Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.
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Origine du projet...
Les 1ers suivis de la migration documentés à Eyne remontent au début des années 1980 par des ornithologues locaux, sans toutefois réaliser de comptage standardisé. Dans la foulée, de 1986 à 1990, une nouvelle dynamique s’installe à l’échelle de la chaîne des Pyrénées avec la mise en place du programme TRANSPYR (« Trans-Pyrénées »), mené par l’association Organbidexka Col Libre (OCL) et initié en 1981. Eyne intègre ainsi ce programme de suivi chaque automne (migration postnuptiale) avec pour principaux objectifs d’étudier les flux d’oiseaux migrateurs en vue de déceler les changements dans les populations sur plusieurs sites majeurs de la chaîne pyrénéenne, de sensibiliser et informer le public sur le fabuleux phénomène de la migration, mais aussi d’étudier l’impact de la chasse aux pigeons, alouettes, grives… sur ces espèces.
Le site d’Eyne est ensuite délaissé pendant plusieurs années, jusqu’à ce qu’il fasse ponctuellement l’objet de quelques suivis bénévoles ponctuels. Ces derniers auront permis de remettre la lumière sur cet incroyable site, et de recréer une nouvelle dynamique… C’est ainsi que le retour des suivis salariés s’opère entre 2010 et 2015 grâce au soutien du Groupe Ornithologique du Roussillon (GOR).
En 2013, puis entre 2016 et 2020, les suivis ne furent assurés que par quelques bénévoles du GOR et de Cerca Nature, sans oublier les passionné(e)s de migration venus de la France entière, voire des pays voisins.
Après cette période de bénévolat, l’année 2021 marque la reprise des suivis salariés, cette fois sous la houlette de l’association locale CERCA Nature, et ceci grâce à des campagnes de dons participatives et au soutien financier de la société LUSCINIA Conseil.
Depuis 2023, c’est au tour de l’association « Collectif Eyne » de s’occuper du suivi des migrateurs. Cette association a été créée exclusivement pour le spot d’Eyne, avec comme principal but le suivi scientifique de la migration postnuptiale à Eyne en partenariat avec la commune d’Eyne et la Maison de la Vallée d'Eyne, et dans un second temps l’accueil et la sensibilisation du public
Intérêts du spot d’Eyne...
Le plateau d’Eyne, en Cerdagne, est un des principaux sites de passage postnuptial pour la migration des rapaces, en particulier pour la Bondrée apivore (entre 10 000 et 20 000 chaque saison) et pour le Circaète-Jean-le-Blanc (1er site français à l’automne avec en moyenne 2 000-3 000 individus)
La part des rapaces dans cette diversité est importante puisqu’ils représentent près de 50 % des espèces recensées chaque année (faucons, éperviers, milans, busards...). Ces chiffres placent le site d'Eyne parmi les sites les plus importants de France et d’Europe pour le suivi des rapaces migrateurs (se référer au site Trektellen https://www.trektellen.org/count/view/3679/20241015 pour les données de migration).
Par ailleurs, le nombre total d'espèces en migration peut atteindre le chiffre de 80, avec des passages de cigognes blanches et noires, Grands cormorans, hirondelles et martinets, passereaux divers (Bruant ortolan, Pipit rousseline, Bergeronnette printanière, Rollier d'Europe...), Guêpiers d'Europe… qui participent tout autant à la richesse et à l'intérêt ornithologique de ce site ! Sans oublier les espèces locales qui passent régulièrement nous rendre visite au-dessus du spot comme le Circaète-Jean-le-blanc, le Milan royal, l'Aigle botté, le Vautour fauve, et parfois même le Vautour moine, le Percnoptère d'Égypte et le Gypaète barbu !
C'est aussi un lieu exceptionnel, tant pour l'accueil du public que pour la formation des ornithologues. L'ambiance y est conviviale, et la biodiversité locale relativement riche (insectes, reptiles, plantes...).
Où ça se passe ?
Le site actuel, utilisé depuis 2015, se trouve à une altitude de 1 621 mètres le long de la D33 à mi-chemin entre le Col de la Perche et le village d’Eyne - entre les lieux-dits « La Font del Sastre » au Sud et « El Peiro » au Nord (GPS (WGS84) : 42.485734, 2.087483. Un élevage de chien de traîneaux (avec quelques logements « insolites ») se trouve à proximité immédiate.
