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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 11:11

  à PERPIGNAN : 

RENCONTRES : MEMOIRE DES PORTS ANTIQUES-ROUTE DES PHENICIENS LES 7, 8 ET 9 NOVEMBRE:

 

Site archéologique de Ruscino et Casa Xanxo.

 

Dans le cadre du projet européen SUDOE « Saint-Cyprien/Perpignan, escale du pays catalan », des rencontres internationales se tiendront les 8 et 9 novembre à la Casa Xanxo, en présence du GEC Odyssea, des représentants des partenaires de SUDOE et de la Route des Phéniciens.

Le thème de ces rencontres consiste à définir les axes d’un nouveau développement économique solidaire basé sur un tourisme des quatre saisons à forte valeur culturelle et patrimoniale.

Préalablement, l’exposition « Les Alphabets sur les rives de la Méditerranée », proposée par Rina Viers, sera inaugurée le jeudi 7 novembre à 18h à Ruscino.

Informations : Relations internationales et développement du territoire ; Tél : 04 68 62 38 68 — à Didon à Carthage. Patrimoine et création - Guillaume Lagnel.

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* CINEMA :  agenda des événements Cinémaginaire nov 2013 – juin 2014

En plus des séances régulières toute l'année, présentant les films de l'actualité cinéma, Cinémaginaire propose de nombreux évènements, faisant de la salle de cinéma un lieu de vie et d’échanges, de plaisir et de découvertes, d’expérimentations et de débats. La présente Lettre de Cinémaginaire vous en présente toutes les 3 semaines le détail. Vous pouvez dès à présent consulter l’agenda septembre 2013 – juin 2014 de ces évènements

> Pour découvrir l’agenda des évènements Cinémaginaire septembre 2013 – juin 2014 :   <http://www.cinemaginaire.org/www/images/news/progF.pdf>

 

 

vos  prochains rendez-vous  novembre 2013

 

Jeudi 7 novembre à 19h

Cinéma  Jaurès  - 66 Argelès sur  Mer    

Le Ciné-Forum avec  les  Amis de Cinémaginaire

chaque premier jeudi du mois

Formule du Forum : Présentation + Film + Casse-croûte tiré du sac + Débat

9 MOIS FERME

Film de Albert Dupontel (France 2013 - 1h22) avec Albert Dupontel et Sandrine Kimberlain 

Ariane Felder est enceinte ! C'est d'autant plus surprenant que c'est une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie.

Tarif : 5  euros

 

Dimanche 10 novembre à 15h30         

Salle des fêtes – Laroque des Albères

Cinémaginaire présente Le Ciné des enfants

ERNEST ET CELESTINE

film d’animation (France 2012 – 1h20) à partir de 4 ans

Dans le monde convention- nel des ours, il est mal vu de se lier d’amitié avec une souris. Et pourtant, Ernest, gros ours marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite Célestine.

Tarif : film + jeu + goûter : 2,50 euros pour tous

 

Mardi 12 novembre à 14 h 30

Cinéma Vautier - 66  Elne

Le Ciné des  Aînés présenté par les  Amis du Vautier

chaque deuxième mardi du mois

Formule du Ciné des Aînés : séance ouverte à tous, jeunes et moins jeunes, clôturée par un goûter offert par la ville d’Elne 

LES INVINCIBLES

Film de FRÉDÉRIC BERTHE (France 2013 1h38) avec Gérard Depardieu

L'annonce d'un tournoi international de pétanque organisé par le célèbre Darcy, va bouleverser la vie de Momo, et réveiller ses rêves enfouis par les aléas de la vie. 

Tarif : 5  euros

 

Du 14 au 16 novembre

Cinéma Vautier - 66  Elne

La Ville d’Elne présente 

LES RENDEZ VOUS DE L’HUMANITAIRE

L’agriculture durable et la lutte contre la faim – Ici et ailleurs

Films - débats - conférences – ateliers – expositions

En partenariat avec l’UNRIC et labellisée par la FAO, cette édition devrait nous permettre de réaliser un bilan sur l’agriculture durable dans le monde mais aussi de débattre de l’avenir de cette dernière et des orientations possibles pour la lutte contre la faim.

Infos : http://ville-elne.fr/ - 04 68 37 34 26 (Centre Social)

télécharger le programme détaillé : <http://www.cinemaginaire.org/www/images/news/rdvh2013.pdf>

 

Samedi 16 novembre à 14 h 30

Cinéma  Jaurès  - 66 Argelès sur  Mer 

Les Ciné-Conférences CONNAISSANCE DU MONDE, s'inscrivent dans une longue tradition de l'exploration française dans le Monde. La rencontre du public avec l'explorateur venu commenter son film, constitue le coeur du concept des Ciné-Conférences.

NEPAL

Tarif :  6  euros

 

Mercredi 20 NOVEMBRE à 15H30         

Cinéma  Jaurès  - 66 Argelès sur  Mer

Cinémaginaire présente Le Ciné des enfants

ERNEST ET CELESTINE

film d’animation (France 2012 – 1h20) à partir de 4 ans

Dans le monde convention- nel des ours, il est mal vu de se lier d’amitié avec une souris. Et pourtant, Ernest, gros ours marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite Célestine.

Tarif : film + jeu + goûter : 2,50 euros pour tous

 

DU 21 AU 24 NOVEMBRE

Cinéma  Jaurès  - 66 Argelès sur  Mer    

les  Amis de Cinémaginaire présentent

Festival ECRANS D’AUTOMNE

films – invités - expos – buffets - débats 

autour du thème :

Fric, flouze et p’tites pépettes

télécharger le programme détaillé : <http://www.cinemaginaire.org/www/images/news/ecrans-automne2013.pdf>

 

Mardi 26 novembre à 14 h 30

Cinéma Vautier - 66  Elne

Les Amis du Vautier présentent 

LE MAJORDOME

Film de Lee Daniels (USA 2013 2H10)

Le jeune Cecil Gaines, en quête d'un avenir meilleur, fuit, en 1926, le sud des États-Unis, en proie à la tyrannie ségrégationniste.

