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1 juillet 2014 2 01 /07 /juillet /2014 16:33

Jean-Bigorre-1-1024x751.jpg Jean Bigorre (photo de Jean Iglesis publié sur le blog de Nicolas Garcia)

 

 

 

Mon article sur Jean a été très lu : le nombre de visiteurs a été multiplié par cinq, preuve que notre ami avait beaucoup d'amis...

 

J'ai eu des commentaires chaleureux sur le blog et les réseaux sociaux... Mais aussi une critique dure :  j'ai oublié de signaler le nom de Loïc Robinot pour les photos : celui-ci me reproche d'avoir dit des choses intimes qui n'auraient pas plu à Jean (que, en dépit des apparences, il était noir, pessimiste... on peut le dire de moi, qui suis ainsi, et je ne m'en offusquerai pas, même d'outre-tombe... ).

 

Puis, une réaction scandalisée, injurieuse, de la part d'une amie proche de JB. : je n'aurai pas dû écire le trop intime et il ne faudrait pas que ce blog, qui se voudrait un "modeste médiapart pour le 66" devienne un mauvais "Closer"... Je dois me surveiller et être prudent, à limage des articles de L'indépendant et de N.Garcia, aujourd'hui...

 

Cependant, je refuse le moralisme de certains, je suis souvent proche de la provocation, c'est vrai, car pour être lu et entendu, il faut, à présent, crier beaucoup... Je suis aussi contre le consensus mou, la censure et l'autocensure, les non-dits, les sourires de tous ces gens qui, auteurs, éditeurs, musiciens, responsables politiques... ne font que dire du mal des uns et des autres, et se détestent...

 

J'avais cru ne dire que du bien de Jean : que ceux que j'ai choqués veuillent bien m'excuser. Je sais que je n'ai dit que la vérité et toute mon estime pour J. Bigorre...

 

 

PS. une enquête et un prélèvement d'ADN sont en cours pour vérifier l'identité du corps trouvé brûlé près d'Elne. Les obsèques sont ainsi reculées jusqu'à la fin de semaine... Suivre les infos dans L'Indépendant, mais J. Bigorre mérite mieux que la rubrique des faits divers...

 

 

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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 15:03

 

13-nov-2013-avec-Helene-Rufat.jpg (Loïc Robinot) - Jean avec Hélène Rufat à Collioure - J. Bigorre avait animé une série de conférences sur Camus (sous l'égide des AIAM, amitiés André Malraux) en novembre 201.

1463536_10202734917280658_1585883970_n.jpg (C) Loïc Robinot) Jean à Céret, pour le centenaire d'A.Camus...(avec Michel Arnaudiès, JPB...)

 

 

La vie est une saloperie : hommage à Jean Bigorre

 

 

Il y a l'été, le soleil, la plage, le bonheur simple... Et pourtant notre ami a choisi une autre saison, un autre territoire... "Je pars et je ne reviendrai pas."

 

Réunis à Perpignan, amis, musiciens, responsables d'associations...nous l'attendions au "Paradis" de la rue de l'Ange, pour finaliser le projet De Fossa : ressusciter le musicien de Perpignan, méconnu mais enregistré par les Japonais, les Norvégiens...Nous attendions une réponse de la direction de la culture et/ou du maire de Perpignan... 

 

En vain... Pas d'ange, ni de paradis... Aucune réponse. De personne. Pas de lui, surtout...

 

Nous attendions Jean. Son téléphone est resté silencieux. Jean ne venait pas, lui pourtant si présent, si actif, cheville-ouvrière de cette belle idée... Nous nous sommes quittés dans l'incertitude...

 

 

Jean était déjà loin, cendre et poussière dans le feu de son champ, à Elne... La rumeur a couru... De Nicolas Garcia à Odette Traby, de Loïc Robinot à Guillame Lagnel, de Pierre Coureux à Michel Peus, de Francisco Ortiz à moi-même...

 

Lui, si beau, si droit, plein d'enthousiasme et d'action, membre de mille associations, ami et camarade de mille amis, de mille camarades...

 

On ne pouvait imaginer sa noirceur intérieure, depuis des mois, ses échecs, son pessimisme, lui si séducteur, sachant tout de la vie des villes et des villages. Homme engagé, militant politique, syndical, associatif, il avait donc encore le temps de penser à la mort, lui qui aimait tant la vie...

