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Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.

De la guerre : Mali et Capa

*Guerre au Mali : Mal nécessaire ? affiche-table-ronde-Mali-JEPG.jpg 19-mars-mali.jpg   

 

* La voiture avec radar embarqué est arrivé dans notre région, elle met 9 PV par minute c’est une RENAULT Megane noire immatriculée CG 792 AV 75

Faites tourner à vos amis ….

 

* La valise de Capa : 

 

En 1936, trois jeunes reporters rejoignent lEspagne pour photographier la guerre aux côtés des publicains. La valise mexicaine de Robert Capa, Gerda Taro et “Chim“ est exposée à Paris.

En avril 1938, la revue dactualité The Fight publie la photo dun enfant mort sur un tas de ruines. Cette image, comme toutes celles prises par Robert Capa entre 1936 et 1939 en Espagne, change notre regard sur le monde. Pour la première fois, on photographie la guerre au plus près. Dans sa vérité la plus crue. Grâce à une toute nouvelle invention : le Leica, ce petit appareil qui offre une grande liberté de mouvement.

Robert Capa, sa compagne Gerda Taro et David Seymour dit Chim, partirent pour lEspagne dès les premiers jours du conflit avec la volonté de soutenir, à travers leur production photographique, le juste combat de la République. Certaines de leurs images furent publiées dans des magazines. Match, Life, Photo Times diffusèrent leurs reportages. Lhebdomadaire Regards du Parti communiste français en recueillit lessentiel.

Gestes sespérés

On croyait le travail de ces trois intrépides témoins irrémédiablement perdu dans les agitations de lHistoire. Conservés dans une valise, les rouleaux de pellicule ont été miraculeusement retrouvés au Mexique en 2007. Depuis, ils font lobjet dune large diffusion par le livre (lire ci-dessous) et une exposition itinérante déjà présentée à Arles dans le cadre des rencontres photographiques et aujourdhui proposée au musée dart et dhistoire du judaïsme de Paris. La valise mexicaine de Robert Capa, Gerda Taro et Chim révolutionne, en 1936, la conception traditionnelle du reportage de guerre.

En fixant son objectif sur des visages de femmes, denfants, personnalités ou danonymes, Chim parle de la guerre dans la dimension tout humaine de ses gestes désespérés et des regards perdus, tel celui, saisissant, de cette fillette, entourée de ses poupées, réfugiée en novembre 1936 à Montjuïc. Robert Capa et Gerda Taro, eux, choisissent de ne pas quitter des yeux la ligne de front. Siège de lAlcazar de Tolède (septembre 1936), bombardements à Madrid (février 1937), bataille à Teruel (décembre 1937), morts à Ségovie (juin 1937)... Partout, ces deux-là captent lindicible de la guerre, ce dont nos caméras aseptisées et nos censures - quelles soient dEtat ou dâme - nous tiennent aujourdhui cyniquement éloignés.

Force et courage

La conviction que tout doit être dit de linjuste et du crime, Gerda Taro la payé de sa vie, écrasée par un tank fin juillet 1937 à la bataille de Brunete. Ses photographies de la morgue de lhôpital de Valence, en mai 1937, montrent combien fut inflexible sa volonté de ne rien dissimuler de la barbarie. Voilà, sans doute, la leçon quà travers le temps, la valise mexicaine nous donne. Toutes ces photographies constituent bien sûr un témoignage capital pour lhistoire de la guerre dEspagne. Mais ce que lexposition - au moyen dune scénographie efficace - donne à voir dépasse la dimension testimoniale. Robert Capa, Gerda Taro et Chim avaient pris fait et cause pour la République espagnole. Ils eurent aussi la force et le courage de prendre partie pour la vérité. Sans faiblesse. Admirable.

_____La valise mexicaine, exposition présentée par lInternational Center of Photography. Commissaire : Cynthia Young. Scénographie : Patrick Bouchain. Jusquau 30 juin au musée dart et dhistoire du judaïsme.

 
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