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7 juin 2024 5 07 /06 /juin /2024 08:57
Collioure n'est plus Collioure - L'exposition Plein soleil montre l'évolution du petit port devenu station balnéaire
Collioure n'est plus Collioure - L'exposition Plein soleil montre l'évolution du petit port devenu station balnéaire
Collioure n'est plus Collioure - L'exposition Plein soleil montre l'évolution du petit port devenu station balnéaire

(photos : à l'époque du Festival "Un livre à la mer" avec M. Christine Barrault, hommage à Gérard Malgat, débat sur Malraux et la guerre civile espagnole - Les figures de Collioure partent peu à peu, après Jojo Pous, Petit-Louis...)

 

 

Musée de Collioure

 

           Exposition de l'été 2024

 

Plein soleil

Collioure 1945-1985

 

L’après-guerre ouvre une période heureuse et prospère pour Collioure qui attire alors à elle des artistes désireux de renouer avec le plaisir de la création et une certaine insouciance.

Pendant un peu plus de 20 ans, Collioure, à l’instar d’autres villages de la côte méditerranéenne, construit sa légende.
Ce Collioure, joyeux et festif, vibre autour de quelques personnalités fortes. Willy Mucha, René Pous, Balbino Giner aimantent autour d’eux artistes mais aussi stars du show-biz se mêlant dans une ambiance où le travail n’exclut pas la fête.

      On va à Collioure autant pour voir que pour être vu.
Les derniers feux de la cité des peintres brillent alors de tout leur éclat avant que ne s’opère la mutation de cette côte en aire de loisirs sous la pression de l’héliotropisme et de l’aménagement touristique.

    En 1968, dans un immense feu de joie brûlent les barques de Collioure pour libérer la plage et faire de la place au tourisme naissant. Le port de pêche devient station balnéaire, l’authenticité se mue en folklore et les artistes désertent la ville.
         En 1985, l’installation du musée au sein de la villa Pams muséalise cette histoire désormais devenue patrimoine.
      Un monde en chasse un autre.

 

(C) Ville de Collioure - Musée d'art moderne de la ville

 

Plein soleil / Full Sun

Willy Mucha à l’ombre du clocher

Les Templiers, l’amitié pour boussole

Années 1950, Collioure au zénith

L’heure bleue

Années 1960, les derniers feux

Années 1970, aveuglés par la lumière

Années 1980, la morsure du soleil

Chronologies

Notices biographiques

Bibliographie

Sous la direction de Claire Muchir, conservatrice du patrimoine, directrice du musée d’Art moderne de Collioure.

    Ce catalogue est publié à l’occasion de l’exposition « Plein soleil, Collioure 1945-1985 » organisée par le Musée d’Art Moderne de Collioure, du 8 juin au 29 septembre 2024.

 

 

- - - -

 

   Collioure n’est plus Collioure.

 

   Malgré la volonté catalane, l’esprit de résistance et la chanson de Jordi Barre… « Collioure ne sera pas toujours Collioure. »

 

   Elle n’est plus elle-même, d’ailleurs, depuis des décennies et tout le monde accepte cet état de fait.

 

   Le petit port devait évoluer, comme le reste du monde : la population mondiale augmentant, la mondialisation de la communication et la généralisation des transports ont ouvert les vannes du flux touristique ; la mode et la pub aidant, nous avons tous eu envie d’aller ailleurs, de découvrir le monde, de courir à la découverte de la beauté et donc, de ce petit bout de Catalogne…

 

   Il y eut 1936, les congés payés et les premiers départs enthousiastes et curieux vers l’autre, l’étranger et son territoire.

   Puis les années 1950 et 60, l’aménagement du territoire, la démoustication, la destruction des casots des pauvres sur le littoral, au Bourdigou par exemple,

 

   Fallait-il anticiper, résister à l’invasion ? Ne pas ouvrir le POS pour ne pas bétonner et n’accepter qu’une population restreinte afin de vivre au contact de la nature entre mer et vignes, au cœur d’un patrimoine millénaire à préserver .. ?

   L’appât du gain a conduit les gens d’ici à se laisser tenter : louer un appartement, puis vendre une vieille maison, un rez-de-chaussée, une cave où un commerce s’installera. Le Catalan râle, mais se laisse faire : on ne veut pas le touriste, mais son argent ; on veut le beurre et l’argent du beurre tout en étant convaincu de sauver son pays, ses traditions, sa convivialité... ! Hélas !

 

    La Collioure de notre enfance est morte.

Collioure, paradis éternel n’est plus qu’une utopie, une image de carte postale ! Une nostalgie.

 

   Cependant, vous pouvez encore capter sa beauté méditerranéenne construite par l’homme artiste et architecte qui a su épouser cet espace naturel composé de collines, de terrasses, de plages, de criques… Au petit matin, avant le déferlement de la foule, vous pouvez vous promener, regarder, vous baigner. Avant que les grappes d’estivants ne s’allongent au Boramar comme pour mourir au soleil, dieu idolâtré pour lequel on dépense son temps libre et son argent…

 

   Oui, à ce moment-là, Collioure est toujours là, et sa pure beauté se donne en silence dans les premières lumières douces, avant les couleurs fauves du plein midi…

 

J.-P. Bonnel

 

(a publié sur Collioure : un reportage dans Terres catalanes - des photos avec des textes : Les saisons de Collioure - un roman sur Collioure : Mathilda...)

 

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3 juin 2024 1 03 /06 /juin /2024 15:04
A quoi sert la philosophie (3) par Kader Fouka - Collioure : plein soleil !

A quoi sert la philosophie ?

 

(3, fin)    

 

    Et, après s’être nouvellement observé, de façon si aimante, ils tournèrent leurs regards, à nouveau vers l’horloge. Puis, elle sollicitait kad, cette fois, en ces termes : il ne nous reste, environ, qu’une huitaine de minutes, serais-tu, fort succinctement dès lors, me partager un, ou peut-être deux autres fonctions, touchant à la philosophie ?

D’accord.

 Or, le manuscrit, que je partage de tout chœur avec vous, se termine presque de cette suivante façon : « A dire vrai, la philosophie, sert également à nous bousculer. Ou si tu veux, pour le dire peut-être de façon plus manifeste, sur le plan de nos idées, tout comme de nos croyances, en l’occurrence, elle sert également à nous déterritorialiser, pour parler à mon tour comme un Gilles Deleuze.

 

Oh Kad, j’ai à dire vrai, fort souvent relevé, que tu éprouvais une certaine admiration aussi pour ce philosophe-ci, et que sa disparition continuait même de t’affecter.

