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13 mars 2014 4 13 /03 /mars /2014 09:23

photos-1920.JPG (C) J.P.Bonnel

 

La culture à Céret, suite...

 

A l'offre picturale, la mairie a ajouté l'offre musicale, en créant le formidable musée "Music", renfermant des centaines d'instruments du monde entier et donnés par un généreux mécène (voir ce blog, lors de l'inauguration par le président du Sénat, M. Bel). Il y a les sardanes, celle surtout de la Paix dessinée ici par Picasso et propriété du parti communiste français...les fêtes catalanes, le festival Querencias, mais aussi... les airs bêtes et méchants de la tauromachie; toutefois, si cette tradition est un hommage à Pablo...On rêve tout de même à un grand festival de musique "Déodat de Séverac" en hommage à ce musicien occitan, qui aima tant cette ville catalane ! 

 

Catalane, en effet, et la langue est pratiquée avec vigueur et fidélité; la dense et belle revue "Vallespir", animée par Gentil Moreno affiche bien cette persistance d'une Histoire et d'une Culture millénaire ! En outre, la FederaciO per la defensa de la llengua i de la cultura catalanes, présidée par le peintre et romancier Michel Arnaudies, oeuvre pour l'essor du catalan.

 

Le bilinguisme est à développer encore et encore ici, par l'intermédiaire des écoles, des associations, de la médiathèque, installée de façon centrale dans un magnifique bâtiment; ce lieu dynamique, pareil à une "ruche", animée par Annie Alric, propose des rencontres littéraires et artistiques : en ce moment, il faut aller voir les tableaux récents de Teresa Rebull, paysages diaprés, lumières de mimosas, roseur des fruits et "peinture silencieuse" (natures mortes) disséminés dans les salles de lecture (*)

 

La culture est bien vivante à Céret, de Querencias à Pasqüettes, des présences de livres au "Cheval dans l'arbre" jusqu'à la Maison de la Presse...les musées sont majeurs...et pourtant le visiteur, malgré la beauté du site, la présence d'étrangers riches qui vivent en Vallespir, sent que la ville se résume à une avenue protégée par le gigantisme des platanes, au coeur d'un espace urbain bien immobile, entre deux versants de montagnettes claustrantes... 

 

L'identité, certes, a été protégée, jusqu'à endormir peu à peu la Belle aux cerisiers dormants loin de la modernité des grands allers et retours vacanciers, à l'opposé d'une Collioure, plus accessibles aux foules déferlantes. On aime cette tranquillité cérétane, mais on est convaincu aussi que Céret doit se réinventer ! 

 

 

* du 8 au 26 mars - Médiathèque Ludovic Massé - 04 68 87 21 76

 

 

 

** Document : article de Jean-Michel Collet (merci à l'auteur) :

 

1100 m2 de plus pour le musée de Céret

 

le-superbe-bronze-de-joan-miro-mis-en-depot-et-qui-prefigure_371635_516x343.jpg C. Bourquin, Robert Garabé, la directrice du MAMOC

 

Le superbe bronze de Joan Miró mis en dépôt et qui préfigure le potentiel de l'extension du musée de Céret. PHOTO/Photo J.M.C.

Christian Bourquin l'a annoncé, samedi, lors du vernissage de l'exposition François Llopis. Le musée d'art moderne de Céret a été choisi par la succession Miró pour la mise en dépôt d'une sculpture, une tête réalisée en 1974, hommage au personnage légendaire de Pinocchio. "Il s'agit d'un dépôt pour cinq ans, mais cela risque de prendre racine ici", précisait Christian Bourquin lors de sa visite à l'occasion du vernissage de l'exposition Llopis. "Mais cela préfigure surtout des possibilités offertes par l'extension du musée".

Le projet d'agrandissement de l'établissement public, dans les cartons depuis de nombreuses années, est désormais sur les rails. "Je viens de faire voter une subvention par la région de 2,5 millions d'euros pour l'acquisition du foncier par la ville de Céret". Si tout va bien, pour l'inauguration de la grande exposition estivale de 2016, le musée bénéficiera de 1 100 m2 supplémentaires. "C'est une nécessité pour un bon fonctionnement et la mise en valeur des collections". Le début des travaux est prévu dans 18 mois, le chantier devant durer une année. Un agrandissement qui devrait encore mieux placer Céret dans le réseau des grands musées internationaux. (C) J.M. Collet

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12 mars 2014 3 12 /03 /mars /2014 11:30

soutine.JPG Soutine à Céret. (photo J.P.Bonnel)

 

La culture à Céret 

 

Céret ne serait rien sans ses cerises. Céret, aujourd'hui, un peu à l'écart de la grande transhumance Perpignan/La Junquera, gros bourg assoupi dans le berceau du Vallespir, ne serait rien sans son musée. Celui-ci, d'art moderne, que j'aime appeler le MAMOC (Musée d'Art Moderne de Céret), a trouvé son dynamisme grâce à Henri Sicre, député-maire, et à Joséphine Matamorros, conservateur (à présent à la retraite, mais responsable encore du musée Peské de Collioure).

 

Le musée fut inauguré par F. Mitterrand et la conservatrice enchaîna les expositions sur Picasso, Soutine, les Cubistes, les Support-Surfaciens (Vialat...) en exploitant de façon exhaustive la mémoire du lieu et les empreintes de tous les artistes qui y séjournèrent : Manolo, Gris, Herbin, Havilland... 

Elle commença à suivre un autre thème : les rapports artistiques entre les villes catalanes de Céret, Cadaquès et Collioure, les trois soeurs, les trois C, mais sans convaincre, malgré la venue des responsables de la Fondation Dali de Figueres. Surtout sans pouvoir aller au terme de sa recherche...Elle continue à Collioure et dans le cadre de "Marseille, capitale..." en montrant les céramiques de Picasso.

 

Le président de Région, de Frèche à Bourquin, donna à Céret les moyens pour agrandir et magnifier le musée, qui changea de statut (EPCC). Le nouveau maire, ancien prof de maths au lycée Arago de Perpignan, bien que non identifiable clairement à gauche, joua le jeu et accepta l'aide et les nombreuses venues de C. Bourquin dans sa ville.

 

Le maire actuel, qui se représente, est un personnage truculent, toujours souriant et prêt à raconter une anecdote coquine, est allé jusqu'à jouer dans le film "L'artiste et son modèle", tourné en grande partie à Céret, sur le marché et dans un mas; avec son nez proéminent, on verrait plutôt l'édile dans une représentation de Cyrano de Bergerac... Il est à l'aise dans sa ville, car il sait la 'vraie gauche" divisée, les socialistes "historiques" voulant se venger d'un président de région qui ouvre son portefeuille (le nôtre, en fait) à ceux qui sont fidèles et serviles...