Tarif : 5   euros 

 

Mardi 22 octobre à 20 h 30

Cinéma  Jaurès  - 66 Argelès sur  Mer    

Les films du GNCR

Imagopublica présente un film soutenu par le GNCR (Groupement National des Cinémas de Recherche) dont Cinémaginaire est membre. Cette proposition régulière prend place au Cinéma Jaurès chaque dernier ou avant-dernier mardi du mois. 

LA FILLE DE NULLE PART

Film de Jean Claude Brisseau (France 2013 - 1h31 VO) 

Michel, professeur de mathématiques à la retraite, vit seul depuis la mort de sa femme et occupe ses journées à l’écriture d’un essai sur les croyances qui façonnent la vie quo- tidienne. Un jour, il recueille Dora, une jeune femme sans domicile fixe, qu’il trouve blessée sur le pas de sa porte et l’héberge le temps de son rétablissement.

Tarif : 5   euros

 

 

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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 09:40

7-nov-Sinivia.jpg  le pianiste Alvise Sinivia

 

** Ce mercredi : Cerbère le Mercredi, 06 Novembre 2013

Hommage au philosophe Walter Benjamin à Cerbère

Lectures par Jean-Pierre Bonnel auteur du "chemin ultime de Walter Benjamin" et par l'actrice par Hanna Fiedrich

 

 

L'Hommage à Walter Benjamin prendra place le mercredi 6 novembre 2013, à 19h30, à Cerbère (au Belvédère du Rayon vert) avec au programme de la soirée:

 

Lectures dextraits du livre "Le chemin ultime de Walter Benjamin" - psentation par l'auteur Jean-Pierre Bonnel: contexte, exils du philosophe, l'aura... 

Jean-Pierre Bonnel sinscrit dans lultime chemin de Walter Benjamin. Il retrace lissue fatale de ce philosophe hors normes et la fin dun itinéraire où lintelligence est terrassée par la barbarie.

 

Dés 1933, Hitler et ses doctrines fascistes contraignent Walter Benjamin à lexil. Dabord à Paris où il sera arrêté puis interné. Après cet épisode il poursuit son exil vers le sud de la France et lEspagne. Il entreprend une marche harassante pour recouvrer la liberté à travers les Pyrénées, depuis Banyuls sur mer jusquà Port-Bou. Là, traqué par la police de Franco, il se suicide le 25 Septembre 1940.

 

Son corps et sa célébre valise noire contenant un manuscrit ne seront jamais retrouvés...

 

 

Lectures par Hanna Fiedrich, actrice   

Après bien des expériences autour du monde, elle rencontre Arnaud Rykner et va jouer au Théâtre National à Toulouse dans une de ces mises en scène « Les Aveugles » daprès loeuvre de Maeterlinck. Arnaud Rykner fut lassistant et le dramaturge de  Claude Régy contribuant  au renouvellement du jeu de l'acteur et de l'esthétique du théâtre contemporain.

 

Hanna interprétera aussi au Théâtre national de Toulouse « Excédent  de poids. », de  Werner Schwab, mis en scène par Michel Mathieu ; la pièce sera  encensée par la presse.

 

A Paris, elle se perfectionnera au théâtre du Soleil  avec  Ariane Mnouchkine.

 

A cette époque, lactrice navigue entre Toulouse et lAllemagne ; elle a des rôles au cinéma, à la télévision. A Berlin, ville en pleine mutation depuis la réunification de lAllemagne, cité de lart Underground, elle joue dans quelques mises en scène ultra moderne de théâtre.

 

Installée en Catalogne, elle écrit et interprète sa  première œuvre en Français: « Sous le soleil de Frieda » pièce humoristique, originale: un essai  transformé. (représentations au Théâtre du Réflexe, de la Rencontre…)

 

 

Participation libre (3 euros…) - possibilité de boisson et de tapas à 20h30, sur place, salle de restaurant du premier étage.  

 

Contact: J.P.Bonnel 06.31.69.09.32 - Jean-pierre.bonnel@orange.fr

 

 

    ***

 

Flûtes : Flute douce, flûte dAllemagne, flûte à bec, flûte dAngleterre, Fifre, flûte de voix, fistulatore, traverso, flautina, flûte traversière, flûte droite, flûte à sifflet..

 

Depuis lantiquité la flûte à bec et la flûte traversière ont traversé les âges : de la flûte en os à la flûte Boehm, elles ont accompagné la vie artistique des hommes. Voici un voyage à travers les siècles autour de ces deux grandes familles de flûtes.

 

 

Jeudi 7 Novembre 2013 de 12h30 à 13h15, au Museum d'histoire naturelle, 12 rue fontaine neuve, à Perpignan - Au Programme :  Ex semine Abrahe, Pérotin (13ème siècle)

 

Venite Amanti, Contanzo Festa (16ème siècle)

 

Farewell my joy,  John Cooper (fin 16ème siècle)

 

What strickes the clocke ?, Edward Gibbons (17ème siècle)

 

Sonate en si m, Joseph Bodin de Boismortier (18ème siècle)

 

Fantaisie et canon, Georg Philipp Telemann (18ème siècle)

 

Arrangements  (extrait), Kazimierz Serocki (20 ème siècle).

 

Musicien:

 

Annie Ploquin : flûte traversière / Fanette Estrade : flûte à bec et Benjamin Gaspon : flûte traversière

 

Entrée libre dans la limite des places disponibles. Renseignements 06 77 82 87 81.

 

"Avec toutes nos Affinités"  Fanette Estrade & Dorothée Pinto - Direction Artistique   Isabelle Vernichon -

Association Les Affinités   06 20 89 34 62

 

lesaffinites@gmail.com

 

 

* Les Amis d’Alain Marinaro accueillent le hautboïste Olivier Stankiewicz (23 ans) et le pianiste Alvise Sinivia (26 ans) pour deux concerts hautbois-piano le jeudi 7 novembre à 17h en la chapelle médiévale San Sadurni de Pézilla la Rivière (rue Paul Astor au niveau du cimetière) et le dimanche 10 novembre à 17h à la salle Novelty de Banyuls sur mer (rue du 14 juillet au niveau de la place du marché). 