Maria en effet, le sentait, à juste titre, bien triste, à chacune de ses évocations. Kad, qui voulait demeurer plus discret sur sa douleur, reprit :

« Cependant, le philosophe, ne bouscule pas sans lui-même basculer. Socrate, à nouveau, paiera de sa vie, pour avoir, émettait les chefs d’accusations, corrompu la jeunesse, ou pour avoir notamment, introduit d’autres divinités dans la cité…Et c’est parce que Thomas Campanella (1568-1639), bouscule par ses écrits, qu’il bascule dans les prisons napolitaines pendant vingt-sept ans. Giordano Bruno derechef, qui bouscule, bascule hélas dans le feu du bûcher, tout comme Vanini, nous l’avons vue. Descartes, en France, bouscule, avec son Traité du monde. Et c’est parce qu’il ne veut pas, basculer, qu’il y brûle son Traité du monde, en 1633.

 

Pourquoi, veux-tu être plus précis ?

C’est qu’il y soutenait, dans celui-ci, une partie de l’héliocentrisme. Or, René Descartes, venait d’apprendre la condamnation de cette thèse, par le tribunal de l’inquisition, sur la personne de Galilée.

Mais, était-ce là, de la prudence, de la peur, ou bien de l’intelligence ?

En Hollande, Spinoza, bouscule, puis bascule dans l’excommunication. Montesquieu, pour revenir en France, et Voltaire et Rousseau et Diderot, basculent aussi. Et puis, les choses changent heureusement. Nietzsche, en Allemagne, bouscule sans basculer, par chance certainement, d’avoir vécu un peu plus tard, celui-là même qui se caractériser pourtant comme n’étant pas : « un homme, mais de la dynamite ». Un peu plus tard, Sartre, qui avait aussi Hegel dans le rétro, fut également un penseur à explosion.

 

Marie, l’originaire de Campillo de Azaba, petit village du Salamanquais donc, continuer de suivre Kad dans ses chemins, avec des yeux ravissant et à la fois renversant. Les trois minutes restantes, étaient suffisantes d’après elle, pour perler encore, même de façon hâtive, d’un dernier petit point, ou même de deux, ou peut-être de trois. Le manuscrit, indique qu’il y reprit son logos, de la sorte :

« En fait, la philosophie, ne sert pas uniquement qu’à mieux dialoguer. Elle est aussi, me semble-t-il, le lieu presque idéal, d’une confrontation idéelle. « Je m’avance vers celui qui me contredit », y écrivait Montaigne, de manière si croustillante dans ses « Essais ».

 

Et touchant aux dialogues toujours, je songe presque si machinalement aux platoniciens, et puis, à Giordano Bruno, tout comme à ceux d’un Schopenhauer. Présentement, concernant la confrontation idéelle, je reprendrai très volontiers, Socrate, comme cela va de soi. Ou bien, de façon suivante, un Aristote, d’allure si savante, au cours de son traité, « Contre les sophistes », notamment. Le dialectikos, pour le dire de grecque manière, nous le retrouverons en terre d’Islam, avec par exemple les « moutekalimouns », ou en terre latine, sous le terme de « loquentiae », avec un Saint Thomas d’Aquin. Et puis en Allemagne, quelques siècles plus tard, il y eut Arthur Schopenhauer, et son incontournable « Art d’avoir toujours raison ». Mais aussi, plus près de nous, un Chaïm Perelman, (1912-1984), en Belgique, tout comme, un Michel Meyer (1950-2022). Enfin, pour en dire peut-être un peu plus, la philosophie, aime et manie si bien les paradoxes.

 

Comment ça, réagissait tout de même Maria.

C’est que le « paradoxe », ne signifie point, à vrai dire, ipso facto que la chose est fausse. Chez Platon, il désigne en effet, ce qui est « para », c’est-à-dire, « au-delà », de la « doxa », autrement dit, de l’opinion. Blaise Pascal, saisissait cela aussi très bien, tout au long de ses Pensées.

 

Le manuscrit, pour sa part, allait se terminer sur les lignes suivantes : comme tu le sais très bien Marie, la philosophie, signifie, « l’amour de la sagesse ». Or, le sage, c’est ici, celui qui tendrait vers la paix, ou pour le dire autrement, vers la « quiétude », ou encore, plus techniquement, vers « l’ataraxie ».

Qu’est-ce que cela ?

Ce mot un peu docte, c’est vrai, signifie « absence de trouble », ou bien mêmement, « la tranquillité de l’âme ». Il désigne aussi « le bonheur », chez les Stoïciens, et chez les Epicuriens.

 

Ainsi, la philosophie, ne serait-elle, la recherche du bonheur ?

In fine, au vu de ces multiples points, Marie, estima, qu’elle pouvait alors, commencer par faire elle-même de la philosophie, comme semble l’indiquer plusieurs de ses notes, dans le manuscrit, d’une rougeâtre encre. Et puis, munis de son accent si particulier, elle prenait, amoureusement je crois bien, la main de Kad, pour se rendre au théâtre, tout en rigolant sur leur chemin.

 

A ma généreuse sœur, Mèma (1965-2024), récemment disparue, ainsi qu’à Annie Brunet (1951-1993), pour nos souvenirs passés au Moulin à vent, durant les années 84 et 85.

               

                                   De tout mon cœur, Kader Fouka

 

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24 avril 2023 1 24 /04 /avril /2023 11:15
Le site à préserver - Commémoration du génocide arménien -
Le site à préserver - Commémoration du génocide arménien -

Le site à préserver - Commémoration du génocide arménien -

COLLIOURE 

 

  • La culture :

Ne doit pas être organisée par des gens cultivés : choisir un notaire suffit…

Ou désigner, pour organiser une fête littéraire ou un salon du livre  quelqu’un qui n’écrit pas et a quitté le pays depuis des décennies…

 

 

  • L'environnement : déjà, il y a quelques années, à cet endroit déjà, en haut du quartier du Mouré, la municipalité avait laissé détruire le jardin des poètes pour construire des logements privés... ça continue, là où Matisse a peint les toits et la baie de Collioure !!!

 

  • Le fric et l'inculture !

 

  • (Association pour la Préservation du Site et de l'Environnement à Collioure). L'association agit pour que le site, l'environnement et la qualité de vie à Collioure et sa région soient pris en compte et préservés dans les projets et décisions pouvant les concerner.

 

APSEC 

Destinataire(s) : 

Monsieur Guy Llobet, Maire de Collioure

 

POUR LA PRÉSERVATION DU SITE DU MOURÉ À COLLIOURE

 

 Le MOURE, site emblématique de Collioure, est menacé ! Il est actuellement prévu de détruire en partie le poumon vert qui surplombe Collioure.

