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12 octobre 2018 5 12 /10 /octobre /2018 10:40
Jean Gabriel COSCULLUELA (livres) - Daniel Guerrier - Le Centro espagnol ce samedi 13 octobre 2018
Jean Gabriel COSCULLUELA (livres) - Daniel Guerrier - Le Centro espagnol ce samedi 13 octobre 2018
Jean Gabriel COSCULLUELA (livres) - Daniel Guerrier - Le Centro espagnol ce samedi 13 octobre 2018
Jean Gabriel COSCULLUELA (livres) - Daniel Guerrier - Le Centro espagnol ce samedi 13 octobre 2018
Jean Gabriel COSCULLUELA (livres) - Daniel Guerrier - Le Centro espagnol ce samedi 13 octobre 2018

Jean Gabriel COSCULLUELA (livres) - Daniel Guerrier - Le Centro espagnol ce samedi 13 octobre 2018

 

A la croisée des voix

 

 

Amuïr : le verbe qui donne son titre à ce livre appartient au vocabulaire de la phonétique et signifie « cesser d’être prononcé », en parlant d’un phonème. Mais il est en vérité très ancien puisqu’on le rencontre dans un recueil de Psaumes du XIIème siècle, le Psautier de Cambridge,  dans le sens de « devenir muet ». Amuir est de la même famille que mutisme.

 

Cet amuïssement, c’est précisément ce qu’a donné à entendre au milieu du XXème siècle l’œuvre de Paul Celan à qui Jean Gabriel Cosculluela a dédié cet ensemble de poèmes et de proses habité par la pensée du poète roumain et les échos de sa voix brisée. Écourtée et de plus en plus obscure au fil des ans, écrite dans une « langue grise » dépourvue d’éclat, trouée de blancs, la poésie de Paul Celan a été écrite « d’après-Auschwitz », ainsi que l’observait Jean-Pierre Lefebvre en préfaçant le Choix de poèmes que Celan avait lui-même composé : à partir des camps de concentration, en fonction de la Shoah et du peu de poésie qu’elle a laissé encore possible. C’est de ce « reste chantable » d’une poésie au souffle coupé, évoluant tout près de l’irrespirable que Jean-Gabriel Cosculluela se fait à la fois l’écho et le passeur. Il attache ses propres pas à un travail aussi désespéré qu’obstiné qui maintient la langue dans son effort pour avancer et pour dire encore malgré ce qui l’étrangle : il s’agit d’établir un lieu « où pénètre encore la lumière » en dépit du brouillage de tous les repères, de la perte d’aura et de la désacralisation radicale du poétique. Quand le poème ne peut plus être porté par ce que Mallarmé désignait naguère comme « l’ancien souffle lyrique », il donne à entendre les à-coups d’une respiration heurtée et il cogne dans le souffle au lieu de se fondre en lui. Il est ainsi pour l’écriture une manière non de s’étendre en se ramifiant, mais de se tasser, serrée au bord d’un silence devenu obsédant, comme posée sur le seuil du langage.

 

Quels mots pour ce chant brisé ? « Amuir », « affouiller », « épaufrure », « pierrier », Jean-Gabriel Cosculluela confie à un lexique singulier le soin de cartographier le paysage aride et rude de l’amuïssement. Mot à mot, pas à pas, il s’agit alors tout ensemble de « gravir » et de creuser, de déblayer et d’empierrer. Écrire est à la fois un travail de passeur et de carrier. Une espèce d’intimité paradoxale s’établit avec l’univers minéral que l’on sait si présent sous la plume de ces autres poètes familiers de l’Ardèche que furent Jacques Dupin et André du Bouchet… C’est comme une géographie escarpée et une géologie nouvelle qui vient s’inscrire ici dans ce que Jacques Dupin a pu appeler « notre territoire agonistique ». Dans ces « poèmes pierreux », les mots s’organisent volontiers en minces colonnes verbales (un, deux ou trois par vers) pour dessiner un relief anfractueux sur la page, creusant le silence ou s’élevant en farouches pitons rocheux sur sa blancheur.