 

Nommé en septembre 2011 hautbois-solo de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, Olivier Stankiewicz remporte l’année suivante le 1er prix de la 10th International Oboe Competition of Japan et confirme à l’âge de 22 ans sa place parmi les éléments les plus talentueux de la nouvelle génération de hautboïstes français. En 2013, l’ADAMI l’a choisi comme Révélation instrumentale. Alvise Sinivia étudie le piano à Paris au Conservatoire à Rayonnement Régional avec Hugues Leclère, puis au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse avec Alain Planès où il obtient en 2011 le Diplôme National Supérieur Professionnel de Musicien. Il se passionne pour l'improvisation et obtient son diplôme d'improvisation générative au CNSMDP dans la classe d'Alexandros Markeas et Vincent Lê Quang. Actuellement, il enseigne l'improvisation au Conservatoire Hector Berlioz du Xème arrondissement de Paris. Au programme Mozart, Schumann, Brahms et Lutoslawski.

 

Pot convivial à l’issue de chacun des concerts. Renseignements au 04 68 89 65 96.

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5 novembre 2013 2 05 /11 /novembre /2013 17:44

images  Stéphanie Jaeger *


  Le livre est devenu un objet de consommation comme un autre. L'édition donne naissance à un multitude d'ouvrages, sans cesse : livres souvent  vite faits, vite publiés, mal diffusés -les librairies sont trop sollicités- et vite oubliés...

 

Rares sont à présent les livres mûris, qu'on porte en soi pendant des années, qu'on travaille et polit chaque jour...Ce n'est plus la longueur et la profondeur de La Recherche du temps perdu (l'écrivain, et le lecteur non plus, n'a pas de temps à perdre...), mais l'écriture rapide du temps présent, contemporaine de ses lecteurs : les grands succès sont les livres d'auteurs conformistes, Lévy, Coelho, Poivre d'Arvor..., de nègres, parfois...

 

Et, miracle,  parfois un chef-d'oeuvre, désormais classique, comme L'Etranger de Camus  : ce livre de poche, "jetable", est devenu un "fast book", à la vitesse de l'époque et des "fast food" !

 

Le lecteur goûte un peu, en parcourant la version numérisée, ou passionnément, en achetant un volume dans un vide-grenier : dépenses très limitées, puis il jette; il va vagabonder sur le net, il écoute une critique, il lit une phrase admirative dans un journal, il regarde les auteurs choisis par une émission de radio ou de télé...

 

Oui, on subit la mode, les influences, les humeurs du temps, les groupes de pression, on fragmente, on tente sa chance dans la masse des écrits, mais c'est, au bout du compte, le divorce avec la valeur "littérature"; à l'image d'une société qui se fissure : séparations, égoïsmes, rencontres multipliées et superficielles, partenaires sans fin...

 

Le livre est fabriqué souvent à partir d'un blog composé au jour le jour, non structuré, formé d'une suite de chroniques intimes; la cohérence peut se faire grâce au retour des personnages -souvent des bobos se regardant le nombril- et des situations : la drague, les enfants, le régime alimentaire, les relations avec l'autre, les rapports dans le couple, avec le malaise d'un mâle déboussolé et d'une femme en apparence libérée... C'est de la sociologie, sauf si l'auteur trouve un style, un rythme, de l'ironie...alors, on respecte ! Je pense aux chroniques hilarantes et aux aventures du quotidien de Stéphanie Jaeger...

 

L'aura du livre est perdu, Benjamin nous l'a dit depuis longtemps, en 1936 ..! 

 

Certains éditeurs tentent de poursuivre l'aventure du livre - beau, bien confectionné et que l'on a envie de conserver près de soi - en soignant l'impression et la mise en page d'ouvrages artisanaux, tirés à quelques dizaines d'exemplaires et destinés à un lectorat minoritaire et éclairé...

 

Quand un livre humaniste ("Indignez-vous", de S.Hessel) ou difficile (de philo, de sciences humaines : Badiou, Finkielkraut) a un impact et redonne espoir, c'est le miracle; quand la fiction ("Harry Potter") donne aux jeunes le goût de la lecture ou quand le roman ("Les Versets sataniques" de S.Rushdie) brise la monotonie des nouveautés, on croit en la force de la littérature ! 

 

On se reprend à rêver, à espérer, à croire que le monde de l'écrit n'obéit pas aux lois du marché et que le livre n'est pas un objet comme un autre !!!

 

* Lire : "Les tribulations de Stephy J.", 2012, éditions LTSJ - Tome 2 "Journal d'une célibattante", 2013, LTSJ - Avec Nelly Gurb : "Conjectures improbables et hypothèses flottantes", 2013, LTSJ éditeur.

 

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4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 09:09

images-copie-5.jpeg   Alain Finkielkraut définit ainsi ses travaux :


« Je cherche d'abord à tirer au clair la métaphysique c'est-à-dire le rapport fondamental à l'être qui se manifeste dans la sensibilité, les façons d'agir, de faire, les mœurs, les habitudes caractéristiques de notre temps »

La publication de La Défaite de la pensée en 1987 marque un tournant dans son œuvre et le début d'une critique de la « barbarie du monde moderne ».

- - -

 

Dans les médias, les débats, les blogs, on se déchaîne contre l'intellectuel, qui vient de publier "L'identité malheureuse"(Stock, 19,50 euros) : il serait, lui le juif aux parents polonais, raciste; il dénoncerait l'excès d'immigrés en France, il stigmatiserait surtout l'Islam... Il serait, en bref, un relais de l'extrême droite !

  Il est vrai que, parfois, on croit percevoir le discours de Mme Le Pen, la musique militaire de l'extrême-droite... Pourquoi ? Car la fille n'a plus le discours extrémiste de son père, les jeux de mots répugnants, le fascisme ambiant de Jean-Marie : le FN a masqué sa vraie nature pour être respectable et pouvoir gagner les élections : on cache les nervis, les blousons noirs de l'antisémitisme, les voyous du racisme anti-arabe...