 

 Entre le quartier sauvegardé du Mouré et le site classé du fort Miradou, sur le chemin du Fauvisme, la Mairie prévoit :

 

  • de déraciner plusieurs hauts pins parasols et acacias, en parfaite santé, qui font la beauté de ce lieu,
  • pour créer une double voie de circulation, sur une trentaine de mètres, débouchant sur un mini giratoire,
  • alors même que cette voie est interdite depuis l’école, réservée aux seuls ayants-droits, et sur une seule voie de circulation pendant les 100 mètres précédant les travaux projetés.


 Ces pins parasols, âgés de plus de trente ans et qui montent haut dans le ciel, on les voit depuis tout Collioure, au Boramar, à la Balette, au Moulin... Ils sont inscrits dans le paysage.

 

 A l’heure où les préoccupations environnementales l’emportent partout, où certaines municipalités suppriment du bitume pour recréer des espaces verts, ce projet aboutit,sans la moindre concertation ni la moindre étude géotechnique préalables :

 

  • à un décaissement de grande ampleur sur le glacis du Fort Miradou,
  • à une macadamisation massive du quartier pour un solde net de 2 places de stationnement
  • à une extinction inéluctable d’oiseaux et d’abeilles,
  • à une augmentation de la chaleur,
  • à une diminution de la rétention des eaux pluviales
  • et à une remise en cause de la sécurité piétonne

NON au bitume !

NON aux dépenses inutiles !

 

Conservons et entretenons nos arbres, nos espaces verts, nos oiseaux, nos abeilles et la beauté de nos paysages.

 

 Vous tous, habitants de Collioure, des Pyrénées-Orientales, associations, médias indépendants, citoyens et autres visiteurs amoureux de notre belle cité et sensibles à la cause environnementale

 

POUR LA PRÉSERVATION ENVIRONNEMENTALE DU SITE HISTORIQUE DU MOURÉ À COLLIOURE

 

Contre l’abattage de nos arbres

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17 avril 2023 1 17 /04 /avril /2023 11:05
Collioure : sauvons les arbres et la culture - Pétition pour préserver le Mouré

Collioure sera toujours Collioure...non !

 

La station change ...en mal : envahissement par le tourisme, départ de jeunes qui ne peuvent se loger... Culture en berne : fin du salon du livre qui avait fait de Collioure un des centre de la culture d'ici (grâce à J.Pierre Gayraud, Robert Triquère, Gildas Girodeau), fin de la Sant-Jordi du livre (animé par Denise Snodgrass.

 

 Un château royal qui ne permet pas d'accueillir des concert et des colloques ou rencontres de qualité, comme autrefois (quand Michel Moly était maire)... alors que mairie et CD66 devraient travailler de...concert !

JPB

 

 

 

(Association pour la Préservation du Site et de l'Environnement à Collioure). L'association agit pour que le site, l'environnement et la qualité de vie à Collioure et sa région soient pris en compte et préservés dans les projets et décisions pouvant les concerner.cet auteur

 

APSEC 

Destinataire(s) : 

Monsieur Guy Llobet, Maire de Collioure

 

POUR LA PRÉSERVATION DU SITE DU MOURÉ À COLLIOURE

 

 Le MOURE, site emblématique de Collioure, est menacé ! Il est actuellement prévu de détruire en partie le poumon vert qui surplombe Collioure.

 

 

 Entre le quartier sauvegardé du Mouré et le site classé du fort Miradou, sur le chemin du Fauvisme, la Mairie prévoit :

 

  • de déraciner plusieurs hauts pins parasols et acacias, en parfaite santé, qui font la beauté de ce lieu,
  • pour créer une double voie de circulation, sur une trentaine de mètres, débouchant sur un mini giratoire,
  • alors même que cette voie est interdite depuis l’école, réservée aux seuls ayants-droits, et sur une seule voie de circulation pendant les 100 mètres précédant les travaux projetés.


 Ces pins parasols, âgés de plus de trente ans et qui montent haut dans le ciel, on les voit depuis tout Collioure, au Boramar, à la Balette, au Moulin... Ils sont inscrits dans le paysage.

 

 A l’heure où les préoccupations environnementales l’emportent partout, où certaines municipalités suppriment du bitume pour recréer des espaces verts, ce projet aboutit,sans la moindre concertation ni la moindre étude géotechnique préalables :

 

  • à un décaissement de grande ampleur sur le glacis du Fort Miradou,
  • à une macadamisation massive du quartier pour un solde net de 2 places de stationnement
  • à une extinction inéluctable d’oiseaux et d’abeilles,
  • à une augmentation de la chaleur,
  • à une diminution de la rétention des eaux pluviales
  • et à une remise en cause de la sécurité piétonne

NON au bitume !

 

NON aux dépenses inutiles !

 

Conservons et entretenons nos arbres, nos espaces verts, nos oiseaux, nos abeilles et la beauté de nos paysages.

 

 Vous tous, habitants de Collioure, des Pyrénées-Orientales, associations, médias indépendants, citoyens et autres visiteurs amoureux de notre belle cité et sensibles à la cause environnementale

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7 janvier 2023 6 07 /01 /janvier /2023 11:00
Collioure par H.Martin (autoportrait) - Vue originale de Collioure - Son atelier au Mouré
Collioure par H.Martin (autoportrait) - Vue originale de Collioure - Son atelier au Mouré
Collioure par H.Martin (autoportrait) - Vue originale de Collioure - Son atelier au Mouré
Collioure par H.Martin (autoportrait) - Vue originale de Collioure - Son atelier au Mouré
Collioure par H.Martin (autoportrait) - Vue originale de Collioure - Son atelier au Mouré

Collioure par H.Martin (autoportrait) - Vue originale de Collioure - Son atelier au Mouré

ACTUALITE du  peintre Henri MARTIN

 

*Entretien avec Jacquie MARTIN, Collioure, Le Mouré : extrait de

 

Une mémoire culturelle
en Catalogne,
avec :

 

Teresa Rebull - Marie-Pierre Baux - Olga Garcia-Fons - Laura Renada Portet - Luce Fillol - Jacquie Martin - Eliane Comelade - Marie-Claude Valaison - Marguerite Pasotti -  Epouses des prisonniers et exilés politiques catalans - Letitia Costa - Kali Maalem - Caroline Morel-Fontaine - Patricia Romero - Martine Horgne - Jordi Pere Cerdà  - Jacques Maso - Gilles de Montauzon - Serge Fauchier - Claude Macé - Robert Vinas - Henri Iglesis - Jean Labellie - Joseph Ribas – Moretti - Patrick Loste - Serge Kamké - Antoine Otero - Michel Perpinyà - Pere Verdaguer - Robert Bosch - Serge Homs - Michel Pagnoux

(en librairie : Torcatis, Libreria catalana, Maison de la presse de Prades...) tél. 06.31.69.09.32

 

*Enchères à Monte-Carlo :

Issu d'une collection particulière, le tableau

Le port de Collioure,

peint par Henri Martin, sera mis en vente lors d'enchères à Monte-Carlo le 19 janvier prochain.

