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20 mars 2016 7 20 /03 /mars /2016 10:31
Pochette du dernier enregistrement de J.L Solé

Pochette du dernier enregistrement de J.L Solé

Solé Joan-Llorenc

 

J'avais déjà parlé  dans mon blog : Deux artistes : Joan-Llorenç Solé et Guy Jacquet - Le ...

leblogabonnel.over-blog.com/.../deux-artistes-joan-llorenc-sole-et-guy-ja...

de cet artiste original.

 

Rencontré à la mairie d'Elne lors de réunions de l'association "les amis du festival de piano Fortissimo" dirigée par Nicolle et Michel Peus, j'ai voulu connaître ses chansons et j'ai participé à la souscription, appelée aujourd'hui "crowdfunding", mot détestable que tout Catalan -et Français- devrait bannir…

 

Ce nouvel opus musical et poétique est un hommage à Estavar, à la Cerdagne, à toute la Catalogne, célébrée à travers ses paysages (la "sacrée" montagne "Meu CANIGO", traduit en français avec un jeu de mot, sans doute involontaire, "Mon(T) Canigou", et à travers ses écrivains, de Muntaner au regretté Giné, de Llull à Cayrol de Saillagouse, d'Eximenis (redécouvert grâce à P.Gifreu) à Jacint Verdaguer, chantre épique du Canigou…

 Sans oublier Jordi Barre, bien sûr, présent dans tous les albums, ami à la voix chaude, dont J.L.S. chante le fameux "JO SOC de PERPINYA")

 

Le disque est envoûtant, grâce à la voix ample et nuancée à la fois de ce chanteur-compositeur raffiné et cultivé.

Bien sûr, il verse dans la défense des valeurs catalanes : le mont sacré, on l'a dit, religieux comme le pas du "regidor qui ouvre la marche pour le vendredi saint" (dans le poème de l'ami  Jean Iglesis), dans le symbole des couleurs ("Sang i or", sang et or -mais pourquoi la graphie Sang et non Sanch, comme pour la procession..?)…l'artiste devra se libérer un peu plus de ces "symboles" devenus "poncifs" d'une nation (mais la Catalogne, si elle a été un Etat, avec l'Aragon et Majorque, a-t-elle été une nation ?) plus ouverte, plus européenne.

 

Ouverte sur monde -hors du microcosme paradisiaque d'Estavar, où "les horloges sont muettes", le temps arrêté permettant de jouir de la vie, ouverte sur la France : Jordi Barre, tout en célébrant le pays catalan, s'ouvre à ce "là-bas" : "je vais jusqu'à la France d'en-haut, dans les pays voisins…"

 

Si l'influente mélodique de Monsieur Georges Barre, l'ancien typographe de l'Indép., est bien présente - et c'est un plaisir réel d'écouter cet enregistrement, né d'une voix unique et d'un ensemble orchestral talentueux "Amoga", l'idéologie "passéiste" est, hélas, toujours sous-jacente.

C'est ainsi que Jean Iglesis le poète chaleureux est convoqué pour le dernier texte "Il me reste le passé", une poignée de souvenirs : l'avenir est-il donc si bouché aujourd'hui ? De même, ce "chant d'amour aux Pyrénées" s'attarde à la marmite de grand-mère, à l'hommage aux troubadours, même si Joan-Llorenç se qualifie de "chansonnier moderne et populaire"…Nostalgie passéiste décrite dans le poème "Vestida de nit" : "…du passé, de ce monde regretté…les anciens me parlent…de ces heures vécues…"

 

On aime, on se laisse bercer, on comprend que le Catalan poursuive toujours sa quête identitaire tant qu'il n'a pas obtenu l'indépendance dont il rêve. A pâtir de ce matériau de rites, de valeurs, de traditions, de littérature, de coutumes ancestrales, l'auteur moderne doit aller plus loin, dans la révolte et le cri plus subversif. On sait que J.L.Solé a la capacité d'aller de l'avant, en tuant le conformisme et en inventant une chanson, une poésie inédites, en accord avec un peuple contemporain qui, tout en vivant chez lui, dans l'ultralocal autonome d'Estavar, veut vivre à l'unisson de l'immense village du monde…

 

J.P.Bonnel

 

 

 

 

Joan-Llorenç Solé artiste du Pays Catalan a enregistré son 6ième album en Cerdagne à Estavar : ce petit village des hauts-cantons l’inspire beaucoup.

 

Il est accompagné par l’orchestre Amoga, formation de Catalogne du Sud.

 

Joan-Llorenç Solé a pu produitre cet album grâce à un financement participatif sur le site Sud-Catalan TotSuma.

 

 

Né en 1978, Jean-Laurent Solé révèle dès son plus jeune âge des talents d'artiste: élève de fiscorn à l'école de musique de Céret et au conservatoire de musique de Perpignan, il rentre à la cobla Perpinyà vers l'âge de 16 ans, de laquelle il deviendra le mandataire. Très jeune, vers l’âge de 12 ans, il se met à composer ses premiers balbutiements de sardanes. Quelques années plus tard, il excellera dans cet art avec des sardanes comme "20 Anys à les Alberes", "L'Irene" ou "25 Aniversari". En 1996, il obtient un bac Littéraire option musique au Lycée Jean Lurçat de Perpignan puis suit des cours de chant lyrique aux Conservatoires de Toulouse. Entre 2000 et 2005, il intègre la cobla orchestre « Els Casenoves » dans laquelle il joue et exerce par dessus tout sa grande passion: le chant.

 

Renouveler la scène musicale catalane est le pari engagé du jeune artiste illibérien Joan-Llorenç Solé. Sa voix de baryton, travaillée dans les années 90 au conservatoire de Toulouse, offre un répertoire chaleureux empreint d’une vive émotion. Il lance sa carrière solo en 2008 en présentant au public son premier album intitulé « per tu ploro » (pour toi je pleure), puis en 2010 un deuxième opus, « I si l’amor fos un conte… » (et si l’amour était un conte). Accompagné de musiciens de talents comme Olvier Marquès à la Tenora ou Sébastien Barbé au Tible, l’ensemble de ses compositions sont arrangées par son fidèle ami Richard Bassole. Auteur, compositeur et interprète, Joan-Llorenç sort en ce début d’année son 3ème album « Somni de Revolta » dans lequel il tient à souligner sa révolte, sa rage face à des sujets d’actualité… Le cadet roussillonnais de sa catégorie a enregistré avec Jordi Barre, et plus récemment avec Esther Ribot Moliné, chanteuse lyrique de la province de Barcelone. La culture catalane se voit ainsi offrir un nouveau visage, une image « jeune » tournée vers l’avenir, qui montre toute l’énergie, la force et l’envie des jeunes artistes des Pyrénées-Orientales.

 

*autre disque : Somni de Revolta est le 3ème album de Joan-Llorenç Solé.

"Somni de Revolta, Un opus qui donne à voir, ou plutôt à écouter, toute sa sensibilité, face à d'épineux sujets d'actualité (les exilés, les insoumis, la liberté, entre autres), mais aussi toute sa tendresse de père (Timoteu), son vertige des espaces et de la nature, sa fidèle mémoire à son grand-père ou sa reconnaissance à Jordi Barre, avec qui il avait enregistré. Un CD tout en catalan, dans lequel sa voix profonde, tour à tour grave ou suave, semble épouser les mille facettes de ce Roussillon qu'il chante si bien. Accompagné de musiciens de talents comme Olivier Marquès à la tenora ou Sébastien Barbé au tible, l'ensemble de ses compositions sont arrangées par son fidèle ami Richard Bassole. Une musique variée autant qu'originale, des instruments traditionnels, claquants de sons ensoleillés, comme l'âme catalane. Un véritable plaisir qui se coule à l'oreille pour parler à l'esprit.

Coffret : écologie, esthétisme et tradition 

Quant au coffret, modèle unique, une merveille d'inventivité qui joint écologie, esthétique et tradition. Imaginez un escargot, fabriquez de manière artisanale par les artistes David Ventura et Neus Hosta, dans leur atelier de Navata, en Catalogne Sud, à base de carton recyclé. Et terminé (peinture et écriture) par l'artiste et son épouse, coffret après coffret, comme un cadeau personnalisé à chacun des auditeurs. La culture catalane se voit ainsi offrir un nouveau visage, une image "jeune" tournée vers l'avenir, qui montre toute l'énergie, la force et l'envie des jeunes artistes des Pyrénées-Orientales..." l'indépendant du 3 février 2012

cd de 12 titres :

1-LLibertat

2-Indigneu-vos

3-somni de revolta

4-Timoteu

5-Venim del nord, venim del sud

6-La revolució

7-La revolta d'un cargol

8-La Santa Espina

9-Ara

10-Toquen les hores

11-Recepta simple

12-L'estaca

 

 

***LYCÉE FRANÇAIS DE BARCELONE

 

 

Au théâtre de la Rencontre dimanche 20 mars, à 16h. 

Voici une petite présentation du projet:

 

Il s'agit de pièces de théâtre présentées par l'Atelier Théâtre du Lycée

Français de Barcelone, atelier composé d'une vingtaine d'élèves allant de

la 2nde à la Terminale et dirigé par Christian Renault, professeur de

théâtre, metteur en scène et acteur.

Cette année l'Atelier présente DEUX pièces de théâtre suivies. L'une est une adaptation d'*un après-midi de chien,* film avec Al Pacino, l'autre est

une adaptation de *Elephant Man*, film de David Lynch.

 

*Un après-midi de chien *raconte l'histoire d'un braquage de banque mené par des malfrats pas si professionnels que ça... Censé durer quelques minutes, le braquage s'éternise... En plein dans notre époque cette pièce est une tranche haute en couleurs et en goût!

 

*Elephant man*, pièce plus sombre, raconte la triste histoire de  John Merrick, un homme complètement déformé et traité comme un monstre de foire,

jusqu'au jour où le Docteur Treeves le repère... Une pièce "en noir et blanc", sans pathos, mais pleine de sentimentalité lucide, courageuse et digne ..

 

Nous avons déjà représenté les deux pièces 3 fois à Barcelone, les retours des spectateurs sont très positifs. Trois représentations supplémentaires sont prévues en avril.

 

 

Merci beaucoup de nous avoir lu et ...à dimanche

Cordialement à tous

 

Christian Renault, professeur de théâtre et metteur en scène,

Célia Weil, professeur de français et aide mise en scène

 
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19 mars 2016 6 19 /03 /mars /2016 07:41
Poésie à Prades - L'Hermione, conférence à Banyuls ce samedi 16 mars 2016 à 16 h, salle Novelty
Poésie à Prades - L'Hermione, conférence à Banyuls ce samedi 16 mars 2016 à 16 h, salle Novelty

Poésie à Prades - L'Hermione, conférence à Banyuls ce samedi 16 mars 2016 à 16 h, salle Novelty

 

 

**

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Prochaine conférence :

Samedi 19 mars

L'Hermione, frégate des Lumières,

à Port-Vendres… entre deux mondes

Jean GARIDOU

 

Dominique Baudry

Secrétaire

dominique.baudry@wanadoo.fr

 

- - -

 

 

 

* Mémoire du camp de Rivesaltes :

 

Un rassemblement de harkis aura lieu le 19 mars devant le mémorial de Rivesaltes, à 13h30, pour la reconnaissance et la réparation (et non à la falsification) de leur histoire.

 

- - - - 

 

*POESIE : 

    POESIE/PRADES :

 

            le 19 mars au pessebre à Prades

 

Notes à l'usage de nouveaux apports à la causerie 

                            "Je est un autre" d' Arthur Rimbaud

 

Avant -propos: 

l'exercice de la causerie peut présenter une certaine ambigüité du fait que ce qui y est dit s'adresse à la fois à cet autre qui cause avec moi et au public présent dans la salle.

Il faut rajouter à cela que pour celui qui écoute, et qui découvre cet échange verbal à la fois ordonné mais en partie improvisé, qui garde une certaine spontanéité et la possibilité de maladresses, il risque de se trouver confronté à la difficulté d'interpréter certains termes en des registres qui peuvent être radicalement différents: par  exemple la notion de conscience en philosophie est importante dans la mesure où elle est centrale par rapport à la production théorique, et elle peut aussi devenir polyvalente si elle se trouve adjectivée (ex.: Cs cognitive et Cs morale); par contre en psychanalyse elle n'est plus un concept pertinent et perd de sa superbe, devenant exsangue comme une peau de chagrin.

