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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 14:12

 

images-copie-31.jpeg G.Didi-UBERMAN -

 

 

Je viens de lire le livre du philosophe français sur le danseur Israël Galvàn. On ne peut pas dire que cette réflexion soit facile, l'auteur mêlant culture philosophique (Nietzsche et les arts dionysiaques, Jean Baudrillard et les  simulacres...), culture tauromachique (J.Durand, J.Bergamin), la psychanalyse (Freud) et la littérature (Bataille, Leiris, Blanchot...)...

 

Ddi...Veut montrer la solitude, physique et spirituelle, du torero et son travail dans le silence absolu, sorte de musique tue (ou "musica callada) alors qu'il est dans le cirque, l'arène remplis des cris de la foule désirant davantage d'art, d'adresse et de mort artistique. 

Le lutteur se trouve dans une "solitude sonore", comme l'écrivit Bergamin, substance même, substance musicale de l'art tauromachique. 

 

Comparaisons entre danse et tauromachie structurent le texte; la définition de la danse est à trouver à la page 49 : "la danse est un savoir de l'inconscient en ce sens qu'elle "engendre ce qui est sans volonté par la volonté et de façon instinctive", façon pour Nietzsche de se situer dans la perspective de Schopenhauer..."

 

Fusion absolue entre danse, chant et tauromachie; moi qui déteste la "corrida", je suis servi, mais j'aime les auteurs qui "magnifient" ce combat prosaïque en mythe solaire éternel et tragique; écoutons Bergamin, encore : "La danse et le chant andalous semblent s'unir dans la figure lumineuse et obscure du torero et du taureau, pour, en définitive, jouer le tout à pile ou face, le tout pour le tout..."(p.61)

 

JPB

 

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Il ne s'agit, dans ce livre, que de regarder et de décrire philosophiquement, autant que faire se peut, un grand danseur de baile jondo, Israel Galván. Il s'agit de reconnaître dans son art contemporain un art de " naissance de la tragédie ". Il s'agit d'écouter son rythme et de reconnaître dans ses mots - au moins trois d'entre eux : la jondura ou " profondeur ", le rematar ou l'art de " mettre fin " et le templar, intraduisible - de grands concepts esthétiques que notre esthétique ignore encore.

Georges Didi-Huberman 

Le Danseur des solitudes 2006  15,20 €

 

   " J'ai vu, un jour, dans les Alpujarras, un oiseau immobile dans le ciel. C'était un petit rapace. Son corps, à mieux y regarder, esquissait bien quelques gestes infimes : juste ce qu'il fallait pour demeurer dans le ciel en un point aussi précis qu'intangible. Sans doute était-ce le sitio convenable pour bien guetter sa proie. Mais il lui avait fallu, pour cela même, renoncer à voler vers un but, ne surtout pas " fendre l'air ", tout annuler pour un temps indéfini. C'est parce qu'il s'était placé contre le vent - parce que le milieu, l'air, était lui-même en mouvement - que le corps de l'oiseau pouvait ainsi jouer à suspendre l'ordre normal des choses et à déployer cette immobilité de funambule, cette immobilité virtuose. Voilà exactement, me suis-je dit alors, ce que c'est que danser : faire de son corps une forme déduite, fût-elle immobile, de forces multiples. "

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 06:44

images-copie-30.jpeg D'une mère gitane, originaire de Séville, I. Galvàn est un des rares artistes à défendre la situation des Roms, nomades, gens du voyage, venus souvent de Roumanie, exposés à la haine et au racisme des Européens intégrés et des Français.

 

Certains spectateurs de Perpignan, minoritaires bien sûr, qui sont racistes sans être obligatoirement d'extrême droite, mais appartenant au "petit peuple" bourgeois individualiste, ne savent pas qu'ils vont assister au spectacle incroyable d'un chorégraphe qui prend parti pour ces Roms, honnis, chassé de tous les territoires car ce sont souvent des chapardeurs...pas des criminels !

 

 Demain, un compte-rendu du livre du philosophe Didi-Huberman, sur I. GALVAN... (J.P.B.)

 

      (au théâtre de L'Archipel, mardi 8 octobre 2013)

 

 

   * Israel Galván, aps avoir suivi son père dans les tablaos, intègre la Compañía Andaluza de Danza. Commence alors une trajectoire peu commune qui, en une dizaine dannées, est couronnée par lobtention des prix les plus importants de la danse flamenca. En 1998, son premier spectacle Mira ! Los zapatos rojos fait leffet dune révolution dans le monde du flamenco. Aujourdhui, Israel Galván est considéré comme le grand rénovateur de la danse flamenca.

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Israel Galván aime à dire que sa forme de communication c'est le corps plus que le langage. "Je cherche une identité par le geste". Difficile dès lors de ne pas avoir à l'esprit ces propos en assistant à une représentation de sa dernière création Le Réel. Un choc. Israel Galván a voulu rendre hommage à la mémoire des milliers de gitans exterminés par le régime nazi. C'est également une histoire personnelle, sa mère étant gitane : il raconte à sa manière ce drame du XXè siècle.


La danse, sa danse, sera ce témoin même si à ses yeux il faut "dépasser la mort sans la montrer". En une série de séquences imaginées avec ses complices Pedro G. Romero et Txiki Berraondo, Galván incarne cet homme face à l'horreur et au silence. "Se confronter à ce qui ne peut se danser est une invitation à la danse". Surtout Israel Galván convoque sur scène deux danseuses remarquables Isabel Bayón et Belén Maya, fille de Mario Maya avec lequel Israel fit ses débuts de solistes flamenco. Ces deux interprètes féminines apportent une autre force à cette création : danse en sabots, flamenco épuré, dialogue avec les instruments ou la voix, ici tout fait sens.


La partition chorégraphique se joue des extrêmes, lenteur et virtuosité, fureur et silence. Comme un "double rythme" qui deux heures durant transporte chacun. Sur le plateau, qu'Israel Galván a voulu dépouillé, un piano qui finit "démembré" les cordes étirées, le bois frappé. Le flamenco furioso de Galván s'affranchit une fois de plus des codes en vigueur pour plonger dans l'histoire. Et si Le Réel évoque la mort, il est aussi et surtout un formidable cri de résistance. La vie sur cette scène comme ailleurs est la plus forte.