Le discours de Marine devient social (les anciens électeurs du PCF votent FN), laïque (contre le voile islamique à lécole), souverainiste (défense de la nation; onpense à Chévénement); ce discours hypocrite, très élaboré, prémédité, est quasi révolutionnaire: il faut faire table rase et chasser les partis de l'établishment !!! Le succès  du parti d'extrême droite (outre le contexte de crise, économique et morale et les compromissions des pouvoirs en place, de gauche et de droite (*)

 

Si le discours du philosophe fait penser à celui du FN, c'est parce que celui-ci a volé sans honte,  a pillé sans vergogne les idées de nation, de patrie, de culture française, de laïcité (qui a certes fait trop de concessions)... Or Finkielkraut défend l'intégration, critique les extrémistes islamistes et les Maghébins  fanatiques, veut protéger le passé, la mémoire de la France, toutes les valeurs qui la constituent. Alors, on fait l'amalgame...

Il est pour une immigration contrôlée qui conserve l'homogénéité du pays, il montre que le changement démographique déstabilise la France : les citoyens (des quartiers populaires surtout) ne se sentent plus chez eux : "les Français vivent l'effacement de soi." Et :

"pour la première fois dans l'histoire de l'immigration, l'accueilli refuse à l'accueillant, quel qu'il soit, la faculté d'incarner le pays d'accueil."

 

Il donne raison à M.Valls qui ne fait qu'appliquer la loi et a permis tous les recours démocratiques à la famille de la jeune Léonarda. Il pense que le Français vit désormais en exil dans son propre pays : l'intégration ne semble plus fonctionner quand on assiste à un étrange spectacle : des jeunes beurs français, partagés entre deux cultures, deux identités, sifflent l'équipe de France (donc la France !) lors d'un match de foot avec l'Algérie...

 

Le philosophe veut de l'autorité, protégeant l'identité et les valeurs républicaines, il est contre l'angélisme et prône une morale pour tous; pas celle qui dit que tout se vaut, pas celle du "droit à la différence" : on accepte la "différence" du nouveau arrivant, si celui-ci respecte la nôtre et a la volonté de s'intégrer. Et de ne pas vivre dans un ghetto, un quartier où tous les trafics prospèrent : Barbès à Paris, Canebière et porte d'Aix à Marseille, Place Cassanyes à Perpignan... 

 

Depuis longtemps, depuis De Gaule, nos dirigeants ont laissé courir et pourrir la situation, faisant venir des immigrés, des bras mal payés quand les Français ne veulent pas se salir et désirant les renvoyer quand le chômage est là. Mais ces anciens immigrés, harkis ou arabes, sont Français et toues les propositions du FN et des nostalgiques d'une France pure, des colonies, de Vichy, de l'Algérie française, etc...sont creuses, inopérantes, pernicieuses !!!

 

Que reproche-t-on au philosophe ? D'aborder des sujets qui font mal : la baisse du niveau au lycée, à l'université, l'influence du numérique, le jeunisme, la manipulation de l'affectif lors des manifs de "jeunes" pour Léonarda, la fin de l'écrit, de la bonne littérature, l'oubli de nos classiques, l'indifférence à l'égard de vrais artistes, la mode et l'argent s'emparant de tout..?

Lui reproche-t-on d'être trop laïque et de ne pas accepter les compromis, surtout à l'école : "L'enceinte scolaire délimite un espace séparé, singulier, irréductible. Elle n'est ni un appendice de la famille, ni un prolongement du forum, ni un étal de marché, ni non plus une antenne gouvernementale..." (page 41).

 

Non, une école n'est pas un marché, c'est un sanctuaire, on doit conserver son passé, son symbole : lieu de brassage, de fraternité, de culture, d'éducation, d'enseignement, de dialogue démocratique...

Une école ne doit pas subir la loi inique du marché.

 

Lisons le philosophe, mais lisons-le bien, avec attention et nous constaterons qu'il est tout en nuances ! Loin de la démagogie et des masques de l'extrême-droite et de ceux qui font son jeu (*) !


- - -

(*) Jeu stratégique dangereux de Mitterrand et de la gauche, ambiguïté de F.Fillon qui ne choisit pas entre le candidat de gauche et celui de l'extrême-droite, gestion de certaines municipalités avec le FN (Gaudin à Marseille, cas de Nice, de villes du Gard...)

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3 novembre 2013 7 03 /11 /novembre /2013 10:05

images-copie-4.jpeg Mario CHICHORRO - Expostion des oeuvres du peintre à la Galerie Place del Gall de Palau Del Vidre - La Mairie de Palau Del Vidre et les Amis de la Galerie vous invitent  à découvrir ou rédécouvrir Mario CHICHORRO qui nous révèle son talent en exposant une trentaine de ses oeuvres jusqu'au 17/11/2013 à la Galerie Place del Gall à Palau Del Vidre.

L'exposition est ouverte tous les jours sauf le Mardi de 15h à 19h

 

ENTREE LIBRE

 

C'est une exposition à ne pas manquer. Venez à la rencontre de ce grand peintre et laissez vous guider dans son univers.

 * Contact : DARCHE Françoise  : 04 68 37 98 68 -  francoise.huard@gmail.com 

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Bibliolab

une bibliothèque alternative          http://bibliolab.perpinux.org/

 

path.jpgBIBLIOLIB, une association participative

Espace ouvert à tous ceux, associations, collectifs, individus, qui sont engagés dans des projets de transformation sociale, politique et écologique, BIBLIOLIB s’inscrit dans des pratiques culturelles d’éducation populaire.

Échanges de pratiques ou de connaissances, créations d’alternatives, expérimentations culturelles, sociales et économiques, chacun y trouvera un cadre et des outils théoriques et pratiques qui lui permettront de mettre en œuvre et de produire de nouvelles manières d’agir.

Plate-forme favorisant la rencontre des différents mondes militants, BIBLIOLIB organise des débats, ateliers lecture, écriture et des projections de films.

