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15 février 2021 1 15 /02 /février /2021 09:33
A la plage (C) Jean Vigo Perpignan

A la plage (C) Jean Vigo Perpignan

 

* ARGELES - La plage - Mémoire filmique du sud

 

L’institut Jean Vigo collecte, conserve et numérise les films amateurs, constituant une véritable mémoire du territoire Une grande partie est mise en ligne sur le site dédié memoirefilmiquedusud.eu.

Une nouvelle étape toutes les semaines sur nos réseaux sociaux et ceux de nos partenaires !

 

Argelès-sur-mer en 1948, dans un beau film en 16 mm : la plage, peut-être la plage de la bohême" près de Taxo ? et le centre-ville d'Argelès où l'on reconnaît la place de la République, la salle Joffre et l'ancienne Mairie.

Ces belles images en 16 mm aux cadrages très cinéma sont dues à M. Briqueu, juriste passé par Argelès, connu aussi pour ses activités de production cinématographique.

 

https://vimeo.com/510193954

 

 

Ski alpin à l’arrêt : la revanche du ski de fond et des raquettes

 

Ski de fond, de rando, raquettes… Ces pratiques, en vogue depuis quelques années, connaissent un essor inédit avec la crise sanitaire et la fermeture des remontées mécaniques. Elles ne pourront même pas ouvrir comme elles l’espéraient pour les vacances scolaires de février. « La crise du Covid, c’est la revanche des stations-villages », selon un acteur du secteur.

 

Sur le site nordique du Haut Vercors, à Corrençon, nulle trace de la morosité qui a gagné les stations de ski cet hiver. Le prolongement de la fermeture des remontées mécaniques pendant les vacances de février, liée à la crise sanitaire, n’effleure ni les skieurs de fond, ni les raquettistes qui arpentent de blanches étendues sous un soleil glacial. Au contraire, l’afflux vers les activités nordiques est cette année sans précédent.

 

« On a explosé nos chiffres, lance Jean Lambret, responsable du site de Corrençon. On est plus de 30 % au-dessus du chiffre d’affaires moyen à la même époque ! » Même constat dans la station de ski voisine, à Autrans : « On voit des gens à la queue leu leu avec leurs skis de randonnée sur les pistes... Entre la raquette, le chien de traîneau et le biathlon, c’est blindé ! », se réjouit Thierry Gamot, ancien maire du village et président de la fédération Nordic France, qui rassemble tous les sports d’hiver, en dehors du ski alpin et des activités motorisées. Ces pratiques affichent une « fréquentation record » en France, certains domaines nordiques ayant déjà dépassé, à l’issue des vacances de Noël, le chiffre d’affaire de l’année dernière.

 

Ces loisirs en vogue ont permis aux stations de ski mixtes, proposant à la fois ski alpin et nordique, de limiter les pertes. Aux Saisies par exemple, dans le massif du Beaufortain, malgré les télésièges en berne, la station a été« occupée à 50 %, grâce à son offre d’activités nordiques », rapporte Nordic France. À Courchevel, « les magasins de location de ski de fond ont loué tout leur matériel, ce qui est inhabituel, relate-t-on à l’Office du tourisme. On observe un usage plus nature et plus découverte de la montagne. » Dans cette station historique de l’alpin, on vante cette année l’itinéraire balisé de ski de randonnée. Sorties raquettes-yoga ou fat bike à Serre-Chevalier ; balade vers une cascade gelée à Megève ; plongée sous glace à Tignes... Les géants de l’or blanc tentent d’adapter leur marketing, mais la débâcle est néanmoins majeure, surtout pour les stations qui ont misé tout ou presque sur le ski alpin. Pendant les vacances de Noël, le taux d’occupation est descendu à 25 % en moyenne, voire moins de 20 % pour certaines stations d’altitude, déplore l’Association nationale des maires des stations de montagne. Selon elle, pendant ces deux semaines, « 1,5 milliards d’euros de chiffres d’affaires a été perdu par l’ensemble de la filière ».

 

Dans le Vercors aussi, les mesures sanitaires ont, par la force des choses, drainé les vacanciers vers les sports nordiques. Mais l’on veut voir dans cet essor bien plus qu’un simple report : une tendance de fond, que les contraintes de l’épidémie n’ont fait qu’accélérer. « Les activités nordiques attirent de plus en plus depuis quelques années, assure Jean Lambret. Elles ne sont pas à opposer au ski alpin, mais elles plaisent pour d’autres raisons : elles sont moins chères, elles offrent de la convivialité, du calme, un retour à la nature... »

Autant de valeurs que les petites stations de ce massif de moyenne altitude mettent en avant depuis longtemps. En première ligne du changement climatique, elles jouent leur survie en se diversifiant, pour ne plus dépendre seulement de la neige et du ski. Bien obligées de développer une palette d’activités variées, été comme hiver, pour pallier les aléas climatiques, elles s’estiment aujourd’hui mieux armées pour affronter une crise majeure. « La crise du Covid, c’est la revanche des stations-villages. Tout le travail de diversification qu’on a mené depuis des années paie aujourd’hui, estime Thierry Gamot. Dans nos stations, environ la moitié des retombées économiques du tourisme se font déjà l’été ! » De quoi relativiser la baisse des recettes liées aux fermetures des télésièges... Reste à trouver un modèle économique viable pour ces sports d’hiver moins rémunérateurs, et qui restent, malgré tout, pratiqués à plus petite échelle que leur grand frère alpin.

 

Néanmoins, l’envolée des sports nordiques est telle que ses effets sur l’écologie commencent à inquiéter. En sortant des pistes balisées, les amateurs de raquettes ou de ski de rando pénètrent dans des secteurs jusqu’ici épargnés par la présence humaine, y divagant parfois de manière imprévisible, surprenant les animaux qui y vivent. Non sans conséquences. « Les chamois, par exemple, parcourent globalement plus de distance et de dénivelé les jours de forte fréquentation. Certains sont plus vigilants, ils se nourrissent donc moins et acquièrent moins d’énergie », explique Clémence Perrin-Malterre, du laboratoire Edytem (Environnements dynamiques territoires montagnes, CNRSet Université Savoie Mont Blanc), qui participe à une étude transdisciplinaire sur les effets de ces loisirs sur la faune.

