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7 septembre 2013 6 07 /09 /septembre /2013 12:04

dedicace-.jpg (C) Loïc Robinot - J.P.Bonnel dédicace...

 

 

* Demain dimanche salon du livre de Céret, toute la journée, en centre-ville, sous les platanes. Auteurs, éditeurs, animateurs, libraire (Le Cheval dans l'arbre) pour une grande journée culturelle !

 

Venez me voir à mon stand !!!!!

 


 

** LEXPOSITION JORDI BARRE LENCHANTEUR A LA GALERIE DES HOSPICES DE CANET EN COMPAGNIE DES OEUVRES DE PHILIPPE LAVAILL


 

L'Association des amis du Vieux Canet propose chaque fin dété, dans le cadre de ses activités estivales mais aussi pour marquer la nouvelle saison, une exposition.
Cette année, l’’association accueillera du 7 au 22 septembre 2013, à Galerie des Hospices, une exposition exceptionnelle autour de Jordi Barre : Jordi Barre lenchanteur...


Cette exposition retrace le parcours du chanteur, des premiers grincements du petit Georges sur son violon en fer à la rencontre, à Argelès-sur-Mer, près de 80 ans plus tard, avec Étienne Roda-Gil, enfant de la « Retirada », auteur à succès des plus grands interprètes de la chanson française (Claude
François, Vanessa Paradis etc.) ; elle éclaire la vie, le parcours, lacarrière du plus singulier de nos chanteurs, mais aussi laventure de laplus formidable « success story » de la chanson nord-catalane.


Enfin, cette exposition permettra à ceux qui ont connu et côtoyé Jordi tout au long de sa longue vie dartiste de se souvenir dun homme qui, au-delà delartiste, était devenu pour beaucoup un ami, presque un parent ! Et à ceuxqui ne lont pas connu de découvrir combien par son engagement chaleureux
pour la défense du catalan, il a apporté au « Pays catalan ».

L’’exposition que les Amis du Vieux Canet présentent avec le concours des établissements Leclerc, Balzac éditeur et France Bleu Roussillon, donnera lieu à plusieurs manifestations dont une conférence sur la langue catalane qui déroulera le vendredi 13 septembre et dans le cadre des Journées  européennes du Patrimoine, un concert en hommage à l’’homme et à l’’interprète.

P
arallèlement à l’’exposition Jordi Barre, Philippe Lavaill dont on a pu découvrir les sculptures à « ciel ouvert » à la plage et au village, tout au long de lété, présentera ses petits formats « empreint de poésie, de délicatesse et à la fois dune grande force ».

Entrée l
ibre

 

 LEXPOSITION JORDI BARRE LENCHANTEUR A LA GALERIE DES HOSPICES DE CANET

EN COMPAGNIE DES OEUVRES DE PHILIPPE LAVAILL images-copie-22.jpeg sculpture de P.Lavaill

 

Philippe Lavaill, ou la sublimation métallique de la Femme et du Cheval

Chaque année, Canet accueille, le temps d’un été, un artiste et l’invite à exposer ses œuvres au cœur de la ville.

Philippe Lavaill, sculpteur catalan, nous livre une parcelle de son travail, répartit dans les rues du village et de la plage.

sculptures,philippe lavaill

Cet artiste surprenant, doté d’un caractère impulsif et exubérant, est habité d’une énergie exceptionnelle. Il puise son expérience d’un père joailler qui lui enseigne très tôt le travail de la soudure, du poli, de la manipulation artistique des métaux et des assemblages. Il rencontre, alors, de nombreux artistes, et notammentSalvador Dali, avec qui il va collaborer pendant 7 ans. Ce contact l’enrichira artistiquement et lui donnera pleinement confiance en lui, traçant alors le chemin qui sera le sien dans le domaine de la sculpture en métal.

sculptures,philippe lavaillInstallé depuis de nombreuses années à Bescaran, dans la vallée de la Valira, il va multiplier les expositions à Lausanne, Tokyo, Genève, Paris, Québec et bien sûr à Perpignan.

Ce ne sont pas moins de 15 sculptures en métal qui sont à admirer dans les divers lieux publics, pièces monumentales, ou l’on observe la création, morceau par morceau, de corps et de membres de femmes et de chevaux, univers poétique et onirique duquel se dégage une grande force évocatrice.

 

 


...texte de Monique Rudelle. Merci à la correespondante de L'Indépendant à Canet..!

 

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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 10:25

images-copie-21.jpeg   Avec les articles sur le musicien F. de Fossa, nous avons déjà parlé de Jaubert de Passa, personnage important, représenté par son ami Prosper Mérimés, dans "La Vénus d'Ille" (sur Têt - voir "Balades culturelles en Catalogne de J.P.Bonnel, Presses du Languedoc). Il habitait (outre son enfance à Passa, Monastir del Camp) dans le quartier de la Révolution française, à deux pas de la maison de F.de Fossa située en face de la fontaine au lion :

napincarda.jpg

François Jaubert De Passa est un hydrologue français catalan, né le 24 avril 1785 à Céret (Pyrénées-Orientales) et mort à Passa (Pyrénées-Orientales) le 16 septembre 1856. Jaubert de Passa a œuvré pour l'eau de manière exceptionnelle.

C’est à la veille du tournant révolutionnaire parisien que naît « François Pierre Jacques Fidèle Jaubert de Passa », dont le nom indique une origine haut placée dans la société du pays. C'est au village de Passa, au cœur de la région des Aspres, qu’il passe son enfance. Fils de Pierre Jaubert de Passa et de Catherine Vilar, dont le changement de régime perturbe les destinées, il entre au collège militaire de Tournon, dans l’actuel département de l’Ardèche, puis au Prytanée national militaire, dans une région d’influence angevine, qui deviendra la Sarthe.

Le jeune homme est doté d’une palette de talents variée, qui nourrit une ambition toute naturelle… Incorporé comme sous-lieutenant dans le 12e régiment de dragons, le voilà rappelé par son père, alarmé par les dangers visant le corps social de l’armée, lors de cette période, encore instable, consécutive à Révolution française. Avant de regagner le pays, François s’acharne sur les études, suivant à la fois un cursus juridique, médical et artistique, avec grand succès. On le devine apte à comprendre le monde à travers les disciplines qu’il maîtrise, parfois opposées, toujours complémentaires. Très vite, on le retrouve inscrit sur le tableau des avocats tandis que l'Académie de Dessin lui remet la médaille d'artiste ! Sa renommée grandit rapidement, il n’a pas encore 21 ans lorsqu’il accède à la fonction d’Auditeur du Conseil d'État, en 1806.

Puis, enfin rentré en Catalogne pour assister son père malade, il est nommé sous-préfet à Perpignan en 1813, puis conseiller de préfecture en 1815. C’est là que commence sa véritable histoire. Car dès son plus jeune âge, François a saisi l’importance de la terre nourricière. Il se penche sur la structuration d’un meilleur système d’arrosage et organise le Syndicat de la Têt dès 1818-1819. Il en rédige le règlement, et, plus tard investi d’une mission scientifique, publiera deux ouvrages consacrés aux arrosages dans les Pyrénées-Orientales et en Espagne (essentiellement dans les Pays catalans du Sud) qui font autorité en Europe, notamment en Allemagne. Ses observations outre-Pyrénées ont alors pour but d’améliorer l’arrosage en France. Membre de la Société royale et centrale d'agriculture, de la Société royale des Antiquaires et des sociétés savantes de Toulouse et València, puis membre de l’Institut de France, il agit toujours de manière dévouée, avec la particularité de faire profiter sa région d’origine de bon nombre de découvertes techniques et de solutions économiques ébauchées lors de son parcours national.

Décidément fidèle au développement de sa terre de naissance, il place sa compétence au service du Conseil général des Pyrénées-Orientales, où il est élu en 1830, qu’il préside de 1848 à 1852, dont il reste élu jusqu’à sa mort en 1856.

François Jaubert de Passa, que l’on présente aujourd’hui comme hydrologue, a étudié, à travers les sciences économiques et sociales, bon nombre d’aspect de la vie locale, dont certains restent d’actualité. En témoignent ses ouvrages Mémoire sur la culture du chêne-liège, Mémoire sur la culture de l'olivier, Essai historique sur les Gitans, autant de domaines, auxquels s’ajoutent ceux de l’histoire, la linguistique, l'archéologie, la littérature et la géologie, qui ont passionné cet homme rare.

Sur la fin de sa vie, il accompagne l’arrivée du chemin de fer à Perpignan. Cependant, l’histoire a légèrement perdu la mémoire au sujet de Jaubert de Passa, peut-être parce qu’il ne fournit pas un exemple conforme à la tradition qui consiste à quitter son pays parce qu’on a du talent. Au contraire, Jaubert de Passa semble démontrer l’attitude inverse. Connaisseur des réalités historiques du Pays catalan, cet humaniste a préféré s’investir pour le bien commun et la proximité plutôt que de succomber aux sirènes de l’État. Homme d’honneur, il néglige en 1828 une invitation à devenir directeur général d’Odessa, en Crimée, puis une chaire de professeur d’agriculture au jardin des plantes de Paris, et enfin un poste d’inspecteur d’agriculture en Afrique.

