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Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.

Walter Benjamin et MARSEILLE - Walter Benjamin et le rébus de Marseille :  Jérôme Delclos et Florent Périer *

Walter Benjamin et MARSEILLE - Walter Benjamin et le rébus de Marseille   :   Jérôme Delclos et Florent Périer *

 

Un ouvrage 

    

 

         Walter Benjamin et le rébus de Marseille

 

 

 Jérôme Delclos et Florent Périer *

 

 

Ses séjours à Marseille, entre 1928 et 1932, sont décrits dans trois textes, au cœur de Sens unique et d’Enfance berlinoise, dans un « style qui se cherche », écrit le critique… Celui-ci récidive dans sa vision négative des textes du Berlinois dans la cité phocéenne : « …le palimpseste marseillais révèle, avant tout, dans sa forme, à quel point W. Benjamin, avec Marseille, a enduré la difficulté à écrire la ville. » (Page 56)

 

Il veut trouver une écriture nouvelle pour faire le portrait de la ville loin des lieux communs et de ces « poncifs fustigés" par Jean Ballard, le directeur des Cahiers du Sud. (p.16)

 

La description de Marseille (page 17) montre qu’elle « s'écoule dans un avenir perpétuel. » Admirateur des Surréalistes, il pense,  comme A. Breton, que « la rue est le seul champ d’expérience valable. »

 

Benjamlin s’attarde sur le passage de Lorette (p. 21) qui est « la chambre mortuaire de la ville. » La tristesse emplit WB : il va prendre du haschich…

Cependant la ville est capable de rayonner, aussi : c’est un « étincelant blason à damier ».

Ami du directeur de la célèbre revue littéraire phocéenne, il va monter vers le cabinet haut perché de J. Ballard dans l’obscurité de l’escalier, où s’élabore la revue des Cahiers du Sud.

 

 

Le philosophe va tenter une lecture de la ville par le medium du haschich, de la flânerie et de la lecture car il a sans doute lu, avant de venir, Carco, Cendrars, Edmond Jaloux, etc… (page 134) Il essaie de cerner la ville, de la comprendre, mais elle demeure opaque. Il la parcourt et donne des impressions dans les quartiers bourgeois, les quartiers pauvres ; il note les enseignes des bars et le nom des rues ; il avance une analyse « marxiste » sur le prolétariat local, africain, métèque, travailleurs des compagnies maritimes… (pages 138-139)

 

Incapable de l’appréhender dans sa totalité, son écriture à la surface des choses et des gens le laisse frustré et le lecteur, lui aussi, voudrait entrer dans la réalité de Marseille, mais il reste un étranger, un exilé « de passage »…

 

Le rébus devient le modèle de sa philosophie », écrit Adorno. 

 

* Editions Quierro, 2024 – Dessins de Thomas Azuélos – belle mise en page. (Concours du Centre national du livre – 20 euros)

 

http://leblogabonnel.over-blog.com/2024/10/walter-benjamin-et-marseille-walter-benjamin-et-le-rebus-de-marseille-jerome-delclos-et-florent-perier.html

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