 

Mais si la poésie, en son aridité, est une solitude où dominent la rupture et la déliaison, le poète s’y montre entouré : ce livre est tout bruissant de noms chers : José Angel Valente, Roberto Juarroz, Marina Tsvetaieva, Martine Broda, Éric Celan, Thierry Metz, Bernard Noël, Roger Laporte, Ingeborg Bachmann... C’est là comme une famille d’êtres proches, présents ou disparus, dont la relecture accompagne et semble même motiver l’écriture. N’oublions pas que Jean-Gabriel Cosculluela est bibliothécaire de métier : attentif aux livres des autres, il écrit dans la proximité de leur voix. En temps de détresse, on écrit plus que jamais avec les mots des autres, dans l’approche de leur souffle et dans les traces qu’ils ont laissées. L’important n’est pas tant le geste du commentaire que l’inscription d’une reconnaissance et d’un partage. Le poème est la trace d’un être, pareil à un dialogue qui se poursuit dans la distance : il suppose un lecteur impliqué.

 

Si Amuïr s’inscrit ainsi à la croisée des voix, ce livre s’établit également à la croisée de deux autres attachements très vifs : à une histoire et à une terre, le Haut-Aragon, cette aire géographique dont Jean-Gabriel Cosculluela est originaire et au centre de laquelle se dresse le massif pyrénéen, ses lignes de crêtes et ses passes secrètes par où circulaient les combattants de la Guerre Civile espagnole. Les mots, les êtres, les paysages ont l’ âpreté aussi bien que la douleur, l’obstination et l’esprit de résistance en partage. Et il n’est pas sans importance que ce soit en terre occitane, au pays des troubadours, là même où naquit naguère la poésie lyrique, et avec elle la fine amor, que Jean Gabriel Cosculluela vienne interroger le reste chantable de notre temps, comme s’il repliait l’une sur l’autre le temps de la naissance et celui de la fin du poème.

Il faut encore aimer la langue, si blessée, désarmée et dépouillée soit-elle, afin que demeure la possibilité d’un passage et d’une orientation. Dans son « Allocution de Brême », en 1958, Paul Celan réaffirmait le maintien de ce rapport vital à l’écriture, comme en réponse à Adorno qui avait cru un temps devoir déclarer « inadmissible » la poésie après Auschwitz :

« "Accessible, proche et non perdu demeura au milieu de toutes les pertes seulement ceci : la langue.

Elle, la langue, demeura non perdue, oui, malgré tout. Mais elle devait à présent traverser ses propres absences de réponse, traverser un terrible mutisme, traverser les mille ténèbres de paroles porteuses de mort.

(…) Dans cette langue j’ai essayé durant ces années et les années qui suivirent d’écrire des poèmes : pour parler, pour m’orienter, pour savoir où je me trouvais et vers où j’étais appelé, pour projeter de la réalité à mon devant. » 

 

N’est-ce pas à une telle continuation que s’attache Jean Gabriel Cosculluela dans ce livre où se croisent singulièrement poésie et critique. Une parole poétique éminemment critique s’y retourne avec anxiété sur elle-même, infiniment respectueuse de celles et de ceux qui l’ont inspirée et auxquels elle demeure attachée par un dialogue infini. Plus que jamais, le poème est une expérience essentielle : c’est à la croisée des voix qu’il demeure une chance que se laissent entrevoir les coordonnées de notre existence.

 

Jean-Michel Maulpoix

Deux textes écrits en pensant à WALTER BENJAMIN

et qui vont être publiés prochainement dans un livre

aux éditions La Passe du Vent

 

 

L'AMOUR DU CHEMIN

 

 

à Manuel Lamana

 

 

                                                 Rien ni personne. Comme si vous pénétriez

                                                  dans les Pyrénées et rien de plus.  Absolument                                               

                                                  rien. Tout est montagne. 

 

                                                   Manuel Lamana

 

 

Là où d'autres butent contre des murs et des

                                                   montagnes, là aussi il voit un chemin.... Il place

                                                   l'existence dans les ruines, non pour l'amour des

                                                   ruines, mais pour l'amour du chemin qui se fraie

                                                   un passage au travers. 