 

 

Henri Jean Guillaume Martin

 

est né le  août 1860 à Toulouse, au 127 Grande-Rue Saint-Michel, d'Auguste Jean François Martin (ébéniste) et de Marie Victoire Massé (ménagère)

 

 

Henri Martin effectue son apprentissage à l'École des beaux-arts de sa ville natale de 1877 à 1879, dans l'atelier de Jules Garipuy. Muni d'une bourse municipale, il part en 1879 pour Paris où il devient l'élève de Jean-Paul Laurens. Le , il épouse à Toulouse Marie Charlotte Barbaroux, pastelliste rencontrée aux Beaux-Arts de cette ville. De leur union naîtront quatre fils dont deux deviendront peintres de paysages et de portraits :

René Jean, qui signe ses œuvres Claude-René Martin (né à Paris XIVe le ) et Jacques Auguste dit Jac(ques) Martin-Ferrières (né à Saint-Paul-Cap-de-Joux dans le Tarn le ). Henri Martin aura lui-même comme élève et comme collaborateur le peintre Henri Doucet.

 

En 1885, il parcourt l'Italie et y étudie les primitifs en compagnie d'Edmond Aman-Jean et d'Ernest Laurent. Ce voyage marque un tournant dans son art et oriente l'artiste vers une inspiration poétique. Sa technique s'éloigne des modèles académiques, au profit d'un divisionnisme original qui révèle l'influence des néo-impressionnistes mais d'une manière plus spontanée que théorisée : des touches courtes, séparées et parallèles y construisent les formes et la lumière, dans un chromatisme idéalisé et propice au rêve.

 

Lecteur de Poe, de Dante, de Byron, de Baudelaire et de Verlaine (il souscrit aux Liturgies intimes éditées par la revue Le Saint-Graal en 1892), Henri Martin expose des œuvres à thèmes symbolistes, telles que Chacun sa chimère de 1891 ou Vers l’abîme de 1897 ; et des paysages brumeux peuplés de figures mélancoliques et intemporelles.

 

Il participe en 1892 aux salons de la Rose-Croix esthétique de Joséphin Peladan. Il honore des commandes publiques, ornant tour à tour le Capitole de Toulouse, la préfecture du Lot à Cahors, la Sorbonne en 1908, l’Hôtel de ville de Paris, un cabinet de l'Élysée en 1908, le Conseil d’État en 1914-1922, la mairie du Ve arrondissement en 1935.

Henri Martin, tout en s'éloignant des thèmes symbolistes, en gardera toujours la poésie mystérieuse des attitudes, l'atmosphère secrète et diffuse des paysages et une certaine spiritualisation des formes baignées par la sérénité des figures traditionnelles, de l'allégorie. Sa nature profonde le porte vers une expression apaisée d'un monde idéalisé dans un pointillisme aux touches élargies.

En , il rejoint la Société nouvelle de peintres et de sculpteurs, avec une première exposition collective à la galerie Georges Petit à Paris en 8.

Il installe son atelier à Labastide-du-Vert dans le Lot, où il termine ses jours.

 

De 250 000 à 350 000 euros. C'est l'estimation du prix du Port de Collioure, séchage des filets sur la grève, un tableau du peintre néo-impressionniste Henri Martin, créé dans les années 20. L'œuvre sera mise aux enchères par l'Hôtel des ventes de Monte-Carlo, le 19 janvier prochain à 15 heures. Cette huile sur toile, figurant le port, les barques de Collioure, et le château royal en arrière-plan mesure 75 x 125 centimètres et porte la signature de l'artiste en bas à gauche.

À Collioure, Henri Martin est évidemment bien connu. Une toile du musée de la ville, intitulée L'atelier du Mouré, est attribuée à l'artiste : "Nous devons encore le faire authentifier par le musée Henri Martin de Cahors, mais c'est un tableau qui représente bien le style et la patte du peintre", souligne Claire Muchir, conservatrice du musée colliourenc. Henri Martin est tombé amoureux de Collioure au début des années 20 : "Il a acheté une maison dans le quartier du Mouré. Il y venait chaque été et y effectuait des séjours réguliers pour peindre, d'ailleurs avec un autre de ses amis peintres, Henri Marre", ajoute Claire Muchir. Comme nombre de ses collègues de l'époque, l'artiste est venu se ressourcer sur les rivages de la Méditerranée après la Première Guerre Mondiale. "Et même s'il est d'une époque postérieure, il a su saisir avec le pointillisme les couleurs de Collioure, le caractère miroitant de la lumière sur la mer. 

 

Henri Martin effectue son apprentissage à l'École des beaux-arts de sa ville natale de 1877 à 1879, dans l'atelier de Jules Garipuy. Muni d'une bourse municipale, il part en 1879 pour Paris où il devient l'élève de Jean-Paul Laurens. Le , il épouse à Toulouse Marie Charlotte Barbaroux, pastelliste rencontrée aux Beaux-Arts de cette ville. De leur union naîtront quatre fils dont deux deviendront peintres de paysages et de portraits :

René Jean, qui signe ses œuvres Claude-René Martin (né à Paris XIVe le ) et Jacques Auguste dit Jac(ques) Martin-Ferrières (né à Saint-Paul-Cap-de-Joux dans le Tarn le ). Henri Martin aura lui-même comme élève et comme collaborateur le peintre Henri Doucet.

 

En 1885, il parcourt l'Italie et y étudie les primitifs en compagnie d'Edmond Aman-Jean et d'Ernest Laurent. Ce voyage marque un tournant dans son art et oriente l'artiste vers une inspiration poétique. Sa technique s'éloigne des modèles académiques, au profit d'un divisionnisme original qui révèle l'influence des néo-impressionnistes mais d'une manière plus spontanée que théorisée : des touches courtes, séparées et parallèles y construisent les formes et la lumière, dans un chromatisme idéalisé et propice au rêve.

 

Lecteur de Poe, de Dante, de Byron, de Baudelaire et de Verlaine (il souscrit aux Liturgies intimes éditées par la revue Le Saint-Graal en 1892), Henri Martin expose des œuvres à thèmes symbolistes, telles que Chacun sa chimère de 1891 ou Vers l’abîme de 1897 ; et des paysages brumeux peuplés de figures mélancoliques et intemporelles.

 

Il participe en 1892 aux salons de la Rose-Croix esthétique de Joséphin Peladan. Il honore des commandes publiques, ornant tour à tour le Capitole de Toulouse, la préfecture du Lot à Cahors, la Sorbonne en 1908, l’Hôtel de ville de Paris, un cabinet de l'Élysée en 1908, le Conseil d’État en 1914-1922, la mairie du Ve arrondissement en 1935.

