués lisaient L’Indépendant, le quotidien local, il y a quelques années encore, c’est désormais Valeurs actuelles qu’on retire du guéridon, pour faire place à la nouvelle tournée de café. Depuis que Louis Aliot, vice-président du Rassemblement national (RN), est devenu maire de Perpignan, en juin 2020, l’adhésion aux idées du parti d’extrême droite se manifeste de plus en plus ouvertement.

 

 

Le maire sortant, Jean-Marc Pujol (Les Républicains), a été lourdement battu, accusé de clientélisme et d’inaction, en dépit de la mise en place d’un « front républicain ». Implanté dans le paysage politique catalan depuis le début des années 2000, Louis Aliot a prospéré sur un champ de ruines. « La détestation pour la mairie précédente était unanime, d’une violence délirante », constate Nicolas Lebourg, historien perpignanais, spécialiste de l’extrême droite.

 

 

 

A Perpignan, la résignation d’une ville passée à l’extrême droite

« Perpignan, la Catalane » a été renommée « Perpignan, la Rayonnante » par la nouvelle mairie, qui préfère le bleu-blanc-rouge au sang et or, symbole de la « catalanité ». La ville est l’une des plus ensoleillées de France, mais aussi l’une des plus pauvres. En 2019, on y recensait 32 % d’habitants vivant sous le seuil de pauvreté, contre 14 % au niveau national.

 

 

Au sein du quartier Saint-Jacques, à Perpignan, le 18 septembre 2021. Les habitations y sont vétustes : des structures maintiennent certains bâtiments pour empêcher leur effondrement.

 

« Il fallait démanteler les cliques au pouvoir »

 

Ici, le RN fait depuis longtemps partie du paysage et son arrivée à la mairie n’a pas été vécue comme un cataclysme. Au Grand Café de la Poste, Philippe Lecole dresse les tables, comme il le fait depuis plus de trente ans, grincheux et méthodique. Ouvert en 1902, ce café est une institution sur la place de Verdun, dont tout le monde a oublié le nom. « La Poste » est un repère. Les quatre platanes centenaires de la terrasse accueillent les clients de 8 heures à 20 heures, du lundi au samedi, et le carillon de Westminster accroché sur la façade de la joaillerie, de l’autre côté de la rue, sonne inlassablement le quart d’heure depuis 1957.

 

 

 

Xavier Maria et Reynald Dédies fument le cigare ici, à l’ombre, tous les après-midi. Selon eux, un changement était nécessaire, le RN ne les choque pas. En catalan, ils ajoutent : « Il fallait démanteler les cliques au pouvoir, avant qu’elles ne se recréent. » Xavier et Reynald sont membres de la confrérie de la Sanch, une communauté catholique ultraconservatrice, enracinée dans la région, qui organise des processions dans la vieille ville pendant la semaine sainte, pour commémorer la Passion du Christ…

 

 

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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