Vous pouvez participer à notre collectif en donnant du temps, des ouvrages, des revues, des films ou simplement en venant nous voir.

BIBLIOLIB, 26 rue de l’Avenir Perpignan

Les après-midi de 15 à 19 H sauf lundi   

 

En ligne le site de Bibliolib ! N'hésitez pas à envoyer des articles, des infos, etc..

 

http://bibliolab.perpinux.org/  (Contact : Claude FAGES)

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2 novembre 2013 6 02 /11 /novembre /2013 09:34

barcelone-marche-couvert.JPG  Marché couvert de Barcelona : la Boqueria.

 

Au lieu de proposer une vision d'envergure pour Perpignan (l'architecture, la circulation, le stationnement, le parcours touristique intramuros et dans les quartiers, le social, la réhabilitation d'habitations insalubres, la création d'entreprises...) on regarde par le petit bout et on "bat" sur un point précis, comme pour distraire la population...qui n'est jamais associée aux décisions ! On devrait commencer par là, avant de lancer des "idées" (farfelues) juste avant les élections !

 

 

Après les tentatives de Paul Alduy pour étendre Perpi dans le ghetto du Moulin à vent pour y parquer Pieds-Noirs et étudiants, et celles du fils Jean-Paul pour pousser la ville vers la nouvelle gare (échec pour l'instant), avec l'implantation de la Fnac (en danger), face à la perspective de l'avenue, le débat, avec J.M.Pujol, revient au centre-ville... On se regarde le nombril. On semble avoir peur de commerçants qui, le plus souvent n'habitent pas au centre et n'y votent pas...

 

Face au mécontentement des commerçants et des habitants du Perpi historique, il faut, fissa, des solutions : des rues à double voie, des heures gratuites pour les acheteurs, et à présent le marché ! 

 

On vit sous la loi du marché ! Alors, après avoir cassé le marché couvert de la Rép. construisons un nouveau marché couvert !

 

 

C'est évident : ville méditerranéenne, Perpi n'a pas de marché "provençal"...

 

Il lui faut donc un marché "catalan"! 

 

Regardons donc du côté de la Boqueria, placée dans un espace imposant près d'un lieu populaire, la rambla...

 

  Or, certains illuminés veulent placer le marché dans une rue ! Rue de la Cloche d'Or ? Quelle est la cloche qui a cogité ça ? C'est ridicule, étant donné l'étroitesse ! Claude Simon, qui a vécu là, va se retourner... Ces intellos de la CCI, c'est pas des prix Nobel !!!!

 

Place Gambetta, pour cacher la cathédrale et les façades, et la galerie Castan..? De plus en plus débile ! Et le maire actuel d'affirmer : 'Place Gambetta, ce serait pas mal !" 

 

Place Rigaud ? C'est pas grand et un petit marché bio, marginal existe ! Donc, non, copie à revoir ! que des incapables, sans imagination !

 

On a l'impression, ici, d'être entourés d'imbéciles, l'élite étant partie à Paris ou à l'étranger, ou ayant été éliminée (Ce fut la politique de la terre brûlée de Bourquin pour supprimer les meilleurs soialistes, Sicre, Cansoline, Codognès, Bigorre, Olivier...).

 

On a bien, sous Paul Alduy, détruit le magnifique ensemble de Saint-Martin, pour y construire le Conservatoire ! On trouvera bien la solution pour défigurer encore un peu plus Perpignan...

 

 

Je propose de placer un marché à grande échelle à la place du parking de la trésorerie/ancien lycée. Les avocats, qui ont déjà leur café, La Paix, auront leur marché ! J'espère qu'ils vont appuyer ma suggestion...

 

Sinon, en cas de problème avec la société qui gère les parcages privés, instaurer ce marché sur le désert de la place de la Victoire, face au Castillet, près du cinéma, près de la promenade, départ d'un "itinéraire Nature" près du centre-ville ...

 

Victoire ! Pour un marché de la Victoire ! De la réussite !

 

 

 

 

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1 novembre 2013 5 01 /11 /novembre /2013 09:41

hortensia.jpg   DE LA MORT :

 

*La mort, c'est cette mouche sur un tableau de Cimabue, celle sur le crâne rangé sur une étagère, la mâchoire dans "Vanitas" de Barthel Bruyn l'aîné...

 

* Lettres de la vie et de la mort, de Novalis, à la mort de sa fiancée, Sophie, à l'âge de quinze ans. "Quel hasard céleste fut pour moi sa mort; cette mort sauve l'intégrité de son désir et purifie les contingences de la vie terrestre."

 

* Celan, dans "Fugue de mort" : "La mort est un maître."

 

 

* Images lues, photos écrites - Michel Braudeau parle de "quelque chose, qui, une fois sur la pellicule, est déjà dans le passé irrémédiable."

"Travail de deuil et de séparation qui est au coeur de la photo, sa raison d'être. Nous rappeler que que nous ne sommes plus : elle révèle sa propre nature, le refoulé de la mort."

 

"L'irregardable, ce sont les cadavres à la mort d'Andres Serrano, ou la femme nue très âgée de Donigan Cumming...

 

* Strindberg : La danse de mort.

 

* Les revenants : étude sur les morts et les vivants dans la société médiévale Le Monde du 17.6.1994)

 

* Cyrano de Bergerac, qui recevra une poutre sur la tête : "Mourir n'est rien, c'est achever de naître."

"Une heure après la mort, notre âme évanouie sera ce qu'elle était une heure avant la vie."

 

O connaît son histoire de nez. Et Balzac ? "Prenez garde à mon nez; mon nez, c'est un monde !"

 

* R. Pomeau, sur Voltaire : "Il ne saurait mieux prouver et se prouver qu'il est vivant qu'en mourant de temps en temps."

Voltaire, justement : "La vie n'est que de l'ennui ou de la crème fouettée."

