Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.
Une fiction mêlée à l'histoire, structure originale; un roman bourré de livres, de souvenirs de bouquiniste, de lectures : un livre sur le livre, aussi ! J'adore cette écriture, dure et violente, puis poétique ! Votre première lecture de 2013 (JPBonnel)
U
par ericmaneval http://ericmaneval.wordpress.com/
Nous avons assisté, non pas à la fin du monde, mais à la fin du journalisme. Les médias se sont rués dans un petit village de l’Aude, Bugarach, village niché à l’ombre du pic du même nom, montagne qui, nul ne sait vraiment pourquoi, devait servir de sanctuaire aux survivants de l’apocalypse. Nous avons donc assisté à un rush médiatique, une focalisation mondiale sur ce petit village de montagne. J’ai regardé la plupart des émissions consacrées au sujet, aucune n’avait une explication convaincante à proposer, aucun journaliste n’était capable de justifier sa présence en ces lieux. C’est l’objet de mon roman « Rennes le château-tome sang », roman « policier » mettant en scènes tous les éléments permettant la compréhension du phénomène. Roman, fiction délirante, mais s’appuyant sur de solides éléments historiques. Cette histoire de Bugarach, ultime sanctuaire de l’humanité, ne survient pas de nulle part. Elle est le résultat d’un siècle de mystifications autour du village voisin, Rennes-le château, mystifications permanentes, dont un des avatars les plus emblématique est sans doute, la publication du « Da vinci Code » phénomène littéraire, livre avalé par plusieurs dizaines de millions de lecteurs à travers le monde dont, je présume, une infime part sait que l’auteur, Dan Brown, a séjourné dans ce canton dépeuplé des Corbières et y a puisé les principaux éléments de son intrigue.
L’objet de ce roman est aussi d’essayer de parvenir à montrer comment des personnes se font littéralement envouter par les lieux et prennent très au sérieux cette histoire d’apocalypse, d’extraterrestres, de tombeau du Christ, certains en mourront (la vérité étant que certains en sont morts). J’ai habité 17 ans la région ou j’exerçais le métier de bouquiniste. Mon activité servait aussi de lieu de rencontre aux nombreux mystiques, philosophes, poètes célestes ou souterrains, historiens, chercheurs en tous genres, ufologues, géomanciens, artistes, alchimistes et autres initiés multicartes. Les personnages et l’histoire sont de l’ordre de la fiction mais s’appuient sur 17 ans d’observation. Ma fiction tente de s’élever vers la réalité.
Tapez le titre et mon nom sur Google et vous constaterez que le livre à été plutôt bien reçu par les quelques critiques du web qui ont eu la curiosité de s’y intéresser. Je crois que c’est un bon roman (policier), peut-être un peu complexe pour qui ne connaît pas la région et son histoire. Je suis un peu amer par le peu d’écho qu’il a suscité chez les professionnels du livre, les docteurs du polar, les organisateurs de festival, d’évènements littéraires, les journalistes et autres pharmaciens de l’imaginaire, les libraires « indépendants » ou pas, les bibliothécaires. Je m’étonne de leur manque de curiosité. Je ne prétend pas que c’est un des meilleurs polars de l’année, mais c’est un des plus importants.
Je remercie sincèrement les rares acteurs du livre qui me soutiennent, parmi eux, la librairie du Grillet à Tournon (07) et « les fondus au noir » de Nantes et quelques critiques et blogueurs curieux. Je termine cette présentation de mon travail ainsi : Ami lecteur, si tu t’estimes grugé par la lecture de ce roman, c’est simple, je te le reprends 8 Euros. (faudra seulement que tu m’expliques pourquoi par un petit écrit, que tu me fournisses la facture d’achat, qu’il soit en très bon état et que les frais d’envoi (2,5 Eur.) soient à ta charge). Je ne peux pas dire mieux.
Site de l’éditeur : http://www.polarsetgrimoires.fr/livres/rlc.htm