Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.
ACTUALITE du peintre Henri MARTIN
*Entretien avec Jacquie MARTIN, Collioure, Le Mouré : extrait de
Une mémoire culturelle
en Catalogne, avec :
Teresa Rebull - Marie-Pierre Baux - Olga Garcia-Fons - Laura Renada Portet - Luce Fillol - Jacquie Martin - Eliane Comelade - Marie-Claude Valaison - Marguerite Pasotti - Epouses des prisonniers et exilés politiques catalans - Letitia Costa - Kali Maalem - Caroline Morel-Fontaine - Patricia Romero - Martine Horgne - Jordi Pere Cerdà - Jacques Maso - Gilles de Montauzon - Serge Fauchier - Claude Macé - Robert Vinas - Henri Iglesis - Jean Labellie - Joseph Ribas – Moretti - Patrick Loste - Serge Kamké - Antoine Otero - Michel Perpinyà - Pere Verdaguer - Robert Bosch - Serge Homs - Michel Pagnoux
(en librairie : Torcatis, Libreria catalana, Maison de la presse de Prades...) tél. 06.31.69.09.32
*Enchères à Monte-Carlo :
Issu d'une collection particulière, le tableau
Le port de Collioure,
peint par Henri Martin, sera mis en vente lors d'enchères à Monte-Carlo le 19 janvier prochain.
Henri Jean Guillaume Martin
est né le août 1860 à Toulouse, au 127 Grande-Rue Saint-Michel, d'Auguste Jean François Martin (ébéniste) et de Marie Victoire Massé (ménagère)
Henri Martin effectue son apprentissage à l'École des beaux-arts de sa ville natale de 1877 à 1879, dans l'atelier de Jules Garipuy. Muni d'une bourse municipale, il part en 1879 pour Paris où il devient l'élève de Jean-Paul Laurens. Le , il épouse à Toulouse Marie Charlotte Barbaroux, pastelliste rencontrée aux Beaux-Arts de cette ville. De leur union naîtront quatre fils dont deux deviendront peintres de paysages et de portraits :
René Jean, qui signe ses œuvres Claude-René Martin (né à Paris XIVe le ) et Jacques Auguste dit Jac(ques) Martin-Ferrières (né à Saint-Paul-Cap-de-Joux dans le Tarn le ). Henri Martin aura lui-même comme élève et comme collaborateur le peintre Henri Doucet.
En 1885, il parcourt l'Italie et y étudie les primitifs en compagnie d'Edmond Aman-Jean et d'Ernest Laurent. Ce voyage marque un tournant dans son art et oriente l'artiste vers une inspiration poétique. Sa technique s'éloigne des modèles académiques, au profit d'un divisionnisme original qui révèle l'influence des néo-impressionnistes mais d'une manière plus spontanée que théorisée : des touches courtes, séparées et parallèles y construisent les formes et la lumière, dans un chromatisme idéalisé et propice au rêve.
Lecteur de Poe, de Dante, de Byron, de Baudelaire et de Verlaine (il souscrit aux Liturgies intimes éditées par la revue Le Saint-Graal en 1892), Henri Martin expose des œuvres à thèmes symbolistes, telles que Chacun sa chimère de 1891 ou Vers l’abîme de 1897 ; et des paysages brumeux peuplés de figures mélancoliques et intemporelles.
Il participe en 1892 aux salons de la Rose-Croix esthétique de Joséphin Peladan. Il honore des commandes publiques, ornant tour à tour le Capitole de Toulouse, la préfecture du Lot à Cahors, la Sorbonne en 1908, l’Hôtel de ville de Paris, un cabinet de l'Élysée en 1908, le Conseil d’État en 1914-1922, la mairie du Ve arrondissement en 1935.
Henri Martin, tout en s'éloignant des thèmes symbolistes, en gardera toujours la poésie mystérieuse des attitudes, l'atmosphère secrète et diffuse des paysages et une certaine spiritualisation des formes baignées par la sérénité des figures traditionnelles, de l'allégorie. Sa nature profonde le porte vers une expression apaisée d'un monde idéalisé dans un pointillisme aux touches élargies.
En , il rejoint la Société nouvelle de peintres et de sculpteurs, avec une première exposition collective à la galerie Georges Petit à Paris en 8.
Il installe son atelier à Labastide-du-Vert dans le Lot, où il termine ses jours.
De 250 000 à 350 000 euros. C'est l'estimation du prix du Port de Collioure, séchage des filets sur la grève, un tableau du peintre néo-impressionniste Henri Martin, créé dans les années 20. L'œuvre sera mise aux enchères par l'Hôtel des ventes de Monte-Carlo, le 19 janvier prochain à 15 heures. Cette huile sur toile, figurant le port, les barques de Collioure, et le château royal en arrière-plan mesure 75 x 125 centimètres et porte la signature de l'artiste en bas à gauche.