 

(C) Dictionnaire de biographies roussillonnaises de l'abbé Capeille (1914)

 

Mais cédant toujours aux nécessités de la famille, il renonça à ses goûts de prédilection et il crut entrevoir des chances dans la carrière administrative. A Tournon et au Prytanée, il eut pour amis des condisciples dont les familles appartenaient aux illustrations de l'époque. A la faveur de ces amitiés, il fut présenté dans les salons de Cambacérès, de Talleyrand et de Cuvier, où l'avait devancé la renommée de ses succès scolaires. Il fut vite jugé, et un décret du 11 janvier 1806 le nomma Auditeur au Conseil d'Etat. C'était un brillant prélude à une carrière pour ainsi dire improvisée. Mais une maladie sérieuse menaçait son père, et il fut contraint de demander un congé (1810) ; néanmoins, il fut maintenu pendant un an sur les cadres du Conseil d'Etat. Le 10 juin 1813, les fonctions de Sous-Préfet à Perpignan lui furent confiées ; il les conserva peu de temps, mais au mois d'août 1814, il fut envoyé auprès du général Castaños, solliciter la retraite de l'armée espagnole. Pour le récompenser du talent et du patriotisme qu'il déploya dans cette mission, le Gouvernement lui donna place parmi les Conseillers de Préfecture (décret du 5 octobre 1815). L'influence de cette nouvelle position ne fut pas inutile à son pays : connaissant tout ce que peut promettre de richesse l'application d'un bon système d'arrosage, surtout dans un pays essentiellement agricole comme le nôtre, il profita de l'appui que lui accordait le préfet, Villiers du Terrage, pour organiser le syndicat de la Tet (1818-1819). Le règlement de ce syndicat, qu'il rédigea lui-même, fut appliqué par ordonnance royale et accepté, enfin, par l'Administration des Travaux publics. En 1817, la rareté des subsistances inspirait des craintes sérieuses à l'Administration, et les spéculateurs étrangers aggravaient encore la situation : les désordres qu'amène la disette semblaient imminents ; Jaubert de Passa proposa un plan dont l'application prévint toutes les difficultés. Il provoqua une réunion de douze notables qui, renonçant généreusement à des profits que les temps rendaient trop certains, firent une mise de fonds pour l'approvisionnement du pays. François Durand s'empressa de s'associer à cet acte de patriotisme ; et, mettant au profit de ses concitoyens les vastes ressources de sa haute capacité commerciale, il sut faire arriver d'abondantes cargaisons dans les ports de Saint-Laurent et de Port-Vendres. Un magasin public fut ouvert, et les populations roussillonnaises purent s'y approvisionner au fur et à mesure de leurs besoins et à des prix modérés. La crise passée, on constata un bénéfice de 1.500 francs, qui furent distribués aux employés du magasin.

François Jaubert de Passa composa et publia deux volumes : le premier sur les arrosages des Pyrénées-Orientales, et le second, sur les irrigations en Espagne. Ce dernier livre, résultat d'une mission scientifique, dont l'avait chargé M. le Ministre de l'Intérieur, fut traduit en espagnol et en allemand. Le succès de ces publications l'encouragea à livrer à la presse quelques mémoires sur des sujets d'économie rurale. Le Gouvernement voulut sanctionner l'opinion publique ; et, par ordonnance royale du 11 août 1823, F. Jaubert de Passa fut nommé, comme homme de lettres, Chevalier de la Légion d'Honneur. Il justifia cette distinction par d'autres travaux estimés. Il était membre de plusieurs Sociétés savantes nationales ou étrangères, entre autres de la Société royale et centrale d'Agriculture, de la Société royale des Antiquaires, de la Société Linnéenne, de celle de Toulouse, de celle de Valence, en Espagne. A toutes il envoya son tribut d'intelligence et de dévouement ; toutes avaient su apprécier son utile coopération. Plusieurs de ses mémoires, sur des objets mis au concours, furent couronnés. Tant de travaux utiles, son activité si constante, ses grandes aptitudes, devaient lui ouvrir les portes de l'Institut de France, rare distinction, qui suffit pour faire la réputation d'homme éminent. Ce fut le 3 janvier 1823 qu'il eut l'honneur d'être agrégé, comme correspondant, à cette illustre Compagnie. Depuis cette époque, fixé parmi nous par de nouveaux liens de famille, il renonça à quitter le pays. Jamais il ne négligea d'étendre le cercle de ses connaissances. Il cultiva le commerce des gens de lettres, des savants, des artistes, pour trouver le moyen d'élever son esprit ; et, cependant, ceux qu'il regardait comme ses maîtres se plurent, plus d'une fois, à rechercher ses décisions. Après 1830, l'élection le fit entrer au Conseil général : il y resta jusqu'à sa mort (16 septembre 1856). D'éminentes qualités le distinguèrent dans cette Assemblée, dont il dirigea plusieurs fois les travaux comme président.

On lui doit de nombreux ouvrages, dont la plupart ont pris rang parmi ceux qui honorent son pays. Les plus connus sont :

  • Mémoire sur les cours d'eau des Pyrénées-Orientales
  • Voyage en Espagne, ou arrosage en Espagne
  • Mémoire sur la culture du chêne-liège
  • Mémoire sur la culture de l'olivier
  • Mémoire sur le mûrier
  • Notice historique sur la ville et le comté d'Empurias
  • Essai historique sur les Gitanos
  • Recherches sur Roses et le cap de Creus
  • Carte marine des côtes de la Méditerranée espagnole
  • Expédition de Philippe-le-Hardi en Catalogne
  • Une famille catalane en 1710
  • Isidro
  • Marie de Montpellier
  • Mémoire historique sur le cloître du Monastir, et les monuments roussillonnais
  • Mémoire sur les pasquiers et les forêts de l'Etat
  • Il concourut à la publication du grand ouvrage de Taylor et Mérimée, sur la France pittoresque et romanesque, pour lequel il fournit les dessins et les légendes du Roussillon
  • Recherches sur les arrosages chez les anciens, 4 forts volumes. Cet ouvrage, qui obtint la grande médaille d'or, a eu les honneurs de la traduction en Espagne.

On soupçonne à peine l'incessant travail de recherches que cet ouvrage dut coûter à son auteur. Rien ne manque à ce livre pour en rendre la lecture attrayante : les descriptions géographiques, les tableaux de moeurs, écrits dans un style net, concis, serré et fleuri, tout y révèle une vaste érudition, une application patiente et l'expérience d'un écrivain habile. Ce livre, mis au concours depuis vingt-cinq ans, est l'histoire complète de l'arrosage et de la législation des anciens. Il manquait à la science agronomique : François Jaubert de Passa l'entreprit dans l'intérêt de la patrie.

Les travaux de Jaubert de Passa lui valurent une belle moisson de lauriers dans les champs littéraires : il reçut, outre la croix de la Légion d'Honneur, quatre médailles d'or, trois en argent, plusieurs en bronze, et de nombreux témoignages flatteurs de la part des sommités de la science. Là ne se borne pas son bagage littéraire. Il a laissé des manuscrits que nous croyons précieux, entre autres l'Histoire du Roussillon, fruit de ses dernières veilles et de longues méditations : c'était son dernier tribut payé à son pays. Cette histoire est malheureusement inachevée. Sa vaste correspondance avec des personnages appartenant aux lettres, aux sciences, aux arts et à l'administration, lui avait donné une supériorité remarquable dans l'art d'écrire une lettre. Les siennes se distinguent par un style orné de toutes les qualités que ce genre exige ; et il se complète par ce vernis de politesse exquise, par la finesse de l'esprit et la justesse de l'à-propos, qui en l'ont le charme, dans les écrivains de cet ordre.

Mais son oeuvre capitale, où il s'est peint lui-même avec ses impressions, avec l'expérience des hommes et des choses, est celle que le public ne sera pas appelé à lire, de longtemps encore, ce sont ses Mémoires, qu'il écrivit pour son petit-fils, Henri Jaubert, et qu'il termina en 1853. Tout en racontant d'abord sa vie d'étudiant à Paris, il donne des aperçus sur les lettres, les sciences, la philosophie, les arts et sur les célébrités contemporaines, qu'il compare rapidement aux maîtres des écoles de l'antiquité. Ce sont des esquisses d'histoire, faites avec cette précision qui est le fruit d'une longue attente, éclairée par les rectifications que fournit le temps dans l'appréciation des actions humaines. Il écrivait pour son petit-fils : il lui devait la vérité, et sa plume aurait refusé d'obéir aux entraînements qui n'eussent pas eu pour mobile la conscience du vrai et du beau. Ces mémoires composent cinq forts cahiers. Le sentiment chrétien qui domine dans toutes les pages de cette oeuvre prouve que François Jaubert avait toujours placé les événements sous l'influence divine. En 1828, le prince Woronzof, gouverneur général de la Crimée, avec lequel il entretenait d'honorables relations, l'appelait à Odessa, pour lui confier la charge de directeur général de l'agriculture. Il lui offrait 40.000 francs de traitement et lui assurait l'avenir de ses enfants ; mais François Jaubert de Passa, vivement combattu par l'amour de la patrie, se borna à remercier le prince. A cette même époque, les savants Bosch, Sylvestre, Yvart, Cuvier, le baron Teissier, tous membres de l'Institut, et maîtres des premiers postes dans les sciences, les lettres et l'administration, le sollicitaient pour qu'il acceptât une chaire de professeur d'agriculture au Jardin des Plantes : il obéit aux répugnances de Mme Jaubert, son épouse, que l'idée de quitter la province ou la patrie, avait toujours effrayée. Un peu avant 1840, il était libre d'accepter la place d'inspecteur d'agriculture en Afrique. Le prince Esterhazy essaya plusieurs fois de l'attirer auprès de lui, en lui assurant les bénéfices d'une charge administrative très élevée. Né pour ainsi dire dans les champs, François Jaubert de Passa y revint pour y rester avec une riche éducation, un esprit cultivé et le souvenir d'illustres amitiés auxquelles il fit appel moins pour lui et les siens, que pour l'utilité des autres. Il mourut à Passa, le 16 septembre 1856.

François Jaubert de Passa eut cinq enfants de son épouse, Françoise Morer de Finestret : Edmond qui, après de bonnes études au lycée Louis-le-Grand, tint une maison de banque à Perpignan ; Elisa, épouse du colonel Bach Adolphe, officier de marine ; Octave, officier dans le régiment des tirailleurs de Vincennes, tué en duel à Metz en 1842 ; et Charles, mort en bas-âge.

Archives de la famille. - Mattes, Notice biographique de François Jaubert de Passa. dans le XIe Bulletin de la Société Agricole, Scientifique et Littéraire des Pyrénées-Orientales

 

 

Jaubert de Paçà (Jean-Pierre Bonnel)

 

En parcourant son livre "Recherches historiques sur la langue catalane", publié en 1824, réédition en 2000 par les éditions du Trabucaire, à Perpignan), j'ai noté quelques passages décisifs. 

 

A la page 41, le latin, la langue gothique et le celtibère (qui emprunte aux Phéniciens, Grecs et carthaginois) sont parlés jusqu'au 5ème siècle en Espagne. 