 

Nous sommes atterrés depuis samedi, horrifiés, la nouvelle st incroyable ! Qui dira l'injustice de la vie.? Sa profonde saloperie...? On dit que ce sont les meilleurs qui partent les premiers : on voudrait tant avoir été meilleur que Jean...

 

Je viens d'apprendre qu'il était accaparé par de nombreux problèmes, qu'il avait déjà essayé d'en finir, il y a trente ans... Jean nous a transmis son courage, sa vitalité, son bonheur... Et pourtant, au-delà des apparences, il n'était pas heureux...

 

A cet instant, je voudrais être croyant pour avoir l'espoir de le retrouver un jour, là-bas, au loin, dans ce pays où les hommes sont , peut-être, enfin, des anges...

 

J.P.Bonnel

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9 septembre 2013 1 09 /09 /septembre /2013 12:13

201308312173-full.jpg  J'ai le plaisir et l'honneur de vous présenter le fils de mon cousin Jean-Paul Ferré, maire du village de Vernajoul, près de Foix : Mathieu Ferré, premier fiscaliste du monde !!!

Et ce n'est pas un poisson de septembre... JPBonnel

 

 

Un Toulousain élu meilleur jeune fiscaliste du Monde

 

Publié le 31/08/2013 (C) La Dépêche du Midi

Mathieu Ferré, étudiant en Master 2 droit fiscal de lentreprise à lUniversité Toulouse 1 Capitole, après avoir reçu en mai dernier le trophée du meilleur jeune fiscaliste français, a remporté cette semaine le trophée mondial à Copenhague.

Le trophée du meilleur jeune fiscaliste (Young Tax Professional of the Year) réunit depuis 2011 les finalistes des différentes compétitions fiscales destinées aux jeunes diplômés organisées par Ernst & Young à travers le monde.

Lépreuve consiste à présenter en anglais leurs conclusions sur un cas de fiscalité internationale devant un jury prestigieux rassemblant universitaires, directeurs fiscaux, représentant des administrations internationales et associés dErnst & Young.

Mathieu a été choisi parmi les 28 finalistes tous «meilleur jeune fiscaliste» dans leur pays dorigine, et a remporté le premier prix, «un tour du monde des affaires» de 30 jours construit autour de visites des principaux bureaux dErnst & Young à Londres, Washington DC et Hong Kong.

 

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Le meilleur jeune fiscaliste du monde

Par : Agnès Rossignol | Le : 2013-09-05 11h15 

 

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Mathieu Ferré vient de remporter le trophée du meilleur jeune fiscaliste du monde

Étudiant en Master 2 droit fiscal de l’entreprise à l’Université Toulouse 1 Capitole, Mathieu Ferré vient de remporter cette semaine le trophée mondial du meilleur jeune fiscaliste, rapporte la Dépêche du Midi.

 

Cette compétition qui se tenait à Copenhague cette année, réunit depuis 2011 les finalistes des différentes compétitions fiscales destinées aux jeunes diplômés organisées par Ernst & Young à travers le monde.

 

Ayant reçu en mai dernier le trophée du meilleur jeune fiscaliste français, c'est pour cela que Mathieu Ferré était finaliste cette année.

 

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Mathieu Ferré, au centre, lors de la remise des prix

Pour rafler la première place devant les 28 finalistes tous «meilleur jeune fiscaliste» dans leur pays d’origine, le jeune homme a dû présenter en anglais ses conclusions sur un cas de fiscalité internationale devant un jury prestigieux composé d'universitaires, de directeurs fiscaux, de représentants des administrations internationales et associés d’Ernst & Young.

 

Et qu'a-t-il gagné ?

 

Un tour du monde ! ... « des affaires ». Au cours de ce périple de 30 jours, il visitera les principaux bureaux d’Ernst & Young à Londres, Washington DC et Hong Kong.

 

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Nouvelles

Vous voulez payer moins d'impôts cette année? Prenez immédiatement contact avec ce jeune toulousain élu comme le meilleur jeune fiscaliste du monde ...