 

 

Autre espèce alpine emblématique, le tétras lyre affectionne les habitats semi-ouverts, autour de deux mille mètres d’altitude... tout comme les skieurs et raquettistes. Côté suisse, le dérangement hivernal de cet oiseau menacé a été documenté par les recherches du professeur Raphaël Arlettaz, biologiste à l’université de Berne. Il détaille :

Les oiseaux soumis au passage des sportifs élèvent leur réponse au stress. Ils fuient, abandonnent leur igloo [qu’ils creusent dans la neige pour se protéger] et sont alors plus exposés au froid. Ils consomment donc plus d’énergie... Au-delà d’un certain seuil, ils paient en termes de survie. »

Ces perturbations se reflètent d’ailleurs dans la population d’oiseaux, bien moins dense dans les zones fréquentées. « La solution est de créer des zones refuges sans présence humaine, et idéalement sans chasse pour que les oiseaux se sentent en sécurité », dit Raphaël Arlettaz.

 

En France, de telles initiatives de conservation de la faune d’altitude se sont multipliées, à divers degrés, autour des stations de ski ou dans des aires protégées. Dans le Vercors, depuis le domaine de Corrençon, on aperçoit à l’Est les monts qui s’élèvent vers la Réserve naturelle des Hauts-Plateaux. Là-haut, quelques itinéraires de randonnée traversent les forêts de pins et les alpages enneigés. Il y a cinq ans, un secteur niché entre deux chemins de grande randonnée a été identifié comme une importante zone d’hivernage pour le tétras lyre. Y a alors été décrétée une « zone de tranquillité » pour la faune alpine, couvrant deux cents hectares, et balisée l’hiver par des panneaux. Reste à faire respecter cette mesure : sans interdiction réglementaire, la Réserve compte sur la sensibilisation et la bonne volonté des promeneurs.

 

21 janvier 2021 / Angela Bolis (Reporterre) 

 

      

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1 juin 2017 4 01 /06 /juin /2017 09:49
LA FÉE DU FROID, SPECTACLE POUR ENFANTS, PAR HANNA FIEDRICH : THÉÂTRE DU RÉFLEXE

LA FÉE DU FROID, SPECTACLE POUR ENFANTS, PAR HANNA FIEDRICH : THÉÂTRE DU RÉFLEXE

 
 

L'actrice Hanna Fiedrich (Théâtre du Réflexe) - 

La Fée (du froid, c'est bon en ces temps de chaleur !) : dimanche 4 juin (11h et 17h).

**La fée du froid :

 

Il s'agit d'un spectacle en quatre tableaux pour faire découvrir les saisons aux tout-petits.

La Fée du Froid qui ne connaît que l’hiver, emmène les enfants dans un voyage musical et visuel, imaginaire et sensoriel où chaque saison est l’occasion d’une rencontre avec la nature et les animaux.

Grâce aux histoires pleines de tendresse que lui racontent ses petits amis les animaux en peluche, et au décor figurant la nature, la Fée du Froid dévoile les secrets de chaque saison. Elle s’étonne de tant de merveilles et les fait partager aux enfants.

Un univers tendre et féerique… 

 

Lien pour le teaser :

Lafeedufroid_teaser.avi

 

La fée du froid


Auteures : Maryse Pawloff et Hanna Fiedrich

 

Comédienne : Hanna Fiedrich Public : enfants de 1 à 5 ans Durée : 30 minutes

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***Collège Pierre Mendès France 

      Saint-André : Heureux qui comme Ulysse ont fait un beau voyage

 

Les Elèves et Professeurs de Langues et cultures antiques 

vous invitent au vernissage de

EXPO : PERIPLE EN CAMPANIE – MARS 2017

 

le vendredi 2 juin 2017 à partir de 17h30

en salle polyvalente du collège

Exposition, diaporama, esthétique et collation

 

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Gaspar Claus honoré à Cannes

 

Il y a quelques jours nous écoutions Gaspar Claus interpréter à Banyuls un hommage à Olivier Messiaen. Le succès le rattrape à nouveau.

En effet Le Grand Prix de la Semaine de la Critique à Cannes a été attribué à Malaka, film documentaire tourné au Congo par le réalisateur Emmanuel Gras. C’est Gaspar Claus, qui en a composé et interprété intégralement la musique et qui en partage ainsi le succès. Une réussite s’ajoutant à la brillante carrière qu’il mène déjà en France et à l’étranger. Toutes nos félicitations à Gaspar pour cette belle création.

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1, 2 et 3 juin 2017
Théâtre de l'Étang

 

 

"Hommage à

 

Jean-Claude CARRIERE"

 

 

 

 

Jean-Claude Carrière, né en 1931, se définit lui-même comme conteur, mais il est aussi écrivain, scénariste, parolier, metteur en scène et, parfois, acteur. En sortant de l’École Normale, il veut être historien, mais sa rencontre avec Pierre Étaix lui fait prendre des chemins de traverse, ceux du cinéma. Il deviendra scénariste. 

 

Cependant, il n’oublie pas la littérature. Il écrit des romans, du théâtre, des essais, un récit autobiographique et différents dictionnaires. Pour le cinéma, il a écrit de nombreuses adaptations, de multiples scénarios et dialogues dont Cyrano de Bergerac, film de Jean-Paul Rappeneau ou Le roi des Aulnes, d'après Michel Tournier, réalisé par Volker Schlöndorff. 

 

 

 

Il va collaborer également avec Luis Buñuel, pendant près de dix-neuf ans, jusqu'à la mort du réalisateur : Belle de jour, La Voie lactée, Le journal d’une femme de chambre… Son travail est toujours couronné de succès, à la fois auprès des critiques et du public. Sa carrière cinématographique est ponctuée de récompenses prestigieuses.