La notion de sujet a le vent en poupe dans les deux domaines, mais désigne des objets totalement différents, sans perdre toutefois des raisons de manipuler ce concept et de se comprendre.

La gageure de cette causerie ne se limite pas à parler d' Arthur Rimbaud en tant que poète, mais à traiter son dire comme voyance, c'est à dire ouverture à la conceptualisation et à l'évolution du discours lui-même ("la poésie sera en avant" disait Arthur); ainsi la parole du poète éclaire ces deux discours, au premier abord hétérogènes,du philosophe et du psychanalyste, et on sait qu'il les enrichit. Cet autre qui surgit tel un diablotin hystérique va, en réalité, renouveler le champ philosophique et ouvrir à la découverte freudienne de l'Inconscient, en même temps qu'il révolutionne l'écriture poétique elle-même (Boum! Boum! Sur les règles de versification)

Dès lors le Rimbaud poète s'efface en tant que poète pour produire un lien subtil entre ces trois instances de recherche sur la compréhension de l'être humain:

  • la poésie en tant que langage spécifique et producteur d'une pensée propre;
  • la philosophie en tant que regard différencié où vient s'éclater le MOI;
  • la psychanalyse, en tant qu'elle interroge sur ce continent caché d'un arrière de la conscience
  • et sur la mise à jour du désir à l'œuvre;

Dans ce jeu de miroir entre le Je et l'autre, s'incurve le Moi comme une entité qui vacille, qui perd la consistance durement acquise au firmament des siècles, dans le dur labeur de l'établissement de La connaissance et qui se découvre dans la nudité ontologique du vide. L'Autre, étrange figure allégorique d'un Je recalé sur la nécessité de s'atteler au concept énigmatique de Sujet où viennent converger de nouvelles sciences comme la linguistique et bien sûr la psychanalyse.

 

Comme on a pu le dire de Voltaire à propos d'un certain ruisseau, tout ça c'est la faute à Rimbaud:

    " Si les vieux imbéciles n'avaient pas trouvé du Moi que la signification fausse, nous     n'aurions pas à balayer ces millions de squelettes qui, depuis un temps infini, ont accumulé     les produits de leur intelligence borgnesse, en s'en clamant les auteurs"

                                                   (Rimbaud: lettre du voyant)

 

Le Moi auquel s'en prend Rimbaud est celui qui se trouve au centre du discours sur la Connaissance propre à notre civilisation, qui commence avec Socrate, rebondit avec Descartes (qui lui aussi effectue un grand balayage en direction de la scolastique) et aboutit à Nietzsche (qui met le bon Dieu au placard des antiquités et promet un homme nouveau nanti de sa propre Volonté de puissance: "Dieu est mort, nous l'avons tué"). Une fois grignotée l'existence de Dieu il ne restait plus qu'à vider la substance du Moi du nouveau champ épistémologique; vieille baderne à jeter aux ordures. Et Rimbaud ne s'en prive pas, qui dans sa révolte s'attelle à faire s'écrouler ces deux édifices faux-frères: la connaissance scientifique et la croyance en Dieu. Coexistence qui paraissait déjà difficile à Blaise Pascal, qui ne pouvait se passer ni de l'un ni de l'autre; le savoir et la foi deux mondes hétérogènes, inconciliables et pourtant concomitants. Choisir entre la loi des Philosophes et celle des Croyants serait faire sauter les verrous qui maintient intact le concept de Dieu.

Du coup Rimbaud fait sauter les deux, mettant en échec à la fois la conscience cognitive, derrière laquelle se cachait la métaphysique, et la conscience morale qui était parvenue à effacer tout sens de l'éthique (pourtant si présente dans la figure d' Antigone)

 

1  –  remarque sur quelques divergences culturelles au niveau de la structure du moi

 

  • c'est chez les protestants qu'on note le plus de suicides; pas moyen de décharger sa culpabilité sur l'autre (pas de curé pour se confesser);pas d'images où projeter ses fantasmes) face à Dieu on est seul et bien démuni ;
  • très peu de suicides également chez les Bouddhistes, du fait d'un léger déplacement du surmoi; pas de ressentiment (c'est oublié le lendemain);hier n'est plus; la page est tournée;
  •  

2  –  remarques sur le symbolique

  • Lacan voyait dans la méthode paranoïa-critique de Dali le fondement du désir de connaître;
  • sans angoisse pas de curiosité structurante; 
  • en même temps la parole est chargée d'affect (et on est derrière comme Sujet); "ça parle, et dans ce que ça dit ça échappe"; il y a paradoxe entre l'assujettissement au symptôme et l'acceptation du symbolique (que permet le langage); la rupture est souffrance et en même temps catharsis, libération (systèmes de déplacement);
  • le surmoi est féroce, source de toute angoisse, d'origine maternelle (mère imaginaire)on reste définitivement à sa merci ("merci papa merci maman" dit la chanson idiote) car on a toujours besoin de deux choses absolument vitales: de lait et d'amour;
  • pour tenir le choc il faut que le père et la mère symbolique interviennent simultanément;
  • c'est l'image du père qui est pacifiante                                l'amour
  •                     car elle contient le triptyque structurant        la reconnaissance de l'enfant
    • -la limite (l'injonction du NON);

    –  ce qui intervient dans le "Je est un autre" de Rimbaud c'est la dimension symbolique;

    quelle que soit la culture c'est toujours l' Autre qui construit le Je, qui le façonne par son     discours (et peut-être aussi par le langage du comportement acquis dans le quotidien; ce que     Bourdieu nomme "habitus"); 

  • le moi se trouve désormais en cage entre le Sujet et l' Autre;
  • l'objet petit a , lieu de substitution, c'est le réel non symbolisable et la source de nos angoisses (Sisyphe au secours!); l'amour c'est l'objet perdu, le plus précieux;

"l'amour c'est vouloir donner quelque chose qu'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas" Lacan

    

  • mais la cage qui s'ouvre (lieu de l'inconscient), c'est ce qui permet l'accès à la cave d' Alibaba, d'où sortent toutes les richesses

le désir permet de surmonter tous les obstacles, faire fi de l'objet pour mettre en avant le sujet;

    "faire l'amour c'est se faire soi-même"      ( l'autre comme instrument ?)

 

3  –  le champ poétique

    c'est le parler vrai qui bouscule les retraits auxquels oblige le surmoi;

    c'est la poursuite d'un idéal d'humanité

    le passage par l'imaginaire apporte une matière symbolique hautement nutritive et     communicative où l'universalité du discours permet la symbiose entre le Je et l'Autre

  •  

 

Le 16 mars 1962

 

*Le 19 mars 1962 - (voir : 

Perpignan comme Béziers ne célèbre pas le 19 mars 1962 ...

leblogabonnel.over-blog.com/.../perpignan-comme-beziers-ne-celebre-p…)

 

1.

le point de vue du FN :

 

Communiqué de Louis ALIOT

Député Français au Parlement Européen

Conseiller municipal et communautaire de Perpignan

 

 

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Le Président de la république, en participant aux commémorations du 19 mars 1962, va porter atteinte à la mémoire des anciens combattants Français, harkis et rapatriés de la guerre d’Algérie. On peut choisir n’importe quelle date sauf le 19 mars avait pourtant averti François Mitterrand le 24 septembre 1981.

 

Cette date n’est pas celle de la paix, mais celle du déchaînement de la violence et d’un génocide. Après cette date, plusieurs centaines de soldats et plusieurs milliers de civils français et musulmans ont été enlevés et assassinés ou ont disparu, et 150 000 Harkis ont été sauvagement torturés ou mis à mort par le FLN socialiste et ses complices dans les semaines qui ont suivi le soi-disant cessez-le-feu.

Comme le reconnaîtra l’ancien leader FLN Hocine Aït Ahmed«…Il y a eu envers les pieds-noirs des fautes inadmissibles, des crimes de guerre envers des civils innocents et dont l’Algérie devra répondre au même titre que la Turquie envers les Arméniens. »

 

Commémorer le 19 mars 1962 constitue une insulte pour tous, militaires, harkis, et civils de toutes origines et de toutes religions tombés pour la France avant et après cette date.

Le 19 mars 1962 est la conséquence directe de la défaite politique négociée, acceptée et assumée par le gouvernement gaulliste de cette époque ! Il est pour de nombreux français la marque d’un abandon et d’une tragédie qui aura couté la vie à des milliers de civils innocents !

Parce qu’il est le Président de tous les Français, le Président de la république ne devrait pas participer à cette commémoration à moins qu’elle ne soit une énième concession faite au pouvoir pourtant peu démocratique Algérien à l’identique de celle qui a consisté à remettre la Légion d’Honneur au ministre saoudien de l’Intérieur.

 

- - -2. Benjamin Stora : "La guerre d'Algérie continue dans les têtes, les cœurs, les mémoires"

08h42, le 18 mars 2016, modifié à 11h11, le 18 mars 2016

  •         
  •  

COMMÉMORATIONS - Pour l'historien Benjamin Stora, le défi des commémorations de la guerre d'Algérie est d'éviter une "communautarisation de la mémoire". 

 

De toutes les commémorations historiques en France, la fin de la guerre d'Algérie est l'une des plus problématiques. Alors que François Hollande rendra hommage aux victimes du conflit samedi 19 mars, le choix de cette date, qui correspond à l'entrée en vigueur du cessez-le-feu après les accords d'Evian du 19 mars 1962, provoque de houleux débats.

Mettre fin à la "guerre des mémoires". Benjamin Stora, professeur d'histoire à l'université Paris XIII, note en effet que "des groupes de mémoire extrêmement nombreux et puissants" se sont formés après la guerre d'indépendance. Harkis, anciens soldats appelés, immigrés algériens en France... "54 ans plus tard, chacun de ces groupes s'enferme dans son propre rapport au passé", note l'historien. "Le risque de la division, de la séparation, de la communautarisation des mémoires est réel." Dans ce contexte, "la guerre d'Algérie continue dans les têtes, les cœurs, les mémoires. Le problème décisif reste d'essayer d'y mettre fin", estime Benjamin Stora. D'où la nécessité de proposer une date de commémoration. Sans cela, "vous restez dans une guerre des mémoires", estime le professeur d'histoire.

Polémique autour de la date. Mais quelle date choisir ? En 2012, le Parlement a adopté une proposition de loi pour faire du 19 mars une "journée nationale du souvenir" des victimes de la guerre d'Algérie. François Hollande a donc suivi le calendrier commémoratif officiel. Mais à droite, cette initiative ne passe toujours pas. Chaque année, des maires boycottent les cérémonies. Jeudi, Nicolas Sarkozy s'est fendu d'une tribune au Figaro pour critiquer les commémorations du gouvernement, arguant que la guerre s'est poursuivie "pendant des mois" après le 19 mars. "Le rapatriement des Français d'Algérie, les victimes des attentats, les exactions contre les harkis, autant d'événements douloureux qui ne peuvent pas être effacés de l'Histoire officielle et rejetés vers le purgatoire de notre mémoire collective", écrit l'ancien président.

Le 19 mars, important pour les appelés. Benjamin Stora, de son côté, semble se ranger du côté de François Hollande. Tout en confirmant qu'après le 19 mars 1962, "il y a eu une sortie de guerre épouvantable", marquée par les exactions, l'historien rappelle que "le groupe le plus important de cette guerre, ça reste les [soldats] appelés". Environ "1,5 million de jeunes hommes sont allés en Algérie. Et pour eux, la date du 19 mars 1962 est fondamentale. Elle signifie la fin des épreuves, le fait de retrouver sa famille et son travail."

 

- - -

 

Le point de vue de l'historien N.Lebourg (Ce que signifie la haine du 19 mars 1962 | Slate.fr

www.slate.fr/story/99215/haine-19-mars-1962 )

 

La décision de Robert Ménard de débaptiser une rue commémorant les accords d'Evian n'est pas un phénomène isolé, mais un geste qui permet d’éclairer la tentation national-populiste et notre propre rapport à notre histoire.