Henri Martin, tout en s'éloignant des thèmes symbolistes, en gardera toujours la poésie mystérieuse des attitudes, l'atmosphère secrète et diffuse des paysages et une certaine spiritualisation des formes baignées par la sérénité des figures traditionnelles, de l'allégorie. Sa nature profonde le porte vers une expression apaisée d'un monde idéalisé dans un pointillisme aux touches élargies.

En , il rejoint la Société nouvelle de peintres et de sculpteurs, avec une première exposition collective à la galerie Georges Petit à Paris en 8.

Il installe son atelier à Labastide-du-Vert dans le Lot, où il termine ses jours.

Collioure dans ses
collections : H.Martin,
A. Hanicotte, B. Giner…

 

 

Jusqu’au 14 mai 2023, le musée d’art moderne de Collioure propose une sélection des œuvres de sa collection. « Collections permanentes » …

 

De 1915 aux années 2000, l’exposition permet d’appréhender l’histoire de Collioure au travers de quelques personnalités emblématiques. Augustin Hanicotte, François Bernadi, Willy Mucha, Balbino Giner… autant d’artistes amoureux de Collioure qui ont su en capter les beautés et en saisir l’authenticité. A l’orée du projet de rénovation et d’extension du musée, cet accrochage permet de redécouvrir quelques œuvres phares de la collection, comme autant de jalons de l’incroyable aventure artistique de Collioure.

Depuis l’arrivée de Paul Signac en 1887 et le passage de Louis Valtat entre 1894 et 1895, Collioure n’a cessé d’aimanter les artistes, séduits par la beauté du site et l’intensité de sa lumière. En 1905, Henri Matisse et André Derain s’installent à Collioure et dynamitent la peinture. Ils font de cette anse accueillante le berceau du Fauvisme. Marchant dans leurs pas, de nombreux artistes s’y arrêtent pour en peindre les beautés colorées : Henri Manguin, Albert Marquet, Charles Camoin… Après la Première Guerre mondiale, Henri Marre, Henri Martin, André Masson, Léopold Survage… reprennent le chemin de Collioure, sans oublier Augustin Hanicotte qui, dès 1925, initie librement les « gosses de Collioure » au dessin sur le motif. Au cours de la seconde moitié du XXème siècle, Collioure reste une ville artistique d’importance, notamment autour de la personnalité de Willy Mucha, qui attire nombre d’amis artistes.

Musée d’Art moderne de Collioure
Villa Pams – Route de Port-Vendres
Ouvert tous les jours sauf le mardi, 10h-12h / 14h-18h
Entrée : de 2 à 3 euros
Tél. +33(0)4 30 44 05 46

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7 janvier 2023 6 07 /01 /janvier /2023 11:00
Collioure par H.Martin (autoportrait) - Vue originale de Collioure - Son atelier au Mouré
Collioure par H.Martin (autoportrait) - Vue originale de Collioure - Son atelier au Mouré
Collioure par H.Martin (autoportrait) - Vue originale de Collioure - Son atelier au Mouré
Collioure par H.Martin (autoportrait) - Vue originale de Collioure - Son atelier au Mouré
Collioure par H.Martin (autoportrait) - Vue originale de Collioure - Son atelier au Mouré

Collioure par H.Martin (autoportrait) - Vue originale de Collioure - Son atelier au Mouré

 

*Entretien avec Jacquie MARTIN, Collioure, Le Mouré :

 

 

Atelier de Jacquie - Collioure, le Mouré

 

 

Comme un mas au bord de la mer, en haut de la Méditerranée. Maison-atelier rénovée surplombant la côte rocheuse.

 

La vue n'y est pas belle, elle y est sublime. Si vous aimez le grand large, la plongée vertigineuse sur la côte rocheuse, sur ces récifs sauvages qui ont repris leur paix depuis que le dangereux sentier a été saccagé par la mort, l'écume, les vagues, l'avancée du temps et les problèmes bureaucratiques et municipaux...

 

Mas, ici, insoupçonnable, avec sa masse minéral, cayrou et schistes accordés pour rendre le petit quartier encore plus insolite...

 

L'atelier s'est installé dans le séjour; espace de travail, les lieux de réjouissance culinaires transportés dans les annexes, terrasses, cour, patio, la maison s'étirant en tous sens en quête d'un soleil occulté par la muraille...

 

Impression de travailler ici comme sur un bateau, immobile et serein sur les hauts de la mer...

 

On s'attarderait bien sur le lieu, ancienne remise où étaient mis à l'abri et requinquées des barques catalanes... mais il s'agit de parler d'art !

 

Et dans l'atelier attendent les statues, formes figurées ou abstraites, visages et corps figés dans la pierre, mais trouvant vie grâce au regard d'un visiteur, à la caresse furtive et sensuelle d'un curieux.

 

On voudrait toucher ces lisses ondulations et...on touche !

 

Les matériaux récupérés ici sont nés du hasard, ou de la chance : bois, marbre, albâtre... Une partie de l'objet, qui deviendra oeuvre d'art, est travaillé à Paris, pis achevé, mis en forme à Collioure.

 

 

En ce moment, Jacquie bricole des bois flottés ou des ceps de vigne, des morceaux de liège ou des écorces de peupliers...

 

Les outils reposent sur la longue table : massette, ciseaux, gravelets (ciseaux à dents), gouges, aux pointes en acier ou en tungstène...Pour rendre la pierre lisse, il s'agit de travailler avec des rapes et du papier de verre, es éponges spéciales aux différents grains; pour finir et rendre l'aspect brillant et lisse, Jacquie utilise des papiers à eaux et des pâte à polir pour imperméabiliser. Le bois se finit avec la cire et cette fameuse pâte à polir, espèce de potion magique !

 

"Bois, ou pierre, ce n'est pas plus dur : il faut écouter la pierre et la respecter !" L'artiste raconte l'anecdote de ce gamin, disant à Picasso :"Comment tu savais que le cheval était dans la pierre..?"

 

Apparaissent plus tard, après les heures de labeur, des figures anthropomorphiques, des visages... Et des abstractions.  Celles-ci sont plus près du matériau, du brut, du minéral, de la forme première. Mais ce n'est pas sûr : il est peut-être plus difficile de montrer le non-figuration et de l'imposer !

 

Les formes se trouvaient dans la matière. L'artiste les a fait surgir. Faire émerger la mémoire de la terre, cette éternité contenue dans les fossiles, par exemple...

 

JPB

 

(la suite dans le livre...)