 

page 96, sur Ausias March et Dona Teresa Bou.

 

page 42, une quatrième langue, le romang (ou romance) est un dialectede la langue de Rome qui devient commun aux peuples de Provence et d'Occitanie. Cette langue est tolérée par les Maures, mais elle s'altère car elle emprunte à l'arabe. Elle est ausi appelée "langue limousine".

 

page 48 : les Cates et les Alains se réunissent et s'emparent de Tarragone qui porte le nom de ses vainqueurs et s'appelle "Catalaunia"; on substitue le nom de Goths (Gotos) à celui de Cates (Godolanos) : Godalaunia devient Gotolaunia.

 

p.47 : Les Sarrazins sont explusés: la langue romane perd son nom dans la Gothie. On trouve le mot "Catalonia" dans une charte de Charlemagne, en 792. 

Après avoir dit "langue Romance-Castellana", on ne retient plus que "Romance-Catalona".

 

p.47: les Comtes de Barcelone prenaient aussi le titre de "Ducs de Gothie"

 

p.51 : les Comtes de Barcelone sont aussi Comtes de Provence au 12 ème siècle.

 

p.52 : Bérenger IV, en épousant Dona Petronilla, hérite de la couronne de Dom Ramiro, roi d'Aragon : la langue catalane le suit à Zaragosse et devient une langue de cour.

 

 

 

 


  • Dans la rue de la Fontaine Na Pincarda, près de la place du Figuier, elle a donné son nom à la rue.
    Cette fontaine qui date du XVe, est différente des autres par l'appareil de pierres apparentes.
    Elle doit son nom aux propriétaires de la maison sur laquelle est s'appuie : les Pincard.
    Une citerne, cachée derrière le mur, est alimentée, encore de nos jours, par un aqueduc.
    Au-dessus du bassin, on peut voir, gravée dans du marbre, une croix de Malte, croix des Hospitaliers.

  •  François Jaubert de Passa (1785-1856)

Fils de Pierre Jaubert de Passa et de Catherine Vilar, il naquit à Passa le 24 avril 1785. Son père et sa mère avaient fait de beaux rêves sur son berceau ; mais la Révolution française, en changeant leur position sociale, traversa leurs projets. Cependant, ils ne surent rien négliger pour lui faciliter un avenir honorable. Ils confièrent son éducation élémentaire à l'abbé Jaubertt. Plus tard, leur fils entra au Collège militaire de Tournon et perfectionna ses études au Prytanée, d'où il sortit pour être incorporé comme sous-lieutenant dans le 12e régiment de Dragons ; mais son père, facilement alarmé des périls qui accompagnaient la gloire militaire à cette époque, le rappela auprès de lui. François Jaubert obéit, mais non sans regret, à cette injonction paternelle. Cependant, il obtint de rester encore à Paris pour y compléter son instruction ou l'approprier à une autre carrière. Sa vie d'étudiant devint alors très laborieuse : elle se partageait entre les cours de l'Académie de Législation, de l'Ecole de Médecine, et les leçons de l'Académie des Beaux-arts dirigée par David. Sa forte volonté, sa vive imagination, favorisées par une conception prompte. un jugement sûr et une mémoire des plus heureuses, lui facilitèrent le succès de ses études nouvelles et multipliées. Il ne tarda pas à être inscrit sur le tableau des avocats, et l'Académie de Dessin lui décerna la médaille d'artiste.

 

jaubert.jpg

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5 septembre 2013 4 05 /09 /septembre /2013 11:35

fossa.jpeg  François de Fossa, né le 31 août 1775 à Perpignan et mort le 3 juin 1849 à Paris, est un compositeur français.

Fils d'un juriste perpignanais de petite noblesse, il part, à 21 ans pour l’Espagne, investi dans une mission volontaire, la « Légion des Pyrénées ». François de Fossa séjourne ainsi au Mexique, alors espagnol, de 1798 à 1803, avec un séjour à Acapulco en 1800. Puis il regagne, en Espagne, un poste de chef de bureau au ministère des Indes. Emprisonné à Grenade lors de l’invasion de l'Espagne par Napoléon I, il repart pour la France en 1814 lors du repli de l’armée française vaincue par les troupes britanniques.

François de Fossa fut nommé chef de bataillon (commandant) à Molins de Rei, tout près de Barcelone, en 1824, lors de la campagne du Duc d’Angoulême. Il fut décoré par les monarchies espagnole et française, celle de Louis XVIII et Ferdinand VII. La France lui remit les insignes d’officier de la Légion d’honneur, avant qu'il ne participât en 1830 à la prise d’Alger. Enfin, il quitta l’armée en 1844, s’installa à Paris, où il mourut en 1849.

Son approche de l’écriture musicale débute à Cadix, puis à Madrid, vers 1808. C’est sous la Restauration française, puis sur la période 1824-1844, en France et en Allemagne qu’il produit et édite sa création. Son style marie le violon, le violoncelle et la guitare.

Ce n’est qu’au début des années 1980 que l’œuvre de François de Fossa sort lentement de l'oubli. Actuellement, les compositions pour quatuors, duos et solos de De Fossa sont enregistrées au Japon, en Italie, en Allemagne. L’œuvre de De Fossa, aujourd’hui dispersée, est en cours de reconstitution.


** Le projet François de Fossa

 

 

Un petit groupe d'amis, réunis le 31 août 2013,  dans la demeure de la fille d'André Suspuglas, a rendu un hommage inattendu  à François de Fossa, le musicien du quartier de la Révolution française, à Perpignan.

 

  Dans cette splendide maison de Palau del Vidre, conçue et décorée par Gustave Violet en 1914, il a été convenu, en effet, de se réunir chez Marie, la date anniversaire  se révélant motivante afin de préparer un projet d'envergure autour de F. de Fossa !

 Poser les premières pierres, ici, sous les toits décorés et maçonnés par le sculpteur catalan, semble bien présomptueux; cependant, la rencontre de personnes bien différentes, un guitariste (Francisco Ortiz), une éditrice (Marie-Ange Falquès), un scénographe (Guillaume Lagnel), un dynamique animateur culturel illibérien (Jean Bigorre) un philosophe buissonnier (Jacques Quéralt), un écrivain-blogueur (J.-Pierre Bonnel, auteur de ce compte-rendu), et le président-fondateur des Amitiés internationales A.Malraux, à l'origine de cette initiative (Pierre Coureux), ne pouvait qu'apporter de l'eau claire au moulin de l'ambition culturelle, populaire et de haute qualité ...

 

  Chacun put s'exprimer, apprendre, par morceaux temporels, la vie tumultueuse de cet artiste perpignanais, dont les idées  peu conformes à l'air du temps -royalistes- et la difficile technique de ses pièces musicales, ont conduit au silence, grâce à l'universelle omerta des autorités locales et des pseudo-intellectuels en place, un guitariste talentueux, copié par Boccherini et quelques autres...

 

  Il est vrai que François de Fossa a pu pâtir de la présence d'un père juriste, à la notoriété certaine : "La culture roussillonnaise se réfère au père.", a bien dit Jaume Quéralt, ajoutant une corde psychanalytique à son arc...Pardon, à sa guitare... Pourtant, celle-ci, la guitare en question, était à l'époque, préromantique, de F.de Fossa, faux aristocrate, enseignée par huit professeurs ! 

 

Il est donc grand temps d'écouter les pièces de ce musicien mort en 1849. Francisco Ortiz, qui, en 1991, avec l'aide du CEDAC, grava un CD, nous fit savoir que des enregistrements étaient accessibles sur "You Tube". L'acteur fondateur est à l'honneur de F. Ortiz : en 1977, il découvre par hasard une partition, dans la méthode de Tarrega; il s'agit de "Folies d'Espagne"; puis, à Cracovie, il rencontre un chercheur qui s'était rendu aux archives départementales...

Le fil du destin musical se déroula : F.Ortiz se mit au travail, beaucoup et longtemps; il enregistre dans la "prison du Castillet", avec l'aide de France Bleue Roussillon. Les autorités locales restèrent sourdes à ses demandes d'aide *; il dut mettre trente mille francs de sa poche pour sortir le disque et établir un programme, le 17 septembre 2005, à la Casa Xanxo, avec des morceaux de D.Aguado, Fernando Sor et F. de Fossa ... Une brochure sur F. de Fossa, en anglais et français, avec présentation par les éditions Orphée.

 

   Le groupe a l'intention de publier la correspondance de F.de Fossa, avec des nombreuses personnalités du début du 19ème siècle et, en particulier avec Ramon Carnicer, directeur du théâtre de Barcelone, puis de Madrid, qui demanda à de Fossa un "barbier de Séville" pour l'adapter.

 

   En suivant la correspondance et la vie de F. de Fossa, on pourra revivre l'histoire tumultueuse de la fin du 18° et du début du 19° avec les grands moments de la Révolution et de la Restauration...l'exil en Espagne et en Amérique du Sud, la carrière d'un militaire peu orthodoxe... Ainsi que la lignée du préromantisme musical, dont le précurseur fut Julian Arcas, suivi de Juan Parga, Agnado (ami de Fernando Sor à l'hôtel Favart à Montmartre) et Trinidad Herta, le Lagoya de l'époque...

 

Il est aussi question d’organiser un festival autour de F. de Fossa, en 2015, c’est-à-dire…demain ! Concert accessible à tour, sur la place du figuier ou autour du puits de la salamandre ; dans le quartier natal du musicien ; concert plus élaboré sur le site de Monastir del Camp, ou dans la chapelle basse de la résidence des Rois de Majorque, ou encore dans l’intimité de l’ermitage de Consolation, au-dessus de Collioure… Les lieux, les mas hospitaliers ne manquent pas…. 

 

Une visite guidée du quartier et de la maison, autour de cette maison qui jouxte celle de Jaubert de Passa, conservateur en chef du patrimoine et président du conseil général, ami de l’écrivain Prosper Mérimée (évoqué dans la nouvelle fantastique « La Vénus d’Ille ») peut être envisagée…

 

Des bouteilles à la mer du mécénat et de la culture ouverte sont lancées en direction de tous, population locale, mécènes, partenaires privés et institutionnels ! Le travail ne fait que commencer : que les bonnes volontés se révèlent afin de participer à l’élaboration du projet, à sa réalisation concrète, à son aventure insoupçonnable.. !