 

                                                   Walter Benjamin

 

 

Du bois des sept pins

frayer le passage

jusqu'au dernier escarpement

 

avec la boue 

avec l'eau avalée 

sur le chemin de la soif

affouiller l'inconnu

 

à un mot de la frontière

sur la ligne de crête 

laisser une sacoche de mots

et de lumière noire

 

unos papeles mas 

de contenido desconocido

 

avec quelques papiers de plus

serrer l'oubli

ouvrir les voix de personne

l'amour du chemin

 

 

au lieu dit de l'absent

avaler les mots

le temps de traverser le silence

 

- - -

 

CRÊTRE

 

à Franck Christoph Yeznikian, à Michel Ménaché

 

 

Ce passage de témoins

dans la ligne de « crêtre »

Franck Christoph Yeznikian

 

Ce nom dit: il fait oublier

et en même temps ne pas

oublier

Michel Ménaché

 

 

 

Ligne.

Crêtre.

Passage

si étroit

de témoins.

Ligne.

Crête

Etre.

Etre 

au passage 

où l'oubli 

se fait 

mais aussi 

où l'oubli 

est 

insupportable 

et 

impossible.

 

Sur sa fin,

l'oubli 

ne se fait pas

oublier.

 

 

Ce nom dit.

Il porte déjà

son silence.

 

 

Tu es 

ce chemin,

ce pas 

où tu portes

ton absence.

Tu marches,

tu sais 

ton absence

dans ton dos,

sans savoir

si c'est l'oubli

si l'oubli se fait

ou pas.

 

 

Tu es ce chemin.

Ce nom dit

pas.

L'oubli porte

son pas

dans ce passage

étroit.

 

C'est ligne,

crête,

être.

 

Tu n'oublies

rien

de l'abrupt

en chemin,

tu fais 

la lumière

avec l'oubli.

 

Le nom

dit

reste

en chemin

sur la ligne

tracée, 

haute

de ton pas.

 

 

 

Au moment même

où l'oubli

se fait

impossible,

insupportable.

 

Au moment même

de ce passage

au seuil du silence.

 

 

Jean Gabriel Cosculluela

copyright 2018

 

 

- - - BIO-BIBLIO :

Jean Gabriel Cosculluela

 

Né en 1951 à Rieux-Minervois (Aude). Origines aragonaises (Pyrénées espagnoles). Vit en Haute- Ardèche, après avoir vécu plus de quinze ans à Montpellier et dans les Cévennes. Conservateur en chef des bibliothèques. Écrivain, traducteur de l’espagnol, éditeur (directeur de la collection Lettre Suit, maintenant aux éditions Jacques Brémond, après une co-édition Atelier des Grames-Brémond) ). Co-dirige avec Anik Vinay la collection Espaces de peu aux éditions Atelier des Grames. Prépare l’édition d’inédits de Joë Bousquet , ainsi que deux essais : sur le livre et la lecture, sur le livre d’ar- tiste.

Livres courants ou livres d’artistes. Textes de critique d’art.
 Nombreuses lectures publiques ou conférences de 1980 à 2017.

Commissaire d'expositions : en 1988 pour la BDP de l'Ardèche: « Eloge du papier » avec des ma- nuscrits inédits d'une trentaine d'écrivains dont Michel Butor, Charles Juliet, Bernard Noël.... , les peintres Monique Frydman et Jan Voss, les photographes William Betsch et John Batho et depuis 2000, pour le Groupe d'Art Contemporain d'Annonay: les peintres ou sculpteurs Anne Slacik, Janos Ber, Jacques Clerc, Alexandre Hollan, Christian Jaccard , Jean-Luc Meyssonnier, Fabrice Rebey- rolle, Jan Voss, les photographes Brigitte Palaggi, Jacqueline Salmon et Francis Helgorsky...

