Dali à FIGUERES (Catalogne)
* Encore une fois au musée Dali, à Figueres. En 1946, l'artiste prétend que les figures de Disnai (sic) se dalinisent. "Destin" est produit, non en 1946, mais en 2003, à partir d'un matériel réalisé à l'époque. "Destins" est une chanson du Mexicain A.Dominguez, source d'inspiration : "Il s'agit d'un exposé magique des problèmes de la vie dans le labyrinthe du temps." Dali crois (sic) que son destin étai (sic) de rencontrai (sic) Disnay (resic)... Je m'attache à quelques toiles : "Vénus souriante" de 1921, "Mannequin de Barcelone", "Les fêtes de Figueres" (1922) et "Baigneuses de Cadaqués", ou "Baigneuses de la plage d'Es Llaner" de 1923, thème pictural traditionnel.
Je me dis qu'il serait bon de se perdre avec une femme esthète dans ce théâtre artistique devenu le mausolée dalinien...
Voici encore "une "composition satirique", parodie de Matisse (1923): la danse...L'autoportrait avec L'Huma (1923), le Portrait de Picasso au XXI° siècle (1947), dans lequel la langue de Pablo est un attrape-tout : attrape-mouches, gobe les destins et les beautés des femmes rencontrées...Bien vu, Salvador ! On s'attarde à l'autoportrait avec du lard grillé ("Autoretrat tou amb baco fredit"). La salle des chef-d'oeuvre est à gauche de la scène centrale, sous laquelle gît Dali. "L'espectre del sex-appeal" de 1934, Cadaqués depuis la tour de Les Creus (1923), Gala au dos sublime et marron. Ce regard vers un invisible miroir, la pose de dos, cette attitude peu naturelle est sensible dans la crispation des chairs recouvrant les côtes; genou et cheveux auburn sur le haut du dos : l'érotique n'est que dans la; suggestion du cul, avec ce foncé, ce drapé de peau sensuelle, qui fait caverne entre les fesses (1960).
Revoici Galarina, avec ce regard fixant le peintre, puis le visiteur, et ce sein gauche altier découvert, comme un coeur mise à nu par son amant de maître...Portrait de Gala riant en 1969, pieds nus, affalée dans un fauteuil... Gala contemplant le corpus hyper cubitus, avec une écharpe jaune (1954)... Leda atomique de 1949 : trois niveaux, au moins de lecture : d'abord le personnage familier (Gala nue), puis le décor dépouillé, froid, fantomatique à la Chirico, et enfin le sens mythologique avec Léda, les Dioscures, l'oeuf et le cygne-Zeus... Plus loin, plus haut, les dix recettes d'immortalité... Le tableaux de Modest Urgell (1839/1919) : Cimetière et Ruelle de nuit, très sombres, comme abstraits car les sujets sont invisibles... Monument dédié à Lorca à la plage de Cadaquès, devant la maison de Dali : sculpture de J.M.Subirachs, photos extraite du livre d'Antonina Rodrigo "Anna Maria Dali à Salvador".