 

* Soyons justes : la municipalité de Perpignan acheta dix disques...

 

 

 

----- Sous l'égide des AIAM en présence du président Pierre Coureux : 10 ans après cette première pierre posée à Palau del Vidre, en 2005, au festival Concert d'été, Juillet Août 2015 : 

Colloque avec l'université de Perpignan (UPVD) et les Archives Départementales. 

Rencontres internationales, concerts, éditions, cd, actes du colloque.

Invités de haute qualité, spécialistes - Constitution Comité de Pilotage et  Scientifique.

Lancement d'une proposition de Festival Musical sous le parrainage de François de Fossa :

Festival ou Rencontres musicales / concours et  Prix.

 

… Un projet innovant ouvert à la Jeunesse alliant musique et peinture, musique et patrimoine "François de Fossa. et Jaubert de Passa, 1750 / 1850 à Perpignan en Roussillon"

* Diversité des lieux d'actions : Palau del Vidre - Perpignan - Elne - Monastir del Camp à Passa - Fort de Bellegarde - Gérone.- Acapulco au Mexique...

 

* Contact : Pierre Coureux

Fondateur des AIAM - Amitiés Internationales André Malraux

72, rue Vauvenargues - 75018 Paris

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* Correspondant des AIAM, dans le Roussillon : Jean-Pierre Bonnel : 04.68.55.96.39. - 06.31.69.09.32. - jean-pierre.bonnel@orange.fr  -  leblogabonnel -


Le père juriste François de Fossa (1726-1789), par l'abbé Capeille

Il naquit à Perpignan le 21 juillet 1726. Son père, qui était inscrit comme avocat au barreau du Conseil souverain du Roussillon, lui avait inspiré, avec le goût des études juridiques, l'amour de son honorable profession. Avec un tel maître, les progrès du jeune Fossa dans la science de la jurisprudence furent si rapides qu'à l'âge de dix-huit ans à peine, il disputait une chaire de droit civil dans l'Université de sa ville natale. Elle lui aurait même été adjugée, s'il avait eu l'âge requis.

Deux ans après, en 1746, le talent supérieur qu'il déploya dans un autre concours pour l'obtention de la chaire de droit canonique, lui mérita la faveur spéciale d'une dispense d'âge pour l'occuper. François Fossa devint en peu de temps l'oracle du barreau perpignanais : on rapporte même que d'Aguesseau le comptait au nombre des plus éminents jurisconsultes du royaume. En 1759, il était doyen de la faculté de droit et recteur de l'Université où il donnait ses doctes leçons. Ses cours manuscrits témoignent d'une connaissance approfondie du droit ecclésiastique ; l'exposé est sobre et lumineux ; l'ex-pression claire, élégante même ; le fond imprégné des idées gallicanes, propre à plaire aux esprits du temps.

Mais il y avait en Fossa comme une double personnalité : le professeur était un véritable érudit en matière d'histoire locale. Ses connaissances étaient très étendues et son jugement des plus sûrs. Ces rares qualités déterminèrent les savants auteurs de l'Art de vérifier les dates à solliciter sa coopération à ce grand ouvrage. Fossa se montra digne d'un tel choix par les mémoires qu'il fournit sur la chronologie des comtes de Roussillon, de Cerdagne, de Besalu et d'Empories. Un procès long et retentissant, commencé dès 1738, entre les nobles et les bourgeois honorés de Perpignan, engagea Fossa, défenseur des premiers, dans d'interminables recherches très précieuses pour l'histoire du pays.

Il en consigna le résultat dans les Observations historiques et critiques sur le droit public de Catalogne et de Roussillon. Cet ouvrage, édité à Perpignan en 1770, était une réplique aux Recherches historiques sur la noblesse des citoyens honorés de Perpignan et de Barcelone publiées par l'abbé Xaupi, sept ans auparavant. Loin de se rendre aux raisons de son contradicteur, Xaupi refit son livre, et il en publia une seconde édition en 3 volumes, l'année 1776. Fossa ne fit pas attendre la réponse. Elle parut l'année suivante sous le titre Mémoire pour l'ordre des avocats de Perpignan. Cette dernière oeuvre, au dire de M.Brutails, «dénote des qualités maîtresses. de la puissance de travail, de la subtilité, la pratique des affaires... Mais à côté de ces avantages, on trouve de graves imperfections : Fossa est un érudit plutôt qu'un savant, un plaideur bien plus qu'un historien ; il n'a pas le sens historique du droit ; il cherche avant tout à prouver sa thèse, même en modifiant un peu la portée des documents». Un autre mémoire de Fossa intitulé Réponse pour le marquis d'Oms au mémoire du sieur Berteau (sur les eaux de sa seigneurie de Suréda) parut en 1777, à Perpignan.

Mais les écrits qu'il a mis au jour ne constituent que la mineure partie de ceux qui sont sortis de sa plume. Le doyen de la faculté de droit avait tracé l'esquisse et rédigé le recueil diplomatique d'une Histoire du Roussillon qui est demeurée inédite. Il avait encore écrit un volumineux traité sur le Franc-alleu de Roussillon et de Catalogne. Fossa ne mit la dernière main à cet important travail qu'an bout de vingt années consacrées à la recherche et à la lecture d'un millier de chartes, dont la plupart des originauxn'existent plus de nos jours. Il en avait envoyé une superbe collection au dépôt des chartes du roi, à Paris. Fossa comptait au nombre des membres de l'Académie des Belles-Lettres de Barcelone. Louis XVI l'avait anobli, et il avait reçu encore de ce monarque le cordon de Saint-Michel. Homme de lettres, jurisconsulte consommé, Fossa fut encore un admirable philanthrope. Son nom paraît sur la liste des administrateurs de l'hôpital Saint-Jean, durant une longue période de vingt-six ans (1758-1784). Fossa mourut àPerpignan, le 6 août 1789, dès les premiers jours de la Révolution.

Archives communales de Perpignan, GG. 189. - Annuaire de 1834. - Mémoires de Jaume. - BrutailsEtude sur la condition des populations rurales du Roussillon (préface). - Abbé TorreillesL'Université de Perpignan.


 

 

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 09:49

 

images-copie-20.jpeg Le lorrain Etienne Bodin devient catalan par adoption


Son père, Étienne Bodin (1652-1730), affublé du sobriquet « Boismortier » était un ancien militaire originaire, par son grand-père Michel, des confins du Berry et de la Touraine (Selles-sur-Nahon) près de Châteauroux. Après un passage à Laval, Étienne entre en garnison au régiment du Soissonais cantonné à Thionville et obtient une dispense de ses obligations militaires afin d'épouser, le 7 avril 1687, Lucie Gravet (1665-1738), une jeune fille du cru. Il met à profit la tradition familiale en devenant marchand confiseur, à l'ombre de la Cathédrale Saint-Étienne de Metz.

Dès le 24 mars 1688, un premier enfant voit le jour : une fille, Marie. Appelée à devenir maîtresse tailleuse dès 1712, elle épousera, le 8 avril 1720 sur la paroisse Sainte Croix de Metz1, Jean Bouchotte, 35 ans, marchand boutonnier. Leur fils, Jean-Didier, caissier de l'Extraordinaire des Guerres puis Receveur-payeur des gages des officiers du Parlement, aura lui-même plusieurs enfants dont Jean-Baptiste Noël Bouchotte, éminent ministre de la guerre sous la Convention, entre 1793 et 1794.

Le 18 novembre 1691, à Thionville toujours, une petite Catherine est baptisée. Enfin, le 29 septembre 1700 est enregistré le décès de Marie-Thérèse, à Metz cette fois, avant qu'on ait eu le temps de la faire passer sur les fonds. Pour achever ce portrait de famille, une lettre datée du 11 janvier 1753 et adressée par Boismortier au Surintendant des Beaux-arts, atteste de l'existence d'un peintre, Pierre Etienne, qui fut effectivement reçu dans sa corporation messine le 28 mars 1719.

Boismortier est alors très probablement destiné à reprendre la boutique de son père mais ses talents déjà perceptibles le font embrasser une toute autre voie...

La formation

Jusqu'à récemment, le plus grand flou régnait sur cette première période. Soucieux de prêter à l'adolescent un professeur prestigieux, on avait supposé que Joseph Bodin avait pu suivre l'enseignement d'Henry Desmarest, alors en exil lorrain depuis 1707. Il n'en est rien. En 1702, il chante en effet avec son frère à l'église messine de Saint-Gorgon, certaines parties du motet Parce mihi Domine de la composition de Joseph Valette de Montigny. Ce dernier, originaire de Béziers, était venu en Lorraine dans la suite du vicomte d'Andrezel, conseiller du Grand Dauphin, et nommé depuis 1701, subdélégué à l’Intendance d’Alsace. Les deux personnages auront une importance capitale dans la suite de la vie de Boismortier ; le jeune homme composant sans doute ses premières pièces en Lorraine.

 

Perpignan Pour fuir l'avenir de confiseur qui l'attendait, Boismortier accepte, en 1713, de s'expatrier en Catalogne. Il y arrive à Perpignan comme receveur de la Régie Royale des Tabacs pour les troupes en Roussillon. L'achat d'une telle charge suppose une aide financière plutôt qu'une donation paternelle...

 En place dans le quartier Saint-Jean de Perpignan, Boismortier épouse le 20 novembre 1720, à la cathédrale, Marie Valette, nièce de son professeur languedocien et fille d'orfèvres grassement enrichis. Il s'établit alors dans la demeure familiale, au n°7 de la rue de l'Argenterie Vella *; maison dont il ne tarde pas à hériter au décès de son beau-père, le 18 mars 1722. Tombe également dans son escarcelle, « une vigne située au terroir de Vernet, de deux ayminattes et trois cartonattes »...

 

* Rue de l'Argenterie, qui mène à la place Rigau.