 

** Le danseur est né sous une bonne étoile : fils d'une gitane et d'un autre danseur de légende, José Galvan, il est l'homme sans qui "le flamenco serait différent". (1) Israel était donc de taille à s'attaquer à du grand, du lourd : son dernier spectacle s'inspire de l'Apocalypse selon saint Jean. Pour mieux contrecarrer le sort, il danse et danse encore, osant le mouvement et l'innovation contre la mort et l'habitude.

Vous avez découvert le flamenco enfant avec vos parents. Pourquoi avoir persévéré dans cette voie ?

 

Au début, la danse en elle-même ne m'attirait pas. Je me souviens que j'aimais jouer dans les loges, j'aimais ramasser l'argent qu'on me jetait sur scène quand il m'arrivait de danser. J'observais les adultes et à leur contact je me sentais grand comme eux. Aujourd'hui, maintenant que la danse est devenue mon métier, elle me sert à mieux me connaître. Je danse souvent seul, mais en m'entourant de musiciens et d'accessoires, je recrée mon propre univers, influencé par Vincente Escudero, Carmen Amaya...

Votre danse réinvente le flamenco. Le spectateur qui vient voir vos spectacles n'assiste pas à une démonstration conventionnelle.

Je ne suis ni un esprit rebelle, ni un génie, et je ne suis pas encore désabusé. Je suis seulement un danseur de flamenco libre. Cette danse n'a pas, que je sache, de règles établies. Il n'existe pas une loi qui édicte ce qui doit ou ne doit pas être fait : chaque artiste est libre de décider et le public reste seul juge. C'est lui qui décide si oui ou non il a vécu une expérience de flamenco en regardant un spectacle.

Pour votre dernière création, 'El Final de este estado de cosas, Redux', vous vous appuyez sur des passages de l'Apocalypse. Pourquoi ce choix ?

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El Final de este estado de cosas, Redux, d'Israel Galvan

 

La Bible et le flamenco ont toujours été, pour moi, intimement mêlés. C'est d'ailleurs pour cette raison que je parle de "mise en (s)cène". Quand j'étais petit, nous dormions mes parents et moi dans des cabarets andalous. Chaque matin, nous lisions un passage de la Bible. Je me souviens notamment des versets de saint Jean dans l'Apocalypse : les lamentations de ses prophéties sonnaient à mes oreilles d'enfant comme les cris des chanteurs de flamenco qui, la veille au soir, avaient chanté la seguiriya. Je vois dans l'Apocalypse toutes les peurs et toutes les fêtes présentes dans le flamenco, et je me laisse porter par ce souvenir, sans vouloir suivre le texte à la lettre.

Est-ce un spectacle liturgique ?

C'est un spectacle de flamenco. Nous, les artistes du flamenco, vivons aussi dans ce siècle, et notre danse, comme tous les arts, peut exprimer les émotions de la société actuelle : la solitude, la destruction de la famille, les catastrophes écologiques, la nature... Ce spectacle est porteur d'un message, mais le spectateur reste libre de l'interpréter.

Propos recueillis par Mathieu Laviolette-Slanka

 

***DANSE avec les ROMS :

 

Au milieu d'un campement de Roms à Ris-Orangis, la nouvelle étoile du flamenco Israel Galvan frappe des talons avec passion. 

Les Roms du campement, véritable bidonville à 20 kilomètres au sud-est de Paris, ont terminé la construction de la scène vendredi matin afin d'accueillir le danseur, actuellement à l'affiche du Théâtre de la Ville à Paris.

En début de soirée, la silhouette longiligne d'Israel Galvan, pantalon orange et doudoune marron, apparaît dans le camp, attendue par environ 70 personnes, habitants du bidonville et membres d'associations de soutien. Les enfants, tout juste sortis de l'école ou du gymnase où certains sont scolarisés, s'impatientent au milieu de la boue et des cabanes, construites en bordure de la N7.

Torse bombé, accompagné de deux cantaores (chanteurs de flamenco), il exécute quelques pas de danse pendant quelques minutes, frappant le sol de façon rude et virile, à la manière d'un torero athlétique.

Mais il est surtout heureux d'inviter les Roms à danser au milieu de la petite scène, faite de planches de bois et entourée de guirlandes qui donnent à l'endroit des airs de fête foraine.

Une femme, dont la jupe noire frôle le plancher, hésite, puis finalement se lance dans le cercle sous le regard bienveillant d'Israel Galvan.

En soirée, les Roms sortent leurs propres instruments: violons, accordéons et tambours frappés à l'aide de bouteilles en plastique.

"C'est bien pour les enfants, pour nous, pour la musique", dit Jorge, qui habite le campement depuis huit mois. "Ca amène de la joie!"

"Autre type d'énergie"

Fils d'une gitane, Israel Galvan ressent ici une familiarité avec ce qu'il connaît.

"Quand je regarde les gens, je vois certains visages qui pourraient être celui de ma grand-mère", dit-il, souriant, à l'AFP.

"Ce qui me frappe c'est que malgré les difficultés de ces populations, il ressort une grande joie dans leur façon de vivre", ajoute-t-il.

Dans son spectacle, baptisé "Le réel", il évoque sans concession le sort tragique --et largement occulté-- réservé aux Tziganes pendant la Seconde Guerre mondiale, persécutés et exterminés par les Nazis.

Les danseuses y sont habillées en Roms, comme en signe de solidarité avec la stigmatisation dont ils sont victimes aujourd'hui.

"Pour créer mon spectacle, je me suis inspiré de livres et de photos anciennes de tziganes. Mais venir ici, c'est la situation la plus réelle à laquelle je me suis confronté", explique celui qui au fil des ans s'est taillé une réputation de danseur profondément avant-gardiste et novateur.

"Je n'ai jamais dansé dans ce genre d'endroits avant mais c'est important pour un danseur de venir respirer un autre type d'énergie que celle des théâtres", estime-t-il.

