Censures, autodafés : La bibliothèque des livres brûlés - Disparition des livres de W. Benjamin à Argelès (suite)

Les destins entrelacés de trois femmes qui croient au pouvoir des livres pour triompher des moments les plus sombres de la Seconde Guerre mondiale. Berlin, 1933.

Après le succès de son premier roman, l'écrivaine américaine Althea reçoit une invitation pour participer à un programme d’échange culturel en Allemagne. 

Roman basé sur un fait historique survenu à Berlin en 1933, des milliers de livres non "allemands" furent brûlés par des sympathisants nazis, c'est la nuit des autodafés.

On suit trois femmes à Berlin, Paris et New-York, réunies par un pan tragique de l'histoire mais surtout par l'amour qu'elles portent aux livres.

C'est la création d'une bibliothèque à Paris qui rendra hommage aux livres livres brûlés à Berlin, c'est le combat d'une femme qui enverra des livres aux soldats américains qui combattent en Europe.

Après "l'effacement" des livres de W. Benjamin de la médiathèque d'Argelès, ma réaction fut suivie d'un mail sympathique de la directrice de la lecture à la communauté de communes.

Depuis, c'est le silence, l'omerta, pas de décision, de réunion, de concertation...

JPB

Il fallait gagner du temps et opter pour le masque de la cordialité...mais les livres dorment à Banyuls et Port-Vendres dans des cartons...

*je republie, avec mes commentaires, le mail de Mme Larrue, responsable de la lecture à la communauté de communes d'Argelès :

*Réponse : Bonjour, Je viens de prendre connaissance de votre mail concernant le fonds Walter Benjamin.

Je comprends l’émotion suscitée par ce changement et je regrette qu’il ait pu donner l’impression d’un manque de concertation. Permettez-moi néanmoins d’apporter quelques précisions :

Le fonds n’a pas disparu il a été transféré temporairement vers les médiathèques de la Côte Vermeille. Cette décision a été prise afin de permettre à  la collection de toucher plus de lecteurs. (non car le public est plus nombreux à Argelès – A Banyuls, ce n’est qu’une bibliothèque, située loin du centre, dans une impasse, difficile à trouver – de toute manière, pas de place, comme à Port-Vendres !)

En effet les médiathèques du territoire fonctionnent en réseau, il n’y a qu’un seul fonds qui est réparti en fonction des usages, des emprunteurs...

Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la coopération intercommunale entre bibliothèques, prévue notamment par la loi Rober du 21 décembre 2021, qui encourage la circulation des collections entre établissements. La circulation des documents permet de valoriser les fonds spécialisés en les rendant disponibles à différents publics, tout en garantissant leur conservation.

Les documents sont toujours empruntables et réservables pour l’ensemble du public du territoire. (non car dans des cartons !)

Conscients de l’importance symbolique et culturelle du fonds Walter Benjamin, nous restons attentifs à ce qu’il puisse être valorisé et accessible dans de bonnes conditions. (comment ? quelle communication ? Où mettre la centaine de livres qui sont désormais dans des cartons.. ?)

Je vous propose que nous échangions prochainement (quand ? Cela fait presque un mois !), avec ma collègue Julie Périot responsable de la médiathèque d’Argeles sur mer, afin de clarifier la situation et de trouver ensemble à la meilleure manière de mettre en valeur le fond Walter Benjamin auquel nous sommes tous attachés.

Bien cordialement

 Aurélie Larrue