 

- - - - -

 

*Enchères à Monte-Carlo :

Issu d'une collection particulière, le tableau Le port de Collioure, peint par Henri Martin, sera mis en vente lors d'enchères à Monte-Carlo le 19 janvier prochain.

De 250 000 à 350 000 euros. C'est l'estimation du prix du Port de Collioure, séchage des filets sur la grève, un tableau du peintre néo-impressionniste Henri Martin, créé dans les années 20. L'œuvre sera mise aux enchères par l'Hôtel des ventes de Monte-Carlo, le 19 janvier prochain à 15 heures. Cette huile sur toile, figurant le port, les barques de Collioure, et le château royal en arrière-plan mesure 75 x 125 centimètres et porte la signature de l'artiste en bas à gauche.

À Collioure, Henri Martin est évidemment bien connu. Une toile du musée de la ville, intitulée L'atelier du Mouré, est attribuée à l'artiste : "Nous devons encore le faire authentifier par le musée Henri Martin de Cahors, mais c'est un tableau qui représente bien le style et la patte du peintre", souligne Claire Muchir, conservatrice du musée colliourenc. Henri Martin est tombé amoureux de Collioure au début des années 20 : "Il a acheté une maison dans le quartier du Mouré. Il y venait chaque été et y effectuait des séjours réguliers pour peindre, d'ailleurs avec un autre de ses amis peintres, Henri Marre", ajoute Claire Muchir. Comme nombre de ses collègues de l'époque, l'artiste est venu se ressourcer sur les rivages de la Méditerranée après la Première Guerre Mondiale. "Et même s'il est d'une époque postérieure, il a su saisir avec le pointillisme les couleurs de Collioure, le caractère miroitant de la lumière sur la mer. 

 rendez-vous sur le site de l'Hôtel des ventes Monte-Carlo

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26 décembre 2022 1 26 /12 /décembre /2022 12:14
Cinéma : festival C. Sautet à COLLIOURE - Un deuxième souffle contre la mucoviscidose, J. IGLESIS
Cinéma : festival C. Sautet à COLLIOURE - Un deuxième souffle contre la mucoviscidose, J. IGLESIS
Cinéma : festival C. Sautet à COLLIOURE - Un deuxième souffle contre la mucoviscidose, J. IGLESIS
Cinéma : festival C. Sautet à COLLIOURE
 
 
Festival en Hommage à Romy Schneider
L'intégrale des films réalisé avec l'actrice par Claude SAUTET
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Faites Circuler !! Venez !! Réservez !!
 
 

En ces veilles de Noël, quel bonheur d'apprendre que des progrès prodigieux viennent d'être accomplis pour combattre et vaincre la mucoviscidose!...

 
 
Deuxième souffle


Je te salue, enfant qui cours
Dans les cours de récréation,
Préservant avec attention
Le secret de ton souffle court.

L’hiver, tu crées entre tes moufles,
Sur un carreau mal embué,
Un conte dans lequel tu n’es
Plus désormais à bout de souffle.

Tu deviens le puissant Éole,
Poussant les trois-mâts sur la mer,
Héros d’une aventure folle
Où tu ne vas plus manquer d’air.

Puis, maudissant le sort maroufle,
Tu fais naître un magicien d’Oz
Qui découvre un deuxième souffle
Contre la mucoviscidose.


Jean Iglesis
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31 mai 2022 2 31 /05 /mai /2022 10:18
Collioure : leș artistes étrangers 1905/25 - Littérature au Boulou et chez Torcatis -
Collioure : leș artistes étrangers 1905/25 - Littérature au Boulou et chez Torcatis -
Collioure : leș artistes étrangers 1905/25 - Littérature au Boulou et chez Torcatis -
Collioure : leș artistes étrangers 1905/25 - Littérature au Boulou et chez Torcatis -

EXPO à Collioure

 

L'hyperbole orgueilleuse a toujours été utilisée par les commissaires d'expos pour vanter le pays catalan qui accueilla les plus grands artistes, mais ne les retint pas; autant d'occasions perdues et un livre est à écrire sur ces créateurs passés par Collioure, Céret...Matisse, Picasso...

 

Ainsi, naguère, J.Pierre Barrou avait vu dans le Roussilon "le berceau de l'art moderne"; Céret, de-puis des décennies est "la Mecque du Cubisme", mouvement picassien inventé un peu plus au sud, en Catalogne; la lumière de Collioure serait unique, mais Matisse l'a trouvée en Corse, au Maroc, dans les îles...Aujourd'hui, c'est "Babel": on n'a pas peur des mots, qui perdent ainsi de leur pouvoir et signification...

JPB

 

Collioure

Les infos officielles :

 

L’exposition "Collioure babel des arts 1905-1945"

Jusqu’au vendredi 10 juin, le musée fermera ses portes pour permettre la mise en place de sa nouvelle et exceptionnelle exposition "Collioure, babel des arts 1905-1945". Elle réunira les œuvres d’une pléiade d’artistes, qui à cette époque sont venus de toute l’Europe, attirés par la cité des peintres : un amour manifeste et inéluctable pour ce petit port.

Ces hommes et ces femmes ont fait ressortir la beauté des paysages animés par cette lumière unique et insolite dans une Europe en tourmente.

Collioure fera la renommée de peintres français, allemand, russe, anglais, japonais, algérien, bâlois, catalan : Henri Matisse, André Derain, Hans Purrmann, Léopold Survage, Rudolph Ihlee, Edgar Hereford, Charles-Rennie Mackintosch, Foujita, Fernande Barrey, Valentine Prax, Ossip Zadkine, Jean Peské, Mela Muter, Anta Rupflin, Otto Abt, Walter Bodmer, Walter Kurt Wiemken, Max Birrer, Virgilio Vallmajo, Otto Freundlich, Jeanne Kosnick- Kloss.

 

C’est au travers de leurs œuvres que le public pourra découvrir ou redécouvrir le talent de peintres connus ou méconnus.

 

Cette exposition se déroulera du samedi 11 juin au lundi 3 octobre. Elle bénéficie de l’aide et du soutien de nombreuses institutions publiques et privées (France, Allemagne, Suisse, Pologne, Ecosse) et de propriétaires privés, ce qui a permis la réalisation de cet évènement.

Pour plus d’informations : Contact@museecollioure.com 

 04 30 44 05 40.

