* Qui est moderne ? Comment l'être ? L'est-on naturellement ? Etre l'écho, le scribe de la vie quotidienne : par le journal, le blog, les réseaux sociaux..?
La société de transparence, impudique actuelle : les medias ouvrent le coeur et le téléphone portable mange notre intimité !
* Borges écrit (Pléiade, tome 1) que le poète Apollinaire n'est pas moderne, mais que ses poèmes nous émeuvent comme la proximité de la mer. Dans le Livre des préfaces (NRF, 1980), il note que Wilkie Collins laisse aux divers protagonistes le soin de narrer les épisodes successifs de l'histoire; ce procédé, qui permet la confrontation dramatique et souvent satirique des divers points de vue, est inspiré des romans par lettres du XVIIIème siècle.
* J'ai noté, dans mon journal de l'année 1999, cette étrange remarque d' Oscar Wilde : " L'art, la philosophie...arrivent sur la scène lorsque la merde a déjà touché le ventilateur, comme un commentaire exalté de ce qui s'est déjà passé."
* Poésie des titres; pour le titre d'une revue, j'avais pensé à : Centre du monde, Epicentre, Anus de Catalogne, L'enfance de l'art, Le village global, Café du commerce, Le juste milieu, Midi le juste, A l'insu de la diagonale, Domaine public, Ecritures publique, La sensitive, Empreintes, France-Catalogne, aller-retour...
* Matisse à Picasso : "Pas besoin de terroriser le regardant !" - Matisse : "Je peins rarement des portraits et quand je le fais, c'est toujours de façon décorative."
* Je lis Le lecteur, de Pascal Quignard à Marseille : "Etre ce qu'on lit.", "Le livre, c'est le dénuement du monde."
* De septembre 1999 à mai 2000, je fais de nombreuses et riches rencontres : Francis Coste chez lui, à Banyuls, Berta-Maillol, Teresa Rebull, Jojo Pous, à Collioure, Sébastien Frère chez lui, avec Nicole la libraire de la rive gauche, Louis Monich à radio-France, avec Alain Tarrius et S. Missaoui, Claude Massé chez lui, à Perpignan, Guy Llobet avec Robert Triquère, M.Claude Valaison au musée Rigau, Didier Goupil, André Vinas chez lui, à Argelès, J.Matamoros au musée de Céret, Régine Merle des Iles, Jacques Briu et Isabelle Merle des Iles à Tautavel, Pierre Torrès à Camélas, Jacques Henric au café de la paix...
* Cézanne dit le besoin de sens; faire de la nature un décor, c'est y ensevelir notre raison d'être. Yves Bonnefoy, dans La vie errante, écrit que Cézanne ne voulait que représenter : ce qu'il obtenait ne le satisfaisait jamais parce que c'était du dehors, du divisé, parce qu'y manquent l'Un, la synthèse, le Tout.
* A propos de la Sainte-Victoire, Y. Bonnefoy a raison d'écrire : "On saccage les lieux car on ne sait pas qu'ils sont des méditations."