* Hier, mardi 17 avril, je suis aux Minimes à 17h15. Les 2 gardiennes à l'accueil me font savoir tout de suite que c'est trop tard : le temps de fermer les portes...il sera 17h30...Revenez demain, merci les Cerbère !
jpb
**Une guerre sans nom, 1954-1962 Algérie
Exposition "Une guerre sans nom, 1954-1962 Algérie"
Centre International du Photojournalisme
Couvent des Minimes - Rue François Rabelais - 66000 Perpignan
Entrée gratuite du mardi au dimanche de 11h à 17h30
Se poser la question de comment a été photographiée la guerre d'Algérie - et sur ce point il y a une masse considérable de photos - revient souvent à faire ressurgir une mémoire, à établir une disproportion entre les photos d'amateurs, celles des professionnels, celles de l'armée française comme celles plus rares de l'ALN (Armée de Libération Nationale), à définir enfin le déséquilibre de la représentation des Français d'Algérie et des militaires d'un côté et les Algériens de l'autre côté. Nous en sommes bien conscients.
Une exposition présentée au Centre International du Photojournalisme et au Mémorial du Camp de Rivesaltes, porte le titre : une Guerre sans nom, 1954 - Algérie - 1962.
Jean-Jacques Jordi.
Prolongation de l’expo « Frontières » – JC Milhet et ses « apprentis » photojournalistes au CIP
L’exposition « Frontières » est prolongée jusqu’au 13 mai 2018. Une bonne occasion de découvrir ou redecouvir le travail de JC Milhet une sélection du travail des 250 jeunes qu’il a accompagné durant sa résidence au Centre International de Photojournalisme.
Article originel écrit 23 janvier 2018 : Dans le cadre de la seconde résidence photojournalistique portée par le Centre International de Photojournalisme (CIP), Jean Christophe Milhet a accompagné 250 jeunes. Appareil photo à la main, ils ont sillonné le terrain pour mettre en lumière différentes approches de La Frontière. Celle entre deux pays ou celle qui délimite virtuellement la distance entre des individus aux rôles ou classes sociales distinctes. Le vernissage de l’exposition de JC Milhet se tiendra Mardi 30 janvier au CIP, 24 rue Rabelais à Perpignan.
♦ Apprendre à contextualiser une photo pour savoir décrypter l’image
JC Milhet, dont nous avons réalisé le portrait en avril 2017, a guidé 250 élèves sur le chemin de l’image. Des élèves de CE1 de l’école Sainte Thérèse aux élèves de Terminale du Lycée Arago ou Maillol, l’objectif était le même : « Dans une société noyée sous l’information, offrir les bases de l’éducation à l’image à nos jeunes apprenants semblait évident ».
Le photojournaliste nous confiait : « Entre un enfant en CE1 et un adolescent en terminale, on ne peut enseigner la même chose, l’aborder de la même façon. J’ai essayé d’adapter le projet en fonction de l’âge et de ce que j’espérais d’eux. Et le plus incroyable c’est qu’ils m’ont tous surpris, je ne m’attendais pas à ce résultat en si peu de temps. Voir la lucidité de ces élèves, surtout des primaires, face à l’image, à sa lecture, voilà qui m’a impressionné ».
* En 1961, ma mère a la bonne idée d'épouser un "Pied-Noir" et d'aller vivre en Algérie (Hammam Bou Hadchar, entre Oran et Tlemcen...On partira, on fuira une nuit de 62, par l'aéroport d'Oran, pour Toulouse... Des mois de plasticage...Mon frère et moi, on laissera tous nos jouets, livres...dans l'appartement de fonction de la mairie de ce gros bled, où j'allais à l'école...(voir L'infini de l'enfance - Cap Béar éditeur)...
50 ans plus tard, je rencontre Clarisse, professeur de Lettres, journaliste, la nièce du second mari de ma mère : elle a gardé les documents de cette époque, notamment mon livre de cathéchisme (photo jointe)..! Et l'appartement, face à la mer de Saint-Cyp, où nous avons passé deux étés... (Lire le Roman d'un idiot, dans Romans pour des temps catastrophiques).