La rencontre, à l'initiative de la revue culturelle "Mouvement" et de l'association "Perou" qui vient en aide aux Roms, ne s'arrête pas là. Pendant quatre soirs, Israel Galvan invite douze habitants du bidonville à venir assister à son spectacle au Théâtre de la Ville, qui court jusqu'au 20 février.

"C'est important qu'ils viennent voir le spectacle, car il parle de leur histoire", dit-il.

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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 09:45

oeuvre-originale-de-M.Delaris.jpg Couverture du recueil : un oeuvre originale du peintre Marcel Delaris.

 

 

Jean IGLESIS                                                                    

Tel : 04 68 55 94 42  jean.iglesis@wanadoo.fr

 

J'ai plaisir à vous annoncer la parution  en e-book de mon recueil de poèmes

 

«Le Vers aux lèvres»

 

70 textes s'y trouvent consignés.... Des poèmes qui séduisent, intriguent ou interrogent...Comme des traces de pas sur le chemin parcouru...ils témoignent dans le jeu des mots, des images et des rimes...

 

Dans ce recueil : A Bausil - A Brel - A Lorca - A Pablo Casals –  A un anti fumeurs - – André - Audrey n'avait qu'un an – Aurélie –  Chant d'exil – Christine - Complainte du Bourdigou – Emmanuelle -Grand-père - Hommage à Charles Chaplin - Hommage à Georges Brassens  - Il était Dracula – Je suis... - Je t'aime pour tes yeux - Joëlle - La liberté – La mort de Lorca - La petite fille aux yeux verts –  La porte   – La vieille dame -Lac - L'adieu  - L'amour que tu n'as pas connu  - L'araignée – L'atoll -Le chêne  - Le clown blanc – Le condamné à mort - Le jour où tes mots m'ont brisé – Le lamparo -Le nain –  Le navire - Le nouvel amour – Le premier crime de l humanité, à Tautavel - Le repos de Brel – Le retour du Christ – Le rêve – Le sot -Le temps d'aimer – Les chants – Les cloches de la vie – Les farceurs – Les oies sauvages -  Les parts de bonheur - Les yeux de Joëlle – L'éveil  - Longwy - Ma femme –Ma muse - Maison  –Marie – Mathieu – Mère – Mon ange -Mon pays  - Pandore -Petite fille - Si le malheur... - Sur la façade de mon cœur – Tes yeux – Toussaint - Un soir - Vallespir -Verdun – Vision marine – Yeux – 

 

   De plus amples informations sur la page Facebook de Jean Iglesis.

 

 

 

** LA  4ème édition   de lAutomne Musical en Vallespir - Carrefour des Arts - 06 99 88 90 43  - www.amuvall.org  -

 

 

* Dimanche 6 Octobreà  VIVES   Sallepolyvalenteà17h30

Solo - Duo et Quatuor de Saxophones "minima distancia"           enpsence de Frédéric Lodéon

Mi bailaora de David Salleras (solo saxophone) - Rodeando de David Salleras (quatuor de saxophone) - Soñando una nana de David Salleras (quatuor de saxophone) - Suite Hel·lenique de Pedro Iturralde (quatuor de saxophone) - Tango pour une princesse desespérée de David Salleras (quatuor saxophone) - Il momento perduto de David Salleras (quatuor de saxophone) - Danse de Daniel Lopez (quatuor de saxophone) - Retandote de David salleras (solo saxophone) - MIlonga en Re de Astor Piazzolla (quatuor de saxophone) - Escualo de Astor Piazzolla (quatuor de saxophone) - Lltimo suspiro de David Salleras (quatuor de saxophone)

 

 

* Samedi 12 Octobreà  MAUREILLAS   Eglise Saint Etienne  à20h30

Solistes de lOrchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon en Quintette

Michel Raynié, flûte - Daniel Thiery, hautbois - Magalie Cazal, basson - Paul Apélian, clarinette - Cyrille Tricoire,violoncelle

Mozart, sonate pour basson et violoncelle K. 292 -  Martinu, quatre madrigaux pour hautbois, clarinette et basson - Villa-Lobos, duo pour violoncelle et flûte "Assobio et Játo" - Connesson,Toccata-Nocturne pour violoncelle et flûte - Malipiero : sonata a quattro pour Flûte, basson, clarinette et hautbois - CPE Bach : quintette en La M pour violoncelle, flûte, hautbois, clarinette et basson

Vendredi 25 Octobreà  CERET   Eglise Saint Pierre  à20h30

Ensemble Tutti Bassi (7 violoncelles et contrebasse) et soprano

F. Ragot, Daniel Oliu, Eva Curto, Domenech Surroca, Adgar Casellas, Shani Megret, Melody Giot et Claude Delmas, contrebasse + Soprano Ulrike van Cotthem

Œuvres de E. Morera, A. Stradella, V. Bellini, A. Piazzola, H. Villa-Lobos, J.S. Bach, J. Garcia, M. Bruch et R. Strauss (Vier letzte Lieder)

 

Samedi 26 Octobreà  REYNES  –  Eglise Saint Vincens  à20h30

Quintette à vent "KAFKA" de Girone

Théresa Noguerón, clarinette - Pau Roca, hautbois - Laura Serra, basson - Elia Casals, flûte - Anna Ferriol, Cor

Ouverture de La Flûte enchantée W.A. Mozart (arrangmt J. Linckelmann) - Quintet Pastoral de J.CornudellaPastorale, variations sur le thème, Valse -  « Trois Pièces Brèves » de J. Ibert allegro, andante, assez lent, allegro scherzando Vent de Folie de Didier Favre - Trois Humeurs pour Quintet à Vent de A. Rubstov, Dénuement, Tristesse et Frivolité - Childrens Corner de Claude Debussy -Dr. Gradus ad Parnassum, The little shepherd, Golliwoggs Cakewalk - Libertango de A. Piazzola

Dimanche 27 Octobreà  LE BOULOU  –  Eglise Sainte Marie  à17h30   CONCERT DE CLÔTURE

Lorchestre du « Carrefour des Arts » et le Choeur " AMuVall 2013 » (« Tutti Cant» et « Serenata »)avec les Solistes de la GiOrquestra de Girona

Concerto pour piano de W. Mozart (op144 en La Majeur) - Massenet - Saint-Saëns - Messe Brève N° 7 des Chapelles de Charles GOUNOD Kyrie, Gloria, Sanctus, O Salutaris, Agnus Dei

RESERVATIONS : 06 99 88 90 43aupsLes Formations de Chambre des Pays Catalans (organisateurs)

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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 09:25

photo_1380782346616-1-0-215x144.jpg  La 12e édition de la Nuit Blanche aura lieu dans la nuit de samedi à dimanche dans la cité catalane !

