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Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.

Germain BONEL, exposition à Céret (galerie Odile OMS) - La villa Saint-Christophe à Canet

Germain-Bonel.jpg  Germain Bonel (1913-2002) - exposition jusqu'au 22 juin 2013 - vernissage le vendredi 12 avril à 18 heures. Galerie Odile OMS, 12 rue du Commerce à Céret - 04 68 87 38 30 (ouvert du mardi au samedi, de 11h à 12h30 et de 14 h à 19 heures).


 

   Autodidacte enraciné dans sa terre catalane...Il tourne le dos aux querelles qui opposent les tenants de l’abstraction aux partisans d ‘un réalisme trop didactique. Il choisit la figuration et interroge avec force le monde qui l’entoure.

Bonel est un témoin intuitif des années 1950-1980. Son œuvre donne à "http://www.odileoms.com/fr/expositions/germain_bonel_1949/germain_bonel_1913_2002/textes/" \l "#" \o "Click to Continue > by Vid-Saver"

(voir des sujets issus de la tradition, portraits, nus, scènes de genre et nature mortes)  Son œil saisit l’intimité d’un intérieur, la puissance d’un corps comme l’expressivité des musiciens. Il dépeint aussi une société de loisirs, des baigneurs, des sportifs et en particulier des cyclistes.

Son goût pour les grands formats signale sans détour l’audace du professionnel en prise avec la modernité de son temps. Les compositions sont solidement architecturées, elles renforcent la tension des personnages, elles ordonnent les déformations anguleuses du sujet. Elles s’associent à des cadrages souvent audacieux,
à des vues rapprochées en contre plongée qui accentuent l’effet monumental du modèle.

La force expressive de l’œuvre se manifeste par un graphisme brut, inspiré de l’art de la taille, qui rappelle l’approche de Matisse. Des cernes sombres et épais structurent les plans, ils contiennent la couleurs et donnent corps à des formes massives et équarries. Les variations du trait, celles de la ligne soulignent l’évolution de la manière de Bonel qui est due notamment à l’intérêt qu’il porte à l’art extême-oriental. Après 1960, l’atmosphère hiératique parfois sévère qui émane de ses œuvres s’estompe au profit d’un expressionnisme sensible, dynamique qui célèbre la rapidité d’exécution et la tension maîtrisé du geste. 

La puissance tellurique de cette peinture s’exprime également par l’emploi d’une palette aux tonalités assourdies. Contrairement aux peintres de la génération précédente qui privilégiaient la lumière, Bonel étudie la vigueur de la matière. Elle s’impose à nous par la matité des teintes et la robustesse d’une facture qui favorise la trace et l’épaisseur du médium.Son ami François Desnoyer définit ainsi ses recherches : « dessin, valeur, couleur, tout est utilisé au maximum dans sa peinture». 

Outre Desnoyer, Bonel se lie d’amitié avec Henri Frère, l’élève de Maillol et le peintre André Susplugas ; il se forge une solide réputation qui le conduira à être nommé professeur à l’école des Beaux Arts de Perpignan. Dés 52 il est sélectionné par ses pairs au Salon d’Automne: il est nommé sociétaire moins de dix ans plus tard.

Il participe à de nombreuses expositions personnelles et collectives à Paris, chez Apesteguy et à la Galerie Bernheim Jeune; à Toulouse à la galerie Simone Boudet mais aussi à Londres à la galerie Adams et à la Redfern Galerie. Il bénéficie de la reconnaissance de Louis Carré, l’un des marchands les plus renommé de l’après -guerre et de Georges Besson le critique influent des «Lettres françaises».
Certains des aspects de l’œuvre peint de Bonel rappellent les recherches plastiques d’artistes de l’Ecole de Paris, d’autres convoquent le souvenir de celles de Gruber, de Grommaire ou de Fougeron. Mais Bonel n’est ni l’héritier d’un maître, ni un épigone provincial, sa peinture incarne et nous invite à apprécier les derniers développements d’un système plastique moderne dans l’esprit des peintres dits de tradition française.

Extrait - Philippe Viguier, Historien d’Art

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CANET EN ROUSSILLON UNE HISTOIRE OUBLIEE :

UNE MAISON DE CONVALESCENCE POUR ENFANTS DES CAMPS DINTERNEMENT « LA VILLA SAINT CHRISTOPHE » de 1941 à 1943.

Sans une lettre dun professeur émérite dHistoire à Illinois State University adressée à Mme la députée-maire de Canet-en-Roussillon, Arlette Franco, le 17 janvier 2009, demandant des renseignements sur la « Villa Saint-Christophe » maison de convalescence pour enfants des camps dinternement, et la volonté de deux sœurs, Simonne Chiroleu-Escudier et Mireille Chiroleu, passionnées de recherches historiques et très attachées à lhistoire de Canet-Plage, et dEric Escudier qui a assuré la coordination avec les Etats-Unis et la traduction des documents, peut-être que jamais lhistoire de la « Villa Saint-Christophe » naurait été portée à notre connaissance.

 

Cette histoire se déroule il y a plus de soixante-dix ans et il na pas été possible de retrouver dans la mémoire des anciens de la commune le moindre souvenir de cette maison de convalescence, lédifice ayant lui-même disparu, sacrifié à la gloutonnerie du marché immobilier, et remplacé par la résidence le Beaulieu.

Pourtant, pendant 22 mois, sous le régime de Vichy et alors que des réfugiés espagnols et des juifs de toutes nationalités se trouvaient dans des camps dinternement, une action de sauvetage était menée par une poignée de travailleurs humanitaires Mennonites. Venus de Suisse, des Etats-Unis, secondés par des réfugiés espagnols et français, ils ont travaillé en symbiose avec les Quakers dans cette villa bourgeoise du front de mer. Plus de 200 enfants, dont lâge séchelonnait de 3 à 15 ans, ont été sortis des camps, nourris, instruits, pendant des périodes allant de 15 jours à plusieurs mois. A partir de 1942, des petits juifs ont été cachés et ainsi sauvés de la déportation.

Ce sont des recherches en direction des Etats-Unis qui ont permis de retrouver le cheminement de ces travailleurs humanitaires mennonites et davoir accès à des documents extrêmement précieux : photos prises à Canet, listes denfants hébergés (dont 7 ont pu témoigner), description de la vie difficile quont vécu les acteurs du drame qua été linternement des enfants durant cette terrible période.

 

Cet ouvrage très documenté et illustré, consacré à ce devoir de mémoire, édi par « Alliance Edition», sera psenté le 12 avril à 18h au Théâtre Jean Piat.

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