 

Quoi qu'il en soit, les élus ont compris que le développement -ou la non-mort- de Céret passe par la culture et donc par le tourisme; en effet, on va à Céret pour une expo, pas pour simplement voler des cerises dans les vergers ! On va à Albi pour Toulouse-Lautrec, à Montauban pour Ingres, à Rodez pour Soulages, à Perpignan pour H. Rigaud, à Figueres pour Dali, à pour Goya, et à Céret pour Barcelo, Soutine ou Picasso ...

 

Grâce à cette image culturelle forte, la capitale du Vallespir a trouvé son identité; elle respire ! Elle n'est plus seulement la "Mecque du cubisme", but des pèlerinages d'esthètes sincères ou de bobos prétentieux !  L'art ne se résume pas au Mamoc, mais à la présence de la galerie d'Odile Oms, montrant des artistes locaux ou des inédits de peintres confirmés; il y a aussi la Capelleta, permettant d'offrir à des artistes de moindre envergure, de montrer leurs créations. Ne pas omettre non plus le musée archéologique, instauré sous l'égide de Françoise Claustres.

 

(à suivre)  JPBonnel

 

 

 

** Mercredi 12 mars 201413:00 - Marche pour la culture :



  • Place du Castillet - Perpignan 66
  • K6_TY47YS3x.png
  • Le SMA est signataire de l’appel national « je marche pour la culture ». Et moi aussi !!!
  • Il s’agit d’un mouvement de mobilisation de l’ensemble du secteur culturel, à l’heure où la loi sur la décentralisation revient sur la clause de compétence générale, où les budgets du Ministère de la culture subissent encore des réductions, où la culture est encore mise à mal…Le principe de cette mobilisation est d’organiser des marches dans différentes villes le 12 mars.
  • PARTAGEZ!!! INVITEZ VOS AMIS SUR L'EVENEMENT !!! VENEZ LE 12 MARS PLACE DU CASTILLET A PERPIGNAN à 13H,( même deux minutes), CREEZ VOTRE PROPRE EVENEMENT DANS VOTRE VILLE, QUE LA FRANCE VOIT A QUEL POINT NOTRE BELLE REGION EST INVESTIE ET SOUCIEUSE DE LA CULTURE ICI !!!!
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11 mars 2014 2 11 /03 /mars /2014 09:51

 

castillet.JPG 

 

Projets culturels pour Perpignan 

dans les programmes des candidats aux élections municipales

 

(article publié dans le quotidien "L'écho du Rousillon" (lundi 10 mars), mais la dernière phrase a été transformée, sans mon avis : "Autant de projets suggestifs, à réaliser avec un budget de la culture qui s'élève à 15 millions d'euros." Ce qui donne à penser que le projet culturel de J.M.Pujol est le plus "suggestif" alors que je parlais de la dette de Perpignan et que j'essayais d'être équilibré dans mon jugement...)

 

La culture n'est pas simplement l'image de marque d'une ville; elle structure les habitants, elle est un moyen d'insérer dans la vie sociale des citoyens qui se sentent exclus, marginalisés. Surtout, et un rapport récent, "L'apport de la Culture à l'Economie en France, décembre 2013", vient de confirmer que les activités culturelles sont le moteur de l'économie, permettant de dynamiser et revaloriser le territoire.

Si l'on compare les programmes électoraux des différents candidats, on constate que, si on ne considère que les propositions réalistes, le visage de Perpignan peut changer. Ainsi, afin d'intégrer le quartier Saint-Mathieu au centre-ville, Jean Codognès suggère de créer un "quartier d'art", encadré par les lieux existants : l'église Notre-Dame des Anges, le Conservatoire (en rénovation) et la galerie dédiée au sculpteur José Bonhomme. 

Louis Aliot, lui apporte son soutien à la réhabilitation du patrimoine religieux et veut le retour des Estivales au Campo santo. Le candidat du FN veut aussi créer une grande médiathèque communautaire au Centre del mon et un Pass culture pour toute lAgglo. Il est enfin pour un musée de lhistoire du Roussillon à lhôtel Pams qui fusionnera avec celui du Castillet. 

La liste de gauche dirigée par Jacques Cresta (tout comme les listes du NPA et du Front de gauche) veut, à l'image de l'action du Conseil général, une "culture pour tous", et s'intéresse surtout à la vie des quartiers, afin d'éviter les ghettos et le communautarisme. 

Dans cette optique, la candidate "sans étiquette" Clotilde Ripoull a la belle idée de créer un "Forum des cultures méditerranéennes" dans les salles réaménagées du Couvent des Minimes : les traditions et civilisations juive, arabe, gitane, catalane, espagnole...pourraient ainsi cohabiter. Parrainé par l'historien Benjamin Stora, qui a donné son accord, ce lieu serait consacré à des soirées musicales, théâtrales, à des colloques, à des expositions...

Quant au maire actuel, il a ouvert de nombreux chantiers culturels : le Centre d'art contemporain, le musée Rigaud, l'agrandissement du Conservatoire, l'installation des "Estivales" sur le parvis de L'Archipel. Le festival d'été reviendra-t-il au Campo Santo ? C'est le voeu de Marie-Pierre Baux (entretien dans L'Indépendante n°2, journal de la liste "Equilibre" de C.Ripoull).

M.Pujol a lancé en décembre, un vaste projet d'achats d’édifices ( Caserne Mangin, mess des officiers et évêché), de restaurations ( Couvent Sainte Claire ou Eglise des Carmes), de création de nouveaux outils culturels : Musée-Tsor de la cathédrale, musée de l’art baroque, maison du grenat, musée de la Sanch...

Autant de projets suggestifs, mais il ne faut pas oublier l'endettement de Perpignan et le coût annuel du fonctionnement de L'Archipel : 9 millions d'euros, alors que le budget de la culture ne s'élève qu'à 15 millions d'euros...

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10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 13:11

laetitia-casta-terry-richardson-purple-ss2011-03.jpg  (C)Terry Richardson

 

 

Le magazine de mode Purple Fashion a été condamné à verser 100.000 euros de dommages et intérêts pour avoir publié des photos du mannequin Laetitia Casta dans des positions érotiques sur des statues d'Aristide Maillol dans le jardin des Tuileries à Paris...

