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Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.

Aux USA, on the road again ! (Les USA, c'est quoi, ça?)

* Le récent film, tourné à partir du roman Jack Kérouac, Sur la route, a éveillé en moi les souvenirs d'une traversée des Etats-Unis, en Cinq semaines. J'ai remis au propre mes carnets; voici le début de l'aventure...

 

 

 

 

york.jpeg  "Les USA, c'est quoi, ça ?"

 

 

   Aux USA -

 

   1. La côte Est :

 

   De New York, midi, le 31 juillet 1980 : Bien arrivés à Kennedy Airport; le DC 10 n'a pas coulé, pas de décès, ni un ni dix, à signaler. Le voyage s'est bien déroulé entre un Auvergnat et un Indien, deux "bons sauvages", au-dessus des flots, mais comme Didier, j'ai peu dormi. On va maintenant vers le centre, à la recherche d'un hôtel. Il fait beau, vingt-sept degrés, sans être étouffant... Voilà, je termine ma bafouille : le train est là, on part pour l'aventure ferroviaire, après l'avion, avant le bus, et bientôt "the road" !!! 

 

  Pratiquement pas de femmes enceintes dans Manhattan ! Pourquoi ? Nous nous sentons anonymes et banals, dans cette ville cosmopolite. Cosmopolis ... Cité moderne, d'avant-garde, trop rapide, et faite de trop de béton vertical, mais d'une certaine beauté, d'un monde nouveau, dépourvu de racines, de références, de culture, de mythologies (à part la conquête, la poussée vers l'Ouest, la destruction des Peaux-Rouges, la quête de l'or, du pétrole...thèmes d'un peuple qui se cherche et colonise et doit ensuite s'inventer une civilisation sur les décombres d'un continent approprié.

 

   La première impression, en sortant du métro dégueulasse newyorkais et en débouchant dans la cinquième avenue, est celle d'être happé par le ciel, aspiré vers le sommet des gratte-ciels, à travers le couloir vertical formé par les façades vitrées de ces étonnants buildings. Marcher le nez en l'air... La tête tourne. Bousculades avec les passants. Mille torticolis...

 

  Haine, violence et ségrégation s'expriment et s'exaspèrent à travers le trafic urbain. Tranquillement, un Noir en short fait son jogging à côté des grosses cylindrées polluantes, sur la big avenue..! 

 

   Didier me fait remarquer : "Ces Américains sont d'une impolitesse !"

 

  Plus tard, en parlant de la nouvelle littérature américaine, je noterai une autre citation de mon frèe : "Flaubert allait dans son "gueuloir". Bukowski doit, lui, sans doute, aller dans le ...dégueuloir !"

 

   Nous décidons de nous rendre dans l'île où se dresse la statue de la Liberté : passage obligée, hommage affectif obligatoire ! Nous montons dans la tête de l'énorme statue, tournons dans  les circonvolutions de son cerveau vide...A travers le bandeau,nous voyons le mur de béton de Manhattan, sous un orage crépusculaire. Nous imaginons que nous sommes, grâce à cette charmante Babel vert-de-gris, en Egypte. Nous aussi, nous levons le poing. 

 

   La Liberté nous est montée à la tête !!!

       (à suivre)

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L
Les premiers mots que j'ai notés sur un petit carnet dès mon arrivée à New York en 1985 : "23 juin, 17h50 : atterrissage à New York. M. M. vient me chercher à l'aéroport et me conduit chez lui à<br /> Floral Park, NY. Tout de suite 2 choses me sautent aux yeux : la glaçomania (le cubisme) et le tout-automatique. Il allume la tv ; alors qu'en France il n'y a que 4 chaînes, je m'amuse a pousser<br /> les boutons d'une télécommande gigantesque et à passer d'une des 30 chaînes à l'autre : 1 chaîne avec de la musique 24/24 (Video Hits 1), 1 chaîne de prévisions météorologiques (Wheather Channel),<br /> 1 chaîne d'info 24/24 (CNN : Cable News Network), 1 chaîne de country music (TNN: The Nashville Network), 1 chaîne qui donne les programmes de toutes les autres chaînes), etc.
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