Débaptisée le week-end dernier par le maire de Béziers Robert Ménard, la rue du 19 mars 1962 se nomme désormais «rue Commandant Hélie-de-Saint-Marc (1922-2013)», en référence à une des figures du combat pour l’Algérie française. Ce n’est pas là un épiphénomène renvoyant à de foutraques obsessions de l’extrême droite. Robert Ménard est un homme adapté à son terrain, mais son hostilité à la date du 19 mars (qu'il a également manifestée en mettant en berne les drapeaux de sa ville) permet de comprendre bien des enjeux travaillant la société française dans son ensemble. Comprendre son geste permet d’éclairer la tentation national-populiste bien au-delà des milieux sensibles à la thématique «Algérie française», et également de questionner notre rapport social à cet épisode colonial, dorénavant obsessionnel en nos mémoires.

 

Le 19 mars est-il la fin de la Guerre d’Algérie?

Devant un parterre de 2.000 personnes venues de tout le sud de la France, l’ancien président de Reporters sans frontières s’est exclamé:

«Oser dire, oser laisser penser que la guerre, oui, la guerre d’Algérie, s’est terminée le 19 mars, le jour de la signature des accords d’Evian, n’est pas seulement un mensonge, c’est une ignominie, une insulte à la mémoire de tous ceux –pieds-noirs, harkis, jeunes du contingent– qui ont été torturés, qui ont été émasculés, qui ont été tués, qui ont disparu après cette date, après cette capitulation, après cet abandon.»

D’emblée, on remarque que la nostalgie Algérie française revendique désormais le terme de «guerre», alors même qu’il a fallu attendre 1999 pour que la France reconnaisse qu’il s’est agi d’une «guerre» et non d’«opérations de maintien de l'ordre». La crispation n’est donc pas exempte d’ouverture, même si le terme «guerre» paraît surtout permettre de mettre en cause l’abandon à l’ennemi de populations françaises. C’est là le cœur de l’argumentation de la mobilisation contre le 19 mars: les massacres de harkis perpétrés après cette date ne permettraient pas que l’on puisse considérer la guerre comme alors achevée.

 

D’un point de vue historique, l’argumentaire n’est guère recevable car les historiens ne fonctionnent pas sur une répartition guerre/paix mais mettent en avant la notion de «sortie de guerre». Ainsi, après la Libération en 1944, la France a connu des exécutions sommaires, des internements «jusqu’à cessation des hostilités», officiellement promulguée au printemps 1946, l’organisation du ravitaillement, etc. On ne se défait jamais d’un conflit quand on a signé des accords de paix: c’est un processus plus délicat qui mène à l’état de non-belligérance. Le fait que des massacres aient suivi les accords de paix ne constitue donc pas rationnellement un argument pour ou contre la commémoration de cette date. C'est une question politique, mais non historique.

 

Les harkis, une tragédie française

En outre, les massacres de harkis et leur sort après leur rapatriement constituent d’épineuses questions. Elles constituent le cœur du propos de Robert Ménard, qui lie ainsi diverses thématiques:

 

«Nous sommes ici pour dire tout cela à ceux qui armaient le bras des assassins, des bourreaux des Français d’Algérie. Des assassins, des bourreaux qui nourrissent encore aujourd’hui une haine à l’égard de la France, de ses valeurs, de son histoire, de ses combats, de sa civilisation. Une haine qui pousse certains à abattre des journalistes parce qu’ils sont journalistes, à abattre des policiers parce qu’ils sont policiers, à abattre des Juifs parce qu’ils sont juifs. Cette haine de la France est comme une insulte, comme une gifle pour d’autres musulmans, pour nos amis musulmans, pour nos frères harkis, eux qui ont choisi la France, qui sont morts pour la France. Eux qui ont été massacrés, certains écorchés vifs, ébouillantés. Eux qui ont été abandonnés sur ordre de l’État français, livrés à la vindicte du FLN.»

Ceux qui armaient

le bras

des assassins,

des bourreaux

des Français d’Algérie.

Des assassins,

des bourreaux

qui nourrissent encore aujourd’hui une haine à l’égard de la France

Robert Ménard

 

Qu’en fut-il précisément du sort des harkis? Les associations harkis ont sanctuarisé le chiffre de 150.000 personnes assassinées; un bilan fin est encore délicat à construire. Spécialiste des harkis, l’historien Abderahmen Moumen explique que le chiffre de 150.000 victimes «provient d’une péréquation à partir des chiffres du rapport de 1963 de l’ancien sous-préfet d’Akbou, qui estimait que le bilan des massacres dans son ancien arrondissement était situé entre 1.000 et 2.000 victimes: en multipliant ces chiffres par le nombre des 72 arrondissements de l’Algérie, on a abouti aux chiffres de 72.000 morts, selon la version basse, ou 144.000 morts selon la version haute, chiffre aussitôt arrondi à 150.000». Les historiens travaillant sur cette question ne sont pas encore parvenus à une estimation faisant consensus, faisant varier les bilans des massacres de 10.000 à 70.000 personnes.

 

Les harkis ont ensuite été victimes de politiques d’ostracisme. Si on ignore plus guère les difficultés qui furent souvent les leurs pour rejoindre la métropole, le traitement des harkis arrivés à destination demeure trop souvent méconnu. La nationalité française ne leur fut pas reconnue d’emblée: regroupés dans des camps de transit, ils durent la réclamer.

 

Les harkis, des indésirables?

Les camps pour harkis étaient parfois d’anciens camps d’internement récupérés. Selon les calculs d’Abderahmen Moumen, le plus grand site fut celui de Rivesaltes (juste à côté de Perpignan, pas très loin de Béziers), où avaient précédemment été concentrés des républicains espagnols, des juifs européens, des collaborateurs, des soldats allemands prisonniers de guerre et, juste avant, des nationalistes algériens –pour le lecteur soucieux de l'ensemble de cette histoire, je me permets de renvoyerà Rivesaltes, le camp de la France, que je viens de publier avec Abderahmen Moumen.

22.000 harkis y transitèrent entre septembre 1962 et décembre 1964. Des familles y demeurèrent jusqu’en 1977. Elles n'étaient ni internées, ni autonomes. Les personnes étaient plus traitées comme des réfugiés algériens que comme des français. Un abyssal mépris les couvrait, les échanges épistolaires entre administrations n’hésitant pas à les parler d’«incasables», de «déchets», d’«irrécupérables». Leurs prédécesseurs espagnols de 1939 étaient eux dits «indésirables». Dans une société désintéressée du sort des populations recluses, l’État donne libre cours à sa puissance biopolitique.

 

L’extrême droite sait toujours aujourd’hui mobiliser la représentation des «communistes porteurs de valise» et des «traîtres gaullo-communistes qui abandonnèrent les harkis». Tout est mis dans un même sac de manière à mobiliser contre la gauche le segment correspondant du corps électoral, méthode de toujours, qui n’a pas attendu l’invention du slogan «UMPS».

Mais, il est vrai que le Parti communiste français fit alors feu de tout bois. Ainsi, à propos du centre de Rivesaltes, la presse du parti n'hésita pas à titrer entre autres «Rivesaltes. Que compte faire le conseil municipal pour nous débarrasser des harkis» ou «Rivesaltes aura-t-elle une municipalité harki?». L'anti-impérialisme venait servir d'excuse à la péjoration ethnique, en un ton ayant peu à envier à celui de la presse d'extrême droite lorsqu'il s'agissait de fustiger les républicains espagnols rassemblés dans les camps français en 1939.

Les rapatriés, une cible politique convoitée

Mais, pour l'extrême droite actuelle, la thématique de l'abandon des harkis permet tout à la fois de se faire le chantre d'un patriotisme de contrat social et de faire passer un virulent message contre la présence d'origine arabo-musulmane en France. On le voit dans le discours de Robert Ménard, avec son saisissant raccourci qui mène des nationalistes algériens aux terroristes islamistes. Ménard n'hésite pas non plus dans son discours à proclamer: «colonisation de peuplement, disait-on de la présence française en Algérie. Il faut parler aujourd’hui, en France, d’immigration de peuplement, d’immigration de remplacement». L'analogie historique sert ici à légitimer la critique ethnique, avec une référence codée mais transparente au thème du «grand remplacement» –une thématique présente dans l'extrême droite radicale depuis des décennies, mais qui a su trouver le succès récemment, en lui soustrayant le fait que ce remplacement était jusque là censé être l’œuvre du complot juif.

Il n'y a pas qu'à Béziers que l'on se soucie de manier la mémoire de la guerre d'Algérie à des fins politiques. Les rapatriés, harkis et pieds-noirs, ont fait souche, principalement sur le littoral méditerranéen. L'Ifop a calculé que ce segment représentait 12% du corps électoral en Languedoc-Roussillon et 15% en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Chacun cherche cette manne. A Perpignan, la mairie UMP n'est pas moins hostile à la commémoration du 19 mars que celle de Béziers: longtemps appuyée sur la clientèle pied-noir, elle est entrée en concurrence sur ce terrain tant avec le FN qu'avec le PS. Ce sont les élus départementaux puis régionaux de ce dernier parti qui ont initié un projet de Mémorial de Rivesaltes qui ouvrira en septembre, avant les régionales. C'est là qu'une semaine avant le premier tour de la présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy était venu, en tant que président de la République, reconnaître au nom de la France la tragédie harki, avant que le candidat Sarkozy ne fasse le soir même un meeting extrêmement virulent contre l'immigration et l'islamisme.

 

La fabrique des mémoires

 

Avec Abderahmen Moumen, nous avions bien suivi ces opérations, ayant été tous deux contactés pour savoir si nous accepterions de servir de guide au président. J'étais allé finalement observer la contre-manifestation du FN. Quand Marine Le Pen et Louis Aliot sont allés diverses fois déposer des gerbes au souvenir des harkis sur le camp de Rivesaltes, je m'y suis aussi rendu. J'ai demandé à Marine Le Pen quelles leçons de l'histoire signifiait pour elle ce camp ouvert pour des républicains espagnols et fermé en 2007, le centre de rétention administrative pour immigrés clandestins qui y était ayant été déplacé, et agrandi, pour ne pas entrer en résonance avec le futur mémorial. Elle m'a réprimandé, s'exclamant qu'elle n'avait pas de leçons à recevoir, alors que ma question était tout à fait sincère (et que je me la pose toujours).

La mémoire n'est pas un phénomène spontané. Quand on étudie son histoire, on se rend compte qu'elle est une coproduction entre des institutions politiques et des groupes de la société civile. Quand il y a un segment électoral et un tissu associatif, comme dans le cas harki, peut émerger une mémoire, et on peut s'appuyer sur celle-ci pour construire une dynamique politique. Quand il n'y a pas de tissu associatif, les faits demeurent dans l'oubli ordinaire (il n'existe pas de «mémoire» des nationalistes algériens emprisonnés à Rivesaltes avant que n'y soient les harkis, ou des militaires coloniaux guinéens et indochinois qui y partagèrent un temps le sort de ces derniers).

 

La mémoire fonctionne comme un marché, avec des acteurs qui y visent à la concentration des capitaux sociaux. On a là une poursuite de l'histoire sociale, traçant une logique structurelle entre les phases du camp de Rivesaltes jusqu'à sa mise en mémoires –ce pourquoi nous avons traité ainsi la question de ses mémoires, plutôt que de rentrer dans une étude de l'émergence de son musée: c'eût été, en ce dernier cas, s'intéresser à sa production et sa réalisation, par exemple aux modalités de ses contrats publics, question certes légitime, mais déplaçant la focale.

Sur la question de la défense des rapatriés d'Algérie, l'extrême droite a une longue pratique. L'UMP et le FN se disputent la clientèle. Les socialistes ont accompagné la production d'une mémoire républicaine espagnole en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, mais essayent également d'investir ce champ –tant et si bien que nous en eûmes certains, l'autocollant «Je suis Charlie»  fraîchement collé, affirmant qu'ils ne voulaient pas voir publier notre ouvrage sur Rivesaltes, estimant que leur position quant à cet objet devait leur assurer le monopole de la production à son sujet... sans bien saisir que cette réclamation faisait démonstration de notre très pondéré et magnanime propos quant au fonctionnement des mémoires comme un marché.

