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Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.

Devoirs de mémoire - Graveurs de mémoire - Les fosses communes en Espagne

250px-Capbreu_Argeles.jpg  Le capbreu d'Argelès (66)

 

Devoir de mémoire

 

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Le devoir, la notion ou l'expression de devoir de mémoire, telle qu'apparue en France au début des années 19901

Le devoir de mémoire désigne un devoir moral attribué à des États d'entretenir le souvenir des souffrances subies dans le passé par certaines catégories de la population, surtout s'ils en portent la responsabilité (en tant qu'États, non en tant que nations ou que régimes politiques, car c'est après un changement de régime que le devoir de mémoire, et d'éventuelles réparations, deviennent possibles). Par rapport à la tradition du droit public et de la guerre, il suit l'amnistie qui - dans un souci d'apaisement (au sens du retour à la paix) - impose un certain pardon mais non l'oubli.

Le devoir de mémoire, quand il commémore le sacrifice involontaire des victimes, diffère de certaines célébrations nationales commémoratives organisées par différents pays ou communautés pour rappeler et célébrer le sacrifice de leurs martyrs et de leurs héros, par le fait que dans le second cas ils ne sont pas des victimes et que leur sacrifice a été volontaire2.

Le devoir de mémoire a été reconnu officiellement dans certains cas, à travers des déclarations officielles et des textes de loi (lois mémorielles) à partir de la fin du xxe siècle. En singularisant la mémoire des victimes de la barbarie nazie par rapport aux autres devoirs de mémoire, ces lois ont provoqué un débat entre les historiens et des associations représentant différentes populations victimes.

 

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 Graveurs de mémoire
Nouveauté
s septembre 2013

 

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JOSELITO À L'ÂGE D'OR DU FLAMENCO : ce lundi ) 18h30 à la maison de la Région, avenue de la gare, Perpignan (sous l'égide du CML)

 
Ethnolog
ie d'une passion
Annie Cathelin
La Joselito débute sa carrière de danseuse de flamenco dès l'enfance, en Andalousie. Avant la Seconde Guerre mondiale, elle se fait connaître du public français qui la verra triompher à l'Opéra de Paris. Son histoire de vie nous éclaire sur cette société espagnole du début du XXe siècle qu'elle présente comme l'Âge d'or du flamenco, sur sa structure et ses valeurs, et apporte un éclairage particulier sur le milieu du flamenco qui, plus qu'un art, apparaît comme une culture.

(Coll. Graveurs de Mémoire, 14 euros, 136 p., septembre 2013) 

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LA CAISSE DE GRENADES
Mémo
ires
Raymond Juillard a 17 ans lorsqu'il est arrêté par la Gestapo allemande le 27 août 1943. C'est alors l'inéluctable filière : hôtel des Champs Élysées où siège la Kommandantur, puis la prison de Montluc à Lyon, où il est interrogé par Klaus Barbie. Puis, direction Compiègne, camp de regroupement avant le départ pour les camps de concentration allemands. Il arrive à Buchenwald le 17 décembre 1943. Après une année passée là-bas, il connaîtra cinq autres camps, de plus en plus terribles.

(19 euros, 190 p., septembre 2013

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CARDIOLOGUE ET CARDIAQUE
Au coeur d'une v
ie
ARMAND BENACERRAF
Un groupe de cardiologues face aux transformations que traverse leur spécialité, se lance dans un nouveau mode d'exercice de leur profession en créant un établissement hospitalier privé novateur : le Centre cardiologique du Nord. Ainsi, un groupe et ses équipes ont su viser, au cœur de la Seine-Saint-Denis, l'excellence médicale, tout en maîtrisant les défis économiques et sociétaux. Le narrateur atteint du mal qu'il doit soigner, apprendra finalement a peut-être mieux faire son métier.

(Coll. Graveurs de Mémoire, 18 euros, 182 p., septembre 2013

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CINQUANTE ANS AU QUARTIER LATIN
Une v
ie en musique et en chansons
J
ean Edouard Barbe
Préface de Bernard Bauvat
Jean Edouard Barbe se fait connaître en 1968 grâce à sa chanson Versaillais Versaillais, chanté dans les bars du Quartier latin, au concert Pacra, à la Sorbonne, dans les rues. A la suite de leur rencontre amicale sur la société anonyme, Eddy Mitchell et Jean Edouard Barbe, écrivent le texte de la chanson Dodo métro boulot dodo, sur une musique de Pierre Papadiamandis. S'ensuivront de nombreuses autres créations et la parution de cinq albums ou CD.

(Coll. Graveurs de Mémoire, 23 euros, 278 p., septembre 2013

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ENTERRONS L'ENFANT DE LA VEUVE AVEC SA MÈRE
Or
phelin en pays tchadien - Récit autobiographique
Djona Atchénémou Avocksouma
Préface de Raphaël Akpa Gbary
Lorsqu'éclate la guerre civile au Tchad en 1979, Djona est emprisonné par les hommes d'Hissein Habré à l'abattoir de Diguel. Il s'en sort à bon compte pour avoir sauvé la vie de l'un de ses geôliers. Réfugié politique, il parcourt alors le monde à l'occasion de ses études universitaires (Congo, France, Canada). Malheureusement, " il lâche la proie en Occident pour l'ombre " au CIESPAC (Centre Inter-États d'Enseignement Supérieur en Santé Publique), où il affronte la nébuleuse " Françafrique ".