Le spot est constitué d’une butte enherbée sur lequel est disposée une cabane en bois gracieusement confiée par la commune d’Eyne depuis 2017. Deux chemins d’accès permettent d’atteindre le spot depuis l’entrée de la pâture, avec un chemin direct en pente raide, et un second en pente douce permettant un accès pour tou(te)s (fauteuils roulants, personnes âgées, poussettes, etc.). Il est possible de se garer en voiture juste devant le spot en empruntant le chemin carrossable à droite lorsque l’on vient du Col de La Perche (environ 20 places possibles).
Comment ça se passe ?
Le spot d’Eyne se trouve sur le plateau de Cerdagne, qui oscille entre 1 000 et 1 700 m d’altitude environ. Ce plateau constitue ainsi un corridor migratoire privilégié pour l’observation de la migration postnuptiale des oiseaux transitant par l’extrémité orientale de la chaîne pyrénéenne, en particulier par les oiseaux venant de la Vallée de la Têt et la Vallée de l’Aude. En effet, la situation du spot d’Eyne « en plateau » permet aux migrateurs de franchir plus facilement cette partie de la haute chaîne des Pyrénées, comme une sorte de trouée ou de couloir leur facilitant le passage (économie d’énergie) et leur évitant par la même occasion de devoir survoler de grands cols ou des vallées plus étroites souvent situés à des altitudes bien plus élevées et caractérisées par des conditions météorologiques parfois plus contraignantes.
Ces deux vallées constituent donc des axes migratoires majeurs en période automnale, puisqu’ils conduisent naturellement les migrateurs « nordiques », en transit depuis la plaine du Roussillon ou la plaine audoise, exactement dans l’axe du plateau Cerdan, qui constitue lui-même une « porte d’entrée » vers la péninsule ibérique.
Cette-dernière est d’abord traversée via la vallée du Sègre (à partir de la portion de la vallée orientée Nord-Est/Sud-Ouest), puis les oiseaux continuent alors leur descente à travers l’Espagne pour atteindre l’Afrique en passant par le détroit de Gibraltar.
À quoi servira l'argent collecté ?
L’intégralité de l’argent réuni servira à financer l'embauche d'un spotteur sur le spot d’Eyne durant 2 mois à l’automne 2025. Et si la somme dépasse l’objectif à atteindre, celle-ci servira pour le suivi 2026 (les financements sont difficiles à trouver chaque année !)
Pour information : les dons effectués à notre association (reconnue d'intérêt général et/ou reconnue d'utilité publique) ouvrent droit à une réduction d'impôt de 66 % du montant versé, dans la limite de 20 % du revenu imposable.
Collectif Eyne uniquement
Membres du Collectif Eyne: Anthony Chaillou, Yves Dubois, André Fonteneau, Erwan Fressinaud Mas de Feix, Bastien Tomas, Emmanuel Roy
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- - -l'article sélectionné du jour :
Censure, liberté d’expression bafouée… l’extrême droite n’a pas de mots assez faux pour dénoncer la décision du Conseil d’État entérinant la fin de C8. Marine Le Pen parle d’« ayatollahs de la pensée unique ». La droite n’est pas en reste. Wauquiez s’en est pris à « l’autorité administrative obscure [l’Arcom, ndlr] » qui « s’est arrogé un droit de vie ou de mort sur cette chaîne ». Et le ministre de l’Intérieur a regretté l’arrêt de C8, ainsi « privée d’un espace d’expression » ! Beaucoup de bruit, démago, pour rien. L’Arcom, une autorité indépendante, n’a pas censuré une chaîne d’opinion (sinon CNews n’émettrait plus) : elle a simplement décidé de ne pas renouveler la fréquence de NRJ 12 et de C8 en raison de manquements répétés à leurs obligations. À commencer par le manque de contrôle éditorial. Un point rappelé par le Conseil d’État. Et auquel C8 a failli. Depuis 2012, plus de trente sanctions lui ont été infligées en raison des dérapages d’Hanouna.
Fausses infos, théories du complot, non-respect du pluralisme en période électorale, propos insultants, humiliants, baisers forcés, non-respect des règles de la publicité… La liste n’en finit pas. Elle explique cette décision. Mais bien sûr, les médias du groupe Bolloré préfèrent crier au complot, si possible politique. Sur Europe 1, un chroniqueur du JDD a relaté des propos volés dans un restaurant tenus par de supposés membres de l’Arcom : « Nous, on nous a demandé de virer Hanouna. On l’a fait. On a fait notre boulot. » Il en déduit que « la décision de l’Arcom était politique et arbitraire ».
En réalité, le gendarme de l’audiovisuel vient seulement de rappeler qu’on ne peut bafouer impunément les règles. Et que l’État de droit comporte aussi des devoirs. Ce qui ne devrait pas choquer la droite !
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