La dynamique autoritaire

Le lieu

de l’ostracisme

est un lieu «autre» qui permet

la production

d’un espace public «normal»

Néanmoins, l'articulation identité-autorité fonctionne pleinement au bénéfice politique de l'extrême droite. On comprend dès lors bien le positionnement de Robert Ménard, qui n'avait pas fait mystère de sa fibre pied-noir durant la campagne des municipales. Peu auparavant, il avait publié un ouvrage intitulé Vive l'Algérie française! Béziers est une ville en grande difficulté: comme nous le rappelions dans une note publiée avant les élections municipales, 33% de la population y vit sous le seuil de pauvreté. L'équipe élue ne change pas le vécu social. Elle se sert de signes d'identité et d'autorité: ainsi des buzz organisés autour de la crèche de Noël placée dans l’hôtel de ville, ou des provocatrices affiches quant à l'armement de la police municipale... ou de cette opération quant au 19 mars. L'absence d'impact du politique sur les réalités socio-économiques est ici clairement compensée par une offre de signes en charge de réassurer la cohésion du groupe ethno-national majoritaire.

 

L'usage politique de la mémoire, pointant ici du doigt les personnes originaires des mondes arabo-musulmans, poursuit la dynamique dont furent en fait victimes les harkis eux-mêmes: la mise à l'écart de groupes minoritaires au bénéfice de l'unitarisme autoritaire. Il y a là une logique, quant on songe que l'histoire d'un camp comme celui de Rivesaltes nous montre que l’ostracisme de communautés dont le sort indiffère la société permet de générer du consensus grâce à sa démonstration d'une puissance biologique régulatrice. Le lieu de l’ostracisme est un lieu «autre» qui permet la production d’un espace public «normal». L'admonestation publique des minorités a des finalités proches. Cette question-là balaye le social, réenchante la politique aux yeux d'une partie de nos compatriotes. Elle paraît réaffirmer un semblant de récit groupal et de volontarisme des autorités. C'est pourquoi, ces jours-ci, à Béziers et ailleurs, ils iront manifester contre le 19 mars. C'est pourquoi, ces jours-ci, à Béziers et ailleurs, ils iront voter Front national.

Nicolas Lebourg

les 80 ans du Travailleur Catalan

Publié le 13/03/2016 à 22:05 par leblogcultureldyl

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Rencontre et lancement du Numéro spécial 80 ans

 

Samedi 19 mars Caves Ecoiffier à Alénya

 

15h:Présentation publique du numéro spécial du Travailleur Catalan(40 pages de souvenirs, de témoignages, d’analyses…)

 

16h:Débat « Menaces sur la pluralité de la presse et sur la profession de journaliste » avec Patrick Appel-Muller, directeur de la rédaction de l’Humanité, Emmanuel Vire, secrétaire national du SNJ-CGT, Stéphanie Mora, rédactrice en chef adjointe à France Bleu Toulouse…

 

19h:Banquet populaire concocté par l’équipe Barboufat

 

L’entrée en matière: salade verte, son involtini de speck et son chorizo.

 

Au fond de la mer: poêlée d’encornets à la coriandre fraîche.

 

Au sommet de la montagne: fricassée de bœuf façon Barboufat.

 

Dans la campagne: bleu de chèvre ou camembert.

 

L’apothéose: gâteau fin pâtissier.

 

Apéritif – Vins – Café

 

21h:Spectacle

L’Agram

 

Joan-Llorenç Solé

 

Cris Cayrol

 

Les Madeleines

 

Pour participer au repas et assister au spectacle, achetez dès aujourd’hui le Ticket de 15 €

 

En vente au siège de Travailleur Catalan

 

44 avenue de Prades – 66000 PERPIGNAN

 

Tel. 04.68.67.00.88.

 

ATTENTION : Nombre de places limité !

 

 

 

 
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18 mars 2016 5 18 /03 /mars /2016 09:11
Traversée des Pyrénées - Vernissage de l'exposition Emmanuelle JUDE, galerie Odile Oms de Céret - Hommage à M.Yourcenar à Elne
Traversée des Pyrénées - Vernissage de l'exposition Emmanuelle JUDE, galerie Odile Oms de Céret - Hommage à M.Yourcenar à Elne
Traversée des Pyrénées - Vernissage de l'exposition Emmanuelle JUDE, galerie Odile Oms de Céret - Hommage à M.Yourcenar à Elne

Traversée des Pyrénées - Vernissage de l'exposition Emmanuelle JUDE, galerie Odile Oms de Céret - Hommage à M.Yourcenar à Elne

 

 

        Commerces du centre-ville : La rue Maréchal Foch et le quartier Saint-Mathieu

 

 

    Entretien avec Marie Piquet, galeriste :

 

-Je publie à peine aujourd'hui cet entretien qui devait être diffusé  à l'occasion de la campagne des élections municipales de Perpignan. La responsable de la galerie, partie depuis dans des circonstances peu glorieuses, s'est rendue compte qu'elle critiquait beaucoup trop le maire en place, J.M.Pujol, et, redoutant des mesures de rétorsion, m'avait demandé de ne pas montrer ce texte...-

 

 

    Avec une associée, qui a abandonné le projet, Marie a créé en 2011, une galerie d'art baptisé "Espace José Bonhomme"; du nom du talentueux artiste décédé trop tôt : en hommage et "parce qu'on n'a pas fait beaucoup pour la sculpture dans la ville et le département."

 

    La galeriste, artiste elle aussi, dans la mouvance de "l'abstraction lyrique", dresse d'abord un constat sévère de l'action du maire actuel : "Le commerce est en train de mourir à Perpignan car  la municipalité n'a pas la volonté de rendre la ville agréable et puis, les loyers sont trop chers ! Le centre s'est désertifié à cause des grandes surfaces, pour des raisons économiques ! "

 

    La mairie a bien adressé, juste avant les élections de mars, un "projet"  pour le quartier; Marie nous montre la lettre qui annonce une réfection de la voirie, un changement des bacs pour y planter des magnolias, "bacs qui servent surtout de dépotoir et de bacs à merde !", s'exclame-t-elle avec son franc-parler...

 

    C'est vrai, hélas, les gens sont frileux, pourtant il existe des volontés, à l'image due l'artisan-boulanger, M. Trognot. Marie, quant à elle, énumère les événements qu'elle a créés pour bouger la rue Foch : des vernissages qui mettent en avant des traiteurs, des musiciens, des artistes, qu'ils soient amateurs ou internationaux, comme le jeune Lluis Sans, de Barcelone, qui expose au Japon et tient une boutique à Osaka ! Elle expose aussi Serge Bruna et son épouse Christine, qui fabrique de merveilleuses céramiques; et Marta Solsona, Catalane du Sud montrant des bronzes originaux... les tableaux abstraits de Patrick Leteste... Planes, lui aussi catalan...Marie-Odile Torné, artiste locale, Jonathan Soucas de Vilar...Ou, encore, Eric Marsiam, dont l'oeuvre est présente au Musée Ingres, à Aix, Antibes ou Shanghaï ! Et tant d'autres, talentueux, sans oublier, bien sûr, José Bonhomme !

 

 

    Pour faire connaître sa galerie, Marie a lancé une association "L'art autrement", association internationale pour créer des événements, un magazine, promouvoir l'art et l'artisanat... Elle reconnaît l'aide "logistique" de la commune, mais il faut aller plus loin : le but est de dynamiser le quartier, créer un projet susceptible de développer Perpignan ! Comme tant d'autres commerçants, Marie Piquet attend le changement. Tout en l'espérant, elle agit, elle propose, elle magnifie l'art dans son musée imaginaire de la rue Foch...

 

 

 

    Jean-Pierre Bonnel

 

- - - 

*Samedi 19 mars: Randonnée culturelle: 

Association Walter Benjamin, activités :

 

****Walter Benjamin à Banyuls : le dernier jour du philosophe allemand mort à Port-Bou

 

-Samedi 19 mars  2016 -  Chemin de Mémoire, proposé par l'Association Walter Benjamin :

 

"Le chemin ultime de WB, de Banyuls à Portbou", par J.P. Bonnel, guide de la balade culturelle : le long du chemin W.Benjamin (départ de la mairie à 9h puis en voiture jusqu'au parking de Puig del Mas. 

 

Montée de Puig del Mas à la crête frontière -Col de Rumpissa- Tour de Querroitg).

Apporter un appareil-photo, de bonnes chaussures, de l'eau et un casse-croûte. (gratuit. Contact : 06 31 69 09 32 - 

Pour adhérer à l'association (20 euros), écrire à : jean-pierre.bonnel@orange.fr

 

 

 

*Autre rando, dimanche 17 avril, mêmes lieux de rendez-vous et horaires. Descente sur Port-Bou; Possibilité de visiter la ville, le Mémorial de Dani Karavan (inscriptions: 06 31 69 09 32)

 

 

 

** Cinéma : 

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 H_a_l_l_u_C_i_n_é,_ _l_a_ _M_éd_i_a_t_h_èq_u_e_ _d_’E_l_n_e_ _e_t_ _C_i_n_ém_a_g_i_n_a_i_r_e_ _

 

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 "J'entends battre le cœur de la vie éternelle"

 

Hommage à Marguerite Yourcenar

 

 

 

Vendredi 18 mars 2016

 

Cinéma Le Vautier Espace Gavroche – ELNE

 

 

 

18h30 Marguerite Yourcenar, alchimie du paysage, film de Jacques Lœuille – 2013Entrée  libre

 

19h30 Pause gourmande (avec participation aux frais)

 

20h30"Trajectoires : sur les pas de Marguerite Yourcenar"

 

Conférence par Cylia Benkaci

 

21h"L'œuvre au noir"

 

Film d’André Delvaux 1988

 

 
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17 mars 2016 4 17 /03 /mars /2016 08:58
J.Lourau - Groupe de jazz Cavale - André Scobeltzine (livres publiés)
J.Lourau - Groupe de jazz Cavale - André Scobeltzine (livres publiés)
J.Lourau - Groupe de jazz Cavale - André Scobeltzine (livres publiés)

J.Lourau - Groupe de jazz Cavale - André Scobeltzine (livres publiés)

**SAISON JAZZEBRE 2016 vous présente

Concert: Electric Biddle / Julien Lourau Quartet

Jeudi 17 mars - 20h30 - Casa Musicale, Perpignan - Tarif : 10€/8€/5€

Julien LOURAU Saxophones Electronique, Hannes RIEPLER Guitare , Dave Maric Piano Electro- nique, Jim HARTS Batterie

Renseignements et Réservations : ASSOCIATION STRASS
Ex-école de Château-Roussillon / Chemin de Château-Roussillon 66000 Perpignan
04.68.51.13.14 / www.jazzebre.com

Commerces des villes moyennes : tourisme et hypermarchés pour compenser la désindustrialisation.

Mais le centre-ville est en perdition - le coeur historique de Perpignan va-t-il devenir un musée à ciel ouvert..? Perpignan, ville d'art, d'histoire et de congrès..?

 

-La cité catalane a-t-elle plus d'atouts qu'Albi, Béziers..?

 

Florian a déménagé a Albi il y a trois ans, content de rejoindre une petite ville «  à taille humaine  ». Mais quand la bise fut venue, les touristes sont partis. Il a alors réalisé que «  le centre-ville a l’air mort une bonne partie de l’année »  :

«  On a l’impression qu’il y a beaucoup de magasins fermés et que les seuls commerces restants sont destinés aux touristes. Il y a une ambiance de vide. »

Pour confirmer cette impression, ce diplômé en géographie a décidé de se lancer dans un inventaire des commerces de sa ville. Un travail de terrain de plusieurs semaines réparties sur un an et demi dont il partage aujourd’hui les résultats via une carte interactive et sur une page Facebook

 

 

Sociologie des commerces du centre-ville d'Albi

 

 

 

 

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Il en tire ce genre d’infos  :

  • «  10 % des commerces sont fermés  »
  • «  En dehors du marché, le seul commerce alimentaire est une boulangerie  »
  • «  35 % des commerces sont destinés à l’habillement  ».

Béziers, Vierzon, Albi, même combat

Dans les échanges qu’il a avec les habitants, notamment grâce à sa page Facebook, Florian a l’impression que les choses s’aggravent. Pour lui, les causes sont claires : la ville mise trop sur le tourisme et les congrès, et ses abords comptent trop de centre commerciaux.