Livres (édi+ons courantes)



L’Affouillé (éd. Jacques Brémond, 1980) avec des encres de Luce Guilbaud
 Memoria de una excavacion: entretiens avec Bernard Derrieu (éd.Sculpt- Script, 1982)

La Main de Julien, récit (éd. Atelier des Grames, 1986)

L’Eau (éd. Atelier des Grames, 1989) avec des papiers d’Anik Vinay et Emile-Bernard Souchière

  • -  Mandorle (éd. Tarabuste, 1992 ) avec une peinture d’Anne Deguelle

    Le Lointain est bleu (éd. Comp’act, 1994 ) avec une adresse au lecteur de Roger Munier et des dessins de Claire Dumonteil (réédition en livre numé- rique, éd. Comp’Act, 2016)

    Vers le regard (éd. L’Art et la Manière, 1994) avec des dessins de Martine Lafon

    Terre et bleu (éd. Tarabuste, 1995) avec des dessins de Djamel Meskache
     là-bas là-bas (éd. à Demeure, 2000) avec des monotypes d’Anne Slacik 
  • -  Terre d’ombre (éd. Voix d’encre, 2001) avec une préface de Bernard Noël et des monotypes d’Anne Slacik

    La Terre cette couleur (éd. du Hanneton, 2002) avec une gravure d’Anne Slacik
     
    D’un retrait, un (éd. Atelier des Grames, 2003) avec une gravure d’Anik Vinay, bilingue français-espagnol (traduction de José Luis Reina Palazon) 
  • -  Neige, in Le Livre l’autre (éditions Atelier des Grames, 2003)

    Buée (éd. Jacques Brémond, 2003) avec des encres de Joël Frémiot

    Le Livre le livre (éd. Jean-Pierre Huguet, 2008) avec des lithos-offset de Michel Duport, sur l'espace du livre 

 

  • -  – Je serai ton silence (éd. Propos 2, 2008) avec des dessins de Jean-Gilles Badaire
     
    Faire la lumière (éd. Atelier des Grames, 2009) avec des dessins de Thémis S / V

    Un mot, mendiant (éd. Jacques Brémond, 2009) dans une mise en espace de Jacques Brémond
     
    Carnet d’A. in A port de temps (éd. Atelier des Grames, 2009) en collabora- tion avec d'autres auteurs et dans une mise à livre d’Anik Vinay

    D’un retrait, deux (éd.Atelier des Grames, 2010) avec une une gravure et mise en livre d’Anik Vinay, bilingue, français-espagnol (traduction de José Luis Reina Palazon) 
  • -  – Partir, d'où, torrent (éd. Le Cadran ligné, 2010)

    Le Pays d'en haut, avec des photographies de Jean-Luc Meyssonnier (éd. du Chassel, 2011) en collaboration livre bilingue français-anglais (traductions de Delia Morris) 
  • -  L’Envers (éd. Le Cadratin, 2011) 
  • -  Et la terre, rien (éd. Créaphis, 2014) avec des photographies de Francis Hel-
    gorsky 
  • -  Ecrire la lumière (éd. La Voix du poèmes, 2015) avec une photographie de Joëlle Jourdan 
  • -  Un printemps sans vie brûle : avec Pier Paolo Pasolini (éd. La Passe du Vent, 2015) en collaboration avec d’autres auteurs 
  • -  Ce moment seul (éd. Le Cadratin, 2016) typographie de Jean-Renaud Dagon 
  • -  Nouer (éd. Color Gang, 2018) estampes et typographie d’Yves Olry
    à paraître
    - La Vida que le falta in En el vuelo de la memoria : para Angel Campos Pampano - collectif, direction Suso Diaz (Editora Regional de Extremadura, 2018)
    - Tarrampeu in Le Livre des Fraux (éd. du Frau, 2018 ou 2019) avec des tra vaux d’Odile Fix
    - S’amuïr, suivi de Résister aux mêmes et d’un entretien avec Thierry Renard (éd. La Passe du Vent, 2018 ou 2019)
    - Un voyage poétique in Le Voyage poétique - collectif, direction d’Evelyne Lloze et Idoli Castro (éd. Hermann, 2019) > actes du colloque international Université Jean Monnet en 2017 

    