 

 

Cinq films et une conférence

 

  • Jeudi 1 juin, 18h – Table ronde animée par Alain Arthozoul avec  Jean-Claude Carrière
  • Jeudi 1 juin, 20h 30 – Film : Les fantômes de Goya (Milos Forman - 2007 - 1h 54 - VF)
  • Vendredi 2 juin, 20h 30 – Film : Syngué sabour, pierre de patience (Atiq Rahimi -– 2013 - 1h 42 - VOSTF)
  • Samedi 3 juin, 14h 30 – Film : L'artiste et son modèle (Fernando Trueba - 2013 - 1h 45 - VF)
  • Samedi 3 juin, 17h – Film : La controverse de Valladolid (Jean-Daniel Verhaeghe - 1992 - 1h 30 - VF)
  • Samedi 3 juin, 20h 30 – Film : Le tambour (Volker Schlöndorff - 1979 - 2h 22 - VOSTF)

 

 

 

Festival LES TOILES en entrée libre et gratuite

Renseignements : www.rdvse.fr - rdvse@rdvse.fr - 06 72 80 39 86

 

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Borja Sitjà, Directeur
et l’équipe du Théâtre de l’Archipel

ont le plaisir de vous inviter

à Échappée théâtrale à la lueur d'une lanterne

jeudi 8 juin à 12h30

au Théâtre de l'Archipel – Espace panoramique - entrée libre

 

Le Théâtre de l'Archipel a initié depuis trois saisons un projet artistique et culturel au Centre Pénitentiaire de Perpignan*.

 

Pour la deuxième saison consécutive, nous avons proposé à Marie Clavaguera-Pratx, auteure, metteuse en scène et artiste accompagnée par le TDA (compagnie La Lanterne - Alénya), de mener des ateliers « d'écriture et mise en jeu », en collaboration avec Agnès Carayol, enseignante et Éric Centelles, responsable du pôle enseignement au Centre Pénitentiaire de Perpignan.

Durant 1 mois et demi, entre avril et juin 2017, près de 10 adultes se sont essayés à l'exercice peu facile de l'écriture de textes pour la scène et de sa mise en jeu, avec la complicité de Marie Clavaguera-Pratx et de sa compagnie La Lanterne. Deux fois par semaine, les artistes intervenants ont proposé aux détenus présents de travailler sur la thématique : l'amour et le besoin de « l'autre ». Chaque participant a cherché le meilleur moyen pour évoquer son ressenti ou exprimer son imaginaire (récit, dialogue,…) jusqu'à tenter l'exercice de l'improvisation.

Pour la majorité de ces « apprentis auteurs » et « interprètes d'un jour », c'est une première, voire même un véritable challenge. Venez découvrir la restitution de ces ateliers.

 

*Ce partenariat fait l'objet d'une convention co-signée par le Directeur Interrégional des Services pénitentiaires de Toulouse, le SPIP, le Centre pénitentiaire de Perpignan et la DRAC Occitanie (2014 et renouvelée en 2015 et 2017).

 

Entrée Libre sur réservation : 04 68 62 62 00 / rp@theatredelarchipel.org

 

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4 juillet 2015 6 04 /07 /juillet /2015 09:15
Elne : découvrir le coeur de ville
Elne : découvrir le coeur de ville

* Elne, communiqué :

Bonjour à toutes et tous

Nous vous invitons à participer AU JEU DE PISTE POUR DECOUVRIR LE COEUR DE VILLE

SAMEDI 04 juillet 2015 à 14H30

TRES BELLE INITIAVE GRATUITE

pour le plaisir des familles et surtout des ENFANTS

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS AUPRES DE Valérie DELGADO 0468371372 et Mary GAUTHEY 0468373425

participez nombreux

LES CAILLOUX DU TECH
Biscuiterie Artisanale

le Jardin des Métiers d'Arts

42 Impasse Rovira

66200 ELNE

TEL : 06 25 90 70 28

FAX : 04 68 81 22 84

Email : lescaillouxdutech@orange.fr

site : lescaillouxdutech.e-monsite.com

- - -

*Théâtre, communiqué : du 4 au 26 juillet en Avignon :

Troupuscule Théâtre


  • Espace Alya, 31bis rue Guillaume Puy, 84000 Avignon

Texte de Stéphane Jaubertie

Mise en scène Mariana Lézin

Avec Caroline Stella, Paul Tilmont, Thomas Matalou et Benjamin Civil

Scénographie Pierre Heydorff

Lumières Mikaël Oliviero

Costumes Patrick Cavalié

Musique Benjamin Civil

Vidéo Simon Pelletier

18h55 à l’Espace Alya (Salle A)

31 bis rue Guillaume Puy, 84000 Avignon

Réservations au 04 90 27 38 23 et sur Ticket'Off

Tout public à partir de 7 ans - Durée 1h00

Tarifs : plein 12€ / réduit 8€ / enfant 6€

C’est l’histoire d’une rencontre hors du réel, Une fable tendre et cocasse qui parle d’amour, de filiation et d’altérité. Une petite fille sans colonne vertébrale vit serrée dans un corset de bois devenu trop étroit. Il lui en faudrait un nouveau pour grandir mais le bûcheron a coupé tous les arbres du pays des arbres. Tous sauf un et c’est le sien. Il refuse de l’abattre. Commence alors la lutte des certitudes : joutes verbales endiablées, jeux de rôles, histoires fabuleuses… Tous les moyens sont bons pour convaincre l’autre. Le bûcheron finira t-il par ouvrir son cœur pour aider la petite chenille à sortir de son cocon ?

- - - GRECE :

A l'appel des organisations : NPA, EELV, PCF, PG, Ensemble, Agaurereps-Promethee, Solidaires, FSU, CGT

LE COMBAT DU PEUPLE GREC CONTRE L'AUSTERITE EST LE NOTRE !

RASSEMBLEMENT DIMANCHE 5 JUILLET, 11H, PLACE FRANÇOIS ARAGO – PERPIGNAN

Le Premier Ministre grec, Alexis Tsipras, a invité le peuple grec à décider souverainement et démocratiquement de son avenir par un référendum, organisé le 5 juillet, sur le brutal projet d’accord que la Troïka (Commission européenne, BCE, FMI) veut imposer à la Grèce.