 

   Avec des violonistes à bord d'hélicoptères, des feux d'artifice sur la Têt, une aire de jeu monumentale pour enfants dans le quartier du Vernet, ou encore une sculpture de brume place de la République, elle revendiquera un aspect spectaculaire.

L'événement dévolu à l'art contemporain sous toutes ses formes, parfois avec son, image voire les deux, se déploiera sur quatre parcours : Berges de la Basse, Gare TGV-Centre du Monde, Révolution-République, Place Cassanyes-Jardins Saint-Jacques....

 

Le maire de Perpignan, J.Paul Pujol, vivra cette édition comme  peut-être sa dernière en tant que maire, n'étant pas assuré d'être réélu (en fait, il n'a jamais été élu) en mars prochain. Il en donnera le départ à 19H00 avec une oeuvre participative et festive du compositeur Diego Tosi, formé à l'Ircam de Pierre Boulez à Paris...

 

  Autre oeuvre spectaculaire, à mi-chemin de la performance et du concert: le musée Puig, telle la Monnaie de Paris au Pont-Neuf,  présentera au niveau du Pont de la voie rapide vers Narbonne, l'aéroport,  l'une des oeuvres les plus excentriques et sardanistes du compositeur catalan Galdric  Vicens !

 

 Et pour cause, elle prévoit le vol pendant 20 minutes dans le ciel parisien de quatre hélicoptères hébergeant chacun un violoniste. Le concert d'une durée de deux heures au total, prévu à 18h00, sera ensuite rediffusé toute la nuit sur grand écran. 

 

Place de la République, une "sculpture de brume" de l'artiste catalan Jaume Plensa enveloppera les promeneurs d'un nuage évanescent créé avec des brumisateurs d'eau. Des textes de Walter Benjamin seront lus à cet endroit par des conteurs confirmés, dans une scénographie étonnante de Guillaume Lagnel...

 

A minuit, la rivière sera, au niveau du Quai Vauban, le théâtre d'une oeuvre pyrotechnique du célèbre l'artiste majorquin, qui présente en ce moment, au musée de Céret, son "mur" d'argile et ses originales poteries ...

 

Au total, ce sont plusieurs dizaines d'événements qui s'offriront au regard des promeneurs, dans des lieux emblématiques de la capitale roussillonnaise (de la place de La Loge à celle du Castillet, du Musée des Beaux-Arts au couvent des Minimes, de la fontaine d'amour à l'église Saint-Jacques) comme dans l'espace public.

La nuit catalane va permettre à une population bigarrée et en malaise (sécurité, affaire des disparues...) de se défouler dans cet espace  urbain dépourvu souvent d'urbanité.

 

Il permettra en outre aux 3-12 ans de s'ébattre et se laisser tomber dans

des bassins de blocs de mousse instalés sur la promenade Maillol et devant l'immense clafoutis de L'Archipel...jusqu'à dimanche 13h00, très précises, les services municipaux ne désirant pas travailler au-delà de cet horaire, l'édile en chef ayant refusé de les payer double...

 

Bonne fête, bonne nuit blanche ! C'est cela, la culture à Perpi ! (ou ce qui aurait pu être, si nos responsables avaient un peu plus d'imagination...)

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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 11:07

images-copie-29.jpeg    Je reviens sur le bat du groupe "objectif 2020" animé par Romain Grau. Cette soirée ressemblait plus à un barnum qu'à un échange sur la culture; dommage que les politiciens confondent parfois culture et animation, culture et cirque, culture et escamotage...

 

Je voulais en venir à la prise de parole de M. Halimi, adjoint et avocat, pour qui j'ai de l'estime : il a la séduction et le talent de la parole, même si son discours est souvent un long fleuve futile qui charrie des pépites de rhétorique, mais peu d'idées nouvelles... M.Halimi a adressé des critiques au maire précédent sur l'image floue de la ville, mais que fit-il donc, lui, pour améliorer cette image : l'avocat a montré les limites de son influence et confessé son impuissance...

 

Ce qui me choqua et m'étonna de la part d'un homme subtil, ce fut quand M.Halimi définit la culture comme la confiture de roses de sa grand-mère... faisant par là référence à la populaire formule : la culture, c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale... M.H. l'étala donc et le discours, élégant et facile, en surface, n'aboutit à rien, au bout du compte : on ne se souvient de rien de précis, on ne conserve que le flou d'un flot de mots... Dommage, on préfère quand l'adjoint définit la culture comme "le capital génétique d'une cité"

 

L'orateur acheva son long monologue (un homme politique ne peut se contenter d'une plaidoirie, mais il doit permettre le dialogue : l'avocat attend-il l'échange avec son public ?) en montrant les réalisations à venir : les 2000 m2 du musée des Beaux-arts réunissant l'hôtel de Lazerme et celui de Mailly, symbole du pouvoir central du "Grand" Louis et du pouvoir central (les Catalans apprécieront !); l'ouverture d'une Biennale d'art contemporain, le 12 octobre, en un lieu baptisé "Walter Benjamin" (c'est la mode ; on utilise désormais beaucoup le nom du philosophe juif allemand...).

 

M.Halimi veut aussi aider "les artistes dans leur aspiration à la liberté" (mais ils n'étaient pas dans la salle), bravo ! Il était temps... Il affirma aussi que "la culture est contre la violence, mais pour un vrai pacte social : il faut rétablir le dialogue, établir des ponts", bravo : il serait temps !!!