Est-ce un cas unique  ? En 2013, l’Institut pour la ville et le commerce a réalisé une étude sur les communes dont les centre-villes se vident. Il comptait une cinquantaine de communes où plus d’un commerce sur dix est vide (Béziers, Vierzon, Châteauroux, Cholet ou Nevers) contre une vingtaine seulement en 2001.

La faute principalement à l’extension des centres commerciaux. En France, les deux tiers des achats de produits alimentaires se font en périphérie des villes relevait Terra eco en 2013. 

Le volume de surfaces commerciales croît de 4% à 5% par an depuis le début des années 2000, bien plus que la consommation des ménages. Et ces millions de mètres carrés nouveaux sont quasiment totalement situés en périphérie des villes.

 

Et le politique ?

Dans un rapport remis à Nicolas Sarkozy en 2009 sur le sujet, Jean-Paul Charié, alors député (UMP) du Loiret assurait :

«  Il est urgent que le politique reprenne en main les règles de l’architecture commerciale. Nos entrées de ville sont littéralement défigurées par des zones commerciales en forme de boîtes à chaussures empilées en pleins champs. »

 

- - -En France, une cinquantaine de villes ont voulu faire face à la désindustrialisation de leur économie en précipitant le développement de zones commerciales et autres galeries marchandes.

  • Mirage commercial après désindustrialisation
  •  

En 2001, Moulinex fermait son usine d’Alençon (Orne), berceau historique de la marque, entraînant la suppression d’un millier d’emplois. Douze ans plus tard, cette petite ville de 26 000 habitants est confrontée à un nouveau choc économique, cette fois dans les services, révélé par l’accélération des fermetures de boutiques dans son centre-ville. Plus d’un local commercial sur dix est désormais inoccupé, deux fois plus qu’en 2001.

 

A priori, aucun rapport entre ces deux crises. Et pourtant… au lendemain de la fermeture de Moulinex, la municipalité d’Alençon déclenche «Phénix», un plan de relance ambitieux visant à créer «1 000 emplois en 1 000 jours». Phénix repose sur l’engagement de plusieurs grands chantiers de construction de logements (aménagement d’un nouveau quartier), d’équipements publics (construction d’une prison) et surtout de commerces. Une fois les vannes ouvertes, les promoteurs s’engouffrent et projettent jusqu’à 120 000 m2 de nouvelles surfaces commerciales sur l’agglomération alençonnaise !

Heureusement, «seule» la moitié des surfaces projetées sortira de terre. Entre-temps, la ville perd 10% de sa population. Avec plus de commerces pour moins d’habitants, le secteur marchand bascule dans une situation hyperconcurrentielle, dont le commerce de centre-ville est le premier à payer les frais. Le plan Phénix finit avec du plomb dans l’aile.

 

Alençon n’est malheureusement pas un cas isolé. Une cinquantaine de villes en France ont voulu faire face à la désindustrialisation de leur économie en précipitant le développement de leur secteur tertiaire marchand. Les zones commerciales se sont alors multipliées aux portes des villes de Calais, Cholet, Châteauroux, Guéret, Moulins, Nevers, Vierzon…

 

Ces villes n’ont fait que confiner, puis déplacer leur problème de dévitalisation économique : elles sont aujourd’hui les plus touchées par la vacance commerciale (19% de commerces vacants en centre-ville de Calais, 17% à Cholet, 16% à Châteauroux, 20% à Guéret, 15% à Moulins, 18% à Nevers, 26% à Vierzon) et doivent désormais faire face à une dégradation plus générale de leur image et de leur attraction.

Comment les élus de ces villes ont-ils pu autant s’aveugler ? En méconnaissant ou en feignant de méconnaître (course à la création d’emplois oblige) les logiques de développement des groupes de distribution.

Or, la profitabilité des distributeurs est mise à mal depuis une quinzaine d’années. Ceux-ci doivent faire face à l’érosion de leurs chiffres d’affaires en raison d’une saturation des marchés de consommation et du ralentissement, voire d’une diminution, du pouvoir d’achat des ménages. Ceux-ci doivent également faire face à une élévation de leurs coûts d’exploitation, due notamment au renchérissement du coût des matières premières et à une élévation des coûts d’occupation de l’espace (les loyers commerciaux ont augmenté de 40% entre 2000 et 2010). Bref, il leur coûte de plus en plus cher de vendre de moins en moins…

Une parade consiste paradoxalement pour ces groupes à multiplier les ouvertures de magasins pour bénéficier d’effet de taille et réaliser des économies en amont de la phase de commercialisation de leurs produits. Qu’importent en effet les surcoûts de commercialisation générés par l’ouverture d’un énième magasin, peu voire pas rentable du tout sur un territoire à faible potentiel ou saturé, tant que ces surcoûts sont compensés en amont, par les économies réalisées au niveau des achats et de la logistique.

De nombreux projets d’immobilier de commerce se justifient désormais non pas par l’existence d’une nouvelle demande de consommation locale, mais par la nécessaire croissance organique et la concentration des entreprises de distribution.

En définitive, ni le marché ni les pouvoirs publics ne régulent la production de surfaces commerciales. C’est ainsi que, depuis une quinzaine d’années en France, le parc de surfaces commerciales croît à un rythme plus rapide que celui de la consommation. Il a progressé de 60%, passant de 48 millions à 77 millions de m2 entre 1992 et 2009, alors que dans le même temps, la consommation n’a progressé que de 38%.

Hélas, ce mode de développement n’a pas d’avenir. Les villes de la désindustrialisation comme Alençon sont les premières à en faire l’amère expérience. Il est fort probable que le phénomène de la vacance persiste et s’aggrave en raison cette fois de la progression des ventes par Internet. En projetant les évolutions actuelles de la production de surfaces commerciales (+ 3,5%), de la consommation des Français (entre + 1 et + 2%, en étant optimiste) et des ventes par Internet, le développement des transactions marchandes pourrait rendre obsolète quelque 40 millions de m² de surfaces commerciales en 2020, soit 25% du parc constitué à cette date.

Le rapport du commerce au territoire doit être refondé, de même que les objectifs des politiques d’urbanisme commercial doivent être repensés. Il est urgent que les candidats aux élections municipales se saisissent de ces enjeux. L’attraction des villes ne peut reposer sur le développement effréné du commerce pour servir une vision opportuniste et de court terme motivée par la seule course à l’emploi. Sauf à ce que les promoteurs de ce type de politique sachent répondre à cette double question urbaine et sociale : que faire des futures friches commerciales héritées de feu notre société de consommation de masse ? Que faire des emplois issus de ce mirage commercial condamnés à disparaître avec lui ?

Pascal Madry Directeur de l’Institut pour la ville et le commerce ©Libération

 
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16 mars 2016 3 16 /03 /mars /2016 08:58
Walter Benjamin (livre de J.P.Bonnel -16 euros port compris- Opéra de Régis Debray à Lyon
Walter Benjamin (livre de J.P.Bonnel -16 euros port compris- Opéra de Régis Debray à Lyon

Walter Benjamin (livre de J.P.Bonnel -16 euros port compris- Opéra de Régis Debray à Lyon

***Walter Benjamin à Banyuls : le dernier jour du philosophe allemand mort à Port-Bou

 

-Samedi 19 mars  2016 -  Chemin de Mémoire, proposé par l'Association Walter Benjamin :

 

"Le chemin ultime de WB, de Banyuls à Portbou", balade culturelle, par J.P. Bonnel, guide de la balade culturelle : le long du chemin W.Benjamin (départ de la mairie à 9h puis en voiture jusqu'au parking de Puig del Mas. 

Montée de Puig del Mas à la crête frontière -Col de Rumpissa- Tour de Querroitg).

Apporter un appareil-photo, de bonnes chaussures, de l'eau et un casse-croûte. (gratuit. Contact : 06 31 69 09 32 - pour adhérer à l'association (20 euros), écrire à : jean-pierre.bonnel@orange.fr

 

 

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VOTRE SPECTACLE À L'OPÉRA DE LYON

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BENJAMIN, DERNIÈRE NUIT 

 

de Michel Tabachnik

sur un livret de Régis Debray

Du 15 au 26 mars à 20h, sauf le dimanche 20 mars à 16h

 

Durée : 1h30 environ

 

Bernhard Kontarsky, direction musicale

John Fulljames, mise en scène

Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon 

 

Qui était Walter Benjamin ?

« Multi-identitaire sans papier d’identité, maladroit, aboulique, inadapté
 La vie de Benjamin ne fut qu’une suite de déboires : aucun livre publié, aucun pays qui l’adopte pour sien, personne, y compris ceux qui se déclarent ses amis, qui ne veut publier ses livres. Jusqu’à cette dernière traversée, où épuisé, souffle au cœur et valise à la main, il est confronté à un dernier aléa et n’a plus la force de le surmonter. [
] Dans le monde intellectuel, son œuvre, longtemps ignorée ou minorée, est devenue depuis quelques décennies l’objet d’un véritable culte. Plus qu’un philosophe, c’est un poète du concept.» 

Régis Debray, dans Philosophie Magazine.

L’histoire :
Espagne, 1940. Pourchassé par les nazis, le philosophe Walter Benjamin fuit l’Europe. Sa course s’arrête ici. Désespéré et sans force, il met fin à sa vie. Sur son lit de mort,  ses pensées vacillent  et sa vie défile en une série de flashback où se croisent André Gide, Bertolt Brecht, Hannah Arendt

En savoir +


Découvrez les interviews vidéo des artistes 

Des Opéras et des Bulles : découvrez Benjamin, dernière nuit en version BD

 

 

AUTOUR DU SPECTACLE 

 

Mardi 15 mars à 18h30 : L'École du spectateur, rencontre avec Michel Tabachnik et Régis Debray / À l'Amphi, gratuit

Dimanche 20 mars à 16h : Atelier pour enfant, à partir de 5 ans / 12€, sur réservation

Dimanche 3 avril à 11h30 : Concert de musique de chambre / Au Grand Studio du Ballet, de 12€ à 24€

 

           

 

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LES AUTRES ŒUVRES DU FESTIVAL

 

Festival "Pour l'humanité"

Du 15 mars au 3 avril 2016 

 

Victimes et bourreaux peuplent les scènes d'opéras. Leurs affrontements constituent le sujet du Festival "Pour l'humanité", à découvrir au travers de Benjamin, dernière nuit, et trois autres opéras : La Juive de Jacques-Fromental Halévy, L’Empereur d’Atlantis de Viktor Ullmann et Brundibár de Hans Krása.

 

 
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15 mars 2016 2 15 /03 /mars /2016 11:09
Antoine Deltour, lanceur d’alerte LuxLeaks

Antoine Deltour, lanceur d’alerte LuxLeaks

Pour la liberté d'expression, contre l'orwellisation du village mondial (écoutes de la part des Américains, et de bien d'autres, puces espionnes dans les portables, médias unanimes pour diffuser une information parcellaire et orientée, occultation des données et censures diverses ...), signez pour ce courageux "lanceur d'alerte" ! JPB

 

 

*LANCEUR D'ALERTE

Luxleaks : Antoine Deltour, décoré et mis en examen

 

 

Le Luxembourgeois qui a mis en lumière l'évasion fiscale au grand-duché a reçu un prix du Parlement européen et risque la prison dans son pays.

Antoine Deltour, lanceur d’alerte, vient de se faire remettre le prix du «citoyen européen», décerné en mains propres — aux deux sens du terme — par une vice-présidente de l’euro-parlement, mercredi après-midi à Paris (1). Ancien auditeur du cabinet d’audit PWC (PriceWaterhouse Cooper), il est à l’origine du Luxleaks, cette mine d’informations permettant de tracer l’évasion fiscale et-ou bancaire au Luxembourg.

 

D’abord anonyme, Antoine Deltour a fini par revendiquer publiquement son action (Libération du 14 décembre 2014). Il est depuis mis en examen au grand-duché pour violation du secret professionnel, mais sa décoration par le Parlement européen, à l’initiative de l’eurodéputée Eva Joly, tient du bras d’honneur adressé à la justice locale. Un «symbole réconfortant», nous confie-t-il, en «contradiction évidente» avec les poursuites engagées à son encontre au Luxembourg — il y risque cinq ans de prison et un million d’euros d’amende, car la justice locale ne rigole pas avec le secret bancaire.