Après cinq mois de difficiles négociations (menées dans des conditions d’asphyxie financière inouïes) pendant lesquelles le gouvernement Syriza a tenté d’arriver à un accord juste pour toutes les parties, les institutions européennes ont posé un brutal ultimatum, contrevenant même aux principes de l’Union européenne (UE), qui sape la relance de la société et de l’économie grecques.

Le projet d’accord, qui exprime avant tout l’obsession du FMI et des institutions européennes à imposer une politique d’extrême austérité, vise à humilier tout un peuple et à donner un avertissement aux autres peuples de l’UE.

Nous appelons la population et les organisations démocratiques (associatives, syndicales, politiques…) à manifester leur solidarité avec le peuple grec et leur rejet des diktats de l’austérité. Le combat du peuple grec est le nôtre !

Non à faillite sociale !

Non aux mémorandums et à l’austérité !

Pour la dignité et le bien-être des peuples européens !

Pour une Europe démocratique et solidaire !

Toutes et tous aux côtés de la Grèce !

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à para^itre dans ce blog : "L'art à Perpignan, c'est SLIP ART !"

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16 octobre 2013 3 16 /10 /octobre /2013 10:16

vignette.jpg   Visite à l'aquarium de Banyuls-la-Marenda - Laboration Arago

 

 

La ronde folle des dorades grises me donne le mal de mer...

 

Beaucoup de poissons s'agitant dans leurs cages de verre, mais d'autres sont impassibles comme les pieuvres sur leur rocher; ou bien elles sont méprisantes, les rascasses-caméléons, couleur d'algue ou de sable, et la murène bavarde, sa longue queue enfilée dans une gargouille...

 

Le congre unique est-il timide, la tête sous le récif..? Plutôt ne veut-il pas voir les incessants spectateurs des galeries sombres : on trouve toujours plus congre que soi..!

 

Le monde de l'eau est un théâtre : public dans le noir, acteurs dans les bulles lumineuses. Parfois, le fond du décor est bleu, pour les sars, annonçant les sardines, oubliées, ainsi que leurs cousins, les maquereaux, qui auraient fait trop "réalistes" , trop bleus dans cette Méditerranée de pacotille...

 

Je regarde les vieilles langoustes, le homard agressif, l'infatigable bernard-l'hermite. Je vois la sarabande des pageots et des galets. Il est pourtant permis de se demander qui regarde qui... Qui est le vrai voyeur ? Qui est collé à la vitre..? Où est l'extérieur ? Où, l'intérieur..,

 

Le gris pageot, dans un coin, semble bouder : il aurait cassé tous ses ballons, ces oursins, morts et en morceaux, sur le fond...

 

En fin de compte, je me rends compte que c'est le poisson qui écrit : c'est le seran-écriture -ou scriba-, barbouillé de lignes noires...   (J.P.Bonnel)

 

 

 

 

** L'aquariumSitué dans un cadre exceptionnel, face à la mer et à quelques dizaines de mètres de la Réserve Marine de Cerbère-Banyuls, l'Aquarium de Banyuls-sur-Mer fait partie intégrante de l'Observatoire Océanologique dont il constitue une vitrine pour le grand public depuis 1885. Cet aquarium historique qui constitue la facette marine du Biodiversarium vous invite à une plongée hors du temps à la découverte de la biodiversité marine des Pyrénées-Orientales. Essentiellement tourné vers la présentation de la faune et de la flore marines locales, il est la plus ancienne structure de ce type sur la côte Méditerranéenne française.

Anémones 

Plus de 200 espèces de végétaux, d'invertébrés marins et de poissons, toutes originaires des Pyrénées-Orientales, y sont présentées au sein de quarante bassins. Organisée comme une promenade au fil de notre littoral, la visite permet de découvrir la richesse de nos côtes et sa diversité. Vous découvrirez l'étonnante complexité mais également la très grande fragilité et le rôle écologique de certains biotopes comme les étangs littoraux, les herbiers de Posidonies ou encore le coralligène. Les différents bassins, richement peuplés et illustrés de nombreux panneaux informatifs vous permettront de découvrir la diversité du vivant et les adaptations souvent étonnantes que les animaux marins peuvent développer pour assurer leur survie.

Un projet de nouvel aquarium est en cours de développement. Cet aquarium, toujours dédié à la présentation de la biodiversité méditerranéenne et des recherches développées par l'Observatoire Océanologique ouvrira ses portes en l'horizon 2015.

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16 août 2013 5 16 /08 /août /2013 18:55

bonnel-juin-0841.JPG photo jean-pierre bonnel. (plage de Port-Bou)

 

 

 

La saison estivale est l'occasion de grandes migrations vacancières. Autoroutes, bouchons, queues au péage, à la plage, au musée... La foule veut partir. Il s'agit de changer d'air. On la comprend !

 

Beaucoup ne partent pas pour des raisons d'argent. Ils n'iront pas en Afrique constater que la misère est encore présente. D'ailleurs, ils s'en moquent un peu : ont la leur !

 

Ils n'iront pas vérifier que le luxe, l'indécence et l'indifférence existent aussi. Sur la Côte d'Azur, à Monaco, sur la Rivièra...et ailleurs...

 

Ils ont choisi, malgré eux, le voyage immobile. Virtuel !

 

Moi, j'ai aussi choisi cette immobilité qui permet de trouver la stabilité, la méditation... J'ai opté pour le voyage virtuel... Certains ont écrit leur voyage autour de leur chambre, d'autres un voyage autour du monde. Moi, j'ai opté pour l'entre-deux, une villégiature qui sort du crâne, de l'imagination ou de la lecture...

 

Ne pas bouger, ne pas se déplacer : ce serait pour se consoler en  voyant que l'homme est partout pareil de par le grand monde.

 

Rester dans sa solitude qui peut se définir comme un vaste orgueil, en fin de compte...

 

Ne pas ramener de photos. Ne pas écrire de mots dans ses carnets de route et d'aventure... 