 

(demain : le musicien de Fossa à Perpignan)

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3 septembre 2013 2 03 /09 /septembre /2013 14:38

guerre-en-syrie.jpg    3sept.jpg Boismortier, concert à Consolation (hauts de Collioure, route de Madeloc et du Rimbau) :

 

****Liquide Cristal. 

 

Pau Marcos, viole de gambe. Benjami

 

Je vous prie de trouver ci-joint le programme du prochain spectacle qui aura lieu le mardi 3 septembre à 19h30, Ermitage de Consolation

 

Gaspon, traverso. Maike Burgdorf, théorbe. Josep Cabré, baryton.

 

Œuvres de Joseph Bodin de Boismortier 1689 - 1755, Lorrain et Catalan

 

Pour ce troisième événement de la saison 2013, véritable hymne à Bacchus, le concert sera suivi dun repas « tiré du sac » pris sur les tables extérieures de lermitage. Des assiettes de tapas et différentes boissons peuvent aussi être trouvées à la buvette de l'ermitage. Les artistes dialogueront avec le public et répondront aux questions.

Renseignements inscriptions 0614905251

 

Cordialement

 

Gildas GIRODEAU

 

 

   * BARCELONE, PORTRAIT DE VILLE  éd. Cité de l'architecture et du Patrimoine

Du 31/08/2013 au 15/09/2013 à la LIBRAIRIE TORCATIS

2335233950.jpg
Exposition du photographe Pol VILADOMS.
Photographie de Barcelone issue du catalogue d'exposition.


Ce portrait de la capitale catalane, sous forme d’une généalogie de son espace urbain, met en exergue ses singularités, liées à son histoire, à la géographie spécifique de son site et à l’apport de créateurs d’exception.

 

 

   ** EXPOSITION Elisabeth Nigay & Martine Taillant


Couleur, énergie & musique pour cette nouvelle exposition.

 

affiche.jpg

L'office municipal du tourisme d'Alénya 

Exposition du 23 août au 6 septembre 2013

 

 

http://peinturetaillant.blogspot.fr/

 

http://www.artisho.com/Elisabeth-Nigay

Renseignements

Office de tourisme d'Alénya - 04 68 22 54 56 - Office-tourisme.alenya@wanadoo.fr

Mairie d'Alénya - 04 68 37 38 00 

 

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2 septembre 2013 1 02 /09 /septembre /2013 10:43

 

images-copie-19.jpeg   "Soldats de l'image", participation de l'armée de terre à "Visa pour l'image" (Caserne Mangin, à Perpignan).


 

C'est la guerre, derechef, à Perpignan ! Les foules sont contentes : depuis un quart de siècle, elles viennent s'abreuver aux horreurs du monde, exposées sur les cimaises des lieux historiques de la cité catalane... Ils ont raison, ces simples gens : ce ne sont pas des voyeurs, non, pas des jouissifs pervers du fait divers, que nenni, ils estiment simplement que leur venue aux expos de Visa, que leur participation silencieuse aux événements du photojournalisme est un engagement politique, une action pour la paix !

 

En effet, depuis 25 ans, l'impact de cette manifestation mondiale fut sans conteste positif : les désastres et les guerres ont fortement reculé; la paix et la fraternité règnent désormais un peu partout de par le grand monde : il n'y a guère qu'en Syrie, en Palestine, en Irak,en Afghanistan, au Pakistan, au Mali, en Somalie et dans quelques autres petits Etats arriérés et insignifiants que les tueries, la famine et les viols se poursuivent...Des épiphénomènes...

 

VISA fut -et reste depuis des décennies- le fer de lance de la prise de conscience des peuples : la barbarie a reculé et les maires successifs de Perpignan ont eu raison de nous faire payer des impôts (légers, si légers...).

 

En outre, restaurateurs, loueurs, hôteliers, commerçants, libraires (les albums sur la guerre se vendent comme petits pains) profitent très largement de cette manne et implorent les autorités pour que l'événement soit pérennisé jusqu'en l'an de grâce 2027, date de la fin du monde selon l'oracle de Bugarach ! Le centre-ville vit enfin et les commerces de bouche vont arrêter de se plaindre pendant quelques semaines...Ouvriront la bouche en octobre...

 

    Commerçants et CCI veulent se faire entendre à Perpi; c'est pourquoi leurs responsables, avec la participation active de quelques conseillers municipaux et de M.Jean-Marc Pujol en personne, ont arboré, pour la presse locale et l'information objective des citoyens, un beau borsalino ! Un air de mafia ? Mais non, comme vous êtes ! Positivez !

 

C'est la guerre, et chaque année, en septembre, elle est magnifiée sur grand écran ! Bref, Visa, on continue et son roy généreux, venant en notre province reculée quasi bénévolement, est remercié dans de grandes affiches à sa gloire et à celle du culte de la personnalité. Et si Leroy se présentait à la mairie de Perpi..? M.J.M. Pujol nous aurait fait payer ses grands encarts publicitaires (depuis Noël 2012) pour des prunes et pour simplement exhiber son sourire colgate..?

 

En fin de compte, je suis content, ravi, heureux (comme disait si bien F.Rénaud) même si le service de la mairie n'a pas accepté ma participation au vernissage de ce lundi, à 18h30, à l'espace panoramique du palais des congrès : "Vous figurez sur nos listes pour l'année prochaine."... Tant pis si je n'obtiens pas de place et d'accréditation pour les soirées au campo santo : je comprends que le spectacle doit être réservé aux pros du haut des gradins, au gratin du choc des photos, et non au peuple néophyte d'en-bas qui paie des impôts pour la gloire et la célébrité de Perpi, dans le monde et les médias !

 

Je ne suis pas sûr non plus d'obtenir une place à une table d'un café ou d'un restau de la place de la République : ces établissements servent des plats que les Biafrais engloutiraient avec réticence ! Me bafrerai autre part et resterai débout, au garde à vous, devant les "Grands" de ce monde montrés à l'écran de nos nuits blanches !

 

Vive Visa ! Vive Le Roy ! Que le spectacle continue !

 

 

 

 

** Théâtre de la Rencontre - ATELIER d’ACTEURS ADULTES 

 

Réunion d’Information le  LUNDI 23 SEPTEMBRE - 19h.30 

 

au Théâtre de la Rencontre  

Séances les Lundi à 19h30 - 31 rue des Romarins Quartier Saint Martin - Perpignan 

06 8O 01 63 70 

 

RIDEAUX ROUGES  ET SCENES  A JOUER ! 

Çà redémarre pour les ATELIERS D’ACTEURS que les comédiens du Théâtre de la Rencontre animent depuis 1976 à Perpignan. 

 

L’Atelier d’Acteurs est ouvert à tous profanes, débutants, comédiens confirmés, animateurs, enseignants ou étudiants… dés 18 ans et d’Octobre à Juin (sauf vacances scolaires). 

 

Exercices corporels, travail vocal, geste, mouvement, jeu des masques, scènes, situations et dramaturgies contemporaine du tragique au comique, auteurs classiques, contemporains, recherche de personnage, improvisation, jeu avec le partenaire. 

 

L’Atelier d’Acteurs est dirigé par Guy Jacquet, comédien et metteur en scène qui de Henri Miller à Molière, Euripide O’Casey, Tardieu, Shakespeare, Artaud Grumberg, Tchekov, Marivaux, Ghelderode,etc… témoigne de 35 ans de pratiques théâtrales 

 

Rappelons que cette activité du Théâtre de la Rencontre n’est pas une école de théâtre, ni une troupe, ni une boîte à concours, ni un fast-food de recettes théâtrales précuites. 

 

TOUT AU CONTRAIRE, 

elle accueille ceux qui veulent s’initier ou progresser en groupe, dans la connaissance de cet art ancien et mystérieux. Et ce quelque soit leur niveau. On peut également s’y confronter aux écritures poétiques, ainsi qu’aux techniques du plateau (lumière, scénographie, maquillages, costumes..).

 

Les séances débutent impérativement à 19h30 et sont limitées à 15 personnes, pour une meilleure concentration du travail.

 

OUVERTS A TOUS, DONC, SAUF AUX DILETANTES !!

Le Théâtre de la Rencontre

3            31 rue des Romarins–66000 Perpignan

             Tel :04*68*55*54*07- 06*80*01*63*70 - courriel: theatrerencontre@gmail.com 

 

Stages et week-ends thématiques proposés en cours d’année :

du vendredi 19h30 au Dimanche 19heures 

(susceptibles de changements)

 

 ’’ Situations Théâtrales et Exercices de Styles (R.Queneau)  ‘’

25*26*27 Octobre 2013

Mises en situations diverses (improvisations et textes) à partir des variations ludiques proposées par Raymond Queneau dans ses ''Exercices de Styles''. Chaque stagiaire doit choisir ses options de jeu et ses formes d'interprétations de voix et mouvements- Musiques et chapeaux souhaités !

 

*******************************

Molière : « Le Médecin malgré lui … et les masques Italiens » 

17*18*19 Janvier 2014

Encore  farce, mais déjà vraie pièce : étude sur l’héritage de la Commedia dell Arte chez Molière

Prolongement : Étude des utilisations possibles des demis-masques italiens encore de nos jours !

Lecture préalable de l’œuvre indispensable 

 

***************************

Étude d'une Pièce en 1 acte 

« Le Cavalier Bizarre » de Michel de Ghelderode, aux frontières du fantastique

21*22*23 Mars 2014 

Bouffonerie caustique et humour flamand d'un dramaturge majeur du 20.ième siècle, 

ce stage est une approche  de la mise en scène des situations grotesques,

Lecture préalable de l’œuvre indispensable – Se renseigner !

 

Renseignements au 06 80 01 63 70 – 

Inscriptions closes 10 jours avant chaque stage 

 

Le Théâtre de la Rencontre anime par ailleurs des stages et des cessions de  formations et de créations : CDN-Tréteaux du Midi- CIRCA- Villeneuve lez Avignon; CAPEXE-Fenouillèdes; UDSIS-Thuir; ARTDANT-Ste.Maxime; Universités: Perpignan; P.Valéry (Montpellier); P.Sabatier (Toulouse); Aix/Marseille; Bordeaux; Vincennes, Clermont, Pointapitre, Stages et ‘’work-shops’’ à  Zurich; Louvain la Neuve; Heildelberg; Hanovre; Marburg; Celle,Tunis; Luca; Rabat; Peniscola;  Joao Pesoa(Brésil); Ecole Nale.Salvador de Bahia...