 

 

*** On peut conseiller à M.Halimi et à d'autres le livre collectif "Culture, les raisons d'espérer", qui vient d'être publié aux éditions Gallimard :la culture est une utopie, une solution à la crise, une source d'innovations qui ont changé le monde économique d'aujourd'hui; la culture, c'est en Europe, 8 millions d'emplois directs... Par le forum d'Avignon 2012.

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 11:06

images-copie-28.jpeg  Romain GRAU.

 

 

 

   Hier soir, mercredi 2 octobre, la salle des libertés accueillait le "Club 2020" dirigé par R.Grau sur le thème de "Culture et animation".


Dès l'entrée, il faut dire que l'animation prima et ravit sans doute la foule de militants UMP (mais où les intellos, les artistes, les créateurs, à part Patrick Lhoste, financé depuis des lustres par les institutions municipales et la famille Alduy)...

 

Il faut dire aussi que ce compte-rendu sera incomplet car je n'ai pu supporter plus de deux heures ce show à l'Américaine (on ne parla pas la langue d'ici, ni ne prononça le mot catalan), nourri de témoignages positifs sur Perpi (inutiles : on aime tous Perpignan !), d'intervention de playmate, de tours de magie, dignes d'un samedi soir avec Patrick Sébastien... 

 

Il faut, après avoir défini les termes du débat, donner vite la parole au public (au peuple); ensuite, on peut répondre et donner des solutions, ses propositions. Tous les groupes politiques font l'inverse, imposant leurs vues, sans respect pour la démocratie...

 

Le gentil R.Grau a commis l'erreur, en voulant faire du neuf, de participer à la "politique-spectacle" face au visage mortifié de Jordi Vidal, qui s'enfuit vite, en inventant un slogan inédit pour la ville "la magique"... Cette semaine de magie se déroulerait au mois de mai, libre de tout événement : c'est vrai, en mai, fais ce qu'il te plaît !", mais là, c'est trop, c'est gros : pour oublier le malaise perpignanais (chômage, commerce, TGV, communautarisme, émeutes, clientélisme, misère de certains quartiers, drogue...), on a recours à un tour de passe-passe !!!

 

Comme avant, dans l'antiquité, le cirque (Figures l'a repris) : panem et circences ... cirque-figueres.jpg

 

 

On n'organise pas un débat commençant à 19h30, en semaine, jusqu'à 22h et plus, alors que certains travaillent (encore...) le lendemain...  Michel Pinell, lors de "son " (et pour J.Marc.Pujol)  débat sur la culture, avait eu l'intelligence de le programmer un samedi matin.

 

Pourtant, la soirée commença de façon digne et sérieuse. R. Grau définit la chose, lien social, présent partout, dans l'éducation, le rayonnement économique. Il montra les tabous : la culture et l'argent, la culture et la politique, la culture et l'économie; pourtant elle a besoin de l'argent public et "depuis 20 ans, beaucoup de réalisations, utiles, efficaces; mais il reste à faire..."

 

Puis, M.F.Barbera dressa le bilan de trente ans culturels d'Alduysme, de manière objective (sans toutefois parler des coûts : L'Archipelé, etc...) Ce recul était nécessaire pour aller de l'avant. Les autres intervenants furent moins dynamiques, lisant leurs propositions sans regarder le public, ce qui est abominable...

 

Ainsi Laurence Herlin (petite voix) et l'ami Armand Gombert : celui-ci proposa une balade culturelle dans la ville par smartphone, ce qui est dans l'air du temps, paraît-il.. Ce qui me semble intolérable, les gens (les jeunes surtout) vivant avec cette prothèse; en outre, le commentaire livré par ce biais (comme les audiophones dans les musées) ne fera que massifier la culture, chacun subissant le même message au lieu de se faire une opinion personnelle sur une oeuvre...

 

Fabrice Rallo, l'animateur, reprit le fil de façon plus dynamique et conviviale; il parla d'une "culture des quatre saisons" (sans citer Vivaldi), d'une alliance "culture-commerce-tourisme" pour expliquer "la transversalité de cette soirée"... La culture est le socle de l'équilibre et de l'identité d'une ville, formule qui me plaît. Il acheva en notant que la ville a investi dans la culture, mais que "son image n'en profita pas.", ce qui me semble juste. "Il manque une communication tranversale" : la commission Pinell a intégré cette évidence depuis le début...

 

Avec l'intervention attendue de Mauice Halimi ("Maurice est toujours bon, même long"), on reparla de "culture de la mémoire", de "culture muséale", l'adjoint à la culture actuel critiquant au passage la priorité donnée par J.P.Alduy (présent mais silencieux) au "spectacle vivant". La culture "intra muros", et non dans la rue ou les quartiers, se trouvant magnifiée à présent par l'agrandissement du musée Rigaud et la création d'un centre d'art contemporain face à l'ancienne école des Beaux-arts, ancienne dépendance (internat ?) de l'ancien lycée, place Arago...

 

"Avec le pôle muséal, se retrouver sur la mémoire et l'identité perpignanaise", déclara l'avocat, tout en jetant le trouble, à propos de "Visa pour l'image" : malgré son succès et sa notoriété, l'événement n'a pas pu "transmettre l'image identitaire" de Perpignan...

 

Quelle est cette image, quid de cette identité..? 

 

Je reviendrai sur le discours halimien, mais ne parlerai pas de la suite de cette soirée "magique", qui devint nulle, insoutenable, insurmontable...ridicule, et R. Grau, dans son coin, demeurait bien mutique, conscient de la vacuité et de la fatuité des propositions de son équipe...

 

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 10:01

frontiere-copie-1.JPG  (photo Jean-Pierre Bonnel)  - Un prix "Walter Benjamin" sera décerné lors des rencontres ciné de Cerbère (au Rayon Vert)... Le nouvel espace consacré à l'art contemporain, à Perpignan s'appellera "W.Benjamin" (à moins qu'on n'honore le "philosophe" que d'une salle... WB à la mode, lui qui a été censuré, assassiné, puis occulté pendant cent ans !!!