À Collioure, Henri Martin est évidemment bien connu. Une toile du musée de la ville, intitulée L'atelier du Mouré, est attribuée à l'artiste : "Nous devons encore le faire authentifier par le musée Henri Martin de Cahors, mais c'est un tableau qui représente bien le style et la patte du peintre", souligne Claire Muchir, conservatrice du musée colliourenc. Henri Martin est tombé amoureux de Collioure au début des années 20 : "Il a acheté une maison dans le quartier du Mouré. Il y venait chaque été et y effectuait des séjours réguliers pour peindre, d'ailleurs avec un autre de ses amis peintres, Henri Marre", ajoute Claire Muchir. Comme nombre de ses collègues de l'époque, l'artiste est venu se ressourcer sur les rivages de la Méditerranée après la Première Guerre Mondiale. "Et même s'il est d'une époque postérieure, il a su saisir avec le pointillisme les couleurs de Collioure, le caractère miroitant de la lumière sur la mer.
Henri Martin effectue son apprentissage à l'École des beaux-arts de sa ville natale de 1877 à 1879, dans l'atelier de Jules Garipuy. Muni d'une bourse municipale, il part en 1879 pour Paris où il devient l'élève de Jean-Paul Laurens. Le , il épouse à Toulouse Marie Charlotte Barbaroux, pastelliste rencontrée aux Beaux-Arts de cette ville. De leur union naîtront quatre fils dont deux deviendront peintres de paysages et de portraits :
René Jean, qui signe ses œuvres Claude-René Martin (né à Paris XIVe le ) et Jacques Auguste dit Jac(ques) Martin-Ferrières (né à Saint-Paul-Cap-de-Joux dans le Tarn le ). Henri Martin aura lui-même comme élève et comme collaborateur le peintre Henri Doucet.
En 1885, il parcourt l'Italie et y étudie les primitifs en compagnie d'Edmond Aman-Jean et d'Ernest Laurent. Ce voyage marque un tournant dans son art et oriente l'artiste vers une inspiration poétique. Sa technique s'éloigne des modèles académiques, au profit d'un divisionnisme original qui révèle l'influence des néo-impressionnistes mais d'une manière plus spontanée que théorisée : des touches courtes, séparées et parallèles y construisent les formes et la lumière, dans un chromatisme idéalisé et propice au rêve.
Lecteur de Poe, de Dante, de Byron, de Baudelaire et de Verlaine (il souscrit aux Liturgies intimes éditées par la revue Le Saint-Graal en 1892), Henri Martin expose des œuvres à thèmes symbolistes, telles que Chacun sa chimère de 1891 ou Vers l’abîme de 1897 ; et des paysages brumeux peuplés de figures mélancoliques et intemporelles.
Il participe en 1892 aux salons de la Rose-Croix esthétique de Joséphin Peladan. Il honore des commandes publiques, ornant tour à tour le Capitole de Toulouse, la préfecture du Lot à Cahors, la Sorbonne en 1908, l’Hôtel de ville de Paris, un cabinet de l'Élysée en 1908, le Conseil d’État en 1914-1922, la mairie du Ve arrondissement en 1935.
Henri Martin, tout en s'éloignant des thèmes symbolistes, en gardera toujours la poésie mystérieuse des attitudes, l'atmosphère secrète et diffuse des paysages et une certaine spiritualisation des formes baignées par la sérénité des figures traditionnelles, de l'allégorie. Sa nature profonde le porte vers une expression apaisée d'un monde idéalisé dans un pointillisme aux touches élargies.
En , il rejoint la Société nouvelle de peintres et de sculpteurs, avec une première exposition collective à la galerie Georges Petit à Paris en 8.
Il installe son atelier à Labastide-du-Vert dans le Lot, où il termine ses jours.
Jusqu’au 14 mai 2023, le musée d’art moderne de Collioure propose une sélection des œuvres de sa collection. « Collections permanentes » …
De 1915 aux années 2000, l’exposition permet d’appréhender l’histoire de Collioure au travers de quelques personnalités emblématiques. Augustin Hanicotte, François Bernadi, Willy Mucha, Balbino Giner… autant d’artistes amoureux de Collioure qui ont su en capter les beautés et en saisir l’authenticité. A l’orée du projet de rénovation et d’extension du musée, cet accrochage permet de redécouvrir quelques œuvres phares de la collection, comme autant de jalons de l’incroyable aventure artistique de Collioure.
Depuis l’arrivée de Paul Signac en 1887 et le passage de Louis Valtat entre 1894 et 1895, Collioure n’a cessé d’aimanter les artistes, séduits par la beauté du site et l’intensité de sa lumière. En 1905, Henri Matisse et André Derain s’installent à Collioure et dynamitent la peinture. Ils font de cette anse accueillante le berceau du Fauvisme. Marchant dans leurs pas, de nombreux artistes s’y arrêtent pour en peindre les beautés colorées : Henri Manguin, Albert Marquet, Charles Camoin… Après la Première Guerre mondiale, Henri Marre, Henri Martin, André Masson, Léopold Survage… reprennent le chemin de Collioure, sans oublier Augustin Hanicotte qui, dès 1925, initie librement les « gosses de Collioure » au dessin sur le motif. Au cours de la seconde moitié du XXème siècle, Collioure reste une ville artistique d’importance, notamment autour de la personnalité de Willy Mucha, qui attire nombre d’amis artistes.
Musée d’Art moderne de Collioure
Villa Pams – Route de Port-Vendres
Ouvert tous les jours sauf le mardi, 10h-12h / 14h-18h
Entrée : de 2 à 3 euros
Tél. +33(0)4 30 44 05 46