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Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.

Polar médiéval, chapelle du Tiers-ordre - Meurtres à Perpignan - Parole pour la Méditerranée et Sant-Jordi 2013

RENCONTRE ET CONFÉRENCE sur le polar médiéval

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Le 16  avril à 18 heures Chapelle du Tiers Ordre - Meurtres à Perpignan au temps des rois de Majorque - Par Anne Marie Roméro et Marie-France Barbet. barbet-et-romero.jpeg

Pour retrouver comme si vous y étiez les ruelles sinueuses et mal famées du Perpignan de l'an 1285. Toute la société catalane du XIIIe siècle dévoilée dans sa diversité. Les deux écrivains se sont merveilleusement documentés. Pour tout savoir sur la vie de nos aïeux et comprendre l’apport décisif de ce petit et bref royaume dans l’identité nord-catalane. Soirée passionnante garantie.

Ecrivains passionnés d’histoire et de symbolisme Anne Marie Romero et Marie-France Barbet ont déjà publié deux « polars médiévaux » aux éditions Mare Nostrum.

Dans le cadre de la Sant Jordi de la Ville de Perpignan et des Conférences et Rencontres « Une Parole pour la Méditerranée", organisées par la Mission Affaires Internationales et la Direction des Affaires Catalanes,

Marie-France Barbet et Anne-Marie Romero présenteront les deux premiers tomes - « Le Secret du Jacquet » et « Les Testaments maudits » - de leur trilogie « Meurtres au royaume de Majorque », au cours d'une causerie intitulée: "La fabrique d'un polar : sur les traces du royaume de Majorque",

 

Le secret du Jacquet , un polar historique dans le Perpignan du XIIIe siècle, signé Marie-France Barbet et Anne-Marie Romero:

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Perpignan, 1285. Dans la capitale de l’éphémère Royaume de Majorque, qui est ce mystérieux « Jacquet », retour de Compostelle, qui s’invite à un banquet chez de riches drapiers-parayres ? A peine a-t-il proféré une terrible menace - « D’ici à la Saint-Martin, ceux par qui le malheur est arrivé auront rendu leur âme au Diable » - qu’un des convives tombe raide mort. Les meurtres vont dès lors se multiplier dans la bourgeoisie marchande, le clergé et les bas-fonds de Perpignan et de Collioure. Y a-t-il un lien entre eux ? L’énigmatique pèlerin joue-t-il un rôle dans cette hécatombe ? Sa « prophétie » est-elle exploitée par d’autres pour régler leurs propres comptes ? 

C’est sur fond de guerre opposant la France et la papauté à l’Aragon-Catalogne pour le contrôle de la Sicile, ravageant au passage le Royaume de Majorque, que Vicens Bonaventura, lieutenant du bayle, et son ami Jordi Berenguer, jeune maître d’œuvre, vont mener l’enquête. Elle les conduira de Perpignan à l’abbaye Saint-Michel-de-Cuxa, en passant par Elne, Collioure, Majorque et Minorque encore musulmane. 

 

Pour réaliser ce projet vieux de 35 ans, Marie-France Barbet et Anne-Marie Romero ont effectué des mois de recherches entre archives et bibliothèques, tant à Perpignan qu’à Paris, et des semaines de repérages sur le terrain. Dans un style alerte et parfois truculent, elles brossent un portrait vivant et impitoyable d’une période mal connue.

 

   * La chapelle du « Tiers Ordre », construite à la fin du dix-huitième siècle par le tiers ordre de saint Dominique, a servi en 1846 de tribunal lors du jugement des « Trabucayres », une bande de brigands catalans qui avait semé la terreur dans le département. Il y a encore peu de temps, elle servait de lieu de culte, à la fois pour les militaires de la caserne Mangin et les chrétiens orthodoxes. Toutefois, malgré ces modestes dimensions, sa nef unique et se chapelles latérales surmontées de tribunes aux balcons en fer forgé, cet édifice présente une particularité qui mérite d’être signalée. Cela concerne en fait l’abside, qui a été peinte et qui représente « La lutte des Dominicains contre l’hérésie ».

 Cette œuvre picturale a été réalisée par Jacques Gamelin, un peintre né à Carcassonne en 1738 et mort dans cette même ville, en 1803. Cette œuvre est mise en valeur par un décor d’architecture et de sculptures en grisaille réalisés en trompe-l’œil. Des figures allégoriques et des scènes exaltant la liberté et la justice encadrent la déesse Raison placée sous un dais. Le drapé est retenu par des angelots qui tiennent les emblèmes de la franc-Maçonnerie. Il semblerait que les peintures aient été achevées ou transformées durant la Révolution.

** XVIIIe siècle
Edifice classé
Propriété de la Ville de Perpignan

Au sud de l'église des Dominicains, sur la place de la Révolution Française autrefois plaça dels predicators, se trouve l'ancienne entrée du couvent.
Entre ce portail et celui de l'église se trouvait un petit cloître mentionné en 1311, dont il ne reste que quelques vestiges (un pilier, deux arcades et une pierre tombale). Sur son emplacement, le tiers ordre de saint Dominique fait élever, à la fin du XVIIIe siècle, une chapelle. 

Cette église, de petite dimension, est dotée d'une nef unique et de chapelles latérales surmontées de tribunes aux balcons de fer forgé agrémentés de trophées typiques de la fin du XVIIIe siècle. L'ensemble de la décoration intérieure est directement inspiré de l'art classique avec des pilastres cannelés, des chapiteaux de style ionique et des arcs et corniches moulurés, le tout en stuc blanc.


Seule l'abside de la chapelle a été peinte et présente "La lutte des Dominicains contre l'hérésie", œuvre picturale saisissante signée Jacques Gamelin(1). Elle est mise en valeur par un décor d'architecture et de sculptures en grisaille réalisés en trompe-l'œil. Des figures allégoriques et des scènes exaltant la liberté et la justice encadrent la déesse Raison placée sous un dais. Le drapé est retenu par des angelots tenant les emblèmes de la franc-maçonnerie. Il semblerait que les peintures furent achevées ou transformées pendant la Révolution. En effet les églises servaient alors de temples dédiés à la raison ou de lieux d'assemblées maçonniques.

JACQUES GAMELIN (1738†1803)
Né à Carcassonne (Aude) le 3 octobre 1738, Jacques Gamelin est considéré comme un des meilleurs artistes du Midi. Protégé par le Marquis de Puymaurin, il étudie à Toulouse avec Rival, vient à Paris où il remporte le grand prix de peinture avant de se rendre à Rome pour parfaire son éducation artistique avec David et Vien. Gamelin se marie à Rome, est nommé peintre du pape Clément XIV et professeur de l'Académie de Saint-Luc. En 1774, on l'appelle à Toulouse pour être professeur à l'Académie. Deux ans plus tard, la direction de l'école de Montpellier lui est confiée. A la Révolution, Gamelin devient peintre militaire. Il est attaché au général Dugommier à l'armée des Pyrénées-Orientales, avec le grade et la solde d'un capitaine du Génie. Il peint alors : "Le camps de l'Union" et "La Bataille de Peyrestortes" qui présentent un grand intérêt pour l'histoire locale. De 1784 à 1785, Gamelin exécute à Perpignan des peintures dans la cathédrale et dans la chapelle de la Conception. Lorsqu'il meurt à Carcassonne (Aude) le 12 octobre 1803, il est professeur à l'Ecole Centrale de l'Aude.

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