 

 

* Rencontres Cinématographiques de Cerbère-Portbou.

Les prix : Un Prix Walter Benjamin, décerné par un jury informel constitué par les réalisateurs des courts métrages invités, est attribué à l’un des longs métrages. Ce prix pourrait être doté par la commune de Portbou avec le soutien de la Generalitat de Catalunya.

Parallèlement, un jury tout aussi informel constitué par les  réalisateurs de longs métrages distingue l’un des courts métrages, grâce à la contribution de la commune de Cerbère et le soutien de la Région Languedoc-Roussillon, et décerne ainsi un Prix du Rayon-Vert qui est parfaitement  équivalent à l’autre prix.

Ces prix permettent aux lauréats de séjourner un certain temps  à l’hôtel du Belvédère du Rayon-Vert pour y préparer (écriture et repérages) un film destiné à être tourné dans un territoire allant de Portbou à Collioure.

La remise de ses deux prix donnera lieu à une séance spéciale où les deux films lauréats seront projetés ensemble le dimanche soir à Portbou pour offrir une soirée de clôture aux Rencontres.

Enfin une personnalité du monde cinématographique a la possibilité de distinguer trois films. Ces trois prix, attribués sans tenir compte du métrage, sont constitués par des échantillons significatifs de la production viticole locale.

**Les HôteIl n’y a pas de sélection ni par conséquent de candidature à poser pour participer aux quatrièmes Rencontres Cinématographiques de Cerbère-Portbou.

Les Rencontres Cinématographiques de Cerbère-Portbou s’organisent à partir de 10 séances proposées par des festivals ou des cinéastes différents.

Depuis la première édition en 2005, cinq festivals : le FIDMarseille (Jean-Pierre Rehm), le festival l’Alternativa à Barcelone (Tess Renaudo), le festival Côte Court de Pantin (Jacky Evrard), Cinémaginaire (Jean-Pierre Bellay), et les Rencontres Cinématographiques de Cerbère-Portbou proposent chacun une séance. Pour la neuvième édition des Rencontres du 3 au 6 octobre 2013 le producteur sud-africain Steven Markovitz (dans le cadre de la saison culturelle sud-africaine en France). Le cinéaste Peter Hoffmann et Arnaud Hée (Cinéma du Réel / Critikat) proposent également chacun une séance.

Les Rencontres permettent de désigner deux lauréats qui bénéficient alors d’une résidence destinée à l’écriture et/ou aux repérages d’un film à venir (sur un territoire allant de Portbou à Collioure) la responsabilité de proposer chacun une séance.

CONTACT

Patrick Viret
Tel (+33) 06 82 71 93 30

recibel@wanadoo.fr 

INFORMATION

Pour déjeuner ou dîner à l’hôtel du
Belvédère du Rayon-Vert à l’occasion
des rencontres il est impératif de réserver
au (+33) 04 68 88 41 54

 

 

 

   *** LA  4èmeédition        de l’Automne Musical en Vallespir-Carrefour des Arts:

 


Vendredi4Octobre   à TAILLET -  ÉgliseSaint-Valentinà20h30

« Trio SYRTO »    Ambre Vuillermoz, accordéon - Hélène Duret, Clarinette - Chloé Lucas, contrebasse

Del’Amérique du Sud aux Balkans

Samedi 5 Octobre  à ST JEAN PLA DE CORTS -   Salle Polyvalenteà20h30

Concert dédié à Pau Casals                 enprésence dFrédériLODEON et

en hommage à Lucien-André Ragot, luthier, et André Peus, directeur du Conservatoire de 1939-

Quintette" Mare Nostrum Musicae" F. Descargues, 1er violon - E. Schütz, 2. violon - J. Felix, alto - D. Surroca, violoncelle - J. Testi, contrebasse et en solistes: F. Ragot, violoncelle et FM Rignol, pianodirection Michel PEUS

« Les chrysanthèmes » de G. PUCCINI pour quintette à corde - « Souvenir de Spa » op.2 de F.A. SERVAIS pour violoncelle et quintette à corde – (François Ragot au violoncelle) - « Lied romantique » pour Violoncelle, Piano et cordes de D. DE SEVERAC - (Michel PEUS , piano et François RAGOT, violoncelle) - “Oracion del torero” op.34 de J. TURINA pour cordes - “Rapsodia sinfónica » op. 66 de J. TURINA pour piano et quintette à cordes (François Michel RIGNOL, Piano) - Bolero “Recuerdos de Andalusia” de Eduardo OCÓN  transcription pour sextuor (François Michel RIGNOL Piano) - « Pantomime » et « Danse du feu follet » Extraits de l’Amour Sorcier M. DE FALLA - (piano et quintette sous la direction de Michel PEUS)

Dimanche 6 Octobreà  VIVES   Sallepolyvalenteà17h30

Solo - Duo et Quatuor de Saxophones "minima distancia"           enprésence dFrédériLodéon

Mi bailaora de David Salleras (solo saxophone) - Rodeando de David Salleras (quatuor de saxophone) - Soñando una nana de David Salleras (quatuor de saxophone) - Suite Hel·lenique de Pedro Iturralde (quatuor de saxophone) - Tango pour une princesse desespérée de David Salleras (quatuor saxophone) - Il momento perduto de David Salleras (quatuor de saxophone) - Danse de Daniel Lopez (quatuor de saxophone) - Retandote de David salleras (solo saxophone) - MIlonga en Re de Astor Piazzolla (quatuor de saxophone) - Escualo de Astor Piazzolla (quatuor de saxophone) - L'último suspiro de David Salleras (quatuor de saxophone)

 

RESERVATIONS : 06 99 88 90 43auprèsLes Formations de Chambre des Pays Catalans (organisateurs)

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 11:23

signac-1887.jpg   Collioure par Signac, 1887.

 

 

Le musée Fabre de Montpellier expose Paul Signac (1863-1935), à l'occasion du cent-cinquantenaire du peintre, membre fondateurt et théoricien du mouvement néo-impressionniste. 