"La mise en scène de chaque photographie vise à instaurer un jeu entre le modèle, aux positions et attitudes érotiques, et les sculptures de femmes nues ou légèrement vêtues", résument les juges. Les clichés, réalisés par Terry Richardson, "représentent le mannequin Laetitia Casta dans des poses explicitement érotiques voire sexuelles, en interaction avec les statues d'Aristide Maillol"...

laetitia-casta-terry-richardson-purple-ss2011-04.jpg  Les ayants-droits de Maillol, les fils de Dina Vierny, Olivier et Bertrand Lorquin, ne pouvaient que faire un procès aux auteurs de ces photos et mises en scènes, opérées sans autorisation. Surtout sans respect pour l'oeuvre de l'artiste, en utilisant des poses faciles et prétendues "érotiques" : tout est bon pour gagner de l'argent... Le photographe répondra que c'est là de l'art, et nous "du cochon", même si juger "le beau" et le "bon goût" est un exercice difficile et condamnable de nos jours, surtout dans le domaine de l'art, où la porale ne doit pas interférer...

 

Ce qui semble scandaleux dans l'histoire de ces images prises dans le jardin des Tuileries, c'est le contresens encore ici véhiculé par le pseudo artiste T.Ricardson : les statues de Maillol n'ont rien d'érotique ! Ses femmes nues doivent être vues comme des abstractions : il s'agit d'une réflexion sur la pensée, la rivière, le temps, la vie, la mort, l'aviation...et la femme nue incarne une idée, une théorie... Les femmes maillolesques ne sont ni des Catalanes, érotiques et charnues, mais une représentation matérielle d'une philosophie universelle...

J.P.Bonnel

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9 mars 2014 7 09 /03 /mars /2014 10:23

coll-amoureux.jpg Les amoureux du moulin de Collioure (photo J.P.Bonnel, dans l'album "Les Saisons de Collioure", mars 2014, 20 euros, port compris).

 

 

 

Tour d'horizon de la culture à Collioure 

 

 

Collioure est déjà, de par la configuration du site et par son patrimoine, un lieu culturel.

 

 

Accueillir des événements artistiques, littéraires et musicaux ne peut que dynamiser ce territoire prestigieux : la culture est désormais le dépassement d'un passé voué au commerce et à la pêche, le dépassement aussi du projet restrictif  accordé au "tout tourisme". En effet, Collioure a la vocation de la culture, des arts, du dialogue entre les habitants et les artistes et artisans locaux ou internationaux. En empruntant ce chemin, le petit port s'ouvre à un destin d'avenir !

 

 

J'ai écrit ces textes -poèmes, nouvelles, impressions lors d'expositions) à différentes périodes. L'unité en est la passion pour Collioure, sa beauté, son patrimoine, ses marchés, ses moments de fête, de musique et de culture.

 

J'ai abordé le petit village catalan dans plusieurs recueils surtout dans Moi, Matisse à Collioure, et dans mon dernier album sur Les peintres en Catalogne...

 

Cette fois-ci, j'ai inséré des textes plus courts, un reportage publié dans la revue "Terres catalanes", un hommage au poète Machado, des textes bien sûr sur la peinture, en pensant à Signac, Derain, Descossy, Giner et surtout Matisse.

 

A ce propos, j'ai aussi noté mon regret car les Catalans de 1905 à 1914, époque des séjours de Matissse à Collioure, n'ont pas su garder les artistes et reconnaître leurs oeuvres en leur temps (à part René Pous, qui est allé à Nice recueillir un dessin de celui qui inventa le Fauvisme dans le petit port...). Picasso, encore, est venu lors des fêtes du 15 août, il a voulu créer un musée au château Saint-Elme, mais en vain...

 

La Catalogne fut longtemps le pays des occasions perdues, alors que de nombreux créateurs sont venus vivre et créer dans ses paysages magnifiques...

 

 

Pourtant, depuis 25 ans, la municipalité essaie de faire vivre la culture et honore la peinture. Culture et peinture sont de toutes les saisons, à Collioure ! Du plus chaud de l'été jusqu'aux nuances plus froides de l'intersaison !

 

 

Bien sûr, surtout en période estival, avec un concours de pianos, un festival de théâtre,es fêtes de la Saint-Vincent et le festival "Un livre à la mer", animé par les éditeurs d'ici et une équipe de bénévoles à laquelle je participe depuis plusieurs années...

 

On a célébré Machado, Malraux, les Antilles françaises, Camus, Saint-Exupéry, O'Brian enterré à Collioure... Il ne faut pas non plus oublier la manifestation littéraire autour de la Sant Jordi, avec des stands d'auteurs sur la placette ! Certes, il faudrait étoffer la journée, par des rencontres, des échanges entre le public et les écrivains...

 

Puis à l'automne, il n'y a pas que les Antiquaires au Château Royal, mais les musaïques, qui mêlent les joies de la musique et du vin ! Un ciné-club propose les nuits noires du mardi. Des concerts, classiques ou jazziques, ont lieu à Consolation, et Ellen Hall, une écrivaine américaine installée à Collioure, a créé un café littéraire, au premier étage des Templiers : le bulletin municipal rend compte de ces rencontres, comme de toutes les autres. 

 

Les autres, ce sont les conférences proposées par les Amis de Collioure; ce sont les vernissages de grandes expositions au musée d'art moderne de la villa Peské, animée par Joséphine Matamorros, la directrice. Ce sont aussi les expositions plus intimistes qui ont lieu dans la petite galerie du Tenyidor, près de l'ancien tribunal de pêche. Car c'est la peinture ici et maintenant, hiver comme été, à Collioure, dans les musées et galeries nombreuses, c'est la peinture partout, du bleu du ciel au vert de la mer et des vignes, jusqu'aux étincellements des feux d'artifice d'août et du premier de l'an..!

 

Bien sûr les lieux culturels sont parfois exigus, telle la bibliothèque, un peu surannées comme le Centre culturel, mais avec le Château Royal, preté par le Conseil général, c'est un labyrinthe de salles aptes à l'animation culturelle, c'est surtout une cour sublime apte à accueillir l'été des représentations musicales et théâtrales. L'hiver, l'espace en plein air devient "Cour de Noël", avec son cortège d'artisans et d'animaux parfois surréalistes, si près de la mer...

 

Bien sûr, il faut avancer, tenter de faire mieux, d'étaler les animations de qualités et des événements culturels pour tous. On rêve d' une vraie Fondation Machado installée dans la maison Quinta, avec un petit musée consacré à Machado, avec des visites commentées... On songe à un vrai cinéma... On a dans la tête l'utopie d'un musée d'art contemporain; Le président Frêche avait promis de créer un musée de l'impressionnisme; il voulait dire sans doute "musée du fauvisme"... Mais il faut des crédits, des subventions, et louer des expos clés en mains quand on ne dispose pas de réserves importantes...