Le Luxleaks fut initialement présenté comme une enquête de journalistes internationaux. Mais sans quelques lanceurs d’alertes initiaux, dont Antoine Deltour, point de scoop journalistique. Le jour même de sa décoration paraît un livre aux éditions Calmann-Lévy, Informer n’est pas un délit, corédigé par une quinzaine de journalistes. Lesquels se plaignent des entraves (menaces, plaintes, pressions, chantage publicitaire…) à l’exercice de leur noble métier. Cela fait partie du job — votre serviteur en est à une cinquantaine de plaintes en diffamation et a pris l’habitude de se faire raccrocher au nez. Mais on rigole moins quand une journaliste de Mediapart, Mathilde Mathieu, fait l’objet d’une plainte pour «vol de document» déposée par la présidence du Sénat alors qu’elle enquêtait sur le proverbial train de vie sénatorial.

Si les journalistes savent se défendre, individuellement et plus rarement collectivement, leurs informateurs se retrouvent souvent fort démunis. Un comité de soutien à Antoine Deltour a été lancé : contact@support-antoine.org.

(C) Le Fogaro - Par Renaud Lecadre — 30 septembre 2015 à 18:07

(1) Une cérémonie identique aura lieu prochainement à Bruxelles, décorant collectivement 47 lauréats, chaque pays membre de l’UE disposant de son quota de «citoyen européen» de l’année.

 

 

 

 

***Evasion fiscale, LuxLeaks : soutien à Antoine Deltour, courageux lanceur d’alerte !  (C) Libération - Jean Gadrey

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  • Jean Gadrey
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  • Jean Gadrey, né en 1943, est Professeur honoraire d'économie à l'Université Lille 1. 
  • Il a publié au cours des dernières années : Socio-économie des services et (avec Florence Jany-Catrice) Les nouveaux indicateurs de richesse (La Découverte, coll. Repères). 
  • S'y ajoutent En finir avec les inégalités (Mango, 2006) et, en 2010, Adieu à la croissance (Les petits matins/Alternatives économiques), réédité en 2012 avec une postface originale. 
  • Il collabore régulièrement à Alternatives économiques.
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Il y a quelques jours, j’ai signé l’appel reproduit ci-dessous, expliquant pourquoi Antoine Deltour est un jeune homme qui mérite respect et soutien alors qu’il est poursuivi par la justice luxembourgeoise et risque de lourdes peines. Il sera prochainement dans la banlieue lilloise près de chez moi à Marcq-en-Baroeul, à l’invitation du CCFD, le jeudi 8 octobre à 20h (salle Doumer). J’y serai aussi.

Un appel plus court, destiné au « grand public », peut être signé par toute personne souhaitant manifester son soutien à ce combat contre l’évasion fiscale. A priori, c’est David contre Goliath, mais s’il y a des dizaines de milliers de David… Pour l’instant, il y a déjà près de 58.000 signatures, il faut continuer !

Voici l’appel dit des « personnalités » :

Je soutiens Antoine Deltour, poursuivi par la justice luxembourgeoise pour avoir transmis à un journaliste des accords fiscaux confidentiels signés par les services fiscaux du Grand-Duché.

Alors qu’il était employé au Luxembourg d’un grand cabinet d’audit international, Antoine Deltour, jeune auditeur français, a découvert un système d’évitement fiscal agressif approuvé par l’Etat luxembourgeois. Sous un vernis de légalité, les pratiques mises en œuvre exploitent les failles du cadre actuel pour soustraire des sommes abyssales aux recettes fiscales de certains Etats, au détriment des citoyens.

Personne discrète et modérée, employé efficace et apprécié de sa hiérarchie, Antoine Deltour n’a pas cherché à stigmatiser son ancien employeur ou le Grand-Duché de Luxembourg, mais il a voulu dénoncer une injustice systémique. Il a agi de manière désintéressée – et risque jusqu’à cinq ans de prison et 1 250 000 euros d’amende – dans le seul but d’éclairer le débat public sur ces pratiques fiscales iniques.

Les révélations auxquelles a contribué Antoine Deltour ont été le déclencheur d’initiatives importantes en matière de fiscalité des multinationales. Ainsi des investigations sont en cours au niveau européen suite à la création en février 2015 par le Parlement européen d’une Commission d’enquête sur les dispositifs fiscaux qui favorisent les multinationales (tax rulings).

Par ailleurs, la Commission européenne a proposé et fait valider un échange automatique d’informations entre administrations fiscales sur les tax rulings. Elle a également présenté en juin 2015 un Plan d’action portant sur la fiscalité des entreprises. Ces initiatives, même si elles sont perfectibles, devraient contribuer à renforcer la transparence fiscale et à réduire l’injustice fiscale qui favorise actuellement quelques grandes entreprises.

 

L’action positive d’Antoine Deltour comme lanceur d’alerte a été reconnue en plusieurs circonstances. Son courage a été salué lors de son audition, début juin, par la Commission du Parlement européen chargée d’enquêter sur les pratiques fiscales et les tax rulings. Antoine a également reçu le Prix du citoyen européen 2015, forte distinction symbolique vue sa situation judiciaire au Luxembourg.

Je félicite Antoine Deltour d’avoir eu le courage de donner l’alerte de manière désintéressée. Par ma signature, j’affirme que les poursuites dont fait l’objet Antoine Deltour sont politiquement injustes et éthiquement inacceptables : il a agi en citoyen responsable, il a grandement rendu service aux peuples européens et n’a pensé qu’à servir l’intérêt général.

 

Une première version de cet appel a été publiée sous forme d’une tribune (signée entre autres par Thomas Piketty, Eva Joly , Daniel Cohn-Bendit et Edward Snowden) dans Libération du 10 mars 2015, sous le titre : Soutien à Antoine Deltour, lanceur d’alerte LuxLeaks

**ELNE : Amis d’Illibéris : conférence

 

Amis d’Illibéris

 

conférence salle Roger Grau, impasse Rovira Ville Haute, Elne

 

 

  ANDRÉ MAZIERE

 

La naissance de l’art préhistorique

 

mercredi  16 mars  2016  à  18h30

 

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***Cinéma à Saint-Estève :

 

La troisième session du festival de cinéma Les Toiles est toujours consacrée à un genre cinématographique : Le mélodrame sera à l’honneur du 17 au 19 mars, au Théâtre de l’Étang, à Saint Estève.

 

Les Toiles : Festival de cinéma organisé par l’association culturelle Les Rendez-Vous de Saint Estève, en partenariat avec le Théâtre de l’Étang et l’Institut Jean Vigo et avec le parrainage d’Optic 2000.

 

Au programme : une causerie et cinq films (VOSTF). Entrée libre et gratuite à toutes les séances.

 

Le mélodrame : C'est tout naturellement que dès la naissance du cinéma, dans les années 1880, le mélodrame, populaire au théâtre et dans la littérature, devient un genre du 7ème art. Tombé en désuétude dans les années 1960 avec l’effondrement des grands studios, le genre intéresse peu les producteurs avant sa renaissance dans les années 1980-1990. Dans les années 2000, le genre mélo est repris par des réalisateurs cinéphiles qui en font un objet de culte.

 

Jeudi 17 mars :

À 18h : causerie d’Alain Arthozoul, professeur honoraire de Lettres, membre des Rendez-Vous, sur une analyse filmique du film Les parapluies de Cherbourg.

À 20h 30 : film Les ombres du cœur de Richard Attenborough (1993 – 2h 05)

Vendredi 18 mars :

À 20h 30 : film Dolls de Takeshi Kitano (2003 – 1h 53)

Samedi 19 mars :

À 14h 30 : film Reviens-moi de Joe Wright (2007 – 2h 03)

À 17h : film Angel de François Ozon (2007 – 2h 14)

À 20h 30 : film À corps perdus de Sergio Castellito (2005 – 1h 57)

                           

 

Les détails du programme sont disponibles sur le site : www.rdvse.fr  

Renseignements : Les Rendez-Vous de Saint Estève - Mel : rdvse@rdvse.fr - Tel : 06 72 80 39 86

 

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14 mars 2016 1 14 /03 /mars /2016 08:58
Carte postale créée par André Scobelzine : photos et dessins ! Bravo !

Carte postale créée par André Scobelzine : photos et dessins ! Bravo !

 

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Communiqué de presse · Perpignan, 13 mars 2016

 

A PERPIGNAN, LE CLIENTÉLISME MUSULMAN DEVIENT DANGEREUX

 

La mairie de Perpignan a autorisé une réunion à caractère salafiste dans un lieu public, tenue ce samedi 12 mars après validation de la préfecture des Pyrénées-Orientales. Ce laisser-aller administratif a permis de recevoir le prédicateur radical Rachid Haddach, Salle des Libertés. En s’alignant sur un avis préfectoral manifestement erroné, la mairie de Perpignan prend des allures d’institution écervelée. Y’a-t-il un pilote dans l'avion ? Le non-droit, déjà installé dans certains quartiers de Perpignan où les autobus sont caillassés, s’introduit officiellement dans les locaux municipaux.

 

Convergence Démocratique de Catalogne juge indigne de notre société que des amis de la charia s’expriment sans entraves en Pays Catalan. Nous condamnons avec force l’empoisonnement des esprits, antichambre de la radicalisation des musulmans du Roussillon et de la radicalisation xénophobe de l’électorat. Il est indispensable d’éviter les amalgames entre islam paisible et islam radical. En assimilant ces deux concepts, la mairie de Perpignan endosse une grave responsabilité. Le clientélisme culturel était honteux, il devient dangereux.

 

- - -

 

 

Chers amis,

 

Comme moi, vous l'avez remarqué :

 

Louis XIV ? Disparu !

Napoléon Ier ? Aux oubliettes !

L’extraordinaire aventure coloniale ? Devenue un crime !

Austerlitz ? Silence radio…

 

Même la mémoire de la Grande Guerre est transformée en une insipide célébration pacifiste anachronique... C'est dire la bêtise de ceux qui nous gouvernent !

 

Peu à peu, la censure s’installe… violente ou sournoise, implacable.

 

On condamne Zemmour parce qu’il décrit ce qu’il voit… On met Onfray au pilori quand il dit la vérité. Qui sera le suivant ?

 

Semaine après semaine, il devient de plus en plus difficile d’exprimer une opinion différente de celle que nous impose le système…

 

Et pour Najat, Manuel, ou la "regrettée" Christiane, l’Histoire de France… c’est l’ennemi !

 

Alors que fait-on ?

 

J’ai décidé de réagir.

 

Après avoir publié une vingtaine d’ouvrages, j’ai fait le constat qu’il fallait, en parallèle, aller chercher là où ils sont les gens qui ne lisent pas… Or, ils sont…sur internet !

 

Je commence donc l’enregistrement d’une série de vidéos dans lesquelles je vais raconter aux jeunes générations la véritable histoire de France… en faisant le pari que cela intéressera aussi leurs parents.

 

Avec la petite équipe qui m’entoure, nous souhaitons fabriquer une série de videos de 26 minutes chacune, dans lesquelles je reviendrai sur tel ou tel épisode charnière de notre histoire commune.

 

Le gouvernement veut que vous oubliiez ce que signifie être français ? Nous allons faire le travail inverse ! Ensemble !

 

Et pour ce faire, j’ai besoin de vous.

Nous souhaitons une indépendance financière TOTALE pour produire ces vidéos. Et nous voulons qu’elles soient de qualité professionnelle ! Nous devons bien ça à la France qui nous a vu naître. 

 

Alors je lance aujourd’hui une cagnotte pour la production du premier épisode de 26 minutes dans lequel je raconterai l’incroyable enchaînement de circonstances et d’événements qui ont permis le déclenchement de la Première guerre mondiale !

 

Plus question d’avaler la propagande qui nous a volé notre héritage collectif ! Racontons la vérité aux enfants de France !

 

Il nous faut réunir 10.000 euros pour le tournage, les achats d’archives, le montage et le mixage.

 

Nous avons donc préparé cette cagnotte à l’adresse que vous voyez ci-dessous.

 

CLIQUEZ ICI POUR PARTICIPER 

 

C’est une plateforme entièrement sécurisée, et le montant de votre don est entièrement libre. Que diriez-vous de donner, je ne sais pas… 30 euros, par exemple, pour m’aider à raconter aux Français leur véritable histoire !