 

 

 

LE THEATRE DE LA RENCONTRE : 

C'est d'abord et depuis toujours une troupe ! Née il y a 35 ans de la volonté de Guy Jacquet d'implanter en Roussillon une compagnie permanente de théâtre populaire, parcourant les répertoires ''classiques et contemporains’’

La troupe est donc consacrée depuis, à la création et à la diffusion la plus large de ces spectacles, se produisant partout en constituant une structure technique propre à jouer dans les lieux les plus diversement équipés, en Roussillon, France et étranger Mais aussi dans les festivals d’Avignon, Bern, Carcassonne, Cannet des Maures, Octon, Sarlat, Estivales, Nuits de Valréas, Wolsburg, Paroles en Ossau, GrandCase, Marsillargues, Îles du Frioul, Manosque, St.François de Guadeloupe, Salvador de Bahia, Villeneuve lez Avignon, St.Martin, La Sainte Baume, Pézénas   

 

PRINCIPAUX SPECTACLES :

Mozart Assassiné Guy Jacquet  - Le Guichet J.Tardieu-  Christophe Colomb Ghelderode- 

Le Flutiste Maurice Durozier-  Jouliet and Woméo daprès Shakespeare- Le Cycle du crabe.Gabriel Cousin 

LOmbre d’un Franc tireur.Sean O’Casey- 

Chansons du Gâs qu’a mal tourné Gaston Couté/G.Jacquet-

Le Médecin Malgré Lui Molière-La Moschetta Ruzzante- 

Fièvres. M.Durozier/G.Freixe/G.Jacquet- 

Cabaret de Rencontre Serge Llado/Guy Jacquet-

La ’véritable’’ histoire de Villon.Roger Payrot-

La te Manquée daprès J.Tardieu (adapt.G.Jacquet)-

Théâtre Café Volant R.Barrero/G.Jacquet- 

Ce soir on vous le chantera - G.Jacquet /H.Xeridat 

La Ballade des Perdus Roger Payrot- 

George Dandin Molière- 

Ainsi criait le coq Pablo! P.Neruda (adapt.G.Jacquet)-

La Ruemon camarade.Guy Jacquet- 

Monserrat E.Roblès - Les Troyennes -Euripide

Grand Peur/Misère du 3ième Reich–(Brecht adapt. R.Barrero)

Le son de la feuille. André Chedid (adapt.G.Jacquet)- 

Poèmes Voyous, chansons voyelles. B.Dimey G.Couté

Le Voyage du Médecin daprès Molière- 

Les Inconnus dans la Raison - création collective- 

Par la Barbe d’Ulysse P.Bouchet- Fest: Estivales-Ossau-Arudy-Pau

Chez Pierrot J.Grumberg- M.e.Scène Robert Barréro - 

Homère..alors Homère/P.Bouchet- 

La Nuit du Cavalier Ghelderode (adapt:Guy Jacquet)-

Arlequin et la charrette – Création à partir des masques de Commedia dell Arte Festival paroles en Ossau

Demain une fenêtre sur rue J.Claude Grumberg- Estivales - 

Et remettez nous ça! Théâtre-Chanson Orgue de barbarie : André Stuber -

Le Sourire au pied de l’Echelle Henri Miller (adapt: Guy Jacquet)- Estivales Festival : Paroles en Ossau. 

Milagro 2000 Josué de Castro (adpt:Pierre Bouchet/G.Jacquet)- 

Les Iks, peuple des montagnes daprès C.Turnbull-  Festivals : Estivales- Estagel- Alénya- Paroles en Ossau

Le Vent du Ch’min.Couté/Dimey-  Théâtre Chanson- Ouverture des Théâtr’Ailes du Lot - 

Viande crue à Whitechapel P.Bouchet- création 

Enquête de Guinguette. Théâtre-Chanson pour J.Tardieu- Création au Festival d’Eus-

La Longue Pente vers Recife G. Cousin/J.deCastro-  

La Nuit où la Lune s’est Perdue G.Jacquet  

Le Sage des Grandes Plaines daprès le discours du chef Indien Seattle-Festival Ethno Savanah Cannet des Maures

Fou Van Gogh, Non soleil foudroyé.adapt. d’Antonin Artaud-‘’Van Gogh le suicidé de la société’’. Nuit de Musées. 

ve de Baleine –conte de G.Jacquet /percussions de Yannick Grazzi - Festival Ethno Savanah Cannet des Maures

Chansons de Censures et Textes d’interdits  - Théâtre-Chansons concocté par G;Jacquet,

LAmi des gres  de G.Tabory Création Septembre 2012 Festival Ethno Savanah Cannet des Maures

En Mai dis moi Dimey –Théâtre-Poèsie-Chanson autour de Bernard Dimey- Bernadette Boucher-André Stuber- Guy Jacquet

L'Indien et la Baleine – Contes musicaux avec Evelyne Mauréso et Gaêl Roé -

Ohé, San Francisco daprès W.Saroyan –Adapt. G.Jacquet- Création 2014

Je vous aime pour la vie – Lettres de poilus et de leurs familles entre 1914 et 1918 création novembre 2014

                                                                                                Etc...etc...etc... etc...etc...etc...

 

Soit plus de 61 créations, des milliers de prestations, animations, stages et performances partout et pour tous. 

 

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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 10:27

 

Xavier_Valls.jpg   Xavier VALLS, peintre catalan, père de Manuel, ministre de l'intérieur sous la présidence de F.Hollande.

 

EXPOSITIONS : Les peintures et aquarelles de Xavier Valls ont été exposées à la galerie en 1991 et 1993. Elles ont également été présentées à la foire d'art internationale de Madrid (ARCO'91).  xavier valls (C) X.Valls

 

*Bio rapide : né le 18 septembre 1923 à Horta (Catalogne)

premières leçons de dessin par Charles Collet, 

sculpteur suisse installé à Barcelone, 1936

partageait sa vie artistique  entre Paris (depuis 1949, atelier près de Notre Dame)

et à Barcelona avec son épouse Luisangela Galfetti, soeur de l'architecte reconnu, d'Aurelio Galfetti.

père de Manuel et Giovanna Valls

Oeuvres dans les musées:

Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, 

Galería Juan Gris, Museo de Arte Contemporáneo de Lanzarote 

Fond National d'Art Contemporain de París.

 

Commandeur des arts et des lettres 1979

Prix Drouant de París

Médaille d'or des Beaux arts 1993; 

Premio Nacional de Artes Plásticas de la Generalidad de Cataluña. 

 

décédé le 16 septembre 2006

 

** Bio plus lente :

 

Xavier Valls est né le 18 septembre 1923 à Horta (Barcelone), Espagne. 

 

Le milieu catalan, dans lequel il vécut, influença sa formation. Son père, à la fois journaliste, enseignant et traducteur, avait pour amis les intellectuels de l'époque. Son oncle, Nolasc Valls, était peintre, mais ce fut l'abbé Manuel Trens, directeur du Musée Diocésain de Barcelone, qui lui inculqua un grand intérêt pour l'art. 

 

1936, premières leçons de dessin par Charles Collet, sculpteur suisse installé à Barcelone, son futur maître. 

1937-38, malgré la Guerre Civile, il s'inscrit au cours préparatoire de l'Ecole Massana (Ecole d'Arts et Métiers). 

1939-40, il apprend avec Jaume Busquets les techniques du vitrail et de la fresque. 

 

1941-42, il travaille comme dessinateur chez le joailler Ramon Sunyer, l'un des orfèvres les plus connus du "Noucentisme". Il fréquente les cours de dessin du Cercle Artistique et devient membre du Cercle des Arts Décoratifs. 

Les années suivantes, les architectes Lluís Bonet Garí, Isidre Puig Boada et Francesc Folguera i Grassi, ainsi que le décorateur Santiago Marco, lui proposent de collaborer avec eux. En même temps, il peint dans son atelier de Horta, fréquenté par de nombreux peintres, poètes et musiciens. Par l'intermédiaire de Charles Collet, il rencontre les artistes des générations précédentes, tels que Manolo Hugué, Llorens Artigas, Joaquim Sunyer. 

 

1946, L'Institut Français de Barcelone développe une activité culturelle riche qui fut très importante pour la génération de Valls pendant la période d'après-guerre. Avec Suzanne Alemany, Charles Collet, Alfred Figueras et Bernard Sanjuan, il est l'un des fondateurs du Cercle Maillol, créé au sein de l'Institut et promu pour organiser des expositions. 

 

1949, par l'Institut Français de Barcelone, il obtient une bourse d'un mois pour se rendre à Paris. Il décide de rester en France, vivant d'abord au Collège d'Espagne de la Cité Universitaire de Paris, puis à Ecouen (nord-région parisienne). 

Là, il peint des natures mortes et des paysages, comme "La rue d'Ecouen", qu'il présente au Salon d'Automne en 1953 et dans une exposition personnelle à Barcelone. 

Il travaille pendant quatre ans chez un maître verrier de la rue de Vaugirard où il aide Fernand Léger à la réalisation de vitraux. 

 

1950, il s'installe dans le quartier de Montparnasse et fréquente les cafés où se retrouvent de nombreux artistes, tels que Giacometti, Pougny, Apel, Joaquim Peinado, etc. Mais Valls est beaucoup plus attiré par la vie nocturne de Saint-Germain-des-Prés. Au café Mabillon, autour du poète Rafael Lasso de la Vega, se réunissent intellectuels et artistes : entre autres Tristan Tzara, Guillermo de Torres, Antonio Quirós, Jaime del Valle, avec lequel il lie une profonde amitié. Alberto Giacometti et le peintre Luis Fernandez l'encouragent à poursuivre son propre style figuratif.

 

1951, il s'installe Quai de l'Hôtel de Ville, dans une vieille maison qui devient définitevement sa demeure et son atelier. 

Exposition collective, Collège d'Espagne de la Cité Universitaire, Paris : il fait la connaissance de Juliàn Gállego, futur grand critique d'art. Début d'une longue amitié. 

Exposition, Galerie Syra, Barcelone. 

Dans les années 50, il fréquente la maison de Maurici Torra, où il rencontre Jean Genet, Montherlant, le peintre Grau Sala. 