 

Or l'actuel Président de la Région finance l'agrandissement du musée de Céret, de celui de Sérignan et la création du musée de la Narbonnaise...Rien n'est annoncé pour Collioure. Mais Collioure doit être contemporaine ! Elle doit être toujours Collioure, d'accord, mais il n'y a plus de place pour la nostalgie. Les Colliourenqs regrettent leur intimité, leurs traditions en famille et dans la sérénité. Et on les comprend : les Anciens ne retrouvent plus leur environnement...et les jeunes sont victimes d'une crise et d'un malaise social et moral généralisés...

 

Les foules, comme partout, "envahissent" ce petit espace, c'est le mal d'une époque qui a développé à outrance l'industrie touristique. C'est le défaut d'une qualité : Collioure est trop belle, trop connue pour ses peintres et son site incomparable. La faute à l'essor du tourisme ? La faute à la municipalité ? Il faut des boucs émissaires ! 

 

Et si c'était aussi la faute des habitants eux-mêmes qui ont vendu, à une époque, terrains et garages, caves et appartements, tout en ne voulant pas les étrangers... On ne peut avoir le beurre, l'argent...et l'éternelle beauté de Collioure !!! On doit accepter l'état de fait et la présence de ces Européens qui apportent leur contribution à la culture globale, locale et universelle...

 

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8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 09:41

2.Couverture ire "Les Saisons de Collioure" (album textes et photos couleur, 20 euros),  de J.PBonnel  

 

 

378ae20214bfe7cff59268adc023ecf3_L.jpg  L

 

*** à Collioure ce samedi 8 mars 2014 :                                                           Les conférences des "Amis de Collioure"

 

Toutes les conférences ont lieu le Samedi à 17 heures, au centre culturel de Collioure.

 

- Samedi 8 mars: 

"Ramon Lull et le dialogue interreligieux", par Monsieur Patrick Gifreu.

- Samedi 5 avril: 

"Une main de fer sur le Canigou", par Monsieur Jean Garidou.

- Samedi 3 mai: 

Professeur Gilles Boeuf (sujet réservé)

- Samedi 31 mai: 

"Collioure en 1905", par Monsieur Alain Ayats.

- Courant juin: 

"les Rivages Méditerranéens", conférence de Monsieur Michel Moly et déjeuner tiré du sac, sur la terrasse de Paulilles.

 

Entrée libre.

 

Renseignement: Mairie de Collioure au 04.68

 

 

*La fon­da­tion Nous Cata­lans a pulié lundi un doc­u­ment con­cer­nant léventuelle poli­tique dimmigration dune Cat­a­logne indépen­dante. Pour­raient être exigées des con­nais­sances de la langue et de la cul­ture cata­lane, pour toute per­sonne aspi­rant à la (future) nation­al­ité. Des Cata­lans et des Français se ques­tion­nent sur la per­ti­nence de cette propo­si­tion. Est- il néces­saire de par­ler cata­lan pour sinstaller en Catalogne?

aleix renyé

@aleixrenye

Faudra-t-il bientôt parler français pour pouvoir s'installer en France? http://www.nouscatalans.cat/index.php/fund

   Samedi 1er mars, la fon­da­tion Nous Cata­lans se réu­nis­sait à Barcelone et con­sul­tait des organ­i­sa­tions dimmigrés pour évo­quer la poli­tique migra­toire dans le cas de la fon­da­tion dun Etat cata­lan. La con­cer­ta­tion, réal­isée sous la direc­tion du cen­triste Angel Colom (Con­vergèn­cia Democràtica de Catalunya), est reflétée dans un rap­port inti­t­ulé "Cat­a­logne, nou­vel Etat indépen­dant dEurope". Ce doc­u­ment pro­pose plusieurs moyens afin de gérer les flux migra­toires dont néces­sit­erait une Cat­a­logne indépen­dante. En effet, selon ce rap­port limmigration en Cat­a­logne sincarnerait par des enjeux économiques et démo­graphiques. Pour cela, la poli­tique migra­toire devrait assurer la crois­sance indus­trielle et économique mais aussi pal­lier la failesse actuelle du taux de natal­ité cata­lan. Par ailleurs, le doc­u­ment souligne que la Cat­a­logne doit con­tin­uer à attirer des per­son­nes venues de lextérieur. Et que limmigration con­tribue à sa crois­sance et sa richesse économique et cul­turelle. La Cat­a­logne devrait donc pro­mou­voir limmigration. Des propo­si­tions vont dans le sens de cette idée, avec par exem­ple la créa­tion dun visa spé­cial de 24 mois pour les étu­di­ants étrangers qui, après avoir ter­miné leurs études en Cat­a­logne, souhait­eraient rester pour tra­vailler ou créer leur entreprise.

Déventuelles exgences con­cer­nant lobtention de la nation­al­ité catalane

La nation­al­ité cata­lane pour­rait sacquérir à con­di­tions de détenir une con­nais­sance min­i­male de la langue, de lhistoire et de la cul­ture de la Cat­a­logne. Aussi les pré­ten­dants seraient dans lobligation dêtre rési­dent en Cat­a­logne depuis 5 ans seule­ment 2 ans pour les citoyens des "Pays cata­lans". De plus, il serait exigé de respecter des valeurs, telles que légalité de genre, la lierté indi­vidu­elle, la démoc­ra­tie, le respect des droits de lhomme ou encore la lutte con­tre le racisme et la xénophobie.

http://www.nouscatalans.cat/index.php/fundacio/7712

 