Livres d’artistes, livres singuliers

Mandorle (éd. Tarabuste, 1992 ) avec une peinture d’Anne Deguelle

Terre et bleu (éd. Tarabuste, 1995) avec des dessins de Djamel Meskache

- Trouver l’absence (Atelier Anne Slacik, 1997) avec des peintures d’Anne Slacik

La Terre cette couleur (Atelier Anne Slacik, 1997) avec des peintures d’Anne Slacik

Terreta (éd. Atelier des Grames, 1999) avec une mise en objet d’Emile-Ber- nard Souchière

Sur le sol sec de la figure (éd. Post-Rodo, 1999) avec des gravures de Ma- rine Lafon

là-bas là-bas (éd. à Demeure, 2000) avec des monotypes d’Anne Slacik

Noir lumière (Atelier Fauthoux, 2000) avec des papiers de Jean-Louis Fau- thoux

Feu dehors nuit noire (Atelier Fauthoux, 2000) avec des papiers de Jean- Louis Fauthoux

Dehors n’est pas déshabité (éd. L’Amourier, 2000) avec des gravures de Serge Plagnol

L’Odeur de brûler l’oubli (éd. Zéro l’infini, 2000) avec des peintures et pho- tographies de Joël Leick

- Moins un corps (éd. Atelier Joël Leick, 2000) avec des peintures de Joël Leick

– Le Moins que l’on puisse dire (éd. La Porte, 2002) avec un dessin de l’au- teur

Âpre aveuglement (éd. La Porte, 2002) avec un dessin de Claire Dumonteil
 La Terre cette couleur (éd. du Hanneton, 2002) avec une gravure d’Anne Slacik

Pierrier. Fleur (Atelier Anne Slacik, 2002) avec des peintures d’Anne Sla- cik-- Non sans (éd. Filigranes, 2003) avec une photographie de Jacqueline Salmon

L’Envers de l’eau (éd. Fata Morgana, 2005) avec des photographies de Jac- queline Salmon

Stèle du seul encore (éd. La Sétérée, 2005) avec des gravures de Jacques Clerc

Une prière nue, d’emblée (Éd. Atelier des Grames, 2005) avec une mise en livre et des gravures d’Anik Vinay

Rien de trop (Atelier Youl, 2006) avec des peintures de Youl

Plus bas que terre (Atelier Youl, 2006) avec des peintures de Youl

Une Page d’oubli et d’ombre (Atelier de Lavis, 2006) avec des collages de Roger Dérieux

- Vallée (éd. Atelier des Grames, 2008) avec une une gravure et mise en livre d’Anik Vinay

Basso ostinato (éd. Mains-Soleil, 2008-2009) avec des peintures de Fabrice Rebeyrolle

 

Faire la lumière (éd. Atelier des Grames, 2009) avec des dessins de Thémis S / V

Tourner la page (éd. Atelier des Grames, 2009) avec une gravure de l’au- teur

La Lumière d’un peu (éd. Livre pauvre, 2009) avec une peinture de Jean- Gilles Badaire

Un mot, mendiant (éd. Atelier des Grames, 2009) dans une mise à livre d’Anik Vinay

Rouge passé lequel (éd. Méridianes / Pierre Manuel, 2009 / 2010) avec des peintures de Martine Lafon

Noirs dans la neige (éd. Cahiers du Museur / A côté, 2010) avec une pein- ture de Fabrice Rebeyrolle

Musica callada (éd. Livre pauvre / Daniel Leuwers, 2010) avec une pein- ture de Jean-Gilles Badaire

Nuidité du feu (éd. Jean-Pierre Huguet, 2010) avec des combustions de Christian Jaccard

Sable, sable / Arena, arena (Atelier Catherine Liégeois, 2011) avec des tra- vaux de Catherine Liégeois, bilingue français-espagnol (traduction de Elisa Luengo Albuquerque)

