Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.
EXIL républicain en Afrique du Nord - Manuel Carrasco i Formiguera "Une vie pour la liberté" au MUME.
Exils au musée de l'exil (MUME à LA Jonquera) : visites guidées tous publics (scolaires, groupes...)
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Machado, figure de l'exil
Une vie d'homme exilé car l'Histoire est une suite de guerres, de catastrophes, de désastres. Ainsi, comme l'écrit W.Benjamin, "L'histoire ne va pas vers un avenir radieux, mais répète sans cesse un passé odieux."
L'exil est, hélas, au coeur de la condition humaine : apparu sur une Terre, perdu dans un cosmos infini, l'Homme est un être qui méconnaît ses racines et ses perspectives; il subit le présent en faisant semblant de le comprendre et de l'organiser...
La religion et la science veulent tenter d'expliquer ce mystère, mais l'Homme est de façon durable, face à un destin d'exilé. Tel le ver dans le fruit, l'exil est en lui, tête et chair fragiles, en transit...
On connaît l'exil des grands hommes, et celui des anonymes, victimes de la guerre, et la haine des autres. Socrate est sans doute le premier philosophe à être chassé de la cité...Ensuite Plotin...On connaît le chef-d'oeuvre d'Ovide, Les Tristes, poète éloigné près de la Mer Noire,... Ensuite, la liste est longue d'écrivains chassés de leur pays, de Hugo par Napoléon le Petit aux juifs allemands pourchassés par le nazisme, devenus apatrides, comme Heinrich Mann, Alma Malher, Annah Arendt, Carl Einstein, W.B. suicidé à la frontière franco-catalane...
Nous revenons à Machado, passant la frontière au col de Balîtres et à Cerbère, venu mourir à Collioure en février 1939...
Son séjour à Collioure ne fut qu'une attente de la mort, auprès de sa mère, épuisée, elle aussi. Sans un mot, loin e la poésie.
On rend hommage sans cesse au personnage, symbole de la République et de la Retirada... Son oeuvre, pourtant, ne connaît-elle pas l'exil, du moins en France, traduite de façon non exhaustive..? Lit-on bien Machado, ce poète difficile, du moins plus que Lorca, supprimé chez lui, au pays des gitans, dans la lumière des oliviers, en Andalousie, où la mort et l'exil semblaient si peu probables..?
(Jean-Pierre BONNEL)
" Je marche pour la Culture "
J’aime l’art, j’aime la Culture.
Je suis artiste interprète, je suis technicienne.
Je suis archéologue, bibliothécaire.
Je suis metteur en scène, réalisatrice.
Je suis auteur, compositrice.
Je suis photographe, plasticienne.
Je suis journaliste.
Je suis animatrice.
Je suis personnel administratif ou d’accueil.
Je travaille au ministère de la Culture ou dans son champ.
Je plonge dans les archives, je suis enseignant, je suis étudiant.
Je suis professionnel-le : je travaille pour vous toutes et tous.
Nos métiers nous amènent à exercer nos professions dans les secteurs de la Culture et de l’information au service du plus grand nombre.
Je suis spectateur, je suis spectatrice.
Je suis une citoyenne, un citoyen, un usager, une habitante, un habitant : je n’imagine pas un monde sans Culture.
Parce que nous défendons l'accès pour toutes et tous à la Culture, droit Constitutionnel.
Parce que depuis les Lumières la Culture a été le ferment de la liberté, de l'égalité et de la fraternité.
Parce que l’État est le garant de la démocratie culturelle.
Parce que la Culture est créatrice de richesses individuelles, collectives mais aussi économiques.
Parce que depuis des années la marchandisation de la Culture, la baisse des budgets mettent à mal ce droit et la liberté de création.
Parce que depuis quelques mois des lois adoptées par le Parlement ont détricoté ces biens communs en visant à déléguer ces compétences de l'Etat, au risque de faire disparaître les directions régionales des affaires culturelles.
Parce qu’il s’agit d’une rupture de l'équité entre territoires et de la solidarité.
Parce qu’il ne s’agit plus de la décentralisation, que nous avons toujours promue.
Alors je marche à Toulouse, Bordeaux.
Tu marches à Paris.
Elle marche à Lyon.
Il marche à Metz.
Nous marchons à Rennes, Nantes.
Vous marchez à Montpellier.
Ils marchent à Lille.
Je marche pour que tous les élu-e-s prennent conscience de l’importance de l’art et de la Culture pour notre société.
Je marche pour les mots oubliés de François Hollande en 2012 : « La Culture n’est pas un luxe dont on peut se débarrasser en période de disette… La Culture c’est l’avenir… »
Je marche afin qu’une ambition s’exprime pour la Culture.
Je marche pour lutter contre les inégalités culturelles et pour la liberté d’expression.
Je marche parce que j’aime mon métier.
Je marche pour la démocratie et la diversité culturelles, je marche pour la cohésion sociale.
Je marche parce que j’aime la Culture à proximité de chez moi, je marche pour la culture sur mon lieu de travail.
Je marche parce que la Culture enrichit et nourrit mon quotidien.
Je marche parce que je revendique un régime juste et mutualiste pour les salariés intermittents du spectacle à l’occasion de la négociation assurance chômage.
Nous marchons parce que la Culture est un droit, notre droit à toutes et tous.
Nous marchons toutes et tous parce que nous aimons la Culture, tout simplement.
Le 10 Février 2014, nous commençons à marcher !
A Paris : 14H depuis le Cirque d'Hiver jusqu'à Odéon - à Perpignan, 13 h, au Castillet.
http://www.je-marche-pour-la-culture.org/