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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 18:31

images-copie-2.jpeg  38 témoins, film de Lucas Belvaux. Le fait divers -vol d'un vélo, viol et violence sur une jeune fille- a eu lieu à New Yok. L'histoire est transposée au Havre, port métallique, ville fantôme, lieu des lâchetés et des indifférences. Comme partout, dans le monde. Les hommes sont égaux dans la bêtise et la peur, la solitude et le crime. C'est un roman noir, inspiré de Didier Decoin, plus qu'un polar.

   Le spectateur, qui a mauvaise conscience, peu à peu, s'identifiant à Yvon Attal, se tasse dans son fauteil et s'angoisse du silence de la salle obscure et de la ville portaire filmée sous tous les angles du clair-obscur. Les habitants ne sont plus que des ombres, les figurants que l'ombre d'eux-même, des moribonds, des anti-héros, des anti-hommes, glissant dans le déchirement.

  Une parole se libère, un cri, enfin, une réaction, mais venue trop tard et c'est la déchirure du couple. Belvaux a pensé à Ribaud, au "Dormeur du Val", moi j'ai imaginé la délation et les lâchetés de l'Occupation : 1940, un pays occupé par le fascisme et le rouleau compresseur de la mort.

  Les files d'attente pour les camps, les trains, l'enfer, la mort lointaine, en Allemagne ou en Pologne. Ce film nous dit que tout cela ne doit pas recommencer. C'est pourtant le lot quotidien d'un humanité qui n'en finit pas de se chercher... Et de se perdre !

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16 mars 2012 5 16 /03 /mars /2012 09:51

images-copie-1.jpeg  La chanson de Léo Ferré "Avec le temps" a eu un grand retentissement; pourtant, affirmer que "Ave le temps, tout s'en va, même les plus chouettes souvenirs", ressemble à un lieu commun, à une terrible banalité...

 

  En effet, le thème obsédant de la "fuite du temps" parcourt la création littéraire. C'est la conscience du caractère éphémère de la vie qui a poussé des philosophes ou des poètes, depuis Epicure jusqu'à Queneau ("Si tu crois, petite, que ça va durer toujours, le temps des amours...") en passant par Ronsard et Du Bellay, à inciter le lecteur ou l'amante ("Mignonne, allons voir si la rose...) à profiter de l'instant présent.

   Le grand fleuve -tranquille ou pas- de la vie nous submerge, nous pousse vers un futur et une fin irrémédiables. Héraclite nous a fait comprendre depuis longtemps que l'on ne se baignait jamais dans la même eau : le moment présent coule entre nos doigts et, surtout, il représente un pas de plus vers la mort.

   En effet, celle-ci est, pour les êtres terrestres, au bout du temps qui leur est imparti par la "nature", c'est-à-dire la biologie, la génétique, la "boîte noire" qui se niche au fond de nos chromosomes. Nous sommes programmés pour la mort et le temps détruira le corps et le parcours d'une existence.

   Cette vision du temps paraît tissée de peu d'originalité : l'Homme n'a pour toute richesse que sa vie et, face à la peur, face à la perte de lui-même, il pense, en toute logique, qu'avec le temps, "tout fout le camp". Cette réaction est compréhensible, mais cette attitude égoïste, ce narcissisme, n'occultent-ils pas une autre dimension, plus vaste et positive, du temps, que l'Homme (malgré ses faiblesses de "roseau pensant" exposé à tous les vents, à tous les temps -météorologiques, eux ! - peut engendrer.) Un temps historique, à l'échelle, non plus d'un seul individu, mais à celle de toutes les générations humaines, une chaîne de vies courtes mais créant ou recréant le monde (chaque homme, en apportant sa "pierre", participant à l'aventure collective, à l'élucidation, grâce à son travail, sa réflexion, ses recherches, de la question fondamentale, figurée dans un célèbre tableau de Gauguin. : "Qui sommes-nous ? D'où venons-nous ? Où allons-nous ?"