 

   * "...le cimetière, trois siècles de morts, il prend à lui seul la moitié du village..." - "Partout, les morts sont plus nombreux que les vivants : à quelle heure exacte est-ce arrivé.." Marguerite Duras (Emily L. éditions de Minuit, page 30)

 

   * Le cercueil vide de Dante.

 

   * Léopardi, mort sur les pentes du Vésuve...

 

   * "Sombre amant de la mort, pauvre Léo." Musset, 1842.

 

   * La mort soupçonnée de Venise.

 

   * Pour Madame de Staël, les gondoles sont aussi bien des berceaux que des cercueils...

 

   * Théophile adore les statues : pour lui, elles associent luxe, mort et beauté.

 

   * Jean-Marie Gleize, le  poète, annonce la mort de la poésie, après Adorno ("Nul poème n'est possible après Auschwitz"et d'autres... tel Paul Celan, se réfugiant dans un hermétisme désespéré, poésie laissant parler le désastre, oeuvre hantée par le génocide et la mort. Aporie de l'art après la Shoah). 

   Non ! la poésie vit sous différentes formes, ou genres divers : pub, chanson, video... même dans la prose du fait divers ! Et ses manifestations font reculer la mort.

 

   * De Mayra Montero : Une nuit avec toi, danse cubaine, boléro, histoire de passion et de mort.

 

   * Le dernier jour de la jeunesse, d'A. Delfini : le livre décrit les premières et les dernières heures de deux amants qui ne se diront jamais qu'ils s'aiment, qui connaîtront la mort avant d'avoir prononcé le mot "amour".

 

   * L'âme accepte la mort dans les Cantates de Bach. Joie, paix sereine dans la célébration du lundi de Pâques. Chaleur de la musique es hautbois, pizzicati des cordes, mélodie du choral, refrains de la flûte traversière, toute cette harmonie fait tinter le glas pour entourer la mort tranquille annoncée...

 

   * René de Ceccaty, écrivant sur Antonio Tabucchi, décrit Requiem, "errance dans une ville structurée comme un rêve : de jardin public en cimetière...c'est aussi un livre de recettes : la nourriture est très étroitement liée à la mort. Les funérailles ont toujours été le prétexte d'un banquet..."

 

   * J'ai peur de m'asseoir et d'écrire : dans cette accalmie du corps et de l'esprit, le passé revient et le futur de la mort approche. J'ai peur des mots du désastre dans ce siècle catastrophique...

 

   * J'aime bien écrire et travailler le soir, vite et à fond, quand j'ai perdu ma journée au soleil, à flâner dans la lumière, à rêvasser, à voir passer le jour. La vie passer...

 

   * Lire Xavier Villaunutia : Nostalgie de la mort (poèmes traduit du mexicain, J.Corti, 1991).

 

   * Jean Grenier, dans Sagesse de Lourmarin, hommage à Camus, aux "nuits chaudes sur les terrasses d'Alger, le sirocco qui desséchait les lèvres comme un désir..."

   "...Tout concourt à la gloire de l'homme. A sa gloire et à sa perte. S'il a un tel prix, c'est qu'il a pour décor de ses actions, plus loin que le paysage, la mort."

 

   * De motui nihil nisi bene.

 

   * Le Cimetière marin, de Paul Valéry, a été calculé pour satisfaire à des conditions de plénitude.

 

J.P.Bonnel

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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 09:40

 images-copie-3.jpeg   J-Marc Pujol, notre maire adoré, est un homme civilisé, sensible, attentif au bonheur de ses administrés. Il connaît les bonnes manières, il sait vivre dans la bonne société des gens susceptibles de voter pour lui. 

 

Les autres aussi, d'ailleurs, les indécis, les ronchons, les nouveaux arrivants, les contestataires, l'intéressent itou; c'est pourquoi M.Pujol a pris sa belle plume. Il avait déjà écrit dans de grandes affiches qui montraient son sourire et sa bonhomie, à Noël dernier, vous vous rappelez ? C'était notre Père Noël sur papier glacé, JMP...

 

C'est ça, dans des panneaux publicitaires, bien placés aux quatre coins stratégiques de la ville... Avait-il payé de sa poche cette esthétique campagne pré-électorale, cela ne nous regarde pas...

 

Quoique... 

 

Ensuite au premier de l'an, notre maire a envoyé, par la poste, sur des cartes très belles et en couleurs, ses voeux aux citoyens ! En tout cas, à ma mère, c'est sûr, j'ai gardé la carte colorée et l'enveloppe timbrée; je garde les écritures des gens célèbres; je dois être un peu conservateur et réactionnaire ! Moins, tout de même que notre maire, qu'on dit bien à droite, même si, devant le CAC W.Benjamin, il prône la Révolution et crache sur le flic dessiné sur la façade de ce centre qu'on aurait dû baptiser "Jordi Vidal".. !

 

 

Donc, revenons à l'écrivain Pujol : ma mère a reçu une autre bafouille pour son anniversaire : 90 ans, ça se respecte et M.Le Maire respecte les vieux qui votent bien. Elle a d'ailleurs toujours voté à droite, ma maman, habitant dans le centre historique et bourgeois de Perpi... mais cette fois-ci, écoeurée comme pas mal de Français, elle votera (pas FN, ce serait le réflexe irresponsable) pour le maire en place, mais pour la candidate jeune, hors parti, qui apportera enfin l'éthique dont Perpignan a besoin ! Même si je dois louer un minibus (ça rappelle les magouilles de la Canebière), je l'emmènerai voter, foi de charbonnier !!!

 

Si donc, JM. Pujol envoie chaque jour des dizaines de cartes, de voeux, de bons mots, ça doit lui coûter bonbon !

 

Mais si c'est nous qui payons, c'est comme si on se l'était envoyée à nous-mêmes, cette luxueuse carte... Alors, ça sert à quoi, ce manège..?  

 

  - Jean-Pierre Bonnel -

 

 

--- 

Jean-Marc Pujol né le 4 avril 1949 à Mostaganem 1, est un homme politique français, maire de Perpignan depuis le 22 octobre 2009.