 

Ne pas envoyer de cartes postales...D'ailleurs, c'est passé de mode, on envoie un mail, un sms, une remarque pleine d'humour et d'égotisme sur facebook et les autres réseaux sociaux... Ceux-ci permettent d'ailleurs de voyager à bon compte, par l'intermédiaire des amis qui sont partis arpenter de nouveaux territoires...

 

Voyage virtuel : voyager en restant sur place. Ma mère m'a toujours répété cette phrase sage : "Je regarde les pays à la télévsion et j'ai l'impression d'avoir voyagé; ça ne sert à rien, le voyage..."

 

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 09:40

images-copie-14.jpegAoste

 

Nous allons jusqu'à la ville d'Aoste et à Pila, la station de ski, située à dix-sept kilomètres. Une vallée de pommes, quadrillée de vergers à grosses goldens, mène à la vallée de Cogne : le village est pittoresque, mais il fait froid; par chance une librairie permet de trouver du réconfort; cependant j'ai dû dire une bêtise, ou feuilleter un livre rose, et la patronne me traite de cochon... Rose, bien sûr ! 

     Malentendu, sans doute, mais comme elle est peu commerçante ! Elle m'ignore et ne s'adresse plus qu'à Marie : "Ce soir, vous avez mal à la tête..."

 

Pourtant la nuit, froide mais sans nuage, sera belle : hôtel "meublé du soleil", restaurant à Cogne, aussi, "Hostellerie de l'atelier", fournissant, de façon généreuse, gnocchi, polenta et vin de Toscane...Le couple, voisin de notre table, est sympathique; l'homme est itlaien, mais il veut faire son intéressant et montrer qu'il maîtrise la langue française...Bavard, il se met à raconter des histoires salées, qu'il prétend avoir lu dans "Les particules élémentaires"...

 

Ce n'est pas sûr, mais il veut montrer qu'il a des lettres, même si celles-ci, en l'occurence, ne font référence qu'à un auteur à la mode, sans grand génie. Nous écoutons, avec sa gentille femme qui rosit de plus en plus, les historiettes de l'homme au regard pétillant et fixé sur mon amie... 

C'est une histoire de première fois...Je n'en dirai pas plus..

Ou c'est le récit sur le miroir, placé contre le lit : censure... Oui, les nuits sont bien longues dans les campagnes suisses et les montagnes autrichiennes...

 

    On quitte Cogne mercredi; on prend une route de cabanes, de rivières, de chamois; la route devient piste et conduit à un refuge, à 3400 mètres, gardé pendant trente ans par Guilio Vanzinetti, qui a noté sur un mur : "Préserver, défendre la nature est un acte de civilisation et de sagesse."

 

La cabane, bien située au soleil, possède des capteurs solaires pour avoir un peu d'énergie, pas tellement pour le chauffage, mais pour demander de l'aide, si jamais... La balade sera très agréable au fin fond de la vallée de Cogne, paradis méconnu...Là-haut, chaleur tempérée par une brise fraîche, et beauté, sérénité !

 

La nuit approche, le soleil se couche (non, c'est nous qui nous couchons, le soleil, lui, est là, à son poste, ne bouge pas, ne se lève ni ne se couche !) et il s'agit de trouver un refuge "civilisé" : hôtel Venezia et restaurant à Courmayeur. Le gros patron se chauffe avec sa petite femme; pas de chauffage, malgré l'altitude et le climat incertain de la Toussaint; le petit-déjeuner se prend dans une salle grise et désuète, décorée de trophées de chasse et de flacons d'absinthe...Pour oublier le banal, on se rend jusqu'à Val Feret : il fait froid, la fontaine est gelée, les vues sur le Mont-Blanc sont inoubliables... 

Agréable balade au petit Saint-Bernard : photos de la cascade gelée, repas au col, avec les doigts gels; le lac est une patinoire le décor est dépourvu d'arbres...

 

La route nous reprend, alors qu'il faudrait aligner les mots pour se rappeler ces vacances suisses...La Rosière...Bourg-Saint-Maurice...L'autoroute, hélas !

 

"Tu préfère retrouver tes lunettes et perdre ta femme", me lance de façon étrange Marie, en guise de moralité...

 

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13 août 2013 2 13 /08 /août /2013 20:10

J.Edwars-Brette--val-di-Cogne.jpeg Val di Cogne, de J.Edwars Brette.

 

Tous les voyages sont  virtuels dans le sens où le promeneur ne capte jamais l'esprit profond d'un lieu et de ses habitants. Après le bateau des écrivains pour Marseille, après la philosophie en Ariège, voici la montagne en Suisse...

 

Vers la Suisse. Traversée de l'arrière-pays niçois.

 

Dimanche, tendre vers Tende. Saorge est posée sur la crête du vide, l'église est serrée dans l'enfilade des maisons de pierres. 

Breuil est plus vivante, avant Tende, animée par son marché des produits du coin : cèpes, confitures...

 

Puis, il faut se résoudre, prendre l'autoroute pour Turin et Aoste. Paradoxe : la distance paraît plus longue par l'autostrada: tellement ennuyeux, ce plat pays !

     Bientôt, cependant, la ligne des Alpes se rapproche de plus en plus. La vallée d'Aoste n'est plus très loin; on devine le Cervin, le Mont-Blanc, le Rose, puis, derrière, sur le versant suisse, Zermatt et Saas-Fee...Et les glaciers !

 

Mieux vaut prendre à Aoste la petite route pour apprécier le décor, les villages, les chalets noirs sur d'étranges pilotis en lauze, qui se rétrécissent vers le haut : la cabane semble en équilibre sur ces quatre "demoiselles de fées" en pierre érodée ou sculptée...Il faut voir la vallée de Tournemenche pour son aspect rural naturel, encore authentique, malgré les nopbreuses infrastructures touristiques.

 

Il n'est que cinq heures, mais la nuit semble tomber, c'est le lot de cette haute nature en automne, quand le soleil s'efface derrière le rideau épais de ces montagnes alpines. Pays de lumière. Soleils. Ne subsiste encore que celui des mélèzes qui montent, jaunes et lumineux jusqu'aux 2400 mètres. Au-delà, c'est le règne des rocs, des éboulis, des masses calcaires, des galciers sales car il a encore peu neigé...