** Au Qbec : lire la CATALOGNE :

  • K6_TY47YS3x.png
  • Attention, ce cercle de lecture a lieu un mardi.
  • Le prochain cercle de lecture de Lisez L'Europe met en vedette la Catalogne, et aura lieu le mardi 11 mars à 18h30 chez Olivieri Librairie + Bistro. Le livre discuté sera "Victus" de Albert Sanchez Pinol.
  • Veuillez confirmer votre présence avant le 7 mars à l'adresse suivante:
  • lisezleurope@montreal.goethe.org.
  • À propos du livre:
  • Longues jambes, torse svelte, cheveux couleur de jais, par un matin froid de mars 1705, un gamin de quatorze ans, son baluchon sur l'épaule, approche des trois tours noires du château de Bazoches. Sa dernière incartade chez les carmélites de Lyon - passablement éméché, il avait pris d'assaut un corbillard pour rentrer au couvent - lui a valu d'être expédié auprès de Vauban pour apprendre l'ingénierie militaire ; et c'est ainsi que le périple commence. L'enfance à Barcelone, les années d'instruction en Bourgogne, l'engagement successif au sein des deux coalitions européennes qui convoitent la couronne d'Espagne lors de la guerre de Succession, jusqu'au siège de sa ville natale et au massacre qui entraîne la reddition de Barcelone le 11 septembre 1714: sans rien omettre de ses frasques, un vieillard cynique et désabusé dicte, depuis son exil viennois, les Mémoires d'un picaro qui a écrit l'Histoire. Satire historique et roman des passions humaines, Victus interroge les versions officielles des deux camps en donnant la parole aux véritables acteurs : les chefs de guerre, mais aussi l'armée des sans-grades qui ont défendu leur liberté jusqu'à la mort. De cette épopée vibrante et fantastique (presque) tout est vrai et tout est pourtant parfaitement invraisemblable. Barcelone l'irréductible, qui a tenu tête à deux empires et contenu pendant un an le plus effroyable des sièges, essuie la plus héroïque des défaites. Et entre rires et larmes, en lieu de tragédie, on se prend à croire au drame.
  • À propos de l'auteur:
  • Albert Sánchez Piñol, né à Barcelone en 1965, est un anthropologue, écrivain et scénariste espagnol d'expression catalane, auteur notamment de La peau froide (La pell freda, 2002) et Pandore au Congo (Pandora al Congo (ca), 2005).
  • Pour vous préparer à la discussion, des exemplaires du livre seront disponibles aux endroits suivants :
  • Librairie Olivieri
  • service@librairieolivieri.com
  • 5219 Chemin de la Côte-des-Neiges
  • 514 739-3639
  • Librairie du Square
  • Las Americas (exemplaires en espagnol)
  • 2075 boul. St-Laurent
  • 514 844-5994
  • Quelques exemplaires en français sont disponibles à la Grande Bibliothèque ainsi que dans le réseau des bibliothèques publiques de la ville de Montréal. Finalement, des exemplaires, dont 1 en catalan, sont disponibles à la Médiathèque en études catalanes.
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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 08:30

Benjamin-photo-meditation.JPG Walter Benjamin

 

 

Politique culturelle à Perpignan, "La Méditerranéenne"

 

 

1. Echec d'une politique de prestige : théâtre et CAC

 

  Avec la construction de L'Archipel, création d'un musée d'art contemporain, une politique culturelle de prestige est très difficile et vaine pour une ville de 120 000 habitants environnée de villes plus peuplées, plus prestigieuses et dotées d'infrastructures de pointe (Barcelone, Toulouse, Montpellier = BTM). Perpignan ne peut pas, à l'opposé de l'ambition de J.P. Alduy, être le centre d'un triangle BTM. En outre, une ville de moindre importance, Narbonne, commence à concurrencer Perpignan avec sa propre scène nationale...

 

La politique ambitieuse de l'actuelle municipalité a échoué, mais a gagné sur le plan de l'endettement; il faut savoir aussi que le budget du théâtre Nouvel prend plus de la moitié de la somme allouée au budget annuel de la culture, qui est de 15 millions d'euros...

 

Ce qui est positif, ce sont les échanges théâtraux interfrontaliers (spectacles en catalan à L'Archipel), mais il faut ouvrir le nouveau théâtre (et surtout la salle du Carré), sans oublier le théâtre municipal, central et la salle Cocteau, aux acteurs et auteurs locaux, aux troupes d'ici, pour les motiver et leur donner une chance afin de faire connaître leurs créations ! Les spectacles de L'Archipel doivent tous être gratuits : un écran géant installé sur la façade du théâtre permettra au public de la rue d'assister aux spectacles (l'opéra de Vienne le fait bien !); il faudra voir le coût de cette installation (aide de l'agglo) et traiter avec les troupes et la Sacem pour les droits d'auteur.

 

Le théâtre est représenté à Perpignan par de nombreuses compagnies, mais ces salles de quartiers ou de périphérie doivent être aidées : rénovation, matériel, festival inter-quartiers susceptible de leur donner un nouveau public. Autant d'actions en direction des "arts vivants" et d'une culture vivante, populaire !

 

La création d'un "Centre d'Art contemporain", dans les locaux de l'annexe des anciens Beaux-Arts fut prématurée : au lieu d'aller vite en raison des promesses électorales, il fallait doter la ville d'un vrai CAC, plus spacieux (les salles tout en longueur ne sont pas modulables), avec une exposition d'ouverture plus pédagogique et moins "intello-bobo", avec du personnel motivé et formé. Le CAC, avec sa première installation et ses volumes inadéquats,  est un échec complet ! 

 

Nous proposons d'installer cet espace d'art contemporain à côté de L'Archipel, sur la gare des bus, avec la création d'un parking souterrain afin d'accueillir le public (la faisabilité de ce parking est à étudier de façon réaliste en raison du voisinage de la Têt : risques d'infiltration, d'humidité...) 

 

Les expositions, afin de limiter les coûts, doivent être louées (pour Walter Benjamin, venir "clés en mains" du musée du judaïsme de Paris) ou organisées avec d'autres musées (on pense aux musées de Catalogne, pour une expo "Picasso à Perpignan", à des musées français pour une expo "Dufy à Perpignan"...) Le CAC actuel doit être affecté à des ateliers et à des résidences d'artistes, en priorité catalans et méditerranéens.

 

 

2. Le musée Rigaud : patrimoine et art moderne

 

Les travaux au musée H. Rigaud s'éternisent; une polémique se fait jour entre l'architecte Philippe Pous et M.Halimi, adjoint à la culture : où est la vérité ? (cf. L'Indépendant du 9.1.2014).

 

En tout cas, si cet ensemble muséal devait ouvrir dans ... quelques années, il faudra l'inaugurer avec une grande expo du plus grand peintre catalan né à Perpignan : H.Rigaud. Des oeuvres sont disponibles dans des villes proches (Carcassonne...), deux spécialistes, ayant publié une étude récente sur Rigaud (Presses du Languedoc), pourraient venir pour des conférences ou pour un colloque national. 

 

En attendant l'ouverture du musée, Claire Muchir propose, avec des moyens restreints, des expositions intéressantes (Perpignan et la modernité, la famille Job...); elle peut, avec les réserves du musée des Beaux-Arts, faire connaître l'histoire de la peinture locale. Sous la direction de Marie-Claude Valaison, des prêts de l'Etat et une étude de la conservatrice ont permis de montrer Raoul Dufy (séjours à Perpignan), mais de façon lacunaire; de même, il est à regretter que d'autres dépôts de l'Etat aient été renvoyés...

 

 

3. L'art de plein air :

 

Si J.Paul Alduy a voulu faire de Perpignan "la ville de Maillol" (ce qui est assez étrange, car le sculpteur est né à Banyuls), avec l'installation d'une oeuvre sur la promenade (mais isolée, abîmée par un camion municipal !), on regrette l'absence d'un "itinéraire Maillol" qui permettrait au visiteur de parcourir les statues du Maître dans le centre-ville (de même des parcours Dali, Dufy... pour les arts, et Trenet et Claude Simon pour la chanson et la littérature, sont à mettre en chantier).

