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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 11:04

Valiente--grand-pere-d-Albert-Callis--Henry-B.-modele-de-.jpg Manolo Valiente, le torero, sculpture !le modèle est Henry B.,grand-père d'Albert Callis (voir son blog sur over-blog)

 

1. Eric Forcada : Mare Nostrum éditeur :

 

Manolo Valiente, édition trilingue : français, espagnol et catalan

Eric Forcada (Auteur)Biographie en espagnol / français (broché). Paru en 02/2010- 27 euros.

 

Autour de l'exposition "Manolo Valiente, un artiste en camp de concentration" au Musée de l'exil à la Jonquère, Eric Forcada retrace le parcours du jeune artiste espagnol, Manolo Valiente, de camps en hôpitaux militaires du sud de la France,... 

 

Le Mot de l'éditeur : Manolo Valiente

Autour de l'exposition "Manolo Valiente, un artiste en camp de concentration" au Musée de l'exil à la Jonquère, Eric Forcada retrace le parcours du jeune artiste espagnol, Manolo Valiente, de camps en hôpitaux militaires du sud de la France, mais aussi d'oeuvre en oeuvre: on retrouve ses bois sculptés, ses tableaux et ses cahiers remplis de poèmes et de témoignages qui donneront ensuite le recueil "Arena y Viento", reproduit intégralement dans sa première édition.C'est un nouvel éclairage sur l'artiste en son temps, qu'apportent tous les objets qui ont marqué son histoire, que ce soit sa carte de réfugié, ses cahiers, ou lesjournaux de l'époque.

 


Manolo Valiente, poète, peintre et sculpteur, constitue pour les républicains espagnols un symbole toujours fort, incarné par son recueil de poèmes "Arena y Viento" écrit au camp du Barcarès. Avec "Manolo Valiente, un artiste en camp de concentration", c'est toute la période de son internement qui est exposée dans le détail, montrant le chemin de la souffrance à la création, témoignages et oeuvres d'art à l'appui.

 

 

2. Jacques ISSOREL - Bulletin hispanique:

 

 

Manolo Valiente, Du Barcarès à Bram et d’Argelès au Barcarès… Un artiste en camp de concentration (1939-1942). Del Barcarès a Bram i d’Argelers al Barcarès… Un artista als camps de concentració (1939-1942)

Mare Nostrum, Perpignan, 2010

Jacques Issorel

p. 858-859

Referencia(s):

Manolo Valiente, Du Barcarès à Bram et d’Argelès au Barcarès… Un artiste en camp de concentration (1939-1942). Del Barcarès a Bram i d’Argelers al Barcarès… Un artista als camps de concentració (1939-1942). Éric Forcada (dir.). – Perpignan, Mare Nostrum, 2010, 220 p. : ill. (Col·lecció Carl Einstein. Ars als camps de concentració, 1). 

 

 

  • * compte rendu par Aymat Catafau Pajerols dans Bulletin hispanique, t. 111, n° 2, décembre 2009 :

 

Ce superbe ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition (janvier-mars 2010) consacrée à Manolo Valiente (Manuel Pérez Valiente) par le Museu Memorial de l’Exili de La Jonquera (Gérone). Soixante et onze ans plus tôt, Valiente franchissait à pied la frontière par la montagne, fuyant, comme quelque 500.000 de ses compatriotes, devant l’avancée des troupes franquistes. Blessé sur le front de Somosierra en 1937, il se vit, une fois en terre française, ballotté à travers divers hôpitaux avant de se retrouver enfermé dans trois camps de concentration : Argelès, Bram et le Barcarès. À sa libération, en novembre 1942, il décida de demeurer dans les Pyrénées-Orientales où il vécut jusqu’à sa mort le 30 juin (et non le 3 juin, p. 54) 1991 à Perpignan (et non à Banyuls-sur-Mer, ibid.). Peintre et sculpteur, Valiente est aussi l’auteur d’un recueil de poèmes publié en 1949, Arena y viento, réédité en 1973 et 1986. Récemment ont vu le jour aussi deux de ses œuvres inédites : Arena y viento. Segundo libro et Un rojillo en el sur de Francia (Mare Nostrum, Perpignan, 2009).

 

La première édition de Arena y viento, reproduite en fac-similé, occupe plus de la moitié de l’ouvrage. Le format en a été légèrement réduit (8/10e), sans altérer en rien la qualité du texte ni celle des gravures. Celles-ci sont également l’œuvre de Manolo Valiente et ont été réalisées « con los medios de aquel entonces en el campo », comme lui-même le précise dans l’achevé d’imprimer du recueil. 

Comprenons : avec du bois de récupération et des outils de fortune. Depuis 1986, Arena y viento n’avait plus été publié et il est heureux que ce livre retrouve ici une nouvelle vie. Le concepteur de l’ouvrage et commissaire de l’exposition, Éric Forcada, signe le long texte introductif dans lequel il retrace avec précision l’itinéraire de Manolo Valiente du quartier de la Macarena, où il naquit en 1908, jusqu’à sa mort à Banyuls-sur-Mer, à l’âge de quatre-vingt-trois ans. Il y propose aussi une double analyse du texte et des gravures.