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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 12:55

chez-M.Babs--galerie.JPG         Mais que faites-vous donc, le jour de votre anniversaire ?

    Vous allez me dire : ça dépend de l'âge...En effet et au mien, on a plutôt envie d'oublier ce jour peu glorieux, de faire l'autruche et d'aller se pendre...

 

Quoique... En effet, je rentre dans la décennie des sex-à-génère, alors c'est pas mal, ça stimule, ça donne de l'énergie, ça motive ! C'est 70 qui sera dramatique, mais n'en parlons pas, le temps passe assez vite comme ça !

 

Alors en avant, on the road, vers la route 66, puis 69... Pour l'instant, c'est l'incipit : on se calme !

 

Alors, vous me répondez : vous faites quoi, le jour de votre anni..?

Pour moi, c'est un jour comme un autre : je cours à ma boîte aux lettres m'emparer de ma drogue quotidienne "Le Monde"; j'écoute France-cul en me frottant le museau, je prends trois cafés sans sucre et je vais courir une demi-heure autour du lac ou dans les vignes. Mais, en ce fichu 21 août, le soleil cogne déjà fort ! Je rentre au 7 route de Bages et prends une douche. Je me raserai plus tard...

 

Je vais à présent passer plus d'une heure à lire mes mails et les nouvelles sur facebook : les nouvelles sont bonnes puisque plus de 50 amis me souhaitent mon anniv... C'est bon de ne pas être seul, même si tout cela reste virtuel... Certains "amis" de facebook meurent soudain (ces jours-ci, Marie-Geneviève), et vous ne les aviez jamais vus...

 

   D'autres, qui se disaient vos "amis" réels depuis longtemps ne vous souhaitent rien : ils sont dans leurs occupations, leur vie, c'est le plus attristant...

 

Ensuite, je vais écrire mon article journalier pour mon blog : il me tarde de réunir enfin ces deux mille textes, écrits depuis cinq ans... Mais aucun éditeur ne sera intéressé, et par les temps qui courent, ils ont d'autres chats à fouetter...

 

Enfin, je vais manger seul et puis espérer qu'une charmante copine m'invite à aller à la plage... Je lui offrirai alors, ce soir, chez Naudo, un repas inoubliable... Vous avez dit : sex...quelque chose..?

 

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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 21:32

muguet.jpg (C) photo de Loïc Robinot.

 

 

     Mon blogue, mon joueb

 

Ce blog me sert de journal intime. Je n’écris presque plus dans ces cahiers que je garde depuis des années et que j’appelle Mémoire provisoire. Je regrette un peu  le temps de l'écrit lent, au rythme de la main chargée d’une plume, moins experte et technicienne que les doigts sur l’ordinateur ; écriture concrète qui se frotte à la matière et s’y salit, s’y abîme dans un râle de jouissance, l’encre, le crayon, le stylo, le papier, ce  froissement comme autant de caresses

 

Avec le blog, sale mot, mots en bloc, le monde virtuel est froid, propre mais anonyme, comme si ce n’était pas moi qui avais écrit ces textes, offerts là, à présent, sur l’écran péripatéticien, venant d’une infinie mémoire universelle, totalisante, cachée quelque part dans le monde…

Paradoxe du blog : je donne à voir des textes personnels (pas tous, loin de là, je montre de nombreux articles sur la peinture, la littérature, l’actualité…) à des milliers de personnes. Je les envoie telles des bouteilles à la mer à des publics très différents : certains visiteurs échouent là par hasard, à cause d’un mot ou d’un nom propre qui a été référencé…C’est vrai, je me noie dans la contradiction : comment expliquer ce besoin, peut-être maladif, de se livrer à autrui.. ? Est-ce de l’exhibitionnisme ? Ou le besoin d’être connu et reconnu.. ? Mais par qui ? Ne vaut-il pas mieux travailler pour être reconnu par ses pairs (artistes, intellectuels) plutôt que par une foule impersonnelle, dépourvue de critique constructive.. ? Ai-je versé dans la facilité, dans le populisme ou, au contraire, ce blog n’est-il pas une tentative de dialoguer avec des individus qui veulent en savoir plus sur la littérature ou sur les sujets que j’aborde.. ?