 

L'exposition montre les paysages aimés par l'artiste au cours de ses nombreux voyages : la Bretagne, la Seine, le Sud : Cassis, Le Lavandou, Tarascon, Avignon, Antibes, Saint-Tropez...Mais pas un seul Collioure ! Signac a peint deux aspects du port catalan : le tableau depuis la plage Saint-Vincent (ci-dessus) et l'église depuis la plage du Boramar ("Collioure. Le clocher", huile sur toile, 1887, Otterlo, Kröller-Müller Museum)...

 

Dommage, mais "Signac, les couleurs de l'eau" n'est pas comme l'annonce le slogan du musée "l'exposition-événement de l'été" (jusqu'au 27 octobre 2013)...

 

** Signac à Collioure : il s'y installe de fin juillet 87 jusqu'à la fin octobre; il évoquera, dans une lettre à Matisse, datée du 18 juin  1905, son séjour : 

"C'est un beau pays, Collioure..."; il parle du port, de la chaleur de cet été-là...

 

Le port catalan a constitué le premier contact avec le midi; il utilise la lumière pour la technique divisionniste; il enverra ces deux toiles "colliourenques"  ainsi que dix autres sur le sud à Bruxelles, pour l'exposition annuelle du groupe avant-gardioste des XX.

 

    Ses paysages et ses marines sont reçus favorablement par la critique : Collioure est diffusée en Belgique ! Collioure va être connue de par le monde grâce aux toiles de Signac... Ensuite viendra Matisse, en 1905...

 

*Référence : le catalogue "Méditerranée, de Courbet à Martisse", réunion des musées nationaux, Grand-Palais, 19.9.2000/15.1.2001), où Collioure par Signac figure...

 

 

 

 

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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 12:01

 

 

images-1.jpegJornet i Burgada, né le 27 octobre 1987, originaire de Sabadell en Catalogne (Espagne), est un spécialiste en ski-alpinisme, ultra-trail et course à pied en montagne. Il est considéré comme l’un des plus grands coureurs à pied en montagne de tous les temps, parfois surnommé « l'extraterrestre du trail

Kílian naît le 27 octobre 1987 à Sabadell en Catalogne. Il est le fils d'Eduard Jornet et de Núria Burgada. Son père est guide de montagne et il a été gardien du refuge de Cap del Rec dans la Cerdagne catalane ; sa mère est directrice d’une école primaire rurale et entraîneur au Centre technique de ski de montagne de Catalogne (Centre de Tecnificació d'Esquí de Muntanya de Catalunya, CTEMC). Kilian a une sœur de deux ans sa cadette, Naila Jornet, qui fera aussi de la compétition de haut niveau en ski de montagne.

Kílian célèbre son premier anniversaire dans le refuge de son père à 1 986 mètres d’altitude, refuge où il vit une grande partie de son enfance, jusqu'à l'âge de douze ans3. À trois ans, il gravit son premier sommet de 3 000 mètres, le Tuc de Molières. À cinq ans, il grimpe l'Aneto, le point culminant des Pyrénées à 3 404 m1, et à six ans, il gravit son premier 4 000, le Breithorn. À dix ans, il finit la traversée des Pyrénées en combinant le GR 10 et le GR 11. « L’hiver, pour aller à l’école, avec ma sœur, on faisait quinze kilomètres en ski de fond. »

Le 11 juillet 2013, il bat le record de l'ascension à pied du mont Blanc, en réalisant l'aller-retour entre l'église de Chamonix et le sommet en 4 heures, 57 minutes et 34 secondes. Le Français Mathéo Jacquemoud l'accompagne presque jusqu'au bout, tombant lors de la descente. Le précédent record était détenu par le coureur à pied suisse Pierre-André Gobet qui avait réalisé l'aller-retour en 5 heures, 10 minutes et 14 secondes le 21 juillet 1990.

Le 21 août 2013, il bat le record de l'ascension aller-retour du Cervin depuis Breuil-Cervinia, en 2 heures 52 minutes et 2 secondes. Le précédent record de Bruno Brunod, datant de 1995, était de 3 heures et 14 minutes.

 

images-copie-27.jpeg  Son dernier roman CONFITEOR (Actes Sud, 26 euros) est une jistoire de violon qui devient l'histoire de l'Europe, de l'Inquisition au Franquisme !

 

Jaume Cabré i Fabré (né en 1947 à Barcelone) est un philologue et écrivain catalan.

Licencié en philologie catalane à l’Université de Barcelone, professeur certifié en dispense d’activité et enseignant à l’Université de Lleida, membre de la section philologique de l’Institut d'Estudis Catalans.

Il a combiné pendant de nombreuses années, l’écriture et l’enseignement. Il a également travaillé à l’écriture de scénarios pour la télévision et le cinéma. En compagnie de Joaquim Maria Puyal, il fut le créateur et le scénariste des premières séries télévisées catalanes : La Granja (1989-1992), qui fut suivi par d’autres titres tels que Estació d'Enllaç (1994-1998) et Crims (2000) ainsi que les téléfilms La dama blanca (1987), Nines russes (2003) et Sara (2003). Il commence par écrire des recueils de nouvelles tels que Faules de mal desar (1974) et Toquen a morts (1977).

Son premier roman, Galceran l'heroi de la guerra negra (1978) introduit les sujets récurrents de son œuvre qui sont le pouvoir et la condition humaine. Le personnage du bandit Jaume Galceran, plein de contradictions, est représenté comme un héros malgré lui pendant la guerre des Matiners ou seconde guerre carliste (1846-1849).

Dans son second roman, Carn d'olla (1978), apparaît un personnage totalement différent puisqu’il s’agit de na Barringa Barranga, une ex-prostituée qui s’est constituée un réseau de relations dans le quartier barcelonais de Sant Antoni.

Dans El mirall i l'ombra (1980) apparaît pour la première fois la musique ainsi que d’une certaine façon, la réflexion sur la valeur de la création artistique, qui deviendront des thèmes récurrents de son œuvre.

En 1980, il publie une œuvre de littérature enfantine, le roman La història que en Roc Pons no coneixia et un an plus tard, la nouvelle El blauet.