 

Avocat fiscaliste, Jean-Marc Pujol est membre du conseil municipal de Perpignan depuis 1989. Adjoint au maire, chargé de l'urbanisme et des finances 2 depuis 1995, il était devenu premier adjoint du maire Jean-Paul Alduy auquel il a succédé en octobre 2009.

 

Il a été champion de France de chasse sous-marine par équipe en 1974 1 et président de la commission nationale de pêche sous-marine de la Fédération française d'études et de sports sous-marins (1984-1996)

.

Mandats

Notes et références

  1. aetbWikicsm.com [archive], éléments biographiques.
  2. La Gazettes des Communes [archive], lagazette.fr, 16 octobre 2009.
  3. Décret du 31 décembre 2008 [archive]

 

 

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30 octobre 2013 3 30 /10 /octobre /2013 19:53

 pepin.jpg   Il nous avait fait le plaisir de participer au festival "Un livre à la mer", de Collioure 2011, en compagnie de Daniel Maximin. J'ai déjà parlé de lui, dans mon blog, à cette occasion. Nous avons goûté son style novateur et son sens de l'amitié. Cet article lui rend hommage, lui qui rend hommage aux Haïtiens...

   Ernest Pépin, un défenseur des îles : Ernest Pépin est un grand homme de la littérature caribéenne.  Distingué par plusieurs prix, ses oeuvres ont acquis une notoriété internationale.  Ils sont traduits en espagnol, en italien et même en néerlandais.   Depuis toujours, Ernest Pépin se réfugie dans les mots pour voyager et rêver.  Fenêtres sur le monde, les mots lui font découvrir la passion de la lecture sans pour autant le couper de la réalité. 

  Que ce soit ceux de « Cuba [qui le] hélait d'un grand cri rouge, [ceux] de la Jamaïque [qui] descendait des montagnes bleues, de Puerto-Rico [qui] picorait les étoiles, de Santo Domingo [qui] buvait du sang aux frontières, de Saint-Vincent [qui] émigrait au Honduras, de La Martinique [qui] broutait ses laminaires, de La Guadeloupe [qui] refusait son double [...], de Sainte-Lucie [qui] récoltait des prix Nobel, [ou enfin] de Trinidad [qui] cousait inlassablement les costumes de carnaval ».  Attiré par tous ces écrits, trouvant que la littérature caribéenne est très délaissée et méconnue, il s'y pose en défenseur. Pour lui qui lutte pour une reconnaissance littéraire, il sait « qu'au bout de [sa] ligne le jeu du monde se jou[e] et que chaque vague reli[e] les îles aux continents et les continents à des planètes lointaines».  Il propose, alors, l'organisation du premier Congrès des Ecrivains de la Caraïbe, en 2008, à la suite duquel « la Caraïbe vint à [lui et s'ouvrit au monde] comme une pêche miraculeuse [leur] apport[ant] le bonjour des îles depuis Trinidad jusqu'à Cozumel, [...] remerci[ant] Haïti d'avoir soulevé seule la roche des mille douleurs. »  

 

 

 

Poète mais aussi romancier, Ernest Pépin s'inspire de son quotidien, de son vécu et, certainement, de ses voyages pour produire des oeuvres magnifiques, dont « Le soleil pleurait », qui reçut en 2011, le prix Robert Delavignette, de l'Académie des Sciences d'Outre-Mer.

 

Même si, selon Ernest Pépin, « il y a très longtemps que la terre tremble en Haïti : de faim, de peur, des macoutes, de tous les mystères accumulés par un peuple », « Le soleil pleurait » est un roman d'amour, de désastre et d'espérance. Utilisant des expressions du terroir, rendant les descriptions tellement vivantes, Pépin en fait un texte poétique.  Le langage est imagé à souhait et la manière typiquement caribéenne dont il manipule les mots, les francisant tout en gardant leur sens premier - le créole - rend l'histoire ludique.  C'est un texte qui peut se lire à voix haute rendant ainsi l'appropriation des mots, des expressions, plus intenses, plus émotionnelles.  En lisant « Le soleil pleurait », il est aisé de comprendre combien il est important pour l'écrivain caribéen, tout en s'exprimant dans sa langue littéraire, d'user aussi sa propre langue.  Celle-là rend sa littérature plus personnelle, la moulant dans une réalité propre aux couleurs tropicales. 

 

L'histoire se déroule à Port-au-Prince,  en 2011.  Marie-Soleil, se réveille, et constate l'absence de sa fille Régina, la prunelle de ses yeux, qui « jamais baille tracas ».  Marie-Soleil « sauçait dans un étouffer de pleurer » alertant, ainsi, tout le voisinage qui, en branle-bas de combat, entame les recherches dans les environs, en ratissant « les en-bas- ponts, les entre-deux-cases... », tout en se solidarisant pour récolter la rançon demandée par les kidnappeurs.  Tour à tour, l'« écriveur-raconteur ou [le] raconteur-écriveur », intrigué, décide de mener sa petite enquête pour retrouver le père biologique de Régina. Il se rend, sans crier gare, dans la bourgade La Paulette, persuadé que là réside la clé de l'énigme. Ce qu'il y découvre, le laisse pantelant. Quand il regagne Port-au-Prince, c'est une Marie-Soleil, différente qu'il retrouve, qui « n'est pas ce qu'on croit [et qui] chaque jour en bataille dessine un soleil que personne ne voit ». Elle travaille à tirer le diable par la queue pour amasser le pécule salvateur.  « Si elle chantonne c'est qu'elle veut se donner du coeur.  Régina ne peut pas mourir ! Haïti ne peut pas mourir ! » 

 

En incarnant des personnages divers, Pépin matérialise plusieurs secteurs de la vie politique d'Haïti qui ont influencé et qui influencent encore la scène socio-politique.  Malgré les sous-entendus, à aucun moment, le lecteur n'a l'impression que le récit transpire la dureté, l'atrocité ou la dérision. Pépin s'accroche plutôt à cette réalité pour écrire une complainte, un hymne à la vie, se lamentant, de préférence sur le sort d'Haïti.  En « écriveur-raconteur », il semble s'incarner pour dénoncer les misères dont souffre Haïti qui s'immortalise en Régina, « ils ont tué Régina [...] ! Ils ont tué un morceau d'Haïti ! » Le lecteur peut aisément se rendre compte qu'Ernest Pépin s'est attribué la mission de donner une fraternelle accolade au pays afin que vive l'espoir de la voir, un jour, renaître de ses cendres.  D'ailleurs, « Qui veut la mort d'Haïti ? Personne n'a jamais répondu à cette question. »  De plus, le slogan, tant repris depuis le tremblement de terre 2010, « Haïti ne peut pas mourir », revient, inlassablement, comme un leitmotiv à travers le déroulement du récit.   