 

De temps en temps, mon blog s'affiche sans photos : rien que des mots ! La foudre a frappé mon ordi..! C'est obscène, un blogue sans images; ne sont visibles que la verdeur et la suggestion des mots; c'est plus abrupt qu'un site de scènes obscènes : elles croient montrer au-delà des limites du convenable, mais c'est le mot, l'argot, le terme vulgaire qui choque plus...

 

Mon cybercarnet devient donc un simple blog-notes; je voudrais qu'il soit bien plus que cela : une photographie de mes réflexions et élucubrations; le film de mes voyages, balades ou lectures. 

Les Québécois, qui ont le respect du français et le génie de la langue, ont inventé un admirable mot-valise : le joueb, osmose entre les deux mots "journal" et "web".

Oui, c'est cela, j'ai trouvé, mon blog est un jouet qui, comme toute démarche autobiographique se nourrit de vérité et de mensonge; pensons au "Mentir-vrai" de Louis Aragon...

Attention, alors, à ne pas se laisser manger par cette activité virtuelle ! Au lecteur de ne pas se laisser berner. A l'animateur du blogue de ne pas croire que ce divertissement est la vie réelle...

Ouvrons tous donc les yeux sur le quotidien véritable..!

 

Mon blog.

 

   C'est uin brouillon, un objectif qui me force à écrire : chaque jour, une "humeur", un compte-rendu de livre, une opinion politique, un poème, ou une nouvelle, tout est bon, rien à jeter, le principal est d'écrire, ne pas perdre la main, noter Chaque jour...

   Mon blog n'est donc pas toujours de l'information, même s'il a pris comme créneau, comme espace géosociologique, la Catalogne, au sens large : Barcelone, le département du 66, le Roussillon, la présence des Catalans dans le monde...

   Cette masse d'écrits (plus de 1500 textes depuis cinq ans !- me fait un peu peur, je m'y perds, je ne sais que garder, mais elle m'incite aussi à préparer l'édition d'un "Dictionnaire subjectif, un abécédaire amoureux/ de la Catalogne... Quel éditeur sera intéressé par une telle démarche personnelle..?

 

  J'ai encore l'idée de publier mes chroniques sur papier, non plus de façon virtuelle, ce qui m'échappe un peu, pour composer un livre d'art : "Les mots dans la peinture", "Attention, peinture fraîche !"; il recueillerait mes visites à des expos, des rencontres avec des artistes, ou des textes nés d'un tableau... En effet, mon écriture s'enfante souvent dans la contemplation d'une toile ou l'analyse d'une exposition.

  A cette ascèse -labeur quotidien- du blog, je tente de substituer un plaisir journalier dans l'écriture, en m'adressant à un public, fidèle ou irrégulier, ou hasardeux...

 

 

 

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22 mars 2012 4 22 /03 /mars /2012 22:42

paulilles.JPG 2.  Elle

Un soir de vieille lune, je me suis épanchée sous notre duvet de plumes.

 

Pourtant je n'avais que des mots, que des paroles folles que ma pudeur ne pouvait plus retenir. Mon cerveau me disait « Tais-toi donc! Il ne supporte plus tes questions », mais mon cœur battait la chamade et je ne pouvais trouver le repos tandis que toi  tu tenfonçais lentement dans le sommeil. Je t'ai parlé de mon amour pour toi, de cet amour sans retour, sans espoir. De ce sentiment profond qui hante toute ma raison. Je parlais, parlais, te disais que le mieux pour moi serait de ne plus t'aimer, que cela faciliterait ma vie puisque le partage de cet émoi nétait pas au rendez-vous. 

 

A ce moment-là, tu m'as enfin répondu,  objectant que jétais trop dans l'attente, que je ne savais pas me faire désirer, que je ne me battais pas assez pour me faire aimer. Tu me tenais un vrai discours de prof. d'école de Commerce. Ce nest  donc que de l'amitié que tu éprouves pour moi ? Ai-je lancé. Tu as rétorqué un non, comme pour me rassurer, tout en enchaînant que ce nétait tout de même pas de l'amour pour que je ne me fasse pas de fausses idées. Mon monologue initial devenait enfin un vrai dialogue. 