 

  • Cet été, le musée d’art moderne de Collioure propose de remonter le temps à la rencontre des artistes qui ont séjourné dans le petit port et ont transposé sur leurs toiles sa lumière et son atmosphère singulières. Collioure, Babel des arts 1905-1945 est à découvrir du 11 juin au 3 octobre. 
  • Au cours du XXe siècle, nombreux ont été les artistes européens qui ont parcouru les petites rues de Collioure et se sont inspirés de ce décor de carte postale pour leur art.
  • Du havre de paix au refuge face à la guerre, Collioure devient le décor de parcours d’hommes et de femmes venus peindre la lumière dans une Europe dont le ciel s’obscurcit.
  • Qu’ils soient attirés par son climat clément, ses paysages préservés ou sa lumière exceptionnelle, beaucoup s’y retrouvent, recréant en fonction de leurs origines des colonies d’artistes liées par des solidarités nationales.
  • Ils se côtoient, fréquentent les mêmes lieux, peignent les mêmes sites et tous partagent le même amour pour le petit port et ses beautés.
  • Point de départ d’une recherche plus vaste, cette exposition vise à dresser une cartographie de ces artistes venus d’ailleurs et qui firent de Collioure une véritable Babel des arts.
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17 février 2022 4 17 /02 /février /2022 10:24
4 Maillol - une oeuvre de Tur Costa
4 Maillol - une oeuvre de Tur Costa
4 Maillol - une oeuvre de Tur Costa
4 Maillol - une oeuvre de Tur Costa
4 Maillol - une oeuvre de Tur Costa
4 Maillol - une oeuvre de Tur Costa

4 Maillol - une oeuvre de Tur Costa

 

En écho à l’exposition « Aristide Maillol (1861-1944).

 

La quête de l'harmonie » qui ouvrira le 12 avril prochain au musée d’Orsay, attardons-nous sur une sélection d’estampes issues des collections de la BnF. 


En parallèle de son activité de sculpteur, Aristide Maillol a en effet illustré « Les Églogues » de Virgile ou « Les Pastorales » de Longus, par des bois gravés, mais aussi le « Livret de folastries » de Ronsard, par des eaux-fortes. Il réalise également des lithographies de nus. 


Autant d’œuvres témoignant d’un style unique et précurseur qui ne s’est pas limité à la sculpture.

Rafael Tur Costa, la lumière du fragment, à Cotlliure
ARTS.  COTLLIURE - COLLIOURE

Cotlliure et Palma, deux sœurs reliées par le bleu de la Méditerranée et la lumière intense du soleil. Deux villes qui ont vu éclore la modernité.

Le Musée d’art moderne de Collioure est aujourd’hui particulièrement heureux de s’associer au musée Es Baluard de Palma pour célébrer l’œuvre de l’artiste ibizien Rafael Tur Costa. L’exposition, présentée à Palma en 2021, sera accueillie en 2022 à Cotlliure.

 

 

Rafael Tur Costa

Santa Eulària des Riu, Eivissa, 1927 – 2020

A vécu et travaillé à Eivissa (Ibiza)

Bien qu'il ait étudié à l’École des Arts et Métiers d’Ibiza, Rafael Tur Costa peut être considéré comme autodidacte.

En 1955, il rencontre des membres de la Hochschule Für Bildende Künste de Berlin, un groupe d’étudiants allemands aux beaux-arts, qui l’initient aux innovations artistiques de l’avant-garde européenne.

Son agitation créative l’a amené à s’impliquer dans les cercles artistiques de Madrid et de Barcelone, et à entretenir des relations constantes avec le groupe Ibiza 59, formé sur l’île en 1959.

Alors que le noir semble être la couleur prédominante dans ses premiers essais des années 1960, ses travaux ultérieurs révèlent sa préférence pour le blanc, fruit de ses travaux de recherche sur l’image et l’évolution de son propre langage plastique.

En plus d’expositions aux États-Unis et en Europe, son travail a été exposé au Museu d’Art Contemporani d’Eivissa à Ibiza (1983, 1997) et au Casal Solleric à Palma, Majorque (1997).

 

fin années 50

Depuis la fin des années 1950, on trouve chez lui des espaces où il est possible de percevoir une certaine horror vacui (horreur du vide).

Après avoir été séduit par une obscurité qui l'apparentait à un type d'art informel, il se lance dans une série de recherches aboutissant à des champs chromatiques qui ordonnent l'espace pictural et dialoguent avec des éléments de langage.

C'est dans cette période qu'il recourt à des poèmes de Rafael Alberti et à des signes qui renvoient directement à l'impossibilité d'exprimer des expériences vécues pendant son enfance et sa jeunesse. C'est particulièrement vrai en ce qui concerne ses souvenirs de la guerre civile et la mise en place de la dictature franquiste.

 

années 60-70

Au milieu des années 1960, il dépouille l'espace pictural et ne ressent plus le besoin d'occuper toute la surface, conscient de l'impossibilité de tout exprimer. Il s'engage alors dans des compositions dominées par la simplicité et par le blanc puis y dépose des sortes d'organismes, héritiers d'une certaine abstraction lyrique, qui jouent un rôle organisateur.

Tur Costa travaille à des peintures où la composante architecturale puise sa force dans la nudité. On y retrouve une claire évocation de la verticalité des murs des maisons d'Eivissa. Ce sont des surfaces entièrement blanches, parsemées, comme sous l'action d'une force centrifuge, de petites cellules.

Au début des années 1970, Tur Costa incorpore à ses créations un nouvel élément : le segment. Le tracé rectiligne va dorénavant s'imposer dans ses oeuvres jusqu'à la fin.

années 80-90

Ce sont encore de grandes compositions tournées vers le blanc, mais qui comprennent cette fois des structures ordonnées qui suggèrent un espace impossible d'accès. La forme ne cesse d'organiser l'espace pour nous avertir de cette impossibilité.

A l'approche des années 1980, l'artiste commence à affronter la douleur et la blessure qui le hantent depuis l'enfance.

On trouve sur ses toiles blanches des petites fentes et des déchirures qui révèlent cet espace malade de souvenirs.

Au cours des années du siècle finissant, les oeuvres se nimbent de mystère. Fentes, déchirures, blessures, et même découpes nettes signalent qu'il faut chercher le sens au-delà de la toile.


Une exposition réalisée en partenariat avec Es Baluard, musée d’art contemporain – Palma (Baléares), avec le soutien de l'Institut Ramon Llull

Institur Ramon Llull Paris

Newsletter # 121

 

 

ARTS DE LA SCÈNE.  PARIS, 

 

"Brefs entretiens avec des femmes exceptionnelles" de Joan Yago, à Théâtre Ouvert

 

Le Collectif Le Grand Cerf Bleu met en scène à Théâtre Ouvert de Paris jusqu'au 19 février un texte commandé au dramaturge catalan Joan Yago dans le contexte du programme européen Fabulamundi, traduit par Laurent Gallardo. Une œuvre inspirée de situations réelles mais aussi fictionnelles autour des questions de l'identité, les différences et nos contradictions.