JPB
ALGERIE 62
Tu as oublié la nuit de la poudre, l'arc-en-ciel du plastic qui étonnait tes douze ans. Le lendemain, au petit matin de l'école, tu courais, malgré les pierres du cartable, déchiffrer les voitures éventrées, calcinées…
L'Afrique, à l'époque de 60, c'était plutôt, pour toi, les camarades arabes qui t'apprenaient l'argot. Surtout le juste instituteur ariégeois et ses coups de règles qui t'inculquaient l'orthographe…
Au marché, tu croulait sous le sac ballonné de pastèques, d'oranges et de citrons : le vieil arabe venait t'aider pour le retour…
Au balcon du dimanche, tu attendais la fête des couleurs sur la place, le mouvement des voiles et des burnous, dans un long va et vient circulaire…
Parfois, c'était la route montagneuse de Tlemcen et l'étonnante image des souliers devant la mosquée. Le soir, au retour de la virée, chaque renard ou fenec était une silhouette de fellagha…
Mais vite, au printemps, il fallut quitter l'école, les copains,les récréations, le village algérien… TU vis la ville. Soudain, tu vis Oran. Soudain l'Afrique s'évanouit sous une aile d'avion…
JPBonnel
(extrait du recueil Le voyage des mots)
PerPiPolis
PerPignan, une ville en sursis (Jean-Pierre Bonnel - avril 2018 - 18 euros)
Jeudi 19 mars 2015, à l'heure où les représentants de l'État vont célébrer, au monument aux morts de Perpignan, la fin (officielle) de la guerre d'Algérie, aura lieu une éclipse ! un jour avant la vraie, à observer vendredi à 10 h 46, maximum de l'éclipse totale du soleil.
la nuit tombera sur Béziers et Perpignan. la lune s'interposera entre le soleil et la Terre. ici, c'est le fanatisme (la nostalgie de l'Algérie française) qui s'interposera entre le passé et le présent. Ménard et Pujol ( Jean-Marc, maire de Perpi, moins médiatique que le renard biterrois ! ) jouent-ils les soleils..? Mais restons sur terre...
ils ne veulent pas célébrer la date officielle de la paix signée à Évian... M. Pujol s'éclipsera ; il se rendra comme chaque année, avec quelques conseillers municipaux anti-Algérie algérienne, devant le mur des lamentations du cercle algérianiste (ancien couvent sainte-Claire)...
le jour, ce maudit 19 mars, n'est pas pour eux la fin du conflit algérien. et ce n'est pas faux car de nombreux massacres auront lieu dans les jours qui suivent, dus à des fanatiques des deux camps... or, en célébrant le 19 mars 1962, nous luttons contre tous les extrémistes ! Mettre en berne le drapeau français, c'est donner de l'importance aux fanatiques des deux bords qui ont poursuivi le combat ! l'Histoire leur a donné tort : luttons contre l'extrémisme en reconnaissant le moment qui exigea la paix !
en outre, il fallait fixer une date (on a ensuite proposé le 5 décembre, date qui ne convainc pas) et les élus doivent respecter la décision de la république. sinon, ils sont hors-la-loi : qu'ils démissionnent !
une éclipse pujolienne, chiche ! le départ de Ménard : hourra ! ! !
Ce que ne disent pas MM. Pujol-Ménard-Aliot et consorts, c'est que ce sont les activistes de l'Oas qui relancèrent la guérilla, furieux après la signature des accords d'Évian : je vous cite quelques phrases du livre d'Yves Courrière La guerre d'Algérie : les fils de la Toussaint, préface de J.Kessel :
— page 12 : ... apprenant que des négociations allaient s'ouvrir... le 21 février, l'État-Major de l'oas... les commandos se déchaînent, 23 morts le 22 février, 66 le 24 et une ratonnade à Bab-el-oued le 25... 19 musulmans massacrés. C'est l'hystérie.... au sein de l'armée secrète, on ne tient plus les jeunes...
— page 13 : ... en pleine conférence d'Évian, c'est le meurtre sur les hauts d'alger de 6 dirigeants des centres sociaux. Parmi eux, le grand écrivain Mouloud Ferraoun, l'ami intime d'Albert Camus. l'action fut particulièrement atroce...
... Quand De Gaulle annonce le cessez-le-feu, c'est le déchaînement. ou plutôt cela va être le déchaînement. le général Salan, chef incontesté de l'oas, décrète l'application du plan offensif de l'oas...
— page 15 : ... l'Oas sait qu'elle joue sa dernière chance... il faut amener les musulmans à descendre sur les quartiers européens. il faut que le service d'ordre Fln qui tente désespérément contenir cette poudrière qu'est la Casbah, soit débordé. il ne restera plus à l'armée qu'à choisir : tirer sur la foule musulmane ou abandonner les européens... etc...
- - - Une ville en berne..?
En ce 19 mars 2018 allez-vous encore, M. le Maire, mettre le drapeau français en berne..? Vous avez raison : les crimes se sont poursuivis après le 19 mars 1962 et pendant des mois.
Il faut pourtant savoir arrêter une date comme on arrête une grève. Bêtement et c'est frustrant. Distinguez-vous du FN et restez républicain : respectez la loi de la République...
Sinon, mairie en berne : ville bernée...
19.3.2018