 

Toi qui fuis sans cesse devant mes interrogations, tu mécoutais enfin et me répondais. Sans pour autant enlever mes doutes, car pourquoi tes sentiments se transformeraient-ils soudain un jour en amour ? Tu mexpliquas quil fallait tout d'abord que je m'aime moi-même pour être aimée de quelqu'un dautre, que je manquais de confiance en moi, que je me rabaissais tout le temps, quil me manquait ce petit grain de folie pour te faire vraiment envie. Quil fallait que je t'affronte, me batte pour que tu me désires comme amante. Amante, aimante, mais non aimée, une amoureuse sans amoureux, voilà donc ce que je suis ? Tu m'as dit, comme pour me rassurer, que j’étais tout de même une baiseuse ce qui selon toi était déjà un point positif mais que je me positionnais toujours en demandeuse, en quêteuse d'amour. 

 

Oui, je suis une demandeuse d'amour, oui je voudrais tant  être aimée de toi. De toi, je précise bien, et de nul autre, car je n’ai jamais eu de difficulté à avoir quelquun à mes côtés. Je ne maccroche pas à toi, faute de n'avoir rien d'autre à me mettre sous les crocs.  Non, c'est avec toi que je veux être. Je ne serais donc jamais celle que tu attends, en ai-je conclu, celle qui a du tempérament, de la verve, du bagout, celle qui te rabat le caquet et te dit : « Dégage, laisse moi en paix. Quitte moi ! »

 Oui, quitte moi, c'est la meilleure solution pour toi comme pour moi, tu es en train de perdre ton temps à mes côtés. Pars !  Va vers une plus belle, une plus vive, une plus intelligente et cultivée, une plus sportive. Il faut que j'apprenne à te désaimer. Une L quoi, cest elle quil te faut, moi je nai pas cette envergure-là. Non, m'as-tu dit, tu ne voulais pas d'une femme qui en dépit de son trop plein de vie te traite de « mange merde » Il ne faut plus que tu sois mon « objet amoureux », t'ai-je dit. Ce terme  « d'objet amoureux » t'a choqué, il a fallu que je t'explique que cette figure était souvent utilisée en psychologie et n'avait absolument rien de péjoratif. Cela signifiait juste quil fallait que j'apprenne à vivre en sachant que tu ne m'aimerais jamais. Qui sait? Peut-être, un jour, as-tu marmonné.

 

Tout en te parlant je te caressais les cheveux, dès que tu es à mes côtés, j'ai envie de te caresser, de t'embrasser, de te prendre dans mes bras ou de me lover entre les tiens. La chaleur de ton corps traverse ma peau et m'apaise. Te prendre la main et la serrer contre moi me rend plus forte. Mais je dois m'être trompée de siècle. Je ne suis pas adaptée à ce monde où être serviable devient être servile, être gentille signifie être bonne poire et où être généreuse n'est qu'une marque de faiblesse.

 

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7 mars 2012 3 07 /03 /mars /2012 20:12

   * Qui est moderne ? Comment l'être ? L'est-on naturellement ? Etre l'écho, le scribe de la vie quotidienne : par le journal, le blog, les réseaux sociaux..?

   La société de transparence, impudique actuelle : les medias ouvrent le coeur et le téléphone portable mange notre intimité !

 

   * Borges écrit (Pléiade, tome 1) que le poète Apollinaire n'est pas moderne, mais que ses poèmes nous émeuvent comme la proximité de la mer. Dans le Livre des préfaces (NRF, 1980), il note que Wilkie Collins laisse aux divers protagonistes le soin de narrer les épisodes successifs de l'histoire; ce procédé, qui permet la confrontation dramatique et souvent satirique des divers points de vue, est inspiré des romans par lettres du XVIIIème siècle.

 

   * J'ai noté, dans mon journal de l'année 1999, cette étrange remarque d' Oscar Wilde : " L'art, la philosophie...arrivent sur la scène lorsque la merde a déjà touché le ventilateur, comme un commentaire exalté de ce qui s'est déjà passé."

 

   * Poésie des titres; pour le titre d'une revue, j'avais pensé à : Centre du monde, Epicentre, Anus de Catalogne, L'enfance de l'art, Le village global, Café du commerce, Le juste milieu, Midi le juste, A l'insu de la diagonale, Domaine public, Ecritures publique, La sensitive, Empreintes, France-Catalogne, aller-retour...