 

On se rappellera de l'hôtel Le Bijou de Valtournanche et de la pizzeria, où ils se disent tous "Tchao, tchao", les trois gros en tee-shirts blancs qui confectionnent les galettes et les trois frêles serveuses habillées tout en rouge, faisant des efforts louables pour parler français...

D'ailleurs tout le monde, à l'hôtel, dans les commerces, semble content et même fier de causer french...

 

Le soir est froid, le petit peuple de la montagne s'habille de kw et de polaires. La nuit est à la lecture ou à la télévision, qui ne se lasse pas de retransmettre les séries policières et polissonnes d'Antenne deux...

 

Lundi, et l'Italie a changé d'heure. Comme la France. Comme l'Europe ? Mais pas de temps : la météo est toujours radieuse, elle invite à la randonnée. Vers Breuil, Cervinia et, au-dessus de la station huppée, les pentes abruptes, la bergerie qui pue, alors que la montagne embaume...

 

Nous voici au-dessus des câbles des télésièges, à cinq cents mètres, à vol d'oiseau, de ce drôle de volatile gris et blanc qu'on a appelé le Cervin, niché à 4477 mètres.

Au nord, on aperçoit sa masse élancée, pyramide irrégulière... Et là, le panorama du Theodulpan, à 3500 mètres. 

 Le lac bleu est à deux kilomètres, au sud...Je m'assieds sous la colonne de pierres, pour regarder la vallée, l'horizon alpin, pour lire et méditer... Pas écrire, pas encore, ne pas gâcher les yeux, avec les mots inadéquats. Ecrire dans a tête...

 

C'est un mardi humide, un matin de brumes et le décor majestueux semble avoir été une illusion : la montagne a disparu...Le soleil, peu à peu, va restituer à ce territoire ses limites de hauts remparts ! 

 

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 18:11

 

pyrenees-magazine-ete-2013.jpg Ce numéro hors-série de Pyrénées Magazine proposent 50 nouveaux itinéraires, dont un m'est cher : il s'agit du chemin ultime de W.Benjamin, le philosophe juif allemand qui s'est suicidé à Port-Bou. Patrice Teisseire a écrit un reportage émouvant et précis. J'ai eu le plaisir de l'accompagner dans cette rando, de Puig del Mas à Port-Bou. Un numéro à conserver et à placer dans son sac à dos pour les beaux jours à venir...

(guide 2013, 6,95 euros) 

 

 

 

 

patrice-T-Dufour.JPG

**photo d'Anaïs Bonnel : Isabelle Miard, Patrice Teisseire-Dufour et J.P.Bonnel, au départ de l'itinéraire WB, à Puig del Mas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

*** Cinémaginaire vous invite à la séquence d’ouverture  des
28e Rencontres Cinémaginaire d’Argelès sur Mer
Pyrénées Orientales – Languedoc Roussillon
du 15 au 20 mai 2013

un festival de cinéma hors normes,
sans tapis rouge ni club de sponsors, sans paillettes ni vedettariat,
six jours de rencontres exceptionnelles, de temps forts, de plaisir en roue libre,
autour du thème de : la mémoire

un programme riche mais plein d’aérations, la chance de voir des films qu’on ne verra nulle part ailleurs et de pouvoir bavarder avec leurs créateurs, des avant-premières, une compétition de films courts, de la musique, des clins d’¦il vers la Catalogne sud, une folle nuit du cinéma, des projections en plein air, des buffets en terrasse …

 

séquence ouverture 15 et 16 mai 2013

 

Mercredi 15 mai 14h

3e édition de Jeunes Vidéo gratuit et ouvert à tous 

Mercredi 15 mai 17h30

La nuit d’en face en hommage à Raoul Ruiz

Mercredi 15 mai 21h Ô ma douce

de et en présence de Chantal Marchon

suivi de

Millefeuille film en avant-première de Nouri Bouzid

 

jeudi 16 mai 15h30

L’homme qui ment de Alain Robbe Grillet

 

jeudi 16 mai 17h30

La demora de Roberto Pla

 

jeudi 16 mai 19h

Cinéma Jaurés - Pôle Argelès Culture - Argelès Ville

Valse interdite - court-métrage en avant première de et en présence de Valentin Ricart

jeune lycéen de Céret - gratuit et ouvert à tous !

 

jeudi 16 mai 19h45 

Galerie Marianne - Pôle Argelès Culture - Argelès Ville

Ouverture Festival et Vernissage de l'exposition

Le petit palais de mémoire de Guy Benezech

Paroles inaugurales et buffet de mise en bouche du festival

 

Download.html.jpg

 

les temps forts du 16 au 20 mai 2013

jeudi 16 mai 21h

La maison de la radio, de et en présence de Nicolas Philibert 

 

vendredi 17 mai 21h

Visages d’une absente, de et en présence de Frédéric Goldbronn

 

vendredi 17 mai 23h

La nuit du cinéma : 3 films hors norme pour 6 euros et petit déj offert !

 

samedi 18 mai 14h15

Les âmes dormantes, de et en présence de Alexander Abaturov

 

samedi 18 mai 16h

Le jour de la grenouille, de et en présence de Béatrice Pollet

 

samedi 18 mai à 18h15 et 21h15

Compétition de courts métrages en présence de tous les réalisateurs

 

dimanche 19 mai 10h30

Urbi et Orbi, de et en présence de François Boutonnet

 

dimanche 19 mai 17h30

Entre Les Bras, de et en présence de Paul Lacoste

 

dimanche mai 21h

soirée festive libre, gratuite et ouverte à tous

Toiles et Voiles

musiques, fanfares et film surprise au bord de l’eau au Port d’Argelès sur Mer

 

lundi 28 mai 10h30

avant-première, dans le cadre du jumelage avec le Festival du Film de Girona

 

lundi 28 mai 14h15

Libronero, de et en présence de Daniela de Felice

suivi de Voir ce que devient l’ombre de et en présence de Matthieu Chatellier

 

Toutes les infos du festival :

<http://www.cinemaginaire.org>

 

télécharger le programme du festival :

<http://www.cinemaginaire.org/www/images/contenu/prog2013.pdf>

 

Le festival le plus au sud !

Cinéma Jaurès - Pôle Argelès Culture

66700 Argelès sur Mer

Tél 04 68 08 22 16 et 04 68 29 13 61

Mail : contact@cinemaginaire.org

Site : www.cinemaginaire.org

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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 10:09

images-1-copie-8.jpeg    Paco Ibanez, Carcassonne, juillet 1980 -

   Entretien publié dans "Vous avez la mémoire courte", éditions du Chiendent, 1981 - Merci à M. Xavier D'Arthuis. (C) Le Chiendent.

 

Paco Ibañez 

Chemins de l'exil

 

« Quand les fascistes ont pris Barcelone, mon père - qui avait eu des responsabilités dans les Jeunesses Anarchistes - a suivi lexode avec tous ceux qui, comme lui, étaient menacés. Avec ma mère, ma soeur et mon frère, on est allés vivre chez une tante, dans une ferme de San Sebastian, au Pays Basque. Lobsession permanente, cétait de partir en France rejoindre le père, trouver assez dargent pour payer un passeur. Ce fut pendant des années comme une vie provisoire, un purgatoire. Nous étions là à attendre, dans lantichambre de la France, la vraie vie était ailleurs. Jai passé mon enfance en évadé... 

Un jour, avec un homme qui connaissait un passage à gué sur la Bidasoa, nous sommes allés à Irun pour reconnaître le terrain. Pour la première fois, jai aperçu la France, sur lautre rive du fleuve : pour moi, le paradis était de lautre côté. Tout ce qui bougeait là-bas était vivant. Le bon côté de la vie, le paradis, cétait lautre côté du fleuve. Une fois de plus, le voyage a été reporté ... Nous étions toujours en train de faire des préparatifs, cétait toujours « le mois prochain ». Nous étions comme dans la nacelle dun ballon quon gonfle, quon gonfle... et qui refuse obstinément de décoller.

Enfin, au mois daoût 1948, on est passés, avec un guide, par la montagne. Partis vers 5 heures, laprès-midi, nous avons marché jusquau lever du jour, en silence, plaqués au sol à la moindre alerte, et nous avons franchi ce qui me sembla être une infinité de sommets et de vallées. Soudain, lhomme qui nous accompagnait a dit : « Estamos en Francia ». Il faisait encore nuit ; jai senti que cette ligne qui nexiste pas, la frontière, était derrière nous. Je lai sentie presque physiquement. Nous avons continué à marcher en nous guidant au bruit dun ruisseau. Arrivé au sommet dune colline, jai vu au loin une lumière qui sallumait et séteignait : cétait le phare de Biarritz !

A Perpignan, cétait un paradis aux couleurs assez sombres, mais on était bien parce quon était tous ensemble. Mon père avait un atelier débénisterie dans un passage, près de la rue des Augustins, et toute la famille vivait entassée dans une seule pièce, impasse des Amandiers ; la vie commençait vraiment, mais il ma fallu passer dautres frontières ... 

Le premier dimanche, jai demandé si on devait aller à la messe comme au Pays Basque. Mon père sest contenté de hausser les épaules et de sourire : sans mot dire, il mavait fait passer la frontière de la religion. 

Il y a une autre frontière plus longue, plus difficile à franchir, celle de létranger, la notion imbécile d’« étranger ». Combien de fois nai-je entendu pour un incident avec les voisins, une dispute de gosses : « Espagnol de merde ! Tu viens bouffer notre pain... ». Ça renforce le sentiment de lexil, le besoin de vivre en vase clos, entre espagnols. Lintégration ne sen fait que plus lentement. 

Cette intégration se fait tout de même, progressivement, mais même alors tu te sens manchot ou cul de jatte parce que tu es politiquement un mutilé, toujours en sursis de papiers, de carte de séjour, dautorisations. Tu as le sentiment de navoir aucune prise sur les événements du pays où tu vis. Ça crée une mentalité différente de celui qui peut crier à haute voix.

Les anarchistes exilés à Perpignan se réunissaient souvent dans latelier de mon père. Ils continuaient à militer, à refaire la guerre dEspagne, la révolution, le monde... Leurs souvenirs ressemblaient déjà aux histoires danciens combattants. Jécoutais, avidement, mais je sentais bien que tout ça cétait fini... 


En évoquant leurs souvenirs du camp dArgelès, ils racontaient souvent une histoire : chaque jour, un réfugié faisait sa « valise » - quatre bouts de planches cloués entre eux - et annonçait quil partait « en Amérique ». Il entrait dans leau et marchait jusquà ce que leau lui arrive aux aisselles, tenant sa drôle de valise en lair pour ne pas la mouiller. Arrivé là, il regagnait la plage. Cétait devenu une sorte de cérémonial, un rituel : à chaque départ, les copains se réunissaient autour de lui sur la plage, pour lui dire au revoir et lui souhaiter bon voyage. Et puis un jour, il a continué à avancer dans la mer et il nest pas revenu. Peut-être bien quil connaissait vraiment un pont ... ou un tunnel.

Il y a une autre forme dexil encore plus terrible, cest quand tu reviens dans ton pays. Sentir que tu es étranger chez toi, à cheval entre deux frontières, entre deux cultures. Dun côté les valeurs acquises durant lenfance, de lautre celles reçues ailleurs. Mes racines sont là où je suis né, à Valencia. Quoi quil arrive, le premier air que tu as respiré, le premier vent qui ta effleuré la peau, tu lui appartiens. Mais en Espagne comme en France, on me regarde comme un étranger. Je suis un exilé permanent, pour toujours, doté dune égale capacité dintégrer les valeurs françaises et espagnoles ; mais cest un sort que tu nacceptes jamais. Pour moi, exiger quil n’y ait pas de frontières, cest une revendication désespérée, totale. 


Cest une aventure personnelle, mais si ce nétait que ça, par pudeur, je nen parlerais pas, je ne chanterais pas pour le dire. Des millions dhommes vivent la même aventure. Le poème de Cernuda, « Un español habla de su tierra », ça peut être aussi bien un chilien, un argentin, un afghan... Lexil est une maladie secrétée par lhistoire et la raison dEtat. Lexil, cest une prison ».

 

Entretien avec Paco Ibañez - Carcassonne, juillet 1980, publié dans le livre « Vous avez la mémoire courte » - Editions du Chiendent - 1981 

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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 20:24

Download.html.jpg           partement

 

Le lac de la Raho a 36 ans

 

Mis en eau en 1977, le lac de la Raho fête cette année ses trente six années d’existence. Le lac ou plutôt les lacs, car le site en compte trois, tous aussi attrayants les uns que les autres. Le lac de la Raho - intégralement géré aujourd'hui par le Conseil Général des Pyrénées-Orientales – constitue un espace de vie prisé, dont les atouts n’échappent ni aux gens du crû, ni à leurs voisins, ni aux visiteurs ni aux touristes qui fréquentent, partagent et savourent un lieu convivial, ludique et sportif, localisé aux portes de Perpignan, lieu de vie inscrit dans un tourisme de proximité, appelé à se développer au fil des jours. Il y a donc trente-six ans déjà que le grand lac a été mis en eau, voyant du coup les terres asséchées de l’ancien étang (précisément dit « Étang de Barrià », et dont on trouve trace, dès l’origine, au IXème siècle) se parer de l’onde d’un cimetière marin dont Paul Valéry aurait pu célébrer la douceur et le charme latins. Le site de la Raho propose à l’envi promenades, jogging, pêche et activités de nautisme (optimist pour les scolaires, aviron, kayak et planche à voile pour tous
).

 

Le petit lac

 

D’une superficie de 16 hectares, représentant 800 mètres de plage, le petit lac se prête à la pêche, d’octobre à mai. Durant l’année scolaire, les élèves de cours élémentaire y pratiquent l’Optimist, et ce sous les auspices de l’U.D.S.I.ST. (Union Départementale des Syndicats Intercommunaux Scolaires et de Transport). Profond de quelque 7 mètres, il est réservé à la baignade durant la saison estivale, une baignade que surveille une équipe de maîtres nageurs sauveteurs, pour le moins aguerris. Sur ses abords aménagés, animations et guinguettes fleurissent, offrant des soirées teintées d’exotisme, de détente et de musique : le Galapagos, le Régal’Eau, le Chalet du Lac, la Pizza des Pins et le Moorea, des havres de restauration et de loisir, tendant les bras à qui le souhaite, dans la chaleur doucereuse et dans le farniente de l’été.

 

Le grand lac

 

Ouvert à la pêche toute l’année, le grand lac, d’une superficie de plus de 200 hectares, enregistre une profondeur maximale de douze mètres. Il ne stocke pas moins de 18 millions de mètres cubes d’eau. Relié au barrage de Vinça par le canal de Perpignan (dit « le Ruisseau de la Ville » ou « Els Canals »), il constitue un réservoir hydraulique inestimable, autant pour l’arrosage des cultures, localisées en contrebas de sa retenue, que pour les Canadairs qui y écopent, à la triste occasion de chaque incendie de forêt ou de garrigue, et en particulier lorsque la tramontane, trop violente, interdit aux services d’incendie et de secours l’écopage en mer. La carpe est indiscutablement  le fleuron piscicole de l’endroit. Les pêcheurs – en provenance notamment de la Belgique, de la Hollande, de l’Angleterre ou de l’Allemagne - la taquinent avec ferveur et assiduité. Carpe commune, cuir ou miroir, certains spécimens, accusant près de 25 kg, sont régulièrement pris, puis relâchés, en raison de la bienheureuse pratique du no-kill (principe consistant à remettre à l’eau les poissons pêchés, et ce après les avoir pesés et photographiés). Outre la carpe, le peuplement du grand plan d’eau se compose d'espèces aussi diverses  que les sandres, les perches, les black-bass, les brochets, les anguilles, les tanches, les gardons, les rotengles, les chevesnes...L’anse nautique, qui jouxte le chemin de les Serres est progressivement devenue un lieu privilégié d’expansion ludique : l’association des sports nautiques du lac y a élu domicile et propose aviron, canoë, kayak et planche à voile. On a même pu assister par le passé à des mini régates de bateaux de modèle réduit, de classe M, en carbone et kevlar. L'an passé, s’y est déroulée une épreuve de championnat de nage avec palmes.

 

La réserve écologique

 

Elle s’étend sur 15 hectares et constitue un site de peuplement exceptionnel du point de vue ornithologique. Sur l’île , qu’elle dessine et cerne d’eau dormante, échassiers, canards, oiseaux de la plaine et de la mer y nidifient. Ils y ont recréé une zone sereine, classée, trésor fragile que l’on veille à respecter et à préserver et dont l’association Charles Flahaut, particulièrement attentive, a dressé un inventaire exhaustif. Grâce au concours du Groupe Ornithologique du Roussillon (G.O.R.), un observatoire a été mis en place, offrant aux scolaires la découverte de l’avifaune. Spécificité de la réserve : l’anodonte, moule d’eau pouvant atteindre des tailles surprenantes. Point noir, éradiqué en partie : la présence de tortues d’eau – des Clémydes lépreuses  - qui, en raison de leur voracité, représentent un péril réel pour la biocénose et menacent gravement de déséquilibrer l’écosystème existant.

 

Du haut du vieux cimetière, tandis que le paysage semble éternellement figé, , tandis que les pins vont grandissant, tandis que les abords des berges se renforcent, tandis qu’entre l’or rutilant des mimosas et des genêts l’on coupe l’herbe, l’on dresse des tables de pierre, l’on aménage – sous les regards complices des cadrans solaires compatissants – de riches et prometteurs instants de vie
 emportés dans la ronde des heures, les saisons, les visions édéniques et le temps tournent inéluctablement autour du lac de la Raho.

 

Jean Iglesis

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