 

Il faut aussi revenir sur l'affaire Calder : sa sculpture "Les ailes brisées", grâce à une entente avec le CG66, doit être rénovée et placée en un lieu central (place de Catalogne, de la Victoire, ou à l'aéroport, car il s'agit d'un hommage à l'aviation et à Saint-Exupéry). La municipalité à venir fera preuve d'ouverture et de diplomatie afin d'agir de conserve avec les autorités du département (et de la Région) !

 

 

4. La culture estivale :

 

Dans cette optique, on trouvera un terrain d'entente pour faire revenir les "Estivales" au Campo Santo.

 

 Le "parvis" de L'Archipel a été utilisé, en juillet 2013, pour tenter de dynamiser le festival estival enfermé dans le théâtre; or la culture, l'été, a besoin de plein air et de décor nocturne. En outre, pour l'instant, le lieu est restreint et peu aménagé; à terme, avec la construction du nouveau CAC, ce "parvis", remodelé, dans le prolongement de l'espace Méditerranée peut devenir un "espace de création contemporaine". 

 

Dans la direction d'un espace dalinien" à réinventer autour de la gare (expositions de photos, de reproductions ou de quelques tableaux originaux avec l'aide de la fondation de Figueres, installation du célèbre wagon, diffusion de courts-métrages dans une salle d'attente...), et sur le chemin de la galerie "àcentmètresducentredumonde", avec laquelle il faut travailler, cet ensemble de création contemporaine doit plonger la ville dans une douce folie surréaliste et avant-gardiste...

 

Ce "triangle festif" (spectacles à l'Archipel, gratuité toute l'année avec l'installation d'un écran géant sur la façade, expos à "1OOm du centre du monde" et à la gare, happenings au nouveau CAC) complétera "l'offre culturelle" diversifiée de Perpignan; elle sera plus traditionnelle avec le patrimoine à Rigaud, au Castillet (une partie des traditions catalanes doit y être réinstallée), au Museum d'histoire naturelle (à réaménager), à l'hôtel Pams (ouvert à d'autres événements que Visa en septembre ou pour des rencontres d'écrivains avec le CML).

 

Il va sans dire que le "musée algérianiste" doit être réaménagé afin de l'ouvrir à tous les acteurs et toutes les sensibilités de la guerre d'Algérie : l'historien Benjamin Stora sera le parrain de ce musée de l'Histoire franco-algérienne, envisagée de façon objective et l'établissement sera doté d'un comité scientifique indiscutable ! La caution et l'aura de B. Stora donneront de Perpignan une image de marque positive et nationale.

 

 

 

5. Une culture méditerranéenne : les cultures de Perpignan

 

Dans l'optique d'un musée, non plus de l'Algérie française, non plus des seuls "Pieds-Noirs", mais de l'histoire algérienne pour tous, la ville s'enrichira  d'un ensemble ambitieux destiné à faire cohabiter, à faire vivre ensemble, les cultures qui, au fil des passages et des brassages, ont forgé l'image méditerranéenne de Perpignan. 

 

Cité catalane, ouverte sur Barcelone, Perpignan est en effet aussi une ville méditerranéenne : elle doit permettre une bonne entente entre toutes les communautés. Dans cette optique, l'espace du Couvent des Minimes, situé à la confluence des quartiers juif et gitan, sera aménagé; il permettra d'abriter des salles muséales destinées à des cultures qui souvent s'ignorent : la tradition juive (ancienne à Perpignan), la civilisation musulmane (nombreux Maghrébins dans le quartier Saint-Jacques), la présence chrétienne (catholique, avec le quartier St-Dominique, et protestante, avec la communauté gitane). 

 

La catalanité de la ville doit être montrée de façon sérieuse (et non plus seulement son folklore superficiel) en invitant des artistes, auteurs, chercheurs, etc...du sud, dans tous les lieux municipaux disponibles. Les quartiers doivent participer à ces échanges communautaires pour une "vie ensemble, une ville pour tous", avec l'installation de "maisons de la culture", de "maisons des jeunes", de "maisons d'artistes" (la ville dispose de nombreux lieux disponibles) : des moyens (matériel, conseiller, éducateur dans les quartiers difficiles) sont à voter pour rendre crédible la nouvelle "toile culturelle" de la cité, oeuvrant pour une "culture de qualité accessible au plus grand nombre".

 

Il n'est pas question, bien sûr, de privilégier la religion ou le prosélytisme, mais de montrer les réalisations de ces diverses cultures. Le rez-de-chaussée du "Couvent des Minimes" rebaptisé "Espace des cultures méditerranéennes" abritera ces salles rénovées, ouvertes aussi à des conférences, à des échanges d'idées, tandis que l'étage sera toujours réservé aux expositions photo de "Visa pour l'image" ou autres... Le patio et le parvis de ce lieu seront voués à des soirées musicales, théâtrales, ou de danse, dans l'optique du festival "Ida y Vuelta", qui doit être généralisé tout au long de l'année. Gratuits, ces événements inviteront les jeunes et les groupes locaux à manifester leur enthousiasme à faire partager leur passion.

 

La culture, image de marque d'une ville, est aussi source d'emplois et de retombées économiques. Elle ne doit pas se limiter à l'animation touristique et commerciale du centre-ville, mais irriguer tous les quartiers, afin que les citoyens, en faisant la fête, se frottent à la culture de leurs voisins.

 

On fait le pari réaliste d'une culture pour tous, peu dépensière, mais spontanée, active, dynamique, ouverte, festive, conviviale, humaniste : garante d'un renforcement du lien social.

 

 

- - -

 

Actions en direction du livre :

 

* Aider le livre en aidant les auteurs (bourse, résidence dans une villa "Médicis" de la ville, comme la villa Petersen, avenue de Grande-Bretagne.

 

En aidant aussi les éditeurs (par l'achat d'ouvrages), à condition qu'ils utilisent des imprimeurs du département. 

 

La ville participera de façon plus active aux événements du CML. Un bulletin "littéraire" trimestriel pourra faire le tour des manifestations littéraires, annoncer des événements, donner "carte blanche" à un romancier, à un poète, à un polémiste, etc...

 

* Un grand prix littéraire de la ville de Perpignan sera instauré. Pour faire connaître Perpignan : à un auteur national qui aura parlé de la ville dans une de ses oeuvres. (doter ce prix par une résidence à Perpignan). Ce pourra être un auteur parisien, lyonnais...ou un auteur de Catalogne du Sud.