   Ainsi, grâce à l'addition des petites vies de fourmis, le temps humain ne signifierait pas la fin d'un individu isolé, mais la continuité d'un temps solidaire, composé de chronologies passagères

  Entre le désespoir de celui, matérialiste, qui pense qu'avec sa mort personnelle, c'est la fin de tout, de "son temps", et l'espérance du croyant, qui, remet sa vie, donc sa mort, entre les mains de Dieu, dans l'attente d'un autre temps, éternel, n'y a-t-il pas place pour une maîtrise du temps humain par l'Homme lui-même ? De même que "l'art est un antidestin", comme l'a proclamé A. Malraux, la vie peut, si elle est conçue comme l'évolution de l'homme vers un monde meilleur, être un "autre temps", l'ennemi d'un temps purement ravageur, destructeur, gratuit, sans perspectives...

 

  le sang donne un sens

 

  Cette vie, cette mémoire de l'Homme, est présente dans le sang, comme a pu le montrer un scientifique tel que Jean Hamburger. Le sang, au sens propre, est signe de survie d'un individu à travers les générations à venir. C'est pour cela que l'obsession d'une descendance, d'avoir des enfants, petits-enfants au-sujet desquels il est possible de s'exclamer : "C'est ma vie, c'est mon sang", est encore très forte. Le sang donne un sens à la vie : avec le temps, le sang, ce fleuve de vie, continue...

 

   Le religieux, quant à lui, même s'il peut croire en l'Homme, en ses possibilités de bâtir, d'affirmer des valeurs, préfère croire en un avenir maîtrisé par la puissance divine. Le temps sans fin, l'éternité, la fin de l'Histoire se substitue alors au temps humain, au temps terrestre. Le mort ne signifie plus, pour le croyant, destruction mais, au contraire, libération, début d'une autre vie : la "vraie vie" recherchée par Rimbaud est à trouver dans le ciel loué par Claudel. 

 

   Il ne reste donc qu'à choisir l'espoir : croyance en dieu, en l'homme ou en l'art, pour donner un sens à la vie, à la mort, au temps. Sinon, pas de perspectives; ne restent que le nihilisme, l'absurde ou le vide, ceux de Beckett, de Cioran ou d'Eugène Ionesco... Sinon, la vie n'a aucune raison d'être, la solution est le suicide; ou la folie : tuer le temps qui tue, oublier dans un monde imaginaire le monde sans issue des hommes, telle fut l'attitude de bien de créateurs, écrivains, comme Nerval, Hölderlin, ou certains Surréalistes, tel Artur Cravan...

 

 

 

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15 mars 2012 4 15 /03 /mars /2012 10:40

vero.jpg Merci à Véronique Pager pour ce poème lyrique et personnel :

 

Poème d'un soir... Mélancolie....


Mélancolie…

 

Cliché d’une autre vie, d’un autre temps

Dame tristesse en robe de tourments

Langueur de la fuite des heures,

Effluves du bonheur loin des leurres et des peurs

 

Mélancolie…

Silences d’un cœur trop vide, soudain aride

D’une âme errante devenue apatride

D’un être tourmenté, amputé, privé de son égide

 

Mélancolie…

Marée noire  de chimères conquérantes surgies de l’ombre 

Déferlante de lueurs d’autrefois  plongeant dans la pénombre

Tourbillons tumultueux d’un chemin  par trop obombre

 

Mélancolie…

De cette petite musique  qui fut mienne

De ces êtres à jamais dans les limbes de ma mémoire

De ces regards perdus dans le brouillard

De ces senteurs d’une aube de printemps

De celle qui allait, de celle que j’étais…

 

Mélancolie…

Tu m’habites et me suis tenant ma main que tu ne veux lâcher

Broyant mes rêves de douceurs et de rires lumineux

Me condamnant  à  ces rives froides et solitaires

 

Mélancolie…

Passe ton chemin

Va vers d’autres lendemains

Lâche mon âme de ta tenaille froide et…

Laisse-moi aller en paix sans que mes yeux se voilent

 

 

 

                                                                                                                              Véronique PAGER

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 15:56

chats.JPG

Lézards au soleil

 

De Dunkerque La caravane des Arts du Soleil organise la lecture des sables

Culture et Poésie font des vagues sur toutes les plages de France 

Tout le jour sur le toit même de la roulotte des Frères Riascamano qui montrent le ciel de Sète jusqu'au plein minuit de la fête : "C'est beau. un musée, la nuit !" 

