Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.
La seconde émission consacrée aux gitans de Saint-Jacques par France Culture fut aussi sidérante que la première. Les jeunes filles ou les femmes mariées parlent sans retenue de leur calvaire quotidien : battues, violées, méprisées, humiliées par leur conjoint, qui prend l'argent des allocations pour acheter de la drogue... La journaliste va jusqu'à exprimer ce point de vue : "Les Gitans, c'est pire que les Talibans !".
Il semble aussi que les autorités locales ou étatiques aient, à Perpignan, baissé les bras. On attendrait que les Gitans disparaissent, victimes du sida, de l'obésité, pour que le problème disparaisse... Certains promoteurs feraient alors, avec le départ de cette communauté, une belle affaire immobilière...
Pourtant l'intégration est possible; ainsi le témoigne d'Hélène, sur le site de France-Culrture : "Ce point de vue est aussi très intéressant, pourquoi entretenir ces ghettos ?
Comment la ville, la région, le pays, nous, citoyens, acceptons que des enfants ne soient pas scolarisés ? Ils sont sédentaires depuis plusieurs années, français et votre reportage nous donne l'impression d'être dans un autre pays. Je sais que dans certains collèges de Perpignan ce sont des classes uniquement de Gitans qui sont mises en place, la mixité est quasi inexistante. J'habite vers Béziers et j'ai travaillé dans un collège qui fait un travail de fond avec ces enfants, d'origine Gitane, et ça marche, ils viennent à l'école tous les jours, apportent leur matériel, les parents sont présents, il y un vrai échange. N'oublions pas de parler aussi de ce qui fonctionne, avec des hauts et des bas, bien sûr. Dans tous les cas, ce que j'ai vécu n'a rien à voir avec les enfants de ce quartier de Perpignan. J'espère qu'un jour la spirale sera stoppée."
La petite délinquance ne paraît pas venir des Gitans, dans les quartiers du "secteur sauvegardé" (Les trois "saints" : Jean, Jacques et Mathieu, dans le quartier du Vernet (cité Bellus...) ou dans l'avenue de la gare, rénovée, comme la célèbre la revue de la mairie (1), mais des Maghrébins ou d'individus marginaux.
La tentation est groupe d'accuser la communauté "beur" ou d'origine arabe et de demander (2) des caméras dans les lieux dangereux de la ville... Le racisme pointe quand on subit ces agressions quotidiennes et on se demande si, après les Italiens, Polonais, Espagnols..., les immigrés d'origine maghrébine veulent s'intégrer et respecter les principes de la République. Il faut, avec P.Boniface (3) nuancer et comprendre :
"La vague d'immigrés musulmans est arrivée en période de chômage. La machine à intégrer était abîmée, d'où la tentation chez certains d'ethniciser les questions sociales..." (page 73, opus cité en note 3). (à suivre)
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(1) Mutation du quartier Gare : le XXIème siècle en marche !
MUTATION DU QUARTIER GARE : LE XXIÈME SIÈCLE EN MARCHE !
Le quartier Gare a commencé depuis plusieurs mois déjà sa grande mutation comme le maire Jean-Marc Pujol l’avait annoncé lors de la présentation du projet aux riverains. L’avenue Général de Gaulle a achevé sa mue et elle va être inaugurée mi-septembre. L’ambitieuse requalification générale du secteur lui emboîte le pas avec d’importants moyens sous l’égide de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine, de l’Agence Nationale de l’Habitat et de l’Etat.
Le maire de Perpignan l’a souligné plus d’une fois lors des diverses rencontres organisées avec les associations de commerçants et riverains du quartier Gare associées à la concertation pour ce grand projet. « Votre quartier est à la veille d’une
grande mutation, l’accessibilité du secteur est un enjeu majeur et le plan de circulation qui se met en place pour l’avenir doit être pragmatique et ambitieux », avait ainsi déclaré fin 2010 Jean-Marc Pujol. Perpignan voit, en effet, son cœur s’élargir du centre-ville au Centre del Món, nouveau centre d’affaires d’envergure. Ce qui apporte à la ville une image de modernité avec une ouverture vers le Sud symbolisée par la gare TGV.
Et pour faire le lien entre ses deux quartiers, l’avenue Général de Gaulle constitue l’axe essentiel. La réhabilitation de cette épine dorsale du secteur contribue aussi à l’embellissement de Perpignan et à son image de marque, notamment pour tous les voyageurs qui passent par le « centre du monde » de Salvador Dalí. (...)
« C’est un changement d’image de cette artère principale qui vous est proposé par ce projet avec : des aménagements de qualité, des trottoirs de qualité, une priorité pour les vélos, une mise en sens unique qui permettra d’apaiser la circulation », avait annoncé aux résidents Jean-Marc Pujol à la veille des premiers travaux.
Aujourd’hui l’avenue Général de Gaulle a fière allure. La création de trottoirs plus larges et la réorganisation de l’espace assurent en effet un cheminement piéton plus agréable et sûr, tout en impliquant la mise en valeur des terrasses des cafés ou restaurants. La valorisation des plantations accentue également la couleur méditerranéenne de l’artère. La mise en place d’abris bus transparents mieux intégrés à l’équipement urbain général et le renouvellement de l’éclairage public plus écologique apportent un plus à la mise en valeur de l’avenue.
Le stationnement dans le secteur a fait l’objet d’une réflexion en concertation là aussi avec les associations de commerçants et les riverains. Le parking Bolte rue Valette a été agrandi avec la création de 25 places parallèlement à l’extension du parking Quinta rue Courteline qui lui a gagné 50 places. Un stationnement réglementé a, à la demande des commerçants et riverains, été installé sur le secteur pour 270 places de stationnement en surface et 19 arrêts minute ont été implantés avenue Général de Gaulle. Cette longue avenue mène droit à la gare historique qui, elle aussi, a subi un lifting d’une durée de plus de six mois. Le bâtiment a été modernisé avec la rénovation de la façade et du hall, le parvis est aujourd'hui transformé en une esplanade couleur ocre fermée aux voitures d’où le voyageur a une belle perspective sur la place de Catalogne. Les bus y circulent avec fluidité au bénéfice des usagers, des caméras de vidéo protection garantissent une meilleure sécurité du secteur.
Cette gare new look a d’ailleurs reçu le label NF Services, délivré par l'AFNOR, pour sa qualité et son amélioration.
L’avenue Général de Gaulle inaugurée le 15 septembre... (extraits du texte émanant de la mairie de Perpignan).
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(2) Communiqué de Marie-Thérèse Costa-Fesenbeck, secrétaire départementale du FN 66, conseillère régionale FN du Languedoc Roussillon, membre élue du Comité central du FN
Notre ville surnommée « Perpignan la Catalane » s’est transformée au fil du laxisme de nos politiciens de l’UMPS en « Perpignan la violente ». Au cours de notre mandat de conseillers municipaux de Perpignan, Louis Aliot et moi-même avons toujours voté pour les caméras de surveillance car seuls, nous avions prévu le devenir de notre ville (et même de notre département, l’actualité ne me démentira pas).
Les caméras de surveillance ne peuvent tout faire, seul le Front National donnera les pouvoirs nécessaires à la Police et à la Justice pour enrayer cet engrenage.
(3) Les intellos faussaires, 2011, J.C.Gawsewitch éditeur.