Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.

Prostitution, mafias locales, clientélisme à Perpignan, rentes occultes en Catalogne et Roussillon analysés par la revue de sociologie RUIXAT

images-copie-24.jpeg  Un des célèbres bordels du village frontalier de La Jonquera (Catalogne)

 

 

En ce frais matin de fin d'été, je reste encore sous la couette. Moins par crainte du froid que de l'angoisse de rencontrer dans la rue un de ces bourgeois-rentier-mafieux, homme politique ou décideur économique des Pyrénées-Orientales, décrit dans la courageuse revue RUIXAT *

 

En préface, D.Sistach, professeur à l'Université de Perpignan, après avoir défini le projet et les enjeux du collectif de sociologues "sud de France" (sic!) donne le ton : "Perpignan et ses alentours, abandonnés au sud de nulle part, se trouvent en rupture du territoire national, tant en terme économique que social, et constituent un espace singulier de la mondialisation des flux financiers et humains. La ville est donc un laboratoire économique et social de la récession française..." (page 10)

 

La cité catalane est encore définie plus loin : "Perpignan est en ce sens un organon  géopolitique de la mondialisation et probablement un lieu d'avant-garde qui se constitue in extenso et au-delà des vieilles frontières des Etats-Nations,...qui se déploie jusqu'à Barcelone et au-delà même, dans les ports de la mer noire, en Afrique du Nord, en banlieue parisienne...

 

Présentant le sommaire, il est marrant que le rédacteur en chef parle de lui à la 3° personne : "C'est ce que démontrent Marino, D.Sistach et J.P.Carrère, en présentant le détail des formes clientélaires du modèle électoral roussillonnais, ses formes familiales et communautaires..Ce clientélisme n'est pas que l'objet du négoce local est au fondement de la conduite des affaires de la cité..." (p.11)

 

 

Le froid des mots et la brutalité du constat me glacent; je demeure dans ma couette, n'ouvrant pas les volets sur la ville infâme où je naquis, Perpignan "la Catalane" (inventa J.Paul Alduy), désormais "la pied-noir" avec son musée algérianiste, son mur des disparus et son hommage aux généraux de l'Algérie française au cimetière du nord...

 

Alain Tarrius, qu'on ne présente plus (université de Toulouse Le Mirail, laboratoire CNRS- nous fait découvrir, avec son étude  passionnante : "prostitution et drogues à La Junquera", la nouvelle rentre transfrontalière pour les P.O. avec sa traversée du clientélisme, de l'identitarisme, du communautarisme, dresse le taleau terrible de "la fragmentation politique de la société perpignanaise...

On redoute de tomber, à la Loge ou place de la République, sur de tels hommes politiques, politiciens mafieux et sans vergogne...On ne s'étonne plus des progrès du Front national. Avec de telles conduites lâches et personnelles, les monstres ont de beaux jours devant eux...

 

Dois-je rester sous ma couette, lâche moi aussi, ou sortir dans la rue et tenter une sorte de révolution... Face à cette structure mafieuse ancienne et si bien structurée, il faudra être nombreux pour nettoyer les écuries de Perpinya,  d'Augias et de Bompas !!!!

 

 

* prononcer "rouchat", en catalan : orage soudain et bref qui vous inonde et vous glace le dos... Certte "revue transdisciplinaire en sciences sociales" a le don de vous secouer avec les douches froides déclenchées  par Alain Tarrius, Dominique Sistach, Medhi Alioua, Lamia Missaoui, Caroline Trouillet, Martine Arino, Jean-Paul Carrère. (13 euros une fois l'an).

 

(à suivre - prostitution 2 : le rapport commandé par le Conseil général, publié par Balzac éditeur)

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article