 

En 1984 et 1985 paraissent les trois titres qui vont constituer le Cycle de Feixes auxquels il travaillait déjà depuis de nombreuses années. En 1984 parait La teranyina, une histoire qui se déroule pendant la Semaine tragique (1909) et qui narre les vicissitudes de cette période non pas à Barcelone mais à Feixes, établissant ainsi une corrélation littéraire avec la ville de Terrassa. Le combat pour le pouvoir politique, économique et familial transparaît dans le comportement de nombreux personnages de la famille Rigau et dans celui d’autres personnages présent dans ce roman.

La même année 1984 voit la publication de Fra Junoy o l'agonia dels sons, un roman à la gestation lente comme tous les romans publiés par Cabré à partir de cette période, dans lequel en plus des arcanes du monde ecclésiastique de Feixes et du monastère de Sant Carles de la Ràpita, dont le protagoniste incarné par le moine est le confesseur, la musique joue un rôle primordial. Certains des personnages de La teranyina ainsi que le monde de Feixes, sont présents dans ce roman qui constitue d’une certaine manière son prolongement. Cet ouvrage met en vedette le personnage de Fra Junoy, une victime de ceux qui détiennent le pouvoir de manipuler.

En 1985 est publié la nouvelle Luvowski o la desraó qui représente la dernière étape pour les personnages et les familles qui ont vécu dans les deux précédents romans. 

 

En 1991 parait Senyoria, un roman portant sur la corruption judiciaire qui émane du pouvoir absolu, situé dans la Barcelone de la fin du XVIIIe siècle. Si avec Fra Junoy, il dépeint une victime, il dépeint maintenant avec don Rafel Massó, régent civil de l'Audience Royale de Barcelone, le personnage du bourreau à travers ses craintes et son égoïsme.

L'ombra de l'eunuc (1996) est un roman qui rend compte des dernières années du Franquisme, de la Transition et des années suivantes du point de vue de l’auteur, personnifié par Miquel Gensana, le principal protagoniste. Il s’agit en même temps d’un roman de réflexion sur la création artistique et plus particulièrement, sur la création musicale. La structure du roman est basée sur la structure du Concerto pour violon et orchestre d’Alban Berg.

Tandis qu’il commence à travailler sur le roman suivant, il se permet une incursion dans d'autres genres littéraires. En 1999, il publie El sentit de la ficció un essai sur la création littéraire, sur l’écriture, et sur le processus créatif de l’écrivain.

En 2000 s’opère un retour au récit avec Viatge d'hivern qui est composé de 14 histoires subtilement liées entre elles. Le lecteur n’a de cesse de découvrir ces relations à mesure qu’il progresse dans sa lecture même si chaque histoire se situe dans des lieux et des périodes très différentes. Cet ouvrage est un regard sur une Europe que nous n’avons pas été capable de construire.

L’année suivante, 2001, il publie et joue pour la première fois au Teatre Nacional de Catalunya, l’œuvre théâtrale Pluja seca, portant sur le thème de la falsification de la mémoire historique et sur le fait que ce soit les vainqueurs qui écrivent l’histoire. La pièce débute dans le château de Peníscola, converti en tribunal papal (authentique pour eux, schismatique pour Rome) le jour où Benoît XIII meurt et que le Sacré Collège ou Collège des cardinaux, alors décimé, décide de nommer un successeur qui soit considéré comme un antipape par Rome.

Les veus del Pamano (2004), est son dernier roman à ce jour. Ce roman commence dans le petit village de Pallars Sobirà dans les années quarante et continue jusqu’à nos jours. Celui-ci met en scène un ensemble de personnages comme les deux maîtres d’écoles, Oriol Fontelles and Tina Bros ou le personnage féminin de Elisenda Vilabrú. La mémoire historique, l’impossibilité du pardon et la peur de l’oubli sont certains des thèmes qui apparaissent dans ce roman.

  •  
    • Lire en français. La toile d'araignée (trad. Patrick Gifreu.) Editions Du Chiendent 1985.
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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 19:29

char.JPG  photo jean-pierre bonnel 

 

Les ANI-MOTS de Jean Iglésis

 

 

Le chat

 

Il sommeille sur le fauteuil

Tout en veillant du coin de l’œil...

Le chat.

 

Il  sait miauler à la lune

Pour quérir la bonne fortune...

Le chat.

 

Il fait toujours ce qu'il lui plaît,

Quitte à bouder son bol de lait...

Le chat.

 

Il feint un empire qui dort,

Gardant toute griffe dehors...

Le chat.

 

Il semble prolonger l'hiver

Même quand il rêve à l'envers...

Le chat.

 

Il ne dira pas l'avenir

Ni l'amour qui ne peut mourir...

Le chat.

 

Il se rebelle quand il veut,

Feulant au ciel à qui mieux-mieux...

Le chat.

 

Il règne au cœur de la chaumière,

Oubliant les plaies, la misère...

Le chat.

 

Elne le 22 décembre 2012

 

Jean Iglesis

 

Petit chat

 

Si tu viens chez moi, petit chat, 

Pas besoin de faire d’achats.

Tu seras bien, comme un pacha.

 

Du salon tu seras le roi

Et tu n’auras plus jamais froid,

Petit chat, si tu viens chez moi.

 

Villeneuve de la Raho le 5 novembre 1994

 

Jean Iglesis

 

Zèbre

 

Zèbre

Filant de forêts en falaises

Tu cours sur les bords du Zambèze

De la Zambie au Zimbabwe

Depuis le Zaïre assoiffé

Hennissant de vaincre avec aise

Le feu sous tes sabots de braise

 

Quand tu es las de ton voyage

Au terme de zigzags sauvages

Riant aux sommets enneigés

Tu résous sous ton pas léger

L'épineux problème d'algèbre

Que se pose un drôle de zèbre

 

Et les passages protégés

Que la nature a inventés

Sur ton pelage partagé

Réaffirment ta liberté

 

Villeneuve de la Raho le 3 juin 1995

 

Jean Iglesis

 

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