 

Lézard d'intérieur j'éprouve un fort désir d'azur au seuil de la saison ouverte.

 

L'amertume de l'eau monte en rumeur

jusqu'aux remparts

La banda joue au bar de la Marine N'attends plus, viens à l'heure spirituelle de la sieste !

 

Escher dessine la ronde des lézards :

les personnages de mon roman et les animaux de la terrasse estivale passent par tous les stades de l'existence. Les arts florissants?

Privé d'amour le poète devient serpent. Délaissé par l'instable actinie

il se change en piètre lézard.

 

L'été je vagabonde entre mer et désert. La poésie est captive de l'une et de l'autre.

Par chance même au coeur des cristaux ils m'inondent de leurs phrases néritiques.

Au chaos d'instants de la vie je préfère les pièces détachées de l'été

Lourde sidérurgie des plaisirs Chirurgie du soleil sur la peau

L'été corps de plaisance.

 

A quoi bon lorgner sur la lézarde de nos demeures ruinées à l'avance ?

 

Dans l'atelier peint de la Place Arago la lumière du Midi 

est prise avec des pincettes par Raoul Dufy.

 

 Je note je souligne je reprends des phrases j'alimente le vampire palimpseste l'incessant écrit incestueux j'y mêle mes circulations sanguines ses regards mes impossibles désirs.

 

Dans la vallée de Vicdessos

des brumes sont accrochées aux montagnes aux sapins "Mouchoirs en papier, dit l'enfant ou boules de coton jetées par un homme abominable..."

 

Insoucieux lézard l'été tu n'écris point ou bien du bout des yeux

tu réapprends tu inscris une vie autre

 

Et quand les mains n'ont su tenir que des livres des revues la jupe de la plage

à l'automne elles ne savent plus tracer les mots

 

Cette parenthèse a permis au lézard de tomber amoureux du chardonneret. 

 

Loin de la patte du chat qui attend le lézard aoûtien de mon balcon.

une montagne envieuse de neige...

Ce grand désert entre lac et ciel ce silence immaculé cerné de bleus écrins 

c'étaient les Orres et ils croyaient que c'était de l'or blanc...

 

De ce hublot montagneux. je ne vois pas le nord. Je ne le devine que dans la poussée froide

de ses vents. Mais je me régale du midi marin, de l'est vigneron, des pins cembros de la fin du jour. Gros de soleil, j'habite le sud.

 

L'été saltimbanque entre deux vins, deux bains, se nourrit d'écrivains.

Entre Mme de C. et René de ... à Prague ou à Golfe Juan, les lectures interfèrent : va-et-vient entre les lieux, le linge des pages. Carrousels poétiques, les critiques. les soleils, les oeuvres.

Quand l'été meurt, il peut renaître en un musée , en une phrase de René Char : "Lézards dont l'insouci est guetté par les chats. "

 

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 22:11

 

lez.jpeg Après Paris-plage, Montpellier-plage. La "capitale du Sud" se rapproche de la mer ! Et d'abord du fleuve le Lez...  Sur une colline artificielle, le nouvel hôtel de ville construit par Npuvel et Fontes (bios ci-dessous).

 

   Il s'agit d'un bloc bleu, un énorme parallélépipède de 90 mètres de long, 50 de large et 41 de haut. 

   La vieille cité quitte le centre de la Comédie pour s'étirer vers la mare nostrum - rêve du mégalo Frêche- et... une autre comédie !