 

1952, rencontre avec le peintre Luis Marsans qui deviendra l'un de ses meilleurs amis. 

Le tableau "Fabrique à Clignancourt" obtient le Prix de l'exposition du Collège d'Espagne, Cité Universitaire, Paris. Avec cette oeuvre, il participe au 5e Salon d'octobre de Barcelone. 

 

1953, Salon des Indépendants de Paris puis 6e Salon d'octobre de Barcelone. 

Première exposition personnelle, Sala Vayreda, Barcelone : 21 toiles aux couleurs contrastées et aux formes géométriques. Lien avec le cubisme et prédominance des thèmes de la vie quotidienne. 

1954, 7e Salon d'octobre, Barcelone. 2e Biennale hispano-américaine, La Havane, Cuba. 

 

1955, "Jeunes peintres espagnols", Collège d'Espagne, Cité Universitaire, Paris. Il obtient le 1er Prix. 

Prix de la meilleure nature morte, 3e Biennale hispano-américaine, Barcelone. 

"Exponente de pintura moderna", premier essai de Jordi Benet Aurell sur la peinture de Xavier Valls. 

1956, exposition personnelle, Sala Vayreda, Barcelone. 

Voyage en Italie : il rencontre Luisangela Galfetti, sa future fiancée. De retour d'Italie, il passe par Cannes où on lui présente Pablo Picasso. 

1957, Salon des Indépendants et 8e Salon de la Jeune Peinture, Paris. 

 

1958, il épouse Luisangela Galfetti, devenant la figure clé de sa vie et de son oeuvre. Cependant son travail reste circonscrit à la nature morte et au paysage, désormais d'une composition dépouillée, influencée par la veine abstraite de l'époque. 

1959, 3e Salon de Mai, Barcelone. 

Exposition personnelle, Sala Vayreda, Barcelone : la dernière de Valls avant 26 ans dans sa ville natale. 

 

1960, période pendant laquelle Valls fait face à un dilemne artistique entre abstraction et réalisme. Voyage en Allemagne, Autriche, Belgique. 

Exposition personelle, Galleria Cittadella, Ascona, Suisse italienne. 

1961, il fait la connaissance d'Henri Kahnweiler, qui le présente à son tour à Henriette Gomès, qui s'occupera de sa peinture comme elle l'avait fait pour Balthus. 

 

1962, naissance de son fils Manuel. A Marcillac, réalisation de trois vitraux pour la chapelle privée d'Edmond Michelet, futur ministre de la Culture. 

1963, naissance de sa fille Giovanna. 

Première exposition personnelle à Paris, Galerie Henriette Gomès. Il y exposera régulièrement : en 1967, 1969, 1972, 1976, 1979, 1983, 1985.

 

1963, achat du tableau "La Seine" par Jean Cassou, alors directeur du Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. 

1964, il fait la connaissance du poète Théo Léger qui devient l'un des ses collectionneurs les plus importants. 

1966, amitié avec le photographe et cinéaste William Klein, qui le fait jouer dans le film "Qui êtes-vous Polly Magoo", lui présente Simone Signoret et Costa Gavras. 

1967, Acquisition de "La porte vitrée" (1966) par le Centre d'Art Contemporain, Paris. 

 

1972, expositions à la Galerie Henriette Gomès : "Peintures" en mai puis "Dessins et aquarelles" en novembre. Acquisition d'un dessin par le musée Cantini de Marseille ; de trois dessins, d'une aquarelle et d'un tableau par l'Etat français. 

1973, il voyage à Londres. 

1974, exposition personnelle, Galerie Theo, Madrid. 

1976, le tableau "Les Fermes" est sélectionné par le "Primer Certamen Internacional de Artes Plasticas" de Lanzarote (Canaries) et acquis par le Musée de cette ville. 

 

1977, Galerie Sa Pleta de Majorque, Canaries. 

1978, voyage à Venise. Il est nommé Chevalier des Arts et des Lettres par le gouvernement français. 

Prix de la peinture, ville de Cáceres (Estrédamure), Espagne. 

Exposition au Centre d'Etudes catalanes, La Sorbonne, Paris. 

FIAC, stand Galerie Henriette Gomès, Paris. 

 

1980, voyage à Florence. Il obtient le Prix Drouant, prix de la Critique française. 

1981, Rétrospective "Xavier Valls, 1954-80", Musée Ingres, Montauban. 

1982, exposition "Xavier Valls", Direction Générale des Beaux-arts, Ministère de la Culture, Madrid : première reconnaissance offcielle en Espagne, 140 oeuvres exposées. 

1983, "Dessins et aquarelles", Galerie Henriette Gomès, Paris. 

 

1984, acquisition de "Pêches et pichet",(1974) par le Musée espagnol d'Art contemporain, Madrid. 

1985, exposition au Musée d'Art Moderne, Barcelone. 

1987, il collabore à la revue "Rosa Cubica", par un "Hommage à Luis Fernandez", dans le numéro 1 de cette revue de poésie publiée à Barcelone. 

1988, ASB Gallery, Londres. 

 

1989, il participe à l'exposition "Les paysages dans l'art contemporain", Ecole nationale supérieure des Beaux-arts, Paris. 

Il est nommé Officier de l'Ordre des Arts et des Lettres par le Ministre de la Culture et de la Communication, Jack Lang. 

1991, "Peintures et aquarelles", ARCO, Madrid, stand Galerie Claude Bernard de Paris. 

"Peintures et aquarelles", Galerie Juan Gris, Madrid. 

1993, "Peintures et aquarelles", Galerie Claude Bernard, Paris. Catalogue préfacé par Antoine Terrasse.

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31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 09:43

images-copie-18.jpeg Pierre Garcia-Fons

Mardi 21 mai 2013, un public nombreux de proches a fait le déplacement à la galerie d'art de l'avenue de Matignon pour assister à la remise à Pierre Garcia Fons, des insignes d'Officier des Arts et des Lettres des mains du Ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.

Dans son discours préliminaire, le Ministre a salué la carrière de l'artiste né à Badalona, fuyant en 1938 un pays en guerre, pour trouver refuge en France, un pays dont il ignorait tout et qu'il finira par adopter.

C'est en 1950 à Paris, que la carrière de Garcia-Fons prend une nouvelle dimension. Dans la capitale, il y fréquente les peintres Cueco, Buffet, Clavé, Rebeyrolle, Valls (le père de l'actuel ministre), Arroyo et bien dautres. Son style, influencé par Cézanne puis Bonnard est remarqué. En 1958, son travail est récompensé par le Prix Fénéon, suivent alors près d'une cinquantaire d'expositions qui lui seront consacrées depuis: Paris, Chartres, New-York, Nantes, Grenoble, Cannes, Chicago, Tokyo, Caracas, Lausanne, Céret, Collioure, Palm Springs, Fort de Bellegarde-Le Perthus, jusqu'à Fort-de- France. Des textes par des auteurs prestigieux lui ont été conscrés (Besson, Jakubec, Olbadia de l'Académie Française...) et près d'une quinzaine de musées à travers le monde le font entrer dans leurs fonds.

En 2004, il est nommé au grade de Chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres. Il est par la suite invité par la Generalitat de Catalunya a exposer à la Maison de Catalogne de Paris. En 2006, La Fondation Taylor de Paris lui décerne le Grand Prix L.G Baudry. Cette même année, la ville de Perpignan, qui l'a accueilli en exil, lui rend hommage.

En reconnaissance de son parcours, en 2012 la Ministre de la Culture et la Communication, Aurélie Filippetti, décerne le grade d'Officier des Arts et des Lettres à l'artiste Catalan, qualifié par  Manuel Valls, naturalisé comme lui, comme son "aî".

 

http://www.llull.cat/offices/paris/index.cfm

(C) Institut Ramon Lull - Paris - 8ème - 

 

Bio de P.G.Fons :

* Né en 1928 à Badalona près de Barcelone.
Vit et travaille à Paris.

  • Ses œuvres ont été acquises par une vingtaine de musées parmi lesquels ceux d’Art Moderne de Paris, Barcelone, Besançon, Chartres, Djakarta, Perpignan, Bagnols-sur-Cèze, Yamagata, Osaka, Saint-Cyprien, Georges Pompidou, Sables d’Olonne, L’Abbaye de Saint-Claude…
  • Né en 1928 à Badalona près de Barcelone. En 1938, arrive en France. En Espagne, c’est la guerre civile. Vit à Perpignan où il fréquente les cours du soir de l’Ecole des Beaux-Arts. Dans ces années d’après-guerre, il règne une effervescence culturelle stimulante. En 1950, part à Paris. Il suit des cours à l’Académie de la Grande Chaumière et fréquente les peintres : Cueco, Clavé, Rebeyrolle , Buffet, Valls, Arroyo et bien d’autres… Sa peinture est marquée par l’influence de Cézanne puis de Bonnard. En 1956, (...)
  • Un DVD sur Pierre Garcia Fons a été produit par Pole Production, Perpignan. Pour vous le procurer : Contacter l’artiste (en répondant à cet article - lien ci-dessous) Ou Contacter Pole Production : http://www.poleproduction.net/ Rue Alfred Kastler, 66100 Perpignan 04 68 64 00 82

 

 

463_x_garcia-fons-officier.jpg Pierre Garcia-Fons décoré par Manuel Valls

 

 

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30 août 2013 5 30 /08 /août /2013 14:10

poudre.jpg Depuis des années, c'est la mode des reconstitutions historiques : Foix est une des premières villes du sud à avoir créé des spectacles "historiques", sur Gaston Pbus...aux pieds du magnifique château... (à ce propos, lire le récent ouvrage magnifique de Patrice Tesseire-Dufour sur FOIX - édit. Loubatières)

 

Dommage que ces "animations estivales" donnent le plus souvent la parole aux vainqueurs (les rois de France) : je suis, en suivant la pensée de Walter Benjamin, pour donner la parole aux anonymes, et surtout auvaincus... Il semble que cet été, Foix a présenté un spectacle émouvant sur l'âme des Cathares...

Mais le catharisme est un mot utilisé à tort et à travers, pour le tourisme et le commerce, surtout dans l'Aude (pompes funèbres cathares, épicerie, gastronomie cathares...), sans fondement historique...

