Décevant, j'attendais plus de danse, plus de claquettes, plus de brio ! Un début rythmé, puis un long tunnel de dépression, avant une fin convenue. Mais le chien est parfait ! Comme il joue bien, Milou !
Les Américains adorent "The artist" parce qu'ils peuvent comprendre le titre et lire sur les lèvres des acteurs (ils prononcent en anglais), parce que c'est leur histoire (le krach de 1929), leur mythologie (ciné muet, Fred Astaire...) ! Nous, avec Dujardin, on pense à Maurice Chevalier et... à la Collaboration...
Et la séduction de ce beau couple ! Quand on sort du ciné, on se trouve laid, on revient dans le monde prosaïque, avec ces couples tristes, avec ces jeunes décervelés se gavant de pop-corns et laissant une salle jonchée de papiers, de programmes...
On se demande pourquoi l'artiste n'avoue pas son amour tout de suite à la jeune admiratrice; par orgueil ? Non, c'est un homme qui ne s'exprime pas : sa femme lui reproche de ne pas parler; il ne dit pas ses sentiments; il 'a donc plus de succès quand l'ère du ciné parlant arrive. Il faudra tout l'amour de Bérénice pour que Dujardin parle enfin !
Voici une seconde carrière pour lui, avec le parlant ! Salut, l'artiste !