 

Un autre prix permettra la reconnaissance d'un auteur local, déjà publié, en français ou en catalan. (doter ce prix - faire participer des mécènes)

 

Un troisième prix fera connaître un auteur non publié (son manuscrit sera édité par une maison d'édition du département) - La presse locale, régionale et nationale seront sollicités pour médiatiser ces prix et ces auteurs.

 

Les prix seront décernés à l'hôtel Pams : ce lieu doit être ouvert : y installer une "bibliothèque idéale" de la Catalogne et de la Méditerranée et un centre de documentation (cela délesterait ainsi la médiathèque).

 

 

* Ressusciter des "scènes ouvertes", consacrées à la littérature, tout au long de l'année (aux Minimes, près du figuier dans le patio, dans une salle, Cocteau...) : pièces et textes d'auteurs locaux, régionaux, lus ou joués. Dialogues théâtraux, sketches, poèmes, nouvelles, contes, extraits de fictions... Entrée gratuite, possibilité d'un bar, d'une petite restauration)

 

* Aménager un "Jardin des poètes" comme il en existe un à Béziers. A la promenade, près d'un futur "Théâtre de verdure". Sur les allées Maillol, dans les Jardins St-Jacques. Pour des rencontres, lectures, veillées l'été. Créer une rotonde ou utiliser le théâtre en plein air.

 

JPB

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6 mars 2014 4 06 /03 /mars /2014 10:14

mars-6.jpg  Carlos Barrantes - expo au Couvent des Minimes, à partir du 6 mars 18 heures.

 

 

***Louis COLET :


Conférence de l'infatigable LUIS le vendredi 7 mars à 19 heures, à la brasserie de la gare : L.Colet raconte Gilbert Brutus, le Catalan, grand sportif, grand résistant, mort sous la torture le 7 mars 1944 (infos 06.72.07.62.58.)

 

 

 

** Le Vendredi 7 Mars rencontre avec REMY CALAVERA

A 18h00 à la LIBRAIRIE TORCATIS

Une journée d'étude sur l'imprimerie

Le papier à cigarettes
entre art
s graphiques et industrie.

 

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A partir de la commercialisation astucieuse des feuilles de papier à cigarettes pour rouler le tabac, comment la petite entreprise de Jean Bardou (1799-1852) a su créer et développer une intense activité papetière, au cœur de Perpignan, à Toulouse et en Couserans, conjuguant arts appliqués et arts graphiques, intégrant à son savoir-faire, tous les progrès technologiques.

Les Bardou ont orchestré dambitieuses campagnes publicitaires qui ont permis à de grands artistes (Cappiello, Mucha…) de créer de véritables œuvres dart prisées des collectionneurs.

Cette saga industrielle, fleuron de lindustrie française lors des trente glorieuses, a laissé son empreinte dans le patrimoine architectural roussillonnais et sest inscrite, à jamais, dans la mémoire du monde du travail de notre cité.

 

 

*** LE SAMEDI 8 MARS ATELIER D'ECRITURE

 A 15h à la librairie Torcatis de Perpignan!

Présentation de "l'Atelier d'Ecriture Femmes de Génie" de l'Université Populaire.

Comment nous travaillons dans notre atelier:

Pendant les 20 premières minutes de nos séances d'1heure30, à l'université de Perpignan, est faite, à haute voix, une lecture "mise en scène" d'un texte de femme. Les participant(e)s ont une écoute active. Il n'y a pas de jactance (discussion vaine et non argumentée). La séance se termine par une mise en commun de notre production écrite.

 

Auteures (peu connues du grand public) qui nous ont inspirées d'Octobre 2013 à Mars 2014: Rabi'a Al-Adawiyya, Elaine Audet, Djemila Benhabib, Ken Bugul, Cai Wenji, Li Qinzhao, Murasaki Shikibu, Etta Palm, Christine de Pizan, Marguerite Porète, Pandita Ramabai, Gabrielle Suchon.

 

En Février, les participant(e)s travaillent la diction, la respiration profonde, la prise de parole pour préparer la lecture publique d'extraits de nos écrits prévue le 8 Mars à la librairie Torcatis.

 

La présence, le soutien et l'esprit critique et bienveillant de (presque) tous ceux qui ont le plaisir de fréquenter l'Université Populaire décuple le plaisir de la rencontre.

Rendez-vous à 15heures le 8 Mars à la librairie Torcatis!

 

***La semaine féminine : * Dans le 66 et à Perpignan - 8 MARS : JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DE LA FEMME

A l’occasion de la « journée internationale des droits de la femme », les centres
sociaux de la Ville de Perpignan et leurs partenaires associatifs organisent chaque année une animation intergénérationnelle et inter quartiers. Cette année, cette action prendra la forme de « balade festive » qui se déroulera le 8 mars après-midi. Des groupes, d’environ 10 personnes, partiront de chaque quartier (à partir des 9 centres sociaux implantés sur la ville (dont 4 au nord et 5 au sud) et feront route en vélo, à pied ou en vélo-taxi en respectant les règles de circulation urbaine. Ils convergeront par les itinéraires les plus sécurisés possibles, à partir de 2 points de ralliement (rond-point du Palais des Expositions pour le secteur nord et Palais des Rois de Majorque pour le secteur sud), vers la Place de la République.


Renseignements et inscriptions : centre social St Matthieu – La Réal 04 68 63 60 30

--centre social Maison du Bas-Vernet 

4 impasse de la Muga 

& 04 68 59 50 31 / 04 68 73 01 58 

maisondubasvernet-ddsj@wanadoo.fr 

 

* les journées des droits de la femme 

du 2 au 8 mars 2013 

 

 

Jeudi 7 · 14 h 30 à 15 h 30 ·  Créatrices d’entreprises dans les quartiers 

 Portraits de femmes. 

 · 15 h 30 à 16 h 30 ·  Entreprendre dans les quartiers 

 Dispositif présenté par La Maison de l’emploi et de l’entreprise. 

 Maison pour tous · 16 rue de Puyvalador. 

 Entrée libre. 

 

Vendredi 8 · 9 h 00 à 12 h 00 ·  La santé avant tout 

 Atelier d’information santé (dépistages, prévention). 

 Association Solidarité féminine · Local C · 4 impasse de la Muga. 

 · 14 h 30 ·  Femme de couleurs 

 Spectacle humoristique. 

 La casa musicale · L’Arsenal · 1 rue Jean Vielledent. 

 Entrée libre. 

 

 

Journée internationale de la femme : Contexte

 

C’est au cours de la Journée internationale de la femme de 1975 que les Nations Unies ont commencé à commémorer la Journée internationale de la femme tous les 8 mars. Deux ans plus tard, en décembre 1977, l’Assemblée générale adoptait une résolution proclamant qu’une Journée des Nations Unies pour les droits de la femme et la paix internationale devait être célébrée par les États membres un jour quelconque de l’année, selon leurs traditions historiques et nationales.