 

  En effet, le nouveau "mausolée, exposé au soleil et bardé de pare-soleil abrite, sur douze niveaux, 960 agents, bénéficiant de vues magnifiques, mais la salle des rencontres, au rez-de-chaussée est dépourvue de ... toilettes ! Lors d l'inauguration, durant le somptueux vernissage, ce fut la cohue, l'affolement : où faire pipi..? Courir dans les étages, faire sur les pelouses, s'accroupir vers de la rivière, trouver refuge derrière un arbuste...?

 

  Oui, tout est beau, luxe, ici, mais les architectes et les responsables municipaux ont oublié l'essentiel : les WC, les points d'eau ... Dire que le fleuve et la mer sont si proches ! Monsieur Nouvel, encore un effort : après les malfaçons de l'opéra de Lyon, après les couleurs défaillantes du "Grenat" archipellique de Perpignan, voici qu'on est loin des réalités et des préoccupations des gens. Ce Jean travaille trop, ce Nouvel gagne trop... N'existe-t-il pas d'autres concepteurs de talent dans le Midi de la France ! Pardon dans "Sud de France"...

 

JEAN NOUVEL- Né le 12 août 1945 à Fumel - France Architecte - Urbaniste 
Lauréat du Pritzker Architecture Prize en 2008, il a également reçu l'Equerre d'argent en 
1987 pour l'Institut du Monde Arabe et en 1993 pour l'Opéra de Lyon, le Lion d'or de la 
Biennale de Venise en 2000, la Médaille d'or du Royal Institut of British Architects en 
2001, le Prix Borromini pour le Centre de Culture et de Congrès de Lucerne en 2001, le 
Praemium Imperiale en 2001, me Wolf Prix en 2005, le Arnold W. Brunner Memorial Prize 
en architecture et l'International Highrise Award pour la tour Agbar en 2006. Parmi ses 
principales réalisations on trouve l'Institut du Monde Arabe, l'Opéra de Lyon, la Fondation 
Cartier, les Galeries Lafayette à Berlin, le Centre de Culture et de Congrès de Lucerne, 
The Hotel à Lucerne, l'immeuble Andel à Prague, la Cité Judiciaire à Nantes, le réamé- 
nagement d'un gazomètre en logements à Vienne, la tour Dentsu à Tokyo, le centre tech- 
nologique à Wismar, le musée Gallo Romain à Périgueux, la tour Agbar à Barcelone, l'ex- 
tension du musée Reina Sofi a à Madrid, le Musée du Quai Branly à Paris, le théâtre 
Guthrie à Minneapolis, le pôle technologique Brembo à Bergame, le siège social de la 
société Richemont à Genève… Les principaux chantiers et études en cours sont : la salle 
symphonique de Copenhague, une bibliothèque à Chypre, le Centre de la Mer et le com- 
plexe aquatique du Havre, l'Hôtel de Ville de Montpellier, un immeuble de bureaux à 
Londres, deux immeubles de logements à New York, une tour à Vienne comprenant des 
commerces, des bureaux et un hôtel, le théâtre de l'Archipel à Perpignan, des logements 
à Ibiza, un hôtel à Barcelone, une tour de bureaux à Marseille, le musée du Louvre à Abu 
Dhabi, la salle philharmonique de Paris, la tour Signal à la Défense et la tour de verre à 
New York… 

François FONTES Né le 16 décembre 1951 à Montpellier - France - Architecte - Urbaniste 
François FONTES crée son agence d'architecture à Montpellier en 1975 et remporte 
depuis cette date de nombreux concours nationaux et internationaux. Son œuvre 
compte de nombreux bâtiments publics, projets d'urbanisme et logements sociaux 
basés sur une interaction douce entre nature et architecture et sur la réappropriation de 
l'espace public. Le grand prix de l'excellence européenne créé par le prix Nobel de la paix René Gassin, lui est décerné en 1990. François FONTES a participé à de nombreux symposiums et commissions de mise en place des critères de Haute Qualité Environnementale dans la construction et l'urbanisme, et réalise aujourd'hui la majorité de ses projets selon ces critères.