 

Les châteaux "cathares" (qui n'en sont pas) sont aussi mis à contribution: il faut lire les ouvrages d'Anne Brenon (directrice du centre national d'études  cathares René Nelli à Carcassonne) pour retrouver la vérité historique !

 

En cette fin août, des villages du Roussillon se mettent aux reconstitutions médiévales : bruit et fureur, le temps est à la guerre. Et Perpignan se lance dans l'aventure guerrière avec ses vendredis de la poudrière et surtout en ressuscitant la figure de Philippe Le Hardi...

 

Comme le dit si bien  Eric Forcada :Mais qui ou quelle institution donne son accord pour jouer ainsi à la guerre? Mystère, mystère... l'année dernière, pour les journées du patrimoine, le même organisateur invitait les Perpignanais a se mettre dans la peau de Philippe le Hardi, pour tuer symboliquement du catalan et jouer à réduire à nouveau la ville d'Elne... 

Arrêtons-le massacre ou plutôt ce triste jeu de massacre!!!!

 

 

 

 

Perpignan le Vendredi

Venez mettre le feu aux poudres

 par Office de Tourisme de Perpignan Rubrique Enfants

 

Une matinée ludique et instructive en famille à la Poudrière: bataillesmédiévales, construction de châteaux, création de blasons, histoire des fortifications.


 

Rendez-vous à la Poudrière, rue François Rabelais, les vendredis de 9h30 à 13h.

 

Batailles médiévales, construction de châteaux, création de blasons, histoire des fortifications. Quatre ateliers à la disposition des petits et grands:

- À vos bannières!: jouez les batailles du Moyen Âge avec des figurines Lego®

- Construis ton château: participez au concours du plus beau château. 

- Noblesse oblige!: réalisez votre propre blason selon les règles héraldiques du Moyen Âge. 

- À lassaut des murailles!: un livret-découverte pour connaître lhistoire militaire de Perpignan.

 

Tarif: 5 euros par personne, gratuit pour les moins de 12 ans.

 

Renseignement:

Office de Tourisme de Perpignan tél. + 33 (0)4 68 66 30 30

 

Billeterie:

Espace Palmarium tél. + 33 (0)4 68 86 08 51


* Je retranscris le très bel article de Jean-Michel SALVADOR sur le sujet (Merci au journal L'Indépendant) :

 

 

Perpignan Dans la peau de Philippe le Hardi : le jeu qui crée une polémique historique

Le 14 septembre par Jean-Michel Salvador (L'Indépendant)

 

a-elne-une-stele-resume-en-catalan-les-exactions_163483_516x343.jpg

A Elne, une stèle résume, en catalan, les exactions commises en 1285 par les troupes françaises de Philippe le Hardi "dans la joie et l'allégresse" : le massacre des habitants, le viol de ses "femmes jusque sur l'autel" et la destruction pierre après pierre de la cité qui finira en cendres. PHOTO/Photos Marie-Thérèse Bernabé-Garrido

 

Pas content, Jordi Vera. Le conseiller municipal perpignanais (CDC) s'étonne, comme d'autres catalanistes et férus d'histoire, que la municipalité de Perpignan puisse organiser ce week-end à l'occasion des Journées du patrimoine, un jeu intitulé Reconstitution de la campagne militaire de Philippe Le Hardi.

Sanglante croisade
Un jeu gratuit et sans inscription qui invite les participants, "de 7 à 97 ans", à participer une heure durant (entre 13 h et 18 h) à une aventure inédite. Voici ce que l'on peut lire sur le site internet de la mairie : "Comme Philippe Le Hardi, réunissez (ndlr. réussissez ?) une 'croisade' et prenez la route de la Catalogne. Si les dés vous sont favorables, vous vous empa (re) rez peut-être de Perpignan, puis d'Elne et de Gérone... A vous de jouer !". Le rendez-vous est fixé au Castillet, place de la Victoire...

Le problème, rappelle l'élu d'opposition, c'est que le Hardi en question est le n°3 de la lignée des Capétiens et que le souverain n'a pas laissé que des bons souvenirs en Catalogne au cours de la croisade d'Aragon : "Il a mis la Catalogne à feu et à sang. A Elne par exemple, une stèle  rappelle les victimes qu'il a passées à l'épée". Collioure est passé tout près du cher et les cités de Salses, Perpignan, Laroque et Les Cluses ont été assiégées comme le rappelle le Service des affaires catalanes de la ville de Perpignan dans un communiqué énumérant les exactions du Roi de France.

"Comme jouer aux SS"

Et voilà comment la louable initiative du Service éducatif du patrimoine de la ville, estampillée du label Ville d'art et d'histoire, et animée par un guide conférencier, se retrouve au coeur de la polémique. Voilà comment l'animation à vocation pédagogique dérape en invitant les participants à raviver la mémoire du triste Sire à qui la Catalogne a payé un si lourd tribut. "C'est comme si la ville de Varsovie organisait un jeu de rôles où il faudrait incarner des Waffen-SS !", s'emporte Jordi Vera, assailli de coups de téléphone de catalanistes indignés de voir renaître le croisé sanguinaire de ses cendres et de celles qu'il a laissées lors de son funeste passage en Roussillon. Et voilà comment l'histoire dérape. Seule satisfaction pour l'élu perpignanais, que le sanglant parcours du Capétien se soit achevé à Perpignan : "Les Catalans ont eu sa peau".

La morale est donc sauve et l'histoire, aussi tragique soit-elle, jamais inutile à raconter. Plus périlleuse s'avère la façon de la rejouer, surtout en se mettant dans la peau de l'oppresseur.

  • Du massacre d'Elne à la mort du roi "cuit à Perpignan"

 

En 1285, Philippe III le Hardi, fils de Louis IX, lève une armée pour conquérir la couronne du royaume pyrénéen. En mars, la colonne met le cap sur Carcassonne et entre à Narbonne le 1er mai où il est rejoint par le roi Jacques II de Majorque, fâché avec son frère Pierre III d'Aragon. Les forces rassemblées sont impressionnantes : entre 100 000 et 300 000 soldats, 100 navires. Mais l'armée royale qui marche sur le Roussillon ne peut franchir les Pyrénées où se trouvent embusquées des troupes aragonaises et almogavares.

Collioure échappe au massacre
Les Français ne restent pas inactifs pour autant en Roussillon. Ils s'emparent de Perpignan et bien que Jacques II de Majorque, allié de Philippe III le Hardi, soit le gouverneur de la ville d'Elne, celle-ci est restée fidèle à Pierre III d'Aragon. L'armée du Capétien trompe son attente en lançant un premier assaut contre la cité. Les habitants obtiennent une trêve, mais ils en profitent pour correspondre avec les Aragonais de la montagne à l'aide de grands feux allumés sur la tour de l'église. Furieux, Philippe le Hardi ordonne un nouvel assaut et le cardinal Cholet, légat du pape, exhorte les croisés à n'épargner personne, "vu que les ennemis étaient des excommuniés et des ennemis de la Sainte Eglise". Le 25 mai 1285, on tue donc tout le monde, y compris les femmes et les enfants : la ville est mise à sac, puis rasée. Collioure ne devra son salut qu'à l'habileté de son gouverneur.

Repoussée au col de Panissars, cher au général romain Pompée (Le Perthus), l'armée parvient à franchir les Pyrénées au col de la Massana et prend Figueres. C'est le début du désastre pour le souverain qui verra sa flotte et ses galères décimées et brûlées près du port de Rosas et ses gens attaqués par l'ennemi et la maladie (typhus). Gérone tombe le 7 septembre, mais sera reprise le 13 octobre par les Aragonais, quelques jours seulement avant la mort du souverain tombé le 5 octobre à Perpignan au cours de la retraite de ses troupes en déroute. Sa dépouille, "cuite, affirme la légende" (et Jaume Roure), a été transportée à Saint-Denis où il est inhumé. Il avait 40 ans.

 

 

 

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29 août 2013 4 29 /08 /août /2013 11:58

IMGP8555.JPG     Le "BARCELO" de mon jardi(photo Jean-Pierre Bonnel)

 

Bien sûr, à cause de la notoriété de l'artiste majorquin, ce doit être l'événement artistique de l'année (ou du moins de l'été) dans le département du 66, appelé aussi "Catalogne du Nord"...

 

Or, à Céret, mon choix va plutôt sur les expositions de la galerie Odile OMS, qui fait découvrir des talents d'ici, ou revient sur des artistes locaux qui le méritent, tel Germain Bonel...

 

De même on ne peut passer l'été ici sans voir Ernest Pignon et les Baigneuses-Baiseuses de MA2F à Collioure, ni le travail ambitieux au musée Rigaud de Perpignan sur Perpignan et la "modernité" !

Miquel Barcelo, donc, au MAMOC de Céret, jusqu'au 12 novembre, pour voir les objets qu'il a confectionnés dans sa tuilerie; l'artiste de Majorque a fait des stages au Mali, chez les Dogons, et créé à présent des vases, des poteries, plus ou moins figuratives. Il présente en particulier un mur d'argile rosée avec des couches de briques brutes et d'autres qui ont été remodelées et déformées, incrustées de tubes ou d'objets insolites. 

Céramique, poterie, modelages, métamorphoses, Barcelo rend hommage à Picasso, dont Céret a conservé les  céramiques tauromachiques.

Le visiteur a surtout l'impression que l'artiste s'est bien amusé et que son travail est un clin d'oeil aux sculpteurs venus à Céret dans les années 1910, Manolo ou Picasso, puisqu'il réinvente, avec ses formes argileuses, le cubisme  inventé par Pablo à Horta de Ebro et magnifié à Céret, avec Braque : la "Paret seca" ( le mur sec) de Barcelo procède de l'assemblage cubiste, les briques sont cubiques... 

Le tout est cependant plus vivant qu'un tableau cubiste, "sec" et souvent intello avec ses perspectives analythiques et synthétiques : la matière est là, la terre, la glaise, l'argile, l'ocre, le rose, les nuances d'un monde terraqué que l'on veut toucher, qu'on ne peut pas hélas prendre dans ses mains, dans le musée... 

Dehors, la vie et la sensualité de la terre et des corps !

 

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