Une Conversation (éd. Trames, 2011), avec des gravures de Gérard Truilhé

  • -  Tas (éd. La Margeride, 2011) avec des peintures de Robert Lobet 
  • -  Voyageur de l’invisible (éd. Les Arêtes, 2012) avec des peintures de Guy Ca-
    lamusa 
  • -  Respira su sombra / Respire son ombre (éd. A côté / Alain Freixe, 2012) avec une peinture de Christian Sorg 
  • -  A l’écart d’oubli (éd. La Petite Fabrique, 2012) avec Anne-Laure Héritier Blanc 
  • -  Talus (éd. La Féline, 2013) avec une estampe photographique de Jean Rigaud 
  • -  Répétition de la neige (Atelier Jacquie Barral, 2013) avec des peintures de
    Jacquie Barral 
  • -  Ouvrant la fin (éd. Gestes et Traces, 2013) avec des gravures de Gérard Serée 
  • -  Question de la lumière (éd. Rencontres, 2014) avec des peintures de Christine Valcke 
  • -  Note de fond (Atelier Catherine Liégeois, 2014) avec des gravures de Da- nielle Berthet et Jean-Paul Meiser 
  • -  Nuidité du fragment (éd SD, 2016) avec des travaux de Sylvie Deparis 
  • -  Nuidité du seul (éd. La Canopée, 2016) avec des travaux de Thierry Le Saëc 
  • -  Tset, tsvet (éd. Centrifuges , 2016) avec des peintures de Claude Viallat 
  • -  Maison, où... (éd. Méridianes, 2016) avec des peintures de José Manuel Bro-
    to 
  • -  Pessakh Antschel & Bachmann Apside (éd. Collodion, 2016) avec des pein- tures d’Anne Slacik 
  • -  Ce moment seul (éd. Le Cadratin, 2016) avec une typographie de Jean-Re- naud Dagon 
  • -  Epeler l’arbre (éd. Galerie du Bourdaric, 2017) avec des travaux de Mireille Fulpius, Isabelle Grasset (Yzo), Alexandre Hollan, Jean-Luc Meyssonnier 
  • -  Presque le ciel / El Cielo casi (éd. Atelier Carole Texier, 2017) avec des gra- vures de Carole Texier 
  • -  Coscojuela (éd. Catherine Liégeois , 2018) avec des gravures de Catherine Liégeois et des photographies de Jean-Luc Meyssonnier 
  • -  Partita (éd. Voix-Richard Meier, 2018) avec des peintures de Hélène Peytavi 
  • -  Ocell (éd. Le Livre pauvre, 2018) avec des peintures de Thierry Le Saëc 
  • -  L’Oubli ostinato (éd. Trames, 2018) avec des peintures d’Anne Slacik 
  • -  Vertige du seuil (éd. Les Yeux le mains, 2018) avec des peintures de Thierry Le Saëc 
  • -  Nouer (éd. Color Gang, 2018) avec des gravures d’Yves Olry En cours 
  • -  Nuidité du papier, avec Michel Butor (éd. Rivières, 2018) avec des peintures d’Anne Slacik 
  • -  L’Accompagnement (éditions L3V, 2018) avec des peintures de Michel Re- maud 
  • -  Tieda (éd. Livre pauvre, 2018) avec des peintures de Michel Remaud 
  • -  Llum / Lumière (éd. Les Yeux les mains, 2018) avec des peintures de Gaetano
    Persechini 
  • -  Mendiant d’un long voyage (éd. Atelier Martine Jaquemet) avec des pein- tures de Martine Jaquemet
    Certains livres font l’objet d’une édition courante et d’une édition livre d’artiste.
    Publications dans des anthologies
    - A Navata in Ah ! Que le temps vienne où les coeurs s’éprennent (éditions Comp(act / Festival de Soulac, 1986) avec des dessins de 

 

Patrick Colson et Henri Jaboulay
- Maintenant & (extrait de L’Erre et l’air) in Anthologie Voix de

la Méditerranée (éditions Clapas, 2009)
-
A l’écart d’oubli in Calendrier de la poésie francophone (éditions

Alhambra Publishing, 2008.
-
Pour Pierre Soulages (extrait de Nuidité du noir) in Anthologie Voix de

la Méditerranée (éditions La Passe du Vent, 2013)
-
Nuidités in Les Cahiers Ephémérides: poésie contemporaine,

1992-2015, une anthologie (éditions Marie Delarbre, 2015)