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12 mars 2012 1 12 /03 /mars /2012 15:39

chaaats.JPG *


La deuxième édition du Printemps Lyrique Laurentin aura lieu à Saint Laurent de la Salanque du 30 mars au 1er avril, en partenariat avec la Mairie. Trois concerts exceptionnels vous seront proposés.

-         Le vendredi 30 mars à 20h30 en l’église de Saint Laurent, un concert de musique sacrée. Vous y entendrez l’excellent chœur de Saint Genis des Fontaines sous la direction d’Aline Rico, la soprano Gisèle Vacher, le contre ténor Sébastien Gabillat, et Jean-Pierre Baston à l’orgue Théodore Puget. Ils interpréteront différentes pièces dont, en particulier, le célèbre Gloria d’Antonio Vivaldi.

-         Le samedi 31 mars à 16h au Foyer rural, un hommage à Jules Massenet dont on célèbre cette année le centenaire de la disparition. Tout le concert est dédié à ses mélodies et à ses airs d’opéras. Ils seront chantés par la soprano dramatique Sylvia Cazeneuve, 1er prix du Concours international de chants lyriques de Nîmes, accompagnée au piano par Nobuyoshi Shima. Préparez vos mouchoirs.

-         Le dimanche 1er avril à 16h au Foyer rural, un récital très original par le sopraniste canadien Etienne Cousineau, 1er prix d’opérettes des Concours internationaux de Marseille 2010 et de Marmande 2011. Offenbach, Audran, Lecoq et bien d’autres seront conviés à ce moment souvent désopilant qui clôturera le festival.

Le ticket d’entrée à chacun des concerts coûte 12 € et le passe des 3 concerts 30 €. Si vous souhaitez participer à cette fête, envoyez vite votre chèque à l’ordre des Amis d’Alain Marinaro à la Mairie de Saint Laurent – Service Culturel – Avenue Urbain Paret – 66250 SAINT LAURENT DE LA SALANQUE. Vous trouverez vos places à votre nom au guichet des réservations le soir du concert.

04 68 28 66 04 – 04 68 28 66 01

 

**L'identité de la Catalogne du Nord, conférence de Llorenç Planes, jeudi 15 mars 18:00 – 19:00

Librairie Torcatis Perpignan rue mailly

 

Le site web l'archipel contre attaque présente le dernier livre de Llorenç Planes jeudi 15 mars à 18 heure à la Librairie Torcatis Au moment où, une politique fait rage entre le sénateur maire du Soler François Calvet et le président de la région Languedoc-Roussillon et sénateur socialiste Christian Bourquin , pour des propos que le premier tint sur le fait "que le futur de l'université de Perpignan soit transfrontalier et bilingue", sort le livre de Llorenç Planes. Dans "Pour comprendre la Catalogne Nord"( édité au sud par Pagès éditions) sous-titré "De l'identité dénaturée à l'espérance futur", l'auteur "du petit livre de la Catalogne nord" dresse un bilan plus de 20 après (comme pour les trois mousquetaires) de notre territoire. Qu'est devenue l'identité catalane? A-t-elle dépassé le stade du rugby et de la cargolade? Qui sont les catalanistes? Quelle a été leur action concréte au-de-là de la gesticulation revendicatrice? La langue catalane est-elle un outil de développement économique ou une langue agonisante tout juste bonne à insulter les gendarmes? Montpellier est-elle, une autre Paris aux féroces instincs jacobins? Barcelone la grande soeur du sud vient-elle ici pour notre bien? Et que faire des délites locales? Tout cela et bien plus vous le trouverez dans ce livre écrit par un ancien professeur d'agronomie qui fut la figure pensante d'UNITAT CATALANA. Le débat sera animé par le journaliste Nicolas Caudeville

 