La Journée internationale de la femme trouve son origine dans les mouvements ouvriers du tournant du XXème siècle en Amérique du Nord et dans toute l’Europe. Depuis lors, cette Journée a pris une nouvelle dimension mondiale pour les femmes des pays développés comme pour celles des pays en développement. Le mouvement international croissant en faveur des femmes, qui a été renforcé par les quatre conférences mondiales des Nations Unies sur les femmes, a contribué à faire de cette commémoration un point de ralliement pour mobiliser le soutien en faveur des droits des femmes et de la participation de ces dernières à la vie politique et économique.

La Journée internationale de la femme fournit de plus en plus l’occasion de dresser un bilan des progrès réalisés, d’appeler à des changements et de célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par les femmes ordinaires qui ont joué un rôle extraordinaire dans l’histoire de leurs pays et de leurs communautés.

 

- See more at: http://www.unwomen.org/fr/news/in-focus/international-womens-day#sthash.1eoUCMgk.dpuf

 

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 10:25

afficheExodela-Mer.jpg L'exode et la mer  -

 

Mémoire de l'Exil -

 

 Certaines municipalités -de gauche, surtout : Collioure, avec la Fondation Machado; Saint-Cyprien, avec le Mémorial du camp, dans le parc de Valmy; Elne, avec un spectacle sur "Le trésor de la guerre d'Espagne"; de droite, à Saint-Cyprien (mais le maire est un enfant de la "Retirada"), au monument en hommage aux Républicains...ont célébré le 75° anniversaire de l'exil des Républicains.


 

Rien à Perpignan ou au Barcarès, villes où ont été implantés aussi des camps (Les Haras...), mais elles sont dirigées par des maires de droite dure ou extrême, privilégiant les commémorations en faveur de l'Algérie française et des héros de l'OAS (voir mes articles dans le blog, et d'autres, à venir). 

 

M.Pujol, d'origine pied-noir ne se sent pas d'affinité avec les Républicains, de Catalogne, d'Espagne ou d'ailleurs ? N'oublions pas que les régimes fascistes ont installé des camps en Afrique du Nord (en Algérie, lire les souvenirs de Max Aub !)

 

En ce 75 ème anniversaire de l'EXIL  (il ne faut plus dire Retirada, retraite étant un mot péjoratif, connotant l'armée en déroute , battue à la bataille de l'Ebre, les colonnes de fugitifs étant harcelés jusqu'à la frontière française...), les hommages ont été nopmbreux. Certes, il faut maintenir la flamme et se battre contre "la mémoire courte".

 

Cependant ce recours à la mémoire tragique, à la constitution d'itinéraires le long des camps et autres lieux de souffrance, mène à une mode, à un "tourisme mémoriel". C'est sans doute plus intelligent de se rendre à La Jonquera pour visiter le MUME (musée de l'exil) que de rendre visites aux putes roumaines ou latinos...

 

Cependant, ces hommages appuyés juste avant les élections du 23 mars...Et il aura fallu attendre la fin du XX siècle (1999, 60ème anniversaire) pour oublier la mauvaise conscience, pour avouer (presque) que l'on n'a pas aidé ces exilés comme on aurait dû...Qu'on ne les considérait pas comme des frères, comme des Catalans, mais comme de "sales Espagnols", nous qui, aujourd'hui, jouons au Catalanistes jusqu'à revendiquer l'indépendance pour la "Catalogne Nord"...

 

Que ces exilés ont été pillés par les soldats et les douaniers français, à leur arrivée au Perthus, au col de Balitres, ou ailleurs... Qui le dit..? Que ces pauvres hères ont été exploités, dans les camps mêmes, les villageois d'ici leur "donnant" quelques victuailles contre des bijoux..Qui l'a écrit..? La mémoire est encore censurée, refoulée, obstruée... Malgré le passage du temps et la mort des exilés et témoins de l'époque, la vérité ne sort pas de ces commémorations qui se contentent de nostalgie, de récits dramatiques, de gerbes et de discours, de bons mots et de ripailles collectives dans un restaurant du coin...

 

Oui, des livres, des expos, la maintenance de la mémoire, mais de façon objective, en disant ce qui fait mal, en avouant que tout n'a pas été blanc du côté de la République (lutte entre anars, trotskistes et staliniens), que tout n'a pas été convivial du côté des populations qui "accueillaient" ces exilés, souvent considérés comme nos ROMS d'aujourd'hui...

 

J.P.Bonnel

- - -

 

 

A l'occasion de la commémoration des 75 ans de la Retirada, le Mémorial du Camp de Rivesaltes vous propose d’assister à une mise en scène de M. Georges Bécot « L’Exode et la mer » qui évoque l'arrivée des républicains espagnols en France en 1939.


« L’Exode et la mer » est une création inspirée du roman d’Andrès Trapiello « Días y Noches » (Madrid, 2000) traduit en français sous le titre « Les cahiers de Justo Garcia » par Alice Déon (Paris, 2004).

MERCREDI 5 MARS 2014 - 19H15


A L'INSTITUT JEAN VIGO - PERPIGNAN - REPRÉSENTATION GRATUITE

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4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 10:58

images-copie-19.jpeg    Réfléchissons à ces différents problèmes qui entravent l’amour du livre et des belles lettres

 

* les médias et particulièrement l’Internet, détournent l’attention des jeunes.  Amener la jeunesse à s’intéresser à la lecture. 

 * le prix parfois élevé des livres, justifie en partie, le désintéressement des jeunes à la lecture...

  L'éducation à la lecture, l'école sont primordiales : redonner au livre une place de choix dans un univers de plus en plus sous le charme des supports audiovisuels, des médias et surtout d’Internet.

 

 

 

 

Manifeste pour la lecture

LA LECTURE EST UNE PORTE OUVERTE SUR LA DÉMOCRATIE ET LA LIBERTÉ.

  • L'accès aux livres et à la lecture est un droit pour tous, sans frontière ni limite sociale.

  • La lecture favorise l'accès à la connaissance, le développement de l'esprit critique et la socialisation.

  • Savoir déchiffrer ne suffit pas à la compréhension d'un texte.

  • Sans maîtrise de la lecture, il ne peut y avoir de plaisir et sans désir de lecture, il ne peut y avoir apprentissage.

  • La lecture se partage : prix littéraires, salons, festivals, ateliers, lecture à voix haute...

LA LECTURE EST UNE VRAIE CAUSE NATIONALE.

ENSEIGNANTS, FAMILLES, ÉLUS, PROFESSIONNELS DU LIVRE ET DE L'ENFANCE, ASSOCIATIONS...

ENGAGEONS-NOUS !

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