Traductions de l’espagnol

  • -  José Luis Jover La Nuit écrite (éd. Atelier des Grames, 2006) avec une mise à livre d’Anik Vinay 
  • -  Alfonso Alegre Heitzmann Le Chemin de l’aube (éd. Voix d’Encre, 2006) avec des dessins d’Albert Rafols-Casamada 
  • -  Miguel Casado Théorie de la couleur (éditions Propos2, 2006) 
  • -  Albert Rafols-Casamada La Voix de la peinture (éd. La Sétérée, 2008) avec
    un dessin d’ Albert Rafols-Casamada 
  • -  Alfonso Alegre Heitzmann Ombre et matière (éd. Atelier des Grames, 2010) avec une mise à livre d’Anik Vinay
    Travail avec les revues

     
    Textes et traductions dans de nombreuses revues depuis 1970,
    en France : Actuels, L’Affiche, Aires, Anima, Arpa, Banana Split, Le Bout des Bordes, Les Cahiers de la Vierge Noire, Le Cahier du Refuge, Cahiers Joë Bousquet et son temps, La Canopée, Chimères, Contre-Allées, Contrepoints, Entailles, L’Etrangère, Europe, La Fabrique, Faire Part, Friches, Héraclite, Impressions du Sud, L’Instant d’après, Jalouse Pratique, Jungle, La Main de Singe, maulpoix.net, N4728, Noire et Blanche, Notes (sur Internet), Le Nou- veau Recueil, Nunc, Passages d’Encre, Pictura Edelweiss, Poésie 92, 94 & 95, Propos de Campagne, Recueil, remue.net, Résonance, Scherzo, Sotto Voce, Sous Aucun Prétexte, Terriers, Textuerre, Thauma, Triages, Tribu , Voix d’encre et en Belgique , L'Arbre à paroles, Filigranes, Le Journal des Poètes, Revue et Corrigée, Terre à Ciel (sur Internet), Vérités, La Vigie des Minuits Polaires 

     

en Espagne : Alora, Cuadernos de Filologia Francesa, Espacio/Espaço Escri- to, , La Ortiga, Paradiso, Rosa Cubica, El Signo del Gorrion, Syntaxis., Zur- gaï... Prochainement : Sibila

en Italie : Offerta Speciale en Macédoine : Diversity

Co-direction de numéros spéciaux de revues (papier ou sur Internet) de- puis 1980

en France (Faire Part, Hippocampe, Nunc, Terriers) et en Espagne (Rosa Cu- bica) autour de Joë Bousquet, Martine Broda, Paul Celan, Jacques Dupin, Li- liane Giraudon, Jean-Marie Gleize, Philippe Jaccottet, Gil Jouanard, Charles Juliet, Hubert Lucot, Jean-Michel Maulpoix, Henri Meschonnic, Thierry Metz, Bernard Noël, Jean Paulhan, Pierre Reverdy, Caroline Sagot Duvau- roux, José Angel Valente... et sur la Grotte Chauvet.

jgc, août 2018

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

PRADES

Daniel GUERRIER 

 

HISTOIRE. Les conférences de l’Alec reprennent du service samedi avec Daniel Guerrier et l’Algérie. «Aurait-on pu éviter la guerre ? »

     

e conférencier céré- Guerrier développera son puis rencontré Mohammed tan d’origine pari- propos à partir d’une vaste Harbi, ancien dirigeant du sienne Daniel Guer- question : « Dans les coulis- FLN (Front de libération rier, est connu dans ses de la lutte pour l’indé- nationale), exilé en France

les milieux littéraires pour son esprit fin, mais aussi li- bertaire et pour sa fidélité à ses idéaux et à son engage- ment dans les luttes antico- lonialistes.

Algérie 1954-1965 Dans sa préface au recueil d’analyses critiques de Da- niel Guérin – son ami auteur – qu’il a lui-même réunies et choisies dans un essai inti- tulé Algérie 1954-1965, Da- niel Guerrier se décrit lui- même à travers un parcours digne d’un roman d’aventu- res. C’est ce même Daniel qui sera présent, samedi 13 octobre à 17 h 30 salle du Pessebre, pour entamer le cycle de conférences-dé- bats de l’Alec (Amis de la laïcité en Conflent) en évo- quant un pays qu’il connaît sur le bout de ses semelles, l’Algérie, lui qui a vécu de près ce qui, dans ce pays du Maghreb, touchait à la guerre et surtout à la déco- lonisation.

