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Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.

Les 30 ans des poupées Bella - Perpignan fête l'épopée de l'usine au musée - Mon art poétique -

Poupées Bella et J. Sala - Flyers de la mairie de Perpignan (avril 2023)
Poupées Bella et J. Sala - Flyers de la mairie de Perpignan (avril 2023)
Poupées Bella et J. Sala - Flyers de la mairie de Perpignan (avril 2023)
Poupées Bella et J. Sala - Flyers de la mairie de Perpignan (avril 2023)

Poupées Bella et J. Sala - Flyers de la mairie de Perpignan (avril 2023)

La Saint-Georges 2023 :

 

 

Les 30 ans des poupées Bella - Perpignan fête l'épopée de l'usine au musée

à l'occasion de la Sant-Jordi, le 22 avril, comme cela avait été déjà fait en 2013

 

Souvenir de Jean SALA.  *

 

 Après avoir travaillé dans la société familiale Capi, déjà spécialisée dans la fabrication de poupées, les époux Pi, Lucie et Salvi, créent l'entreprise de fabrication de poupées en 1946. Modestement. En moins d'un an, ils confectionnent et habillent près de 300 figurines. Des produits de qualité que toutes les petites filles rêveront bientôt de serrer dans leurs bras. Grâce à ce succès populaire, la société s'agrandit. Dès 1948 ce sont une cinquantaine de petites mains qui s'affairent dans les ateliers qui s'étaleront au plus fort de l'âge d'or de la société sur 40 000 m2. Grâce à Tracy, la poupée mannequin, et le fameux buste à coiffer de Cathy, les poupées Bella inondent le marché. La société perpignanaise devient leader européen.

 

À cette époque, l'usine fait travailler 1 000 personnes ainsi que 250 couturières à domicile, abriquant chaque jour 8 000 poupées et 11 000 habillages. Des années fastes qui ne vont pas durer. Devant faire face à des conflits sociaux, les époux Pi décident de prendre leur retraite en 1969. L'usine est vendue à Bolhen industrie Wasag chemie, un groupe allemand, dont les nouvelles orientations perturbent les employés et même les clients.  Jean Sala, confiait : "Même 25 ans après la fin de la guerre, avoir un patron allemand n'était pas toujours bien perçu". D'autant que la crise de fait sentir.

 

Convoqué à Munich en 1972, le chef comptable qui craint la fermeture de l'usine défend son savoir-faire. Propulsé président, il exige d'avoir carte blanche pour relancer les ventes "et de ne plus avoir de techniciens allemands à Perpignan". Une reprise en main qui fonctionne. Malgré le choc pétrolier de 1973, Bella fait face et redevient conquérante. 35 % de f sa production part à l'exportation. Un sursaut qui durera jusque dans les années 80, où Jean Sala doit faire face à de nouveaux conflits sociaux qui débouchent sur des grèves.

 

 Au Salon du jouet à Paris, il trouve un repreneur. La société Berchet ne gardera que 300 employés et le nombre des modèles, 60, est divisé par deux. Las, les carnets de commande restent vides et l'usine ferme définitivement ses portes en 1984.

Un épilogue douloureux pour le passionné Jean Sala qui continuera, à travers livres et conférences, de faire vivre la mémoire des célèbres poupées n'hésitant pas à fonder, en 1993, le musée Bella à Perpignan : 500 poupées y sont rassemblées pour raconter 38 années d'une incroyable saga...

 

Enterrement à Laroque des Albères (avril 2015)

 

*Lire son livre aux éditions Balzac.

Mon...

 

 

Art poétique

 

 

Exode rêveur, exil calligraphique, l’écriture m’enveloppe.
Je lâche les amarres de mes mots pour une errance scripturale.
Je me hausse vers l’invisible, vers une sorte de hors sphère, vers un lieu qui n’est ni utopie, ni alibi.

 

C’est l’îlot flottant dans l’espace de mes illusions.
L’inspiration vient telle une respiration, un souffle coupé pour s’aspirer et revenir à sa source première.
Je veux écrire de toute mon âme, qu’à chaque fois que je trempe ma plume dans l’encrier, un morceau de ma chair  y reste collé.