 Les critiques de l’époque, explique-t-il, ne surent pas reconnaître « le fond du message porté par l’œuvre » (p. 46). S’en tenant à des généralités et des poncifs, ils demeurèrent insensibles à la profondeur tragique de Arena y viento, à ce « cri de désespoir lancé à la face de l’absurde » (p. 48). Tout aussi pénétrantes sont les lignes consacrées aux gravures. Loin d’être de simples illustrations des textes, elles « revendiquent par leur matérialité même, la précarité [à] laquelle est condamné le reclus » (p. 56). Par elles, écrit Éric Forcada, « l’interné défie l’oubli, s’exprime, recrée un lien avec l’ensemble de l’humanité » (ibid.). 

Plusieurs illustrations en couleurs agrémentent les pages de l’introduction, parmi lesquelles le portrait de trois-quarts face de Manolo Valiente par son compagnon d’exil, José Lamuño, partiellement reproduit en couverture. Le regard de l’artiste exilé est résolu mais empreint de tristesse : quelques mois auparavant Valiente, qui avait à peine trente-cinq ans, était encore enfermé au camp du Barcarès.

 

Une bibliographie exhaustive et une chronologie de Valiente en français, catalan et castillan complètent l’ouvrage. L’introduction d’Éric Forcada est rédigée en français avec traduction catalane en regard. Elle est également traduite en castillan dans les pages 210-220. Cette publication soignée contribuera à rendre à Manolo Valiente la place qu’il mérite dans la poésie espagnole de l’exil et rappellera qu’il est urgent qu’un musée Manolo Valiente voie enfin le jour à Banyuls-sur-Mer, ville à laquelle l’artiste a généreusement légué par testament sa maison et de nombreuses œuvres.

 

Referencia en papel

Jacques Issorel, « Manolo Valiente, Du Barcarès à Bram et d’Argelès au Barcarès… Un artiste en camp de concentration (1939-1942). Del Barcarès a Bram i d’Argelers al Barcarès… Un artista als camps de concentració (1939-1942) », Bulletin hispanique, 112-2 | 2010, 858-859.

Referencia electrónica

Jacques Issorel, « Manolo Valiente, Du Barcarès à Bram et d’Argelès au Barcarès… Un artiste en camp de concentration (1939-1942). Del Barcarès a Bram i d’Argelers al Barcarès… Un artista als camps de concentració (1939-1942) », Bulletin hispanique [En línea], 112-2 | 2010, Publicado el 27 febrero 2013, consultado el 14 octubre 2013. URL : http://bulletinhispanique.revues.org/1297

 

Jacques Issorel

Artículos del mismo autor

 

2 Aymat Catafau : Bulletin hispanique :

 

Manolo Valiente, Un « vilain rouge » dans le Sud de la France. Un « rojillo » en el Sur de Francia. Suivi de Sable et vent [deuxième livre], Arena y viento [Segundo libro]

Mare Nostrum, Perpignan

Aymat Catafau Pajerols

p. 679-680

Referencia(s):

Manolo Valiente, Un « vilain rouge » dans le Sud de la France. Un « rojillo » en el Sur de Francia. Suivi de Sable et vent [deuxième livre], Arena y viento [Segundo libro, édition bilingue, édition, introduction et traduction de Jacques Issorel, Mare Nostrum, Perpignan, 248 p.

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Ce très beau petit livre, mis en forme et en français par Jacques Issorel, permet de faire découvrir, ou redécouvrir, Manolo Valiente, en nous livrant deux œuvres inédites de cet artiste de la Retirada, que Jacques Issorel a traduites et annotées avec une grande précision.

Né en 1908 et mort en 1991, Manolo Valiente est, comme tant d’autres artistes républicains espagnols réfugiés en France en 1939, un homme simple en qui se concentre une époque, un homme qui a connu une vie d’aventures où l’histoire personnelle s’entremêle avec la grande Histoire. Travaillant à onze ans comme porcher en Andalousie, il entre à dix-sept ans apprenti chez un sculpteur sur bois de Séville, apprend en même temps la musique, et sans doute aussi la peinture. Contraint de renoncer aux études d’instituteur devenues payantes, il obtient un petit emploi au ministère du Travail à Madrid en 1932.

La vente d’une série de bustes de Cervantès qu’il a lui-même sculptés sur bois a payé son voyage. Membre du Parti communiste de 1933 jusqu’en 1939, il est instructeur militaire au début de la guerre, puis combat au front et est blessé. En février 1939 il passe la frontière, avec des milliers d’autres. Il est dirigé vers l’hôpital de Lézignan, puis ramené au camp du Barcarès, passe un temps par l’ancien hôpital militaire de Perpignan, puis est interné au camp disciplinaire de Bram (Aude), ensuite ramené à Argelès, et enfin à nouveau au Barcarès, avant d’être « sorti » du camp par des amis perpignanais.