 

Une fois cette première vidéo produite, je la mettrai en ligne, gratuitement bien sûr,  à la disposition de tous, et pour toujours ! Les donateurs recevront par ailleurs un lien privé pour voir la vidéo dans les meilleures conditions, sans publicité.

 

Je sais pouvoir compter sur vous.

Chacun peut donner un petit peu… ou plus, selon ses moyens.

 

C'est ainsi qu'ensemble nous combattrons la propagande honteuse qui veut nous faire oublier notre gloire, et nous raccommoderons le fil rompu de la transmission entre les générations.

 

Aidez-moi à fabriquer ces vidéos !

 

Aidez-moi à vous raconter la merveilleuse épopée de la nation France !

 

CLIQUEZ ICI POUR PARTICIPER

 

Yves-Marie Adeline

 

Copyright © 2016 Yves-Marie Adeline, Tous droits réservés.

Ce courrier est envoyé aux lecteurs des sites de réinformation.

 

Yves-Marie Adeline

Poitiers

Poitiers 86000

France

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J'ai trouvé ce passage sur Maillol (sur wikipedia) 

 

"Considéré comme un collabo à la Libération parce qu'il était l'ami du sculpteur Arno Brecker, Maillol est embarqué de force dans une Citroën de sbires nationalistes du PCF. On l'entraîne dans la forêt de Fontainebleau et on fait tomber un arbre sur la voiture (témoignage du peintre Ray Thiallier). Ce n'est que 20 ans plus tard qu'il aura droit à des funérailles nationales qui passent sous silence le crime du PCF, lequel parti a régenté pendant 50 ans le milieu intellectuel français acceptant silence et compromission."

 

Tout est faux : rumeurs et calomnies !! attention !!!!

 

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13 mars 2016 7 13 /03 /mars /2016 10:48
Narbonne, Béziers, Perpignan : censures en tous genres - Pour Kamel Daoud

* Après les provocations de Robert Ménard, maire de Béziers, voici la morale artistique du maire de Narbonne:

 

 

 

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DIDIER MOULY, le maire pétainiste de Narbonne censure 4 photos de migrants + Nu de Basquiat, et m'envoie cet après midi sa police municipale au musée d'art contemporain L'aspirateur. Un policier m'a physiquement bousculé et menacé ...

 

LUCIE NUMBER2, parcours rétrospectif 1983-2016, L'Aspirateur, Narbonne. mars-avril 

"Sur le chemin de l'exil monochrome doré" work in progress, 

 

10-03-2016

©Louis Jammes

 

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**Le maire de Perpignan ne savait rien de la conférence de "Salafistes" (modérés, selon eux) à la salle des Libertés. Il ne savait pas que ses services avaient invité Dieudonné das sa ville... M.Pujol n'était pas présent au vernissage de l'expo de Roger Cosme-Estève...Ne faites pas de vernissages le samedi : Le maire est autre part !!

 

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Mairie de Perpignan : Une annulation comme une censure !

 

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L'Association des Amis d'Alain Marinaro communique

Chers amis d’Alain,

 

Le concert prévu le dimanche 13 mars à la salle Bolte avec Amaury Viduvier et Guillaume Vincent est annulé, suite au refus de la mairie de Perpignan qui réserve cette salle exclusivement aux associations du quartier Ouest et pour des animations gratuites. Ce refus nous a été signifié le lundi 7 mars. Veuillez nous excuser.

 

 

Je vous rappelle que ce concert d’un niveau exceptionnel pourra être entendu le samedi 12 mars à 20h30 à Saint Laurent de la Salanque, salle du foyer rural.

 

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*Le maire "algérianiste de Perpignan soutient-il K. Daoud..?

 

0033 (0)6 82 Des intellectuels de culture musulmane muselés

Soutenir Kamel Daoud

mardi 8 mars 2016

Par Didier Brisebourg

Permalien vers cet article

 

La polémique autour des écrits de Kamel Daoud, et de sa personne, est révélatrice d’un état d’esprit mortifère pour l’intelligence et la liberté. Je résume très succinctement l’affaire. Je ne discute ni les propos de Kamel Daoud, ni ceux de ses accusateurs. Je gomme volontairement les nuances et vous invite à juger vous-mêmes, à lire les textes de référence : mon propos ici vise à révéler le mécanisme pervers par lequel l’accusation d’islamophobie tue la culture.

Lors de la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne, des femmes ont été sexuellement agressées. Les réfugiés nouvellement arrivés en Allemagne, la plupart de culture musulmane, sont rapidement accusés de ces violences. La polémique enfle, les partis d’extrême droite s’en réjouissent en douce et dénoncent l’accueil de ces réfugiés voulu par Angela Merkel ; certaines associations féministes sont accusées de se taire au motif qu’il ne faudrait pas alimenter le discours anti-immigrés ; des animateurs de la « gauche » s’inquiètent d’une instrumentalisation des faits à des fins xénophobes.

Là-dessus, Kamel Daoud, écrivain et journaliste algérien vivant à Oran, publie deux textes1 qui accusent l’Islam actuel de créer des refoulés sexuels, d’entretenir une violence masculine vis-à-vis des femmes, de faire de la femme un être nié, tué, voilé ou enfermé. Il accuse en particulier l’islamisme d’entretenir un rapport à la femme fait de pornographie et de violence.

Le 11 février 2016, un collectif publie un réquisitoire contre Kamel Daoud.2 Ce texte est symptomatique de l’utilisation du mot « islamophobie ». Il illustre parfaitement le mécanisme de destruction de la pensée libre.

Ce mécanisme est tout entier contenu dans l’extrait ci-dessous :

« Après d’autres écrivains algériens comme Rachid Boudjedra ou Boualem Sansal, Kamel Daoud intervient en tant qu’intellectuel laïque minoritaire dans son pays, en lutte quotidienne contre un puritanisme parfois violent. Dans le contexte européen, il épouse toutefois une islamophobie devenue majoritaire. Derrière son cas, nous nous alarmons de la tendance généralisée dans les sociétés européennes à racialiser ces violences sexuelles. »

Kamel Daoud est donc accusé d’alimenter l’islamophobie en Europe. Comment ? Parce qu’il se comporte en laïque dans son pays et le dit. Au prétexte de cette islamophobie, il ne faut surtout pas interroger le rapport des sociétés de culture musulmane à l’égard des femmes. C’est-à-dire qu’aucune critique de l’Islam et des sociétés musulmanes ne doit être exprimée, y compris en Algérie, qui aurait pour conséquence de susciter l’islamophobie en Europe.

Mais alors, comment Kamel Daoud pourrait-il critiquer le comportement de la société dans laquelle il vit vis-à-vis des femmes s’il ne peut en critiquer la culture majoritaire ?

Comment pourrait-il accuser sa propre culture majoritaire sans tomber nécessairement sous l’accusation d’islamophobie ?

Nous voyons bien que c’est impossible : tout discours critique de l’Islam tenu d’un point de vue laïque tombe nécessairement sous l’accusation d’islamophobie. Il s’agit là d’un piège terrible.

« Laïques en terre d’Islam, taisez-vous ! » Voilà l’ordre donné par ces universitaires parisiens à la pensée libre en terre musulmane.

C’est là une négation de la liberté de penser et de dire, un déni de la liberté d’expression, une fatwa contre les penseurs réformistes de l’Islam, une machination digne des procès staliniens.

Ceci a au moins deux conséquences.

Non seulement, les Européens seraient des idiots définitifs, incapables de penser par eux-mêmes ce qui relève du racisme et ce qui relève de la critique. Mais d’autre part, c’est aussi le rejet de toute critique interne au monde musulman. Or, il se trouve quantité d’intellectuels de cultures musulmanes critiques de leur propre culture, comme il y en a aussi en Europe capables de critiquer la leur.

Kamel Daoud est victime d’une fatwa le condamnant à mort, prononcée par un imam intégriste3. On aurait pu attendre de la part de ce collectif au moins un soutien à une victime de la vindicte islamique. Mais non, rien en ce sens.

On voit bien à quoi sert le mot « islamophobie » ici. Il sert à museler ces intellectuels de culture musulmane qui jette un regard critique sur leur propre culture et sur l’Islam. C’est pourtant avec ceux-là que nous devons lutter contre le racisme et défendre la démocratie, la liberté, la laïcité et la fraternité, en Algérie et ailleurs.

 

Il y a cependant des penseurs musulmans qui soutiennent Kamel Daoud4, travaillons avec eux.

 

 

  1. http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/01/31/cologne-lieu-de-fantasmes_4856694_3232.html et http://www.nytimes.com/2016/02/14/opinion/sunday/la-misere-sexuelle-du-monde-arabe.html?_r=0 []
  2. http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/02/11/les-fantasmes-de-kamel-daoud_4863096_3232.html []
  3.  
  4. http://www.huffingtonpost.fr/mohamed-sifaoui/politiques-journalistes-et-intellectuels-se-mobilisent-en-faveur-de-kamel-daoud-condamne-a-mort-par-un-islamiste-algerien_b_6346060.html []
  5.  
  6. Fawzia Zouari : http://www.liberation.fr/debats/2016/02/28/au-nom-de-kamel-daoud_1436364 et Hamidou Anne : 
  7. http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/02/23/kamel-daoud-haro-sur-un-ecrivain-revolte_4870196_3212.html []

 

 

  •  

* Quant au maire (communiste) de CABESTANY : communiqué du CDC

Communiqué de presse · Perpignan, 9 mars 2016

SUPERMARCHES : TROP C’EST TROP !

Depuis le mois de février, une zone commerciale supplémentaire se prépare en plaine du Roussillon, dans le secteur de la Costa Roja de Cabestany. Convergence Démocratique de Catalogne dénonce cette nouvelle extension aprouvée par la mairie. Un nouveau supermarché, dans un territoire saturé, est une provocation. Plutôt que satisfaire la voracité des grandes enseignes et sacrifier toujours plus de terres agricoles, le maire Jean Vila serait plus avisé de développer une économie productive porteuse de valeur ajoutée. Nous l’invitons à se raviser, à la veille de ses 40 années de mandat municipal.

Notre formation politique a été la première à signaler la folie des grands marchands, qui menace les petits, saccage les terres agricoles et défigure les paysages. Cette tendance lourde déshumanise les centres-villes en les dépouillant de leurs boutiques et de leurs clients. Le Schéma de cohérence territoriale (SCOT), censé assurer la maîtrise de l'urbanisme, est bafoué, selon le triste exemple de la zone commerciale de Rivesaltes-Claira. Un recadrage général est nécessaire pour stopper les élans des maires peu scrupuleux, pour ne pas compromettre l’avenir et pour extirper le Pays Catalan du scénario commercial auquel l’ont soumis certains élus, sous la pression des grands groupes.

Communiqué de presse · Perpignan, 9 mars 2016

SUPERMARCHES : TROP C’EST TROP !

Depuis le mois de février, une zone commerciale supplémentaire se prépare en plaine du Roussillon, dans le secteur de la Costa Roja de Cabestany. Convergence Démocratique de Catalogne dénonce cette nouvelle extension aprouvée par la mairie. Un nouveau supermarché, dans un territoire saturé, est une provocation. Plutôt que satisfaire la voracité des grandes enseignes et sacrifier toujours plus de terres agricoles, le maire Jean Vila serait plus avisé de développer une économie productive porteuse de valeur ajoutée. Nous l’invitons à se raviser, à la veille de ses 40 années de mandat municipal.

Notre formation politique a été la première à signaler la folie des grands marchands, qui menace les petits, saccage les terres agricoles et défigure les paysages. Cette tendance lourde déshumanise les centres-villes en les dépouillant de leurs boutiques et de leurs clients. Le Schéma de cohérence territoriale (SCOT), censé assurer la maîtrise de l'urbanisme, est bafoué, selon le triste exemple de la zone commerciale de Rivesaltes-Claira. Un recadrage général est nécessaire pour stopper les élans des maires peu scrupuleux, pour ne pas compromettre l’avenir et pour extirper le Pays Catalan du scénario commercial auquel l’ont soumis certains élus, sous la pression des grands groupes.