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11 mars 2012 7 11 /03 /mars /2012 13:51

430674_3026600421541_1158714225_32424290_1963175475_n.jpg   Une oeuvre de Jaume Rocamora, à voir au Musée d'Art Moderne de Collioure du 13 mars au 3 juin 2012! Vernissage, ce matin, au musée de Collioure. M.Le maire, en bon prof de maths, a apprécie ces figures géométriques. Moi, j'ai trouvé que, depuis Kandinsky (cela fait un siècle) jusqu'à Ayats et Serge Fauchier, artistes catalans, cela suffisait... L'originalité des "tableaux" est, peut-être à chercher du côté des matériaux utilisés (bois, carton, papier d'emballage...) : Jaume Rocamora est un indéniable bon artisan menuisier !

      La municipalité compense la "légèreté" de ses expos au musée Peské par un vernissage somptueux (pizzas, gariguettes de Théza, Banyuls rimage, Rouge Collioure cuvée Matisse, gâteaux et gâteries !) dans le jardin adorable situé au pied de la colline du moulin...

 

    Cette rencontre est surtout l'occasion de rencontrer des gens intéressants et cultivés : aujourd'hui Xavier Febrès ! Merci Joséphine Matamorros et Michel Moly pour cette rencontre printanière dans l'éden colliourenq... 

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9 mars 2012 5 09 /03 /mars /2012 17:50

      Un couple d'Anglais -ils ont chacun soixante-deux ans, à la retraite, a décidé, comme de nombreux étrangers, désormais, de venir passer leurs vieux jours en France. Lui était entrepreneur; ses revenus confortables lui ont permis d'acheter un appartement en Roussillon, dans un gros village situé non loin de la mer. Leurs deux enfants et leurs trois petits-enfants venaient voir les Hallington, de façon régulière dans cette région pittoresque de La Salanque. Installés dans leur confortable logement, le couple de retraités tranquille commençait à passer de longs mois tranquilles, quand...

 

   Un jour, une toux permanente, une fièvre incompréhensible, une fièvre persistante, s'emparèrent d'Andrew. Aucun médicament ne pouvait arrêter ces maux violents et épuisants... Le mal se fit de plus en plus oppressant : il fallut se résoudre à une hospitalisation. Mais dans le service de réanimation, l'état du malade empirait... 

 

 A l'occasion d'une batterie de tests passés à l'hôpital, l'équipe médicale s'est rendue compte qu'Andrew avait contracté le sida !  Il resta entre la vie et la mort pendant trois semaines. Quand il put enfin sortir de la salle de réanimation, il a bien fallu lui annoncer le diagnostic. L'homme s'est effondré; i interdit ensuite que l'on révèle la vérité à son épouse Rebecca et à sa famille, accourue depuis l'Angleterre pour le voir.

 

  Il devint totalement mutique, refusant de parler aux infirmières; il se laissait aller... Il sombrait vers l'issue fatale, emportant le terrible secret avec lui...

 

  Au fil des jours, les forces lui revinrent un peu; c'est alors qu'il avoua au médecin qui le suivait depuis un mois, qu'il avait eu une relation avec un homme : un rapport unique ! Pour lui, c'était la cause de sa maladie; il refusait toujours qu'on en parle à sa femme; par conséquent, il refusait qu'on la teste à son tour ! Terrible décision !

  Par moments, il voulait sortir de l'hôpital; cependant il avait été obligé de dire à Rebecca que les médicaments qu'il prenait étaient dus à une pneumopathie...

   Ensuite, au fur et à mesure qu'on attendait sa sortie de l'hôpital, son état empirait... Pas une fois,depuis plus de quatre semaines, il n'était sorti une seule fois de sa chambre afin qu'on ne voie pas son état ! 

 

  Malgré toutes les thérapeutiques qu'on lui prodiguait, malgré des résultats biologiques relativement bons, il continuait à s'affaiblir... Il se laissait, en fin de compte, mourir, pour éviter d'affronter la vérité. Sa vérité. 