(Coll. Graveurs de Mémoire, 23,euros, 270 p., septembre 2013

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ITINÉRAIRE D'UN ARCHITECTE BRUT DE DÉCOFFRAGE
Patrick Coulombel
P
atrick Coulombel est président et cofondateur de la "Fondation Architectes de l'urgence" fondée en 2011. Ouvrier d'usine, enseignant, puis marin, il arrive par hasard en école d'architecture. Il nous relate dans cet ouvrage son parcours de fils d'immigrés italiens, de Dien Bien Phu à l'Afghanistan, qui l'a conduit à la création et au développement de cette organisation humanitaire.

(18 euros, 178 p., septembre 2013

 

 

***Béatification controversée de "martyrs" de la guerre civile espagnole

(C) Le Monde.fr  13.10.2013 

La béatification, dimanche 13 octobre, en Espagne de plus de cinq cents religieux, pour beaucoup morts pendant la guerre civile aux mains de miliciens républicains, a provoqué l'indignation de victimes du franquisme. Alors que le pays peine à faire la lumière sur les exactions commises entre 1936 et 1939, les associations de victimes de la dictature de Francisco Franco ont dénoncé cette béatification comme un "acte politique d'affirmation franquiste".

"Je m'unis de tout cœur à tous les participants à la célébration", a pour sa part déclaré le pape François dans une vidéo enregistrée, qui a été saluée par des applaudissements nourris à Tarragone, sur la côte orientale de l'Espagne, où les organisateurs attendaient notamment deux mille sept cent vingt religieux et près de quatre mille proches des béatifiés. Le gouvernement conservateur était représenté par ses ministres de la justice, Alberto Ruiz Gallardon, et de l'intérieur, Jorge Fernandez Diaz. Le président de la région de la Catalogne, Artur Mas, était aussi présent.

LA PLUS GRANDE BÉATIFICATION DE L'HISTOIRE DE L'ÉGLISE

Dédiée aux "martyrs du XXe siècle en Espagne", la cérémonie de béatification de cinq cent vingt-deux religieux, morts pour la grande majorité pendant la guerre civile qui a déchiré l'Espagne entre 1936 et 1939, était présentée par les médias espagnols comme "la plus grande béatification de l'histoire de l'Eglise".

Parmi les béatifiés figurent cinq cent quinze Espagnols et sept étrangers, dont trois Français. Pendant la cérémonie, leurs noms ont été énumérés et une immense affiche avec leurs portraits avait été déployée. Le plus jeune des béatifiés, José Sanchez Rodriguez, membre de l'ordre du Carmel, "a été assassiné à 18 ans contre le mur du cimetière" d'un quartier de Madrid, à l'aube du 18 août 1936, avec sept autres religieux, par "un groupe de miliciens", relatait l'archevêché de Madrid.

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La plus âgée, sœur Aurora Lopez Gonzalez, avait fui en juillet 1936 son couvent des alentours de Madrid lorsqu'elle "fut prise par les révolutionnaires". Elle fut "exécutée, probablement dans la nuit du 6 au 7 décembre 1936" à l'âge de 86 ans.

La conférence épiscopale espagnole avait apparemment voulu éviter la controverse politique en ne faisant pas allusion à la guerre civile dans l'annonce de la cérémonie, usant du terme plus large de "martyrs du XXe siècle". Juste avant la prière de l'Angélus, au Vatican, le pape a été plus explicite, déclarant que ce dimanche "sont proclamés bienheureux à Tarragone environ cinq cents martyrs tués pour leur foi pendant la guerre civile espagnole des années trente du siècle dernier".

"UN ACTE POLITITIQUE D'AFFIRMATION FRANQUISTE"

Pour les associations de victimes de la dictature de Francisco Franco (1939-1975), la béatification était bien un "acte politique d'affirmation franquiste".

"Vous devez savoir que l'Eglise catholique a soutenu le soulèvement militaire de Franco contre la République espagnole en 1936, a considéré la guerre civile comme 'une croisade' en soutenant les généraux qui s'étaient soulevés, a légitimé la dictature fasciste et la féroce répression que celle-ci a exercée sur les Espagnols", a écrit la Plate-forme pour une commission de la vérité sur les crimes du franquisme, qui affirme rassembler plus d'une centaine d'associations, dans une lettre adressée au pape François et diffusée vendredi.

"Après la mort du dictateur, rien n'a changé. (...) D'un côté, la hiérarchie catholique espagnole (...) honore certaines victimes avec des béatifications et canonisations en masse et de l'autre, elle oublie celles de la répression franquiste", poursuivait-elle en réclamant l'annulation de la cérémonie.

Parmi les milieux les plus progressistes de l'Eglise, minoritaires en Espagne, des voix s'étaient aussi élevées avant la béatification. "Soixante-quinze ans après ces faits, la hiérarchie de l'Eglise catholique semble vouloir maintenir ouvertes les blessures, en honorant massivement les victimes d'un seul camp", écrivait à la fin de septembre dans un éditorial Redes Cristianas, une plate-forme qui dit réunir "plus de deux cents (...) mouvements catholiques de base" en Espagne.

Malgré la pression internationale accrue ces dernières semaines, avec une demande des Nations unies d'enquêter sur le sort de dizaines de milliers de disparus victimes du franquisme et une enquête ouverte par la justice argentine, l'Espagne invoque une loi d'amnistie pour refuser d'ouvrir ce douloureux dossier.

 

 

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