Anticolonialiste Mettant ses pas dans ceux de son ami historien, Daniel

pendance de l’Algérie, au- rait-on pu éviter la guerre?»«Jemesuissou- vent, et parfois bien malgré moi, retrouvé au cœur d’événements qui ont mar- qué la période de décoloni- sation un peu partout dans le monde, et en particulier en Algérie, explique-t-il. Du- rant une dizaine d’années, j’ai été officier au long cours dans la marine mar- chande et j’ai découvert au plus près la condition, ef- froyable, de populations soumises à l’injustice et à la tyrannie du fait colo- nial... Et puis, en 1970, j’ai fait la connaissance de Da- niel (Guérin), militant an- ticolonialiste pur et dur, qui va déboucher sur un com- pagnonnage dans le soutien aux mouvements de libéra- tion nationaux, jusqu’au décès de Daniel, en 1988. J’ai pu également côtoyer d’autres anticolonialistes convaincus tels que Robert Chéramy, Yves Dechézelles, Robert Jaussaud ou encore Georges Fontenis et j’ai re- trouvé plus tard certains de mes camarades de lutte

à partir de 1973, après son évasion d’Algérie. »

 

Mais Daniel Guerrier, c’est aussi l’homme qui a été le conseiller du président Ben Bella pour le projet autoges- tionnaire puis le témoin de « l’enlisement de cette belle promesse », souligne-t-il, amer. C’est aussi lui qui dé- nonce dès le départ le coup d’État du colonel Boumé- diène et la caporalisation de la nouvelle Algérie en 1965. Dans son intervention de sa- medi, il aura donc à cœur de faire apparaître « la mé- canique complexe du pro- cessus de libération », au travers d’un ensemble d’ana- lyses permettant de mieux comprendre le déroulé des événements aboutissant aux accords d’Évian, à l’in- dépendance de l’Algérie et au coup d’État de Houari Boumédiène. « Tout celà, re- lève-t-il encore, au prix de bien trop de vies humaines, de violences, de massacres, et de trahisons. »

V. Pons © L'Indépendant

Serge BARBA

CONFÉRENCES
L’exode des trésors artistiques de

l’Espagne

Nombreux sont ceux qui savent aujourd’hui que des milliers de Républicains espagnols sont venus en février 1939 trouver refuge en France. Mais, ce que beaucoup ignorent, c’est que parmi les milliers de réfugiés des dizaines de camions traversaient aussi la frontière avec comme chargement des chefs-d’œuvre du musée du Prado et d’ailleurs que le gouvernement de la République espagnole voulait à tout prix préserver.

À l’invitation de l’Association des membres dans l’ordre des palmes académiques, Serge Barba, professeur honoraire d’espagnol, grand spécialiste de la Retirada et de la Maternité d’Elne où il naquit, contera cette extraordinaire épopée le vendredi 12 octobre à 15 h au lycée Léon Blum Moulin à Vent.

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Sam.

13

Oct. 18

Improvisation Théâtrale

Centro Espagnol de Perpignan - Perpignan

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THÉÂTRE

20h30

5,00 €

Imaginez que vous pouvez attribuer à chaque comédien un personnage, un caractère et une phrase qui sera la première qu'il devra prononcer lors de son entrée en scène. Ajoutez le choix du lieu ou se déroule l'action et vous aurez tous les ingrédients pour que les comédiens de l'Atipic improvisent une mini pièce de théâtre en suivant vos indications.
Jubilatoire pour le public, acrobatique pour les improvisateurs, ce type de spectacle se démarque, par son format qui le rapproche davantage encore du théâtre conventionnel, des spectacles habituels d'impro.
Un spectacle où tout le monde s'amuse et participe

 

Vendredi 12 octobre :

Conférence: "Qu'entend-on par Rumba Catalane ?"

Médiathèque André Malraux Béziers - Béziers

 

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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