 

   * Matisse à Picasso : "Pas besoin de terroriser le regardant !" - Matisse : "Je peins rarement des portraits et quand je le fais, c'est toujours de façon décorative." 

 

   * Je lis Le lecteur, de Pascal Quignard à Marseille : "Etre ce qu'on lit.", "Le livre, c'est le dénuement du monde."

 

   * De septembre 1999 à mai 2000, je fais de nombreuses et riches rencontres : Francis Coste chez lui, à Banyuls, Berta-Maillol, Teresa Rebull, Jojo Pous, à Collioure, Sébastien Frère chez lui, avec Nicole la libraire de la rive gauche, Louis Monich à radio-France, avec Alain Tarrius et S. Missaoui, Claude Massé chez lui, à Perpignan, Guy Llobet avec Robert Triquère, M.Claude Valaison au musée Rigau, Didier Goupil, André Vinas chez lui, à Argelès, J.Matamoros au musée de Céret, Régine Merle des Iles, Jacques Briu et Isabelle Merle des Iles à Tautavel, Pierre Torrès à Camélas, Jacques Henric au café de la paix... 

 

   * Cézanne dit le besoin de sens; faire de la nature un décor, c'est y ensevelir notre raison d'être. Yves Bonnefoy, dans La vie errante, écrit que Cézanne ne voulait que représenter : ce qu'il obtenait ne le satisfaisait jamais parce que c'était du dehors, du divisé, parce qu'y manquent l'Un, la synthèse, le Tout.

 

   * A propos de la Sainte-Victoire, Y. Bonnefoy a raison d'écrire : "On saccage les lieux car on ne sait pas qu'ils sont des méditations."

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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 19:12

 

   * L'éblouissement à Collioure avec elle. La balade, mille fois expérimentée, est nouveauté, beauté, redécouverte des rues, de l'église, des façades, du château, des plages... Les lieux sont neufs avec les yeux de l'amour. 

 

    Ils parcourent un village désertée, au coeur de l'hiver; un pêcheur italien qui traque, au crépuscule, les poulpes malins dans leurs fosses noires et rocheuses. "C'est un animal aphrodisiaque ! ", rit-il. Derrière l'église, dans l'ombre et le vent froid, une femme de Lituanie venue ici jouer de l'accordéon pour quelques euros; elle parle assez bien le français.  : "Pourquoi ne vous mettez-vous pas au soleil; on se gèle ici, près de la Moulade ! 

- Parce que, à cet endroit, ça marche, les gens donnent ! Mais au soleil : rien !"

 

   Il la guide à travers le petit port. Elle prend des centaines de photos; elle s'approprie Collioure en remplissant sa machine d'images. Il faut courir jusqu'au phare pour capter, prendre, cadrer les deux voiles latines : deux barques catalanes face à la mer, dans le soleil. Chacune est seule dans la rade, mais dès la pleine mer, elles se suivent, se rapprochent, dansent comme un ballet nuptial. Les voiles font l'amour. Deux voiles pour deux amants qui, s'ignorant quelques jours auparavant, se réunissent ici et trouvent, se retrouvent presque comme ils auraient dû le faire il y a une éternité...

 

   Entre deux photos, ils se prennent la main. Entre dix et vingt prises de vue, ils s'embrassent. A pleine bouche comme en pleine mer. Ils y sont quasiment, ils la cernent, la dominent depuis l'étroit chemin qui mène au phare. Ils sont si près des felouques qui se caressent du bout des voilures ! Ils voudraient voguer là-bas, sur la mer calme, d'un bleu à peine veiné par un rayon de soleil. Faire l'amour sur l'eau, sur l'horizon, sur une ligne imaginaire, loin des limites du port... Se serrer fort à cette hauteur de poésie pour montrer que le lieu importe peu, même s'il donne des ailes au sentiment...

 

   Ils resteront là un long moment à regarder, à prendre la mer, à la prendre en images. Lui, c'est cette belle femme rousse qu'il voudrait prendre, dans la solitude et la beauté de la plage. Il pourra l'inviter à monter dans la colline des oliviers, par les acrobates escaliers de schistes, jusqu'au moulin. Inutile de capter le bonheur dans la mémoire numérique. Il est là, tout près, au plus profond...