Assurément, pour être moins caricatural, j’aurais pu parler de mon waterman,

Mais Léo Ferré l’a déjà écrit.

 

Quant à mon ordinateur

J’ai du mal à y laisser mon cœur.
Je ne veux pas d’une écriture géométrique.
Vous ne verrez point d’alexandrins, mes pas je ne les compte pas.
Les sonnets et les quatrains je les respecte, c’est certain, mais moi j’ai
choisi un autre chemin.

 


Mon écriture, je la veux libre et sans diatribe, son univers doit s’échafauder sur des bases inexplorées. Je veux qu’elle s’invente une structure atypique.
Sa dialectique lui est propre, et peu m’importe si elle n’est pas conforme aux attentes de ce monde, j’ai toujours été sur une autre longueur d’ondes.
La métaphore structurale devient incompétente à ressaisir le qualificatif ou l’intensif, quant à l’émotif elle le rend si élastique qu’il en devient
rébarbatif.
La plastique du style n’est jamais aussi large que l’idée entière. Je dois tout faire à ma manière.


Quand la parole limite trop la pensée, quand l’imagination s’endigue dans la déraison, seule la blancheur immaculée d’une  feuille de papier m’ouvre les portes d’un monde sans sentences.
Ecrire, c’est se souvenir dans l’oubli, c’est parvenir à garder les yeux ouverts et fermés en même temps, c’est savoir se taire et hurler sans bruit. Bâillonnez un muet, vous ne pourrez vous empêcher de le voir crier.
Alors, l’espace d’un instant ou d’une nuit, j’égratigne de ma plume la page que je fais saigner à chacun de mes traits.
Je regarde ma main tracer de curieuses arabesques et en ses nervures, en ce lieu secret l’écriture devient expression et création.


Ecrire, c’est hésiter, ou bien plonger d’un seul jet dans l’infini de sa
pensée.
C’est donner un relief à la platitude d’une simple existence, ma plume devient spatule ou scalpel. Elle griffe ou caresse, mais chacune de ses stries sont autant de témoins de ma vie.
Toute langue a sa langue du rêve, et au travers de mes mots je crée mon idiome qui se construit sans aucune barrière sans aucune sagesse.
C’est un instant unique, un instant magique où la rime rythme sans aucun défaut.
C’est un élan viscéral qui m’enflamme le cerveau, mon âme est en feu mon coeur en détresse ou en liesse. La tiédeur n’a aucune saveur.

 


L’écriture est mon essence, le papier : ma forêt. A présent, le désir me brûle, je deviens pyromane de ma pensée. Je l’allume, la consume sans aucune étincelle de lucidité, ça y est j’ai trouvé mon briquet.
Ma raison n’a plus raison d’être, seul m’importe le vertigo des mots.


Ces mots sans visa qui ont leur propre identité et tous les droits de passage.
Ils sont à la dérive et n’ont pour horizon que les rivages de mon imagination.
Leur substance  intrinsèque les anime d’une fiévreux remue-ménage,
ils se bousculent  au portillon de mes divagations lorsque s’annonce l’ouragan de ma démence.
Je n’ai pas l’âme d’un messager, je n’écrirai jamais au nom de l’humanité. Je ne peux retranscrire que mes folles errances.
Mes mots ne sont qu’égoïstes ou contemplateurs.

 


Ils ne sont qu’un voyage intérieur qui me plonge dans les abysses de ma réalité.
Imminente insistance du grave ou du volage, je me surprends à être frivole et décadent, ou certains soirs, fantaisiste tout simplement.
Je me suis regardé dans mille et un miroirs, mais jamais je ne pus me reconnaître autant que sur le papier. Surtout maintenant qu’il est incendié, sa flamme m’a défiguré puis transfiguré.

 

 

Mon visage est bien là, inscrit dans ces lignes sans artifices, enfin mon esprit transparaît. Là est mon vrai aspect, mis à nu, démaquillé. Peu m’importe s’il vous déplaît mais c’est ainsi que je suis fait.

 

JPB

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