Ballotté par les événements, Manolo Valiente n’en est pas le jouet passif, car il s’engage, dès avant la guerre, à Madrid. Puis, durant sa captivité, en France, il est un témoin plein d’humanité pour ses proches et de retenue envers ses propres épreuves. Un « rojillo » en el Sur de Francia est un document autobiographique, présenté par Manolo Valiente comme le récit des déboires d’un homme de peu, un « petit » nommé Juan, aux réflexions acerbes : « en certaines circonstances les grands courent comme les petits et parfois encore plus vite » remarque-t-il alors qu’il suit, pour quitter l’Espagne un sentier que des ministres ont emprunté avant lui… Par son humour et son ironie, Juan est un personnage picaresque, digne du Quichotte ou de Lazarillo (qu’il évoque tous deux), un héros malgré-lui, simple mais pas naïf. Il refuse l’apitoiement comme les jugements. Les quelques moments d’émotion, pour les hommes et femmes ordinaires qui font preuve de compassion, ou contre ceux qui agissent avec méchanceté, sont vite tempérés, pudiquement, par une remarque amusée, par un clin d’œil au lecteur, et le ton du récit reste toujours plus léger et plein d’espoir que les circonstances ne paraissent le justifier.

Jacques Issorel ne s’est pas contenté d’exhumer ce texte, d’en établir et d’en traduire le contenu, il a fourni un copieux appareil de notes qui renseignent le lecteur sur les personnages évoqués et les œuvres mentionnées par Manolo Valiente. Jacques Issorel fait travail d’historien en établissant une chronologie de ces écrits, par la critique de la langue (la présence de gallicismes dans le récit en castillan lui fait déduire une date de rédaction très postérieure aux faits) et l’analyse méticuleuse du document original.

La deuxième partie du livre est plus strictement littéraire. Vingt-cinq poèmes inédits, traduits par Jacques Issorel et accompagnés de dessins de Manolo Valiente, sont publiés à la suite de ce récit. Ils avaient été réunis par Manolo Valiente sous le titre Arena y viento [Segundo libro], rappel de son premier recueil publié en 1949 sous-titré Romances del refugiado. Ces poèmes font écho, comme le note Jacques Issorel, aux souvenirs du rojillo. Prose, poésie et dessins donnent ainsi, sous trois formes successives, des visions parallèles et complémentaires de cette vie des camps que Manolo Valiente appelle « l’embaraquement ».

Les deux textes que Jacques Issorel a portés à notre connaissance ne sont pas les « fonds de tiroir » d’un auteur disparu, ils apportent un élément de plus à la connaissance de la Retirada et de ses conséquences pour la destinée artistique d’hommes comme Manolo Valiente, en cela représentatif d’une génération. La traduction et le travail d’édition de Jacques Issorel, impeccables et complets (avec une riche bibliographie), font de ce petit ouvrage un livre de référence. On peut le rapprocher, pour sa valeur de témoignage historique, littéraire et artistique d’une autre belle publication, les Écrits d’exil : Barraca et Desde el Rosellón : album d’art et de littérature à Argelès-sur-Mer, en 1939, par un groupe de républicains espagnols réfugiés, édition, présentation et étude de Jean-Claude Villegas et Michelle Ros (Archives Municipales de Perpignan, 2008), dont on conseillera aussi la lecture.

 

* Referencia en papel

Aymat Catafau Pajerols, « Manolo Valiente, Un « vilain rouge » dans le Sud de la France. Un « rojillo » en el Sur de Francia. Suivi de Sable et vent [deuxième livre], Arena y viento [Segundo libro] », Bulletin hispanique, 111-2 | 2009, 679-680.

* Referencia electrónica

Aymat Catafau Pajerols, « Manolo Valiente, Un « vilain rouge » dans le Sud de la France. Un « rojillo » en el Sur de Francia. Suivi de Sable et vent [deuxième livre], Arena y viento [Segundo libro] », Bulletin hispanique [En línea], 111-2 | 2009, Publicado el 11 septiembre 2012, consultado el 14 octubre 2013. URL : http://bulletinhispanique.revues.org/1068

Aymat Catafau Pajerols

 

 

4. Oeuvres de Manolo Valiente

  • Editeur : Mare Nostrum, 08/05/2005, 247 pages

Dans Un « vilain rouge » dans le Sud de la France, Manolo Valiente raconte comment, après avoir franchi la frontière, blessé, il se retrouve dans divers hôpitaux puis dans les camps d'Argelès et du Barcarès. Il ne sera libéré qu'en novembre 1942 après un long séjour dans un paysage de baraques alignées et de plages battues par la tramontane. C'est là qu'il écrit Arena y viento (Segundo libro), une poésie lyrique, tour à tour tragique, émouvante, gravé, humoristique quelquefois, où il dit sa souffrance d'exilé et son espoir en l'homme.

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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