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 18:18

_MG_9306.CR2.jpg (C) N. de Brabandère.

 

    Je suis effaré, angoissé, presque mort : la fin du monde aura lieu dans 75 milliards de milliards de milliards ! Pas en décembre 2012, comme le croient ces abrutis terrés à Bougarach et s'enterrant sous leurs quincaillerie religieuse et leurs grigris superstitieux !

   J'ai eu soudain une vision de mort. J'ai éprouvé la peur indéfinissable que je ne reviendrai pas, que l'éternité noire et silencieuse serait à moi, mais qu'elle ne représentait rien, n'avait aucun sens : pour moi, seule compte la vie sur terre. Pourquoi cette angoisse ? En raison, sans doute, de mon trop plein d'orgueil, de l' estime exagérée que je me porte, du haïssable amour de soi-même... C'est vrai, mais je ne me refais pas : je ne suis pas indifférent à la mort, je n'ai pas encore acquis cette sagesse qui vous place au-dessus de ces contingences...


   Mon seul espoir pour avoir enfin le courage d'affronter l'idée de mon absence au monde : quand je serai bien vieux, très fatigué, lassé de tout, gavé de toutes les expériences humaines possibles, je n'aurai plus en tête que l'idée d'en finir, d'être libéré de cette vie qui vous épuise et vous mène à la mort...

 

   Surtout, j'ai évalué la vacuité et la bêtise de se préoccuper, durant son existence, de projets bien éphémères : travailler dur pour se payer une belle voiture, s'endetter durant des décennies pour acquérir une maison agréable... Et se disputer pour des broutilles, et perdre son temps à courir les soldes ou les magasins du dimanche, au lieu d'aller se promener, faire du sport, aller au spectacle, ou faire l'amour à sa compagne (ou son compagnon)...

 

    Je vais, tu vas, il ou elle va... Tous, vous allez passer l'arme à gauche, demain ou dans dix ans, et vous en êtes encore à vous faire la guéguerre ? Et vous êtes encore là, à perdre votre temps, à lire cette chronique si banale..?

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30 janvier 2012 1 30 /01 /janvier /2012 22:48

 

   * J'ai lu Bélibaste de Henri Gougaud il y a bien longtemps : an avril 82 - de quel siècle? - à Porcelette, charmant village retiré, en Lorraine charbonneuse. IEn le lisant, je pensais à écrire la chronique 'un village : cloches, enterrements, les rameaux sur le parvis, les voitures sur les trottoirs, les voisins, les chiens et les jardins, la maison forestière, le quartier neuf, les jeunes au café, l'enfant nouveau qui bave exagérément... Bref, que des bêtises !

 

   * La méduse est un poumon marin.

 

   * Je veux réécrire le récit perdu de Pytheas le Massaliote, voyageant vers Thulé, en Islande, au Groenland... Quelle drôle d'idée !

 

   * Le gnomon est un antique cadran solaire. Vous apprends-je quelque chose..? Quid novi sous le soleil..?

 

   * Aragon publie en 1931 un énergique "poème" à la gloire du Guépéou...

 

   * J'aime, contre les mirages du monde, les philosophes de la désillusion : Spinoza, Montaigne, Nietzsche, Benjamin... Les autres, qui veulent nous faire croire au progrès : des filousophes...

 

   * Simone Boué fut la femme de Cioran; celui-ci écrivit, entre autres aphorismes affreux, que "Avec Hitler, le néant a une voix."

 

   * Tu es trop égoïste : tu ne penses pas assez à moi !

 

   * J'aime pratiquer l'autofiction : "récit dont la matière est entièrement autobiographique, la manière entièrement fictionnelle."

 

   * Fiction & compagnie... Valeur iconographique plus que fonction coordonnatrice de l'esperluette.

 

   * Itinéraire de la peinture : Tapiès, Miro, Clavé, Marie Laurencin, Nonell... à la galerie Gaspar, à Barcelona, en août 2004, en compagnie de Françoise et Pierre Coureux.

 

   * Quand on achète un nouvel ordinateur, l'ancien paraît soudain préhistorique !

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