+ info >>

 

MUSIQUE.  JOLIETTE, QUÉBEC, CA, 

 

Trente-deux ans après leurs débuts au Québec, Jordi Savall et Le Concert des Nations retrouvent le Festival de Lanaudière

 

Événement aussi rare qu’exceptionnel : trente-deux ans après leurs débuts au Québec, l’immense Jordi Savall et son ensemble Le Concert des Nations retrouvent le Festival de Lanaudière le temps d’une incursion dans la splendeur baroque de Versailles, antidote rêvé à la grisaille hivernale, havre de beauté et de chaleur.

 

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ARTS.  COTLLIURE - COLLIOURE

 

Rafael Tur Costa, la lumière du fragment, à Cotlliure

Contact: info@llull.cat

Cotlliure et Palma, deux sœurs reliées par le bleu de la Méditerranée et la lumière intense du soleil. Deux villes qui ont vu éclore la modernité.

 

Le Musée d’art moderne de Collioure est aujourd’hui particulièrement heureux de s’associer au musée Es Baluard de Palma pour célébrer l’œuvre de l’artiste ibizien Rafael Tur Costa. L’exposition, présentée à Palma en 2021, sera accueillie en 2022 à Cotlliure.

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28 juillet 2019 7 28 /07 /juillet /2019 14:39
M. Jean-Claude Ducatte, le propriétaire du fort Saint-Elme (à droite) avec Marc Paillet (de l'association Frene), à gauche (C) Jean-Pierre bonnel)
M. Jean-Claude Ducatte, le propriétaire du fort Saint-Elme (à droite) avec Marc Paillet (de l'association Frene), à gauche (C) Jean-Pierre bonnel)

M. Jean-Claude Ducatte, le propriétaire du fort Saint-Elme (à droite) avec Marc Paillet (de l'association Frene), à gauche (C) Jean-Pierre bonnel)

Le quotidien Le Monde publie ce week-end une page sur l'ancien fort de Charles-Quint...J'avais publié un reportage, en rencontrant le propriétaire Jean-Claude Ducatte, en 2015...(en tant que correspondant de L'Indépendant à Collioure - l'article n'a pas été publié...)
L’entrepreneur du fort Saint-Elme Par  (C) Le Monde

Vies de château (6/6). Jean-Claude Ducatte a hérité d’un ancien fort militaire sur les hauteurs de Collioure, dans les Pyrénées-Orientales. Refusant toute subvention publique, il développe le lieu tous azimuts...(voir le site du Monde)

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Le blogabonnel - 2 AOÛT 2015

COLLIOURE/ FORT SAINTELME : MARC MAILLET ET LES ASSOCIATIONS DE PRÉSERVATION DE LA NATURE (FRENE, APSEC…) PRENNENT DE LA HAUTEUR AU FORT SAINT-ELME

Collioure - Marc Maillet et les associations de préservation de la nature (Frene, Apsec…) prennent de la hauteur au Fort Saint-Elme

 

(article envoyé au journal L'Indépendant de Perpignan-non publié)

 

Invitées par M. Jean-Claude Ducatte, le propriétaire du Fort Saint-Elme, qui domine Collioure et la Côte vermeille, les associations de défense de l'environnement ont d'abord visité les salles consacrées à l'Histoire et aux armes. 

 

Un itinéraire passionnant, à partir de la tour médiévale, jusqu'aux terrasses, en passant par la salle des casques, celle consacrée à Charles Quint, qui fit construire le château, la salle de l'Empire ottoman, et, enfin, celle qui est dédiée à Vauban, qui réaménagea le fort., au 17° siècle

 

Le groupe mené par Marc Maillet et le photographe Raymond Roitg, de l'AFP, composé d'un quinzaine de correspondants locaux d'associations écologistes, ont été accueillis par M. Ducatte, autour d'un sympathique apéritif. 

 

La discussion porta sur le PLU (Plan local d'urbanisme) refusé en partie au maire de Port-Vendres, et sur l'article intrépide du journaliste Vincent Couture (notre édition du 23 juillet) parlant des "copains et des coquins"; les maires de la côte, anciens ou actuels (sauf M. Manya, à Collioure, qui veut jouer la transparence, pour l'instant) firent les frais de l'ironie générale : M. Ducatte commenta les "chefs-d'oeuvre des promoteurs", tels l'hôtel de la colline Matisse, les lotissement de l'Oli et des Batteries sur le domaine du littoral, le Pont de l'Amour, à l'entrée de Port-Vendres, la prolifération des parkings dépourvus d'esthétique…

 

  M. Ducatte et son frère, à la mort de leur père, qui fit beaucoup de travaux dans les années 1950/60, décidèrent de conserver le bâtiment, ce "fort hybride entre Bourguignons et Espagnols", comme le dit avec humour l'hôte à l'origine de cette rencontre, avecJoiselle Duhamel, Secrétaire de l’APSEC, membre du bureau de FRENE 66. 

 

Les propriétaires n'ont eu aucune subvention pour réaménager le château : "Au pire, je n'en veux pas ! Je préfère rester libre !", confia J.-Claude Ducatte, personnalité au verbe bien trempé...

 

M.Ducatte, qui vient d'adhérer à FRENE 66, a rénové le fort selon les normes historiques; il espère qu'aucune opération immobilière ne viendra dénaturer le site, la loi interdisant une construction à 500 mètres d'un monument historique. Collioure peut compter sur lui pour veiller à l'environnement…et pour avoir des idées, comme une illumination générale du fort et des tours, en accord avec l'association des Sentinelles Vauban.

 

 Un beau projet, à suivre, si les municipalités voisines acceptent ce feu d'artifice insolite et énorme…

 

Jean-Pierre Bonnel

 

* Information :www.fortsaintelme.com

*Pour s'y rendre en voiture, depuis Port-Vendres, suivre la direction de la gare SNCF, prendre à droite juste après la gendarmerie et suivre sur deux kilomètres au milieu des vignes. Sinon, à pied, partir du chemin qui se trouve à côté de la colline du moulin : le fort est à 500 mètres environ, vingt minutes de marche. 

On peut redescendre sur Collioure par les crêtes, à droite du château, en passant près du fort Dugommier (futur centre d'art contemporain) et par le chemin de la Galère, jusqu'à l'embranchement du chemin de Consolation. Belles perspectives. Compter deux heures de descente.

 

- - photos J.P.B. * M. Jean-Claude Ducatte, le propriétaire du fort Saint-Elme (à gauche) avec Marc Paillet (de l'association Frene)

 

*Le lotissement décrié des Batteries, sur le domaine littoral, à l'entrée de Port-Vendres, depuis le fort St-Elme...

 

Marc Paillet et J.Claude Ducatte en grande discussions sur les PLU (plans locaux d'Urbanisme) en Côte vermeille...

 

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