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12 mars 2016 6 12 /03 /mars /2016 10:22
Martin Fourcade, image de marque pour les neiges catalanes - Pedro et Gaspar, père & fils, Soler & Claus à Alénya -
Martin Fourcade, image de marque pour les neiges catalanes - Pedro et Gaspar, père & fils, Soler & Claus à Alénya -
Martin Fourcade, image de marque pour les neiges catalanes - Pedro et Gaspar, père & fils, Soler & Claus à Alénya -

 

Martin Fourcade, image de marque pour les neiges catalanes..? Pour tout le département catalan, pour la région CatalognOccitanie..?

 

 

Il pourrait devenir notre ambassadeur, ce grand sportif né à Céret, mais originaire, par son père qui devient maire de la commune en 2008, de La LLAGONNE. Il ne chante pas beaucoup son pays, lui qui a fait ses études aux collège et lycée climatiques de Font-Romeu, s'initiant au ski nordique, au biathlon, au triathlon, dont il devient le champion incontesté.

 

Timide, discret, il fait son chemin de neige, bon pied, bon oeil et creuse son destin de sportif exemplaire, aux valeurs admirables d'honnêteté, de fidélité, de refus du dopage et de l'exploitation de son image dans la société du spectacle. Cependant, il devient peu à peu, embaucant une attachée de presse, le chouchou des médias ; il se fait connaître du grand public, alors que sa discipline était connue d'une minorité, d'un public averti regardant "Eurosports" et les chaînes spécialisées.

 

Seegent rattaché à l'école militaire de haute montagne de Chamonix, ce membre éminent de l'équipe de France militaire de ski ne tombe pas dans les pièges de la presse people et mène une vie familiale anonyme, auprès de sa fille Manon, âgée d'à peine sept mois...

 

Sa disciple, dure, austère, a besoin, comme lui, de reconnaissance; il s'attache, avec patience, à faire connaître ce ski de yéti, de montagnard pyrénéen reculé, loin du ski alpin, spectaculaire et pratiqué par les familles en vacances et les bobos urbains…

 

Oui, Martin Forcada, le Catalan de Norvège, se forge une personnalité, une image et il sort de l'ombre : le blanc des tracés neigeux l'illuminent: ce pur sportif, cet Alban des cimes veut exister, tout au long de l'année, être présent dans les papiers des journalistes parfois condescendants et ignorants de ces activités sportives longtemps méprisées et pourtant si télégéniques dans la petite lucarne !

 

Succès, audiences, personnage sympathique, modeste et naturel, Fourcade devient l'une des personnalités préférées des Français : il peut progresser et devenir un leader d'opinion, ou, du moins, un meneur, un porte-parole pour la défense de nos montagnes et pour la promotion culturelle, artistique, sportive des territoires de montagne et de mer, de Toulouse à Perpignan, de Rodez à Puyvalador !

 

Espérons qu'il ne se fera pas croquer par les tentations de l'argent, puisqu'il gagne déjà beaucoup plus d'euros en faisant de la pub pour BMW ou Rossignol qu'en participant aux championnats du monde…Contre le veau d'or, l'agneau de Cerdagne et du Capcir !

 

Heureusement, la belle publicité pour la mutuelle MGEN est une preuve de l'attachement de notre champion catalan à des valeurs collectives indépassables !

 

J.P.Bonnel

 

 

 

 

 

***Coupe du monde 

  • 5 gros globes de cristal en 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
  • 15 petits globes de cristal :
  • 114 podiums76 :
    • 92 podiums individuels : 49 victoires, 26 deuxièmes places et 17 troisièmes places.
    • 15 podiums en relais : 5 victoires, 6 deuxièmes places et 4 troisièmes places.
    • 7 podiums en relais mixte : 3 victoires, 2 deuxièmes places et 2 troisièmes places.
    • (source wikipédia)
    •  

à ALENYA (mais la municipalité republie un texte daté : vieux de 4 ans…)

*****Perpignan : au théâtre de la RENCONTRE : surprise dimanche 13 mars à 17 heures !!!

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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 08:26
Alexandre Jardin (à gauche) avec l'équipe des Zèbres du 66 (photo Jean-Pierre Bonnel)

Alexandre Jardin (à gauche) avec l'équipe des Zèbres du 66 (photo Jean-Pierre Bonnel)

Le romancier à succès Alexandre Jardin est devenu une "figure citoyenne" majeure en France. Il apparaît depuis des mois dans les médias pour diffuser le mouvement qu'il a créé et anime en parcourant le territoire.

 Ainsi, l'hebdomadaire "L'Express" de cette semaine (9 mars 2016, lancemenent d'une nouvelle formule) place "Fanfan" à côté de personnalités bien connues, telles que Jacques Attali (ancien conseiller économique de F.Mitterrand), Nicolas Hulot (écologiste), Dany Cohn-Bendit (le toujours Vert, ancien de Mai 68), pourvues d'une aura "citoyenne", au-dessus de tout soupçon de carriérisme et de séduction trompeuse…

 

Le peuple réclame des têtes nouvelles, hors des cercles politiciens, le divorce étant largement consommé entre les décideurs parisiens et les petites gens anonymes des quartiers délaissés e des campagnes lointaines... 

Le peuple français est en quête d'une figure fédératrice, hors des sentiers battus; naguère ce furent Coluche, Yves Montand, B.Tapie, José Bové...en vain, malgré un succès d'estime mais très limité dans le temps, ces hommes médiatisés eurent un destin de baudruche...

 

   En effet, les Français se désintéressent des appareils politiques en place, mais quand il s'agit de désigner un président de la République, ils n'accordent leurs suffrages qu'au candidat issu d'un parti politique bien connu, bien structuré (PS/FN/Républicains) : la colère mène l'électeur à se tourner vers un candidat insolite, hors normes, mais ce n'est que le temps d'un sondage, l'esprit éphémère d'un contexte de malaise et d'amertume... 

Le candidat apolitique, hors des partis n'a aucune chance. exemple récent du maire de Montpellier aux Régionales)...La seule véritable inconnue pour 2017 : les citoyens vont-ils opter pour l'aventure en se tournant vers M.Le Pen..?

 

   Le combat d'A. Jardin s'inscrit dans ce qui semble un destin inéluctable : la victoire frontiste aux élections. Il l'a dit clairement en conclusion, après des mois de flou et d'ambiguité, il ne roule ni pour la droite (les élus et maires "républicains" étaient majoritaires à Valmy), ni pour la gauche (absente lors de cette rencontre), mais contre...

J'avais envie d'applaudir alors : contre le FN, mais j'ai senti que pas mal de gens, dans l'auditoire, avaient voté FN...Des pierres dans son jardin..?

 

A présent, Alexandre le bienheureux deviendrait-il Alexandre le Conquérant ? Son idée est sans aucun doute de se présenter à l'élection présidentielle, mais pourquoi? Pour buzzer les zèbres ? Faire de la pub à ses troupes, un peu maigres, pour l'instant, semblent-ils, même si à Valmy, grande victoire sur l'ennui politique ambiant, quatre porte-paroles d'associations passionnèrent le large public présent...

 

 

** Alexandre JARDIN et le mouvement "Bleu blanc zèbre"  #BBZ

 

 

A l'heure où les citoyens ne votent plus ou votent pour les partis extémistes ou populistes (le Front national aux dernières régionales), au moment où le fossé n'a jamais été aussi grand entre la société civile et le monde politique, en raison des trahisons et promesses non tenues, de l'incapacité à résoudre les problèmes sociaux...le romancier A. Jardin, le "Fanfan" de la littérature française, l'éternel enfant et le révolté d'aujourd'hui, a décidé de parler aux Français, à la base, surtout de faire, plus que parler ou écrire...

 

Un livre, cependant, est issu de son association BBZ : Laissez-nous faire (on a déjà commencé), aux éditions Robert Laffont.

 

Hier soir, au domaine de Valmy, dans la grande salle de conférence, belle, somptueuse, mais craquant de toutes parts (le parquet chuintant au moindre pas, la sirène d'alarme se déclenchant en raison d'une tramontane du diable et non à cause d'une alerte terroriste…), l'équipe des zèbres, zébresses et zébrettes (plus de femmes, d'ailleurs, que d'hommes, car elles s'engagent plus et puis, c'était la journée des dames…) a lancé ses slogans poétiques, humoristiques et mobilisateurs :

 

"Signez l'appel des Zèbres".

"Faire quelque chose pour les autres".

"L'avenir est à ceux qui s'enzèbrent".

"Etre les acteurs du changement social".

"Territoires zéro chômeur de longue durée".

"Ne pas attendre Paris: commencer localement".

"Tirer parti du génie du pays."

 

Avant de donner la parole aux "Faiseux" locaux, aux idées justes et aux actes généreux, les animateurs Guillaume Villemot, président, et Hervé, bénévole sincère et sympathique, qui récolte des offres d'emploi, organise des cafés-rencontres, mettant en avant les compétences des chômeurs; il prépare un journal numérique, il écrit des portraits de chômeurs; il met les gens en réseau, il trouve des solutions alternatives …Chapeau !

 

On a rappelé l'action en direction du logement coopératif : "C'est vous qui faites le succès!"…la proposition d'actions "politiques "(au sens DU politique) à mettre en place dans les régions, des fiches pratiques étant données aux élus locaux… On a rappelé l'action "Lire et faire lire"", créée il y a 16 ans par A.Jardin.

 

Cette politique d'accès au travail, orientation sociale majeure des "Zèbres", qui devrait intéresser les syndicats, les acteurs sociaux et ceux qui se réclament de "la gauche"…s'est incarnée par les prise de parole des associations: aide des producteurs agricoles -idée des "Unitaires", conforter les miséreux en récupérant et redistribuant fruits et légumes (à Rungis, St-Charles) pour créer une usine de transformation, faire des soupes fraîches, développer un chantier d'insertion dans le maréchage bio…

 

Se loger en terre catalane grâce à une agence immobilière qui aide les locataires et accompagne les propriétaires solidaires (garantie de l'ANPE, dialogue avec les communes qui ont des logements vacants, convention, engagement pendant six ans, défiscalisation de 60% des revenus, ajustement des loyers aux revenus des gens en grande précarité…) Contact : 21 Avenue Général Guyot, à Perpignan - AIVS66.com et page Facebook. 

On écouta encore avec attention Isabelle Delor, auto-entrepreneuse, animatrice de "La ruche qui dit oui" (laruchequiditoui.fr); installée en Ariège, où le bio est très développé, elle a trois orientations : sauvegarder le milieu agricole de qualité, bien manger, sauver des emplois, tout cela en organisant des ateliers culinaires dans les classes (par exemple, avec le LEP de Pamiers).

 

 

La Ferme découverte de Saint-André (en difficulté car non aidée par les pouvoirs publics) fut aussi représentée par son directeur qui milite aussi pour l'économie vivrière, l'agro-pastoralisme, représenté par une centaine d'éleveurs dans le 66. * , et l'élevage d'antan : action le samedi 23 mars à Saint-Martin de L'Albère (tout le monde est le bienvenu à partir de 8h30/9h) pour créer un "parc en entonnoir" afin de regrouper les vaches "nomades" venues du sud, les placer dans des camions et les rendre à leurs propriétaires catalans du sud…

Cet adepte d'une "société circulaire" et non verticale, hiérarchisée, nous a convaincus, de même qu'Alexandre de la nécessité urgente de… cultiver notre jardin..!

 

J.P.Bonnel

 

* Voir les exemples d'éleveurs (autrefois qualifiés de "marginaux", d' "Indiens") dans mon livre à paraître en avril 2016, chez Trabucaire éditeur : Communautés libertaires, agricoles et artistiques dans les P.O".

 

Conatct : leszebres2014@gmail.com   -  06 32 51 69 46

 

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*BANYULS :

L'Association transfrontières Walter Benjamin, créée à Banyuls en juin 2015, a comme vocation de faire découvrir au public le plus large la pensée et la personnalité de l'intellectuel allemand, né à Berlin et mort à Port-Bou.

L'association poursuit son cycle de conférences :

après Alain Badia et avant Jacques Quéralt (le vendredi 13 mai, Banyuls, salle Novelty), J.Pierre Bonnel (le 4 avril, 18h30, au théâtre de l'Etang)…

elle propose un exposé sur la frontière, les passages à Banyuls lors de la Retirada, avec Serge Barba (le vendredi 11 mars à 18h30, salle Novelty, parking gratuit, entrée libre) :

contact : J.P.Bonnel 06 31 69 09 32

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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