 

Dans « Le soleil pleurait », Pépin a cerné une certaine réalité d'Haïti qui « depuis des siècles, [...] va et vient avec les courants marins, [et] engraisse des terres, des villes opulentes et  [de] ses mains ouvrent les barrières dans les lointains du monde ». Il a aussi mis en perspective une autre réalité, celle des hommes dans le monde, en constatant qu'« une nouvelle race d'hommes est descendue sur terre et [que] son coeur est une vermine ». Haïti n'a pas engendré des kidnappeurs.

 

« Le soleil pleurait » est un roman d'un Guadeloupéen aux Haïtiens.  C'est un homme, un poète, un Caribéen qui continue de s'étonner sur « ces noeuds emmêlés, ce trop-plein dispersé, ces histoires furieuses, ces paysages déchirés », et sur le « comment [...] le pays tient-il [encore] debout sur son radeau ? » et sur ceux, à l'instar de Marie-Soleil, qui «poussent et ramassent les restes.  Les restes d'une histoire ou les restes d'un pays ? »

 

« Haïti ne mourra pas ! C'est la maîtresse des morts ! »

(C) Le Nouvelliste - Rachel Vorbe

 

 

JPB-et-Ernest-Pepin.jpg  Avec E. Pépin, lors du Festival de Collioure

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 20:23

images-copie-34.jpeg region-pub-et-moi-et-moi.jpg

 

On vient de dresser le classement des douze villes les plus "honnêtes" du monde...C'est une enquête sans doute un peu rapide et très lacunaire; cependant on remarque qu'aucune ville française ne figure dans cet hit-parade (Madrid, New York, Rio de Janeiro, Budapest, Prague...)

 

On cite cependant Arcachon pour les bonnes actions de ses citoyens...Mais pas Paris.. Ni Marseille... Trop de mafias, de crimes, d'insécurité, de clientélisme, d'élections truquées par des élus et des politiques malhonnêtes...

 

Ni Perpignan ni les villes du 66 ! Ni Montpellier !!  Allez savoir pourquoi ...

 

Voici quelques solutions, ou indices (touchant l'Agglo, le CG66, la municipalité actuelle de Perpi : pour une critique tous azimuts, assurant recul et objectivité... Quel est le (la) candidat(e) qui je dégagera du lot..? )  - JPBonnel

 

 

*La présidente du conseil général des Pyrénées-Orientales vient de désigner 3 nouveaux vice-présidents, ce qui porte leur nombre de 6 à 9 ! C’est donc une véritable « armée mexicaine » qui dirige le conseil général puisque, désormais, 1 élu sur 3 est un vice-président.

 

Il faut dire que notre Pays Catalan est devenu un sanctuaire pour « vice-présidents »: avant l’inflation de « vice-présidentite » qui vient de toucher le conseil général, le président de l’agglomération Perpignan-Méditerranée s’accroche à ses 42 vice-présidents là où la loi n’en autorise que 15 … mais, puisque l’avenir du département est en jeu, « nécessité fait loi » …

 

Pour rappel, un vice-président de conseil général dans un département comme le nôtre, ce sont 2.700 € d’indemnités mensuelles au lieu de « seulement » 1.900 € pour un « simple » conseiller général. Tandis qu’un vice-président de l’agglomération de Perpignan perçoit 1.600 € d’indemnités mensuelles contre 230 € pour un « simple » conseiller communautaire …

 

Avec ces 3 désignations supplémentaires et la cohorte de vice-présidents à l’agglo, c’est sûr, le chômage (et ses 15% de record national) et la précarité (au vu de notre record national d’inscrits au RSA) peuvent trembler ! A coup sûr, ces équipes pléthoriques vont stopper la chute du Pays Catalan dans les mauvais records nationaux : chômage, RSA, défaillance des entreprises, innovation, export, etc … Malheureusement, il n’en sera rien comme c’est le cas depuis 15 ans au moins.

 

* « Pour nous, cest vous avant tout!  » Nouvelle campagne de communication de la Région Languedoc Roussillon.Une affirmation que contredit le rapport de la cour des comptes de mai 2013...

La « Région » nest pas épinglée, mais étrillée par la chambre régionale des comptes qui fustige une gestion calamiteuse

Quelques extraits des dérives constatées par la chambre régionale:

28 millions deuros de frais de communication

130 000 euros de frais de vins et spiritueux,

400 000 euros de « frais de bouche » en 2010

31 000 euros de frais de linge de lit

Un avis sévère sur les dépenses engagées pour des actions qui nont pas fait leurs preuves, comme « Lordi » ! (16 millions deuros).

La « Région » persiste et signe, avec cette nouvelle campagne !

Alors que le Languedoc Roussillon est la troisième région la plus pauvre de France (500 000 personnes sous le seuil de pauvreté, vivant avec moins de 960 euros), où le taux de chômage est parmi les plus élevés 14,8% (presque 300 000 personnes sans activité ou à activité réduite), .où les jeunes ont des difficultés à entrer sur le marché du travail, alors que les dotations de lEtat vont être réduites du fait de la rigueur budgétaire, lINSEE signale même dans son dernier rapport « En Languedoc Roussillon, à la différence de la France, les indicateurs continuent de signaler un décrochage des indicateurs régionaux pour la fin de 2013″….Il y avait surement mieux à faire avec notre argent, avec nos impôts.quune communication dauto congratulation à la « soviétique »

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