 

   Il mourut à l'hôpital, deux mois après son hospitalisation. Les médecins n'ont jamais rien dit à son épouse : la loi l'interdit, c'est le fameux "secret médical"...

 

  On peut toujours s'interroger sur le bien-fondé du secret médical. Faut-il continuer à ne rien dire à la famille ? Peut-on laisser dans l'ignorance une épouse, qui a été peut-être contaminée par son mari, et qui risque, ainsi, puisqu'aucun soin ne lui est prodigué, de succomber rapidement dans une mort programmée..? IMGP0004-copie-1.JPG (photo J.P.Bonnel)

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 20:12

   * Qui est moderne ? Comment l'être ? L'est-on naturellement ? Etre l'écho, le scribe de la vie quotidienne : par le journal, le blog, les réseaux sociaux..?

   La société de transparence, impudique actuelle : les medias ouvrent le coeur et le téléphone portable mange notre intimité !

 

   * Borges écrit (Pléiade, tome 1) que le poète Apollinaire n'est pas moderne, mais que ses poèmes nous émeuvent comme la proximité de la mer. Dans le Livre des préfaces (NRF, 1980), il note que Wilkie Collins laisse aux divers protagonistes le soin de narrer les épisodes successifs de l'histoire; ce procédé, qui permet la confrontation dramatique et souvent satirique des divers points de vue, est inspiré des romans par lettres du XVIIIème siècle.

 

   * J'ai noté, dans mon journal de l'année 1999, cette étrange remarque d' Oscar Wilde : " L'art, la philosophie...arrivent sur la scène lorsque la merde a déjà touché le ventilateur, comme un commentaire exalté de ce qui s'est déjà passé."

 

   * Poésie des titres; pour le titre d'une revue, j'avais pensé à : Centre du monde, Epicentre, Anus de Catalogne, L'enfance de l'art, Le village global, Café du commerce, Le juste milieu, Midi le juste, A l'insu de la diagonale, Domaine public, Ecritures publique, La sensitive, Empreintes, France-Catalogne, aller-retour...

 

   * Matisse à Picasso : "Pas besoin de terroriser le regardant !" - Matisse : "Je peins rarement des portraits et quand je le fais, c'est toujours de façon décorative." 

 

   * Je lis Le lecteur, de Pascal Quignard à Marseille : "Etre ce qu'on lit.", "Le livre, c'est le dénuement du monde."

 

   * De septembre 1999 à mai 2000, je fais de nombreuses et riches rencontres : Francis Coste chez lui, à Banyuls, Berta-Maillol, Teresa Rebull, Jojo Pous, à Collioure, Sébastien Frère chez lui, avec Nicole la libraire de la rive gauche, Louis Monich à radio-France, avec Alain Tarrius et S. Missaoui, Claude Massé chez lui, à Perpignan, Guy Llobet avec Robert Triquère, M.Claude Valaison au musée Rigau, Didier Goupil, André Vinas chez lui, à Argelès, J.Matamoros au musée de Céret, Régine Merle des Iles, Jacques Briu et Isabelle Merle des Iles à Tautavel, Pierre Torrès à Camélas, Jacques Henric au café de la paix... 

 

   * Cézanne dit le besoin de sens; faire de la nature un décor, c'est y ensevelir notre raison d'être. Yves Bonnefoy, dans La vie errante, écrit que Cézanne ne voulait que représenter : ce qu'il obtenait ne le satisfaisait jamais parce que c'était du dehors, du divisé, parce qu'y manquent l'Un, la synthèse, le Tout.

 

   * A propos de la Sainte-Victoire, Y. Bonnefoy a raison d'écrire : "On saccage les lieux car on ne sait pas qu'ils sont des méditations."

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 10:23

   Exposition au Château royal de Collioure, organisée par le Conseil général 66, avec Collioure et les autres ports de la Catalogne : y chercher plus des témoignages que des créations originales...

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