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28 février 2022 1 28 /02 /février /2022 09:52
Vraie revue de presse : F. Lorente, ancien de la fac de Perpignan - Médiapart et la presse locale

Vraie revue de presse : F. Lorente, ancien de la fac de Perpignan - Médiapart et la presse locale

 

Le journal local continue à donner la parole et faire de la pub à l'ancien président de l'Université de Perpignan, mis dans un placard doré de pseudo-inspecteur, par le ministère de l'éducation et empêché de participer aux municipales avec J.P.MPujol en raison de multiples affaires et rumeurs...

 

Il faut bien sauver le soldat Lorente et lui rendre les honneurs perdus. Le sportif se recycle dans la chanson grâce aux finances de la belle famille, Carboneil and Co de Valmy et Perpi...

 

Aucune critique ou investigation de la part des médias locaux: c'est à Médiapart, encore, de venir sur place et de dérouler un reportage peu brillant sur la fac catalane et sur son ancien président :

"Nous sommes souvent les bons élèves des mauvaises mesures, surtout sous l'ère Lorente, président de 2012 à 2019", grince le syndicaliste Cédric Falco, ingénieur de recherche.

 

(article récent, à lire sur le site de Mediapart.fr)

Les images peuvent être soumises à des droits d'auteur. En savoir plus
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Fabrice Lorente : "Montpellier ne nous fait plus peur" / plus la réponse à "l'affaire Caccomo" - lindependant.fr


Perpignan. Fabrice Lorente, l'ancien président de l'Université, intègre Les Déferlantes : "On ne s'interdit rien"

 

Perpignan,  Université Via Domitia,  Les Déferlantes

Publié le 27/02/2022 à 15:12

Le contre-pied. Ancien président de l'université de Perpignan, chargé de mission au ministère, pressenti un temps pour mener une liste aux dernières municipales à Perpignan, Fabrice Lorente rebondit à La Frontera, la société qui gère, entre autres, Les Déferlantes. Confidences. 

Votre arrivée à La Frontera est un contre-pied pour beaucoup. Pourquoi ce choix ? 

On s'est tous posé des questions après les années particulières qui viennent de se passer. Pour moi, la proximité et le territoire étaient mes leitmotivs. L'objectif était de servir le territoire qui m'est cher, pour lequel j'ai envie de servir une dynamique collective. Ensuite, j'avais envie de retrouver des projets de terrain, situés, ancrés, proches des gens. Après l'expérience que j'ai eue pendant deux ans et demi dans les ministères, une expérience extrêmement intéressante, j'avais besoin de plus d'actions situées. Cela a été le déclencheur de ce changement. L'opportunité m'a été offerte par le groupe qui m'a proposé de prendre la co-direction de La Frontera, avec David Garcia, pour répondre aux enjeux et aux besoins de développement de la structure qu'il a créé. 

Comment se répartissent vos rôles ?

David se recentre sur le cœur du métier : la programmation, la production, l'artistique. Moi, je viens appuyer et diriger la structure en termes de partenariat, communication et relations publiques. C'est vraiment une direction à deux têtes. C'est avant tout une aventure humaine. Après avoir dirigé une très grosse structure (l'université de Perpignan), avec près de 900 employés, me retrouver dans une équipe de cette dimension, soudée, impliquée, motivée a été important dans mon choix.

Quels sont vos axes de travail ?

Je vais impulser toute la partie partenariale. Ils sont plus de 200 partenaires sur les Déferlantes. Et 300 à 350 si l'on y ajoute nos trois autres festivals Live au Campo à Perpignan, les Bacchus de Valmy et Pellicu-Live à Thuir. Mon rôle est de développer cette partie partenariale. C'est aussi gérer toute la communication de tous ces festivals de A à Z. Et bien sûr les relations avec les partenaires publics et institutionnels qui montent en puissance à travers les projets que l'on a et les développements que l'on envisage. Un des enjeux forts est de déployer un festival, une marque, une implantation et finalement une identité pour chacun. Par exemple, sur les Déferlantes, l'ambition est clairement de devenir un des plus grands festivals d'Europe, et le site d'Aubiry nous le permet. Nous insistons aussi sur la mise en valeur des sites. Nos lieux d'implantation sont Valmy et Aubiry sont deux châteaux Petersen de 1900. Le parc Paulada à Thuir, Le Campo Santo à Perpignan... Tous des sites exceptionnels. La programmation est toujours de premier plan. Et je n'oublie pas l'humour avec les Seigneurs du château. 

"Je n'ai pas d'autres ambitions aujourd'hui à titre personnel"

D'autres festivals peuvent voir le jour ?

Le second temps sera d'envisager des développements territoriaux ou sur d'autres secteurs que simplement et uniquement les festivals. On ne s'interdit rien dans les années à venir. En même temps, je débarque. Je n'ai pas la prétention de tout maîtriser, mais, je vois à peu près ce que l'on va pouvoir faire et le temps qu'il va nous falloir pour le faire.

Vous conservez une ambition politique ?

D'une manière ou d'une autre, j'ai essayé quand j'étais à l'université de participer à la vie de la cité au sens large. Là aussi, mais d'une autre manière, sous l'angle culturel. Et ça me va très bien. Je n'ai pas d'autres ambitions aujourd'hui, à titre personnel, que de prendre plaisir dans ce que je fais, de me réaliser et de donner du sens à mon engagement.

 

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29 mars 2021 1 29 /03 /mars /2021 09:37
Véran rit de la prononciation et du lapsus d'Aliot...
Véran rit de la prononciation et du lapsus d'Aliot...

Véran rit de la prononciation et du lapsus d'Aliot...

ALIOT vous fait rire..?  Fister, lapsus...etc...

 

Le vaccin FISTER

 Olivier Véran a écouté de nombreuses personnalités politiques évoquer la vaccination, jusqu'à entendre une prise de parole pour le moins inattendue du maire de Perpignan. "Et enfin lequel des vaccins fait le plus mal quand on vous l'injecte ?" a interrogé Yann Barthès, avant de lancer un court extrait d'une interview de Louis Aliot sur France Info. "Monsieur vaccin disait" débute l'élu en parlant d'Olivier Véran face caméra, "qu'il n'avait aucun élément, sur les études faites sur le fameux vaccin "Fister". Une mauvaise prononciation du vaccin Pfizer et un lapsus allégrement moqué par Yann Barthès.

"Alors le vaccin 'fister' aurait une aiguille beaucoup plus grosse que les autres vaccins... beaucoup, beaucoup..." s'est amusé Yann Barthès en montrant son poing. Une blague gênante qui a fait beaucoup rir

 

**Le lapsus :

 lequel des vaccins fait le plus mal quand on vous l'injecte ?" a interrogé Yann Barthès, avant de lancer un court extrait d'une interview de Louis Aliot sur France Info."Monsieur vaccin disait" débute l'élu en parlant d'Olivier Véran face caméra, "qu'il n'avait aucun élément, sur les études faites sur le fameux vaccin "Fister". Une mauvaise prononciation du vaccin Pfizer et un lapsus allégrement moqué par Yann Barthès.

 

Le gros fou rire d'Olivier Véran

"Alors le vaccin 'fister' aurait une aiguille beaucoup plus grosse que les autres vaccins... beaucoup, beaucoup..." s'est amusé Yann Barthès en montrant son poing. Une blague gênante qui a fait beaucoup rire Olivier Véran. Incapable de se contenir, le ministre de la Santé s'est tourné de côté afin de se cacher pour rigoler, les larmes aux yeux, visiblement embarrassé par un tel lapsus. Reprenant rapidement son calme, il a adressé un message aux jeunes, promettant que le gouvernement allait continuer de les accompagner au mieux.

Crédits photos : Capture TMC

 

*sur Twitter : 

-Pardon mais cette séquence sur le vaccin « fister » et le fou rire d’Olivier Véran m’ont fait marrer #Quotidien  

 

-Quel vaccin fait le plus mal ? Fou rire d'Olivier Véran quand Louis Aliot critique le vaccin "Fister" 

  (et son aiguille beaucoup plus grosse) #Quotidien

9:43 PM · 24 mars 2021·Twitter for Android

 

- Qui a dit : "Cette année à Pâques, on aura que nos œufs pour pleurer"..

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11 mars 2021 4 11 /03 /mars /2021 09:59
Aliot, bal des étudiants pangermanistes, vienne,27.1.2012
Aliot, bal des étudiants pangermanistes, vienne,27.1.2012

Aliot, bal des étudiants pangermanistes, vienne,27.1.2012

ALIOT : sous le modéré, l'idéologue - Accords d'Evian

 

- - - Bien sûr, L. Aliot fera comme Pujol : pas de célébration du 19 mars 62, gerbe sur la tombe de l'OAS...et, nouveauté, une expo sur les exactions des Algériens...

Bien sûr il y en eut de tous les côtés, et la tuerie ne s'est pas achevée le 19 mars...mais il faut bien arrêter une date. On aurait pu choisir le mois de décembre...

En tout cas, cela montre que le maire veut unifier son camp, le réarmer de façon idéologique, et, au lieu d'être légaliste, il s'oppose encore à la République, à se décrets, à ses lois...

Le masque est tombé. Derrière le dédiabolisé, le notable modéré, le politicien dans le moule normal, voilà que pointe l'idéologue, l'extrémiste radical : retour des vieux chevaux de la colonisation, de la nostalgérie, du racisme...

Cet homme est dangereux car à double langage, à la violence langagière : retour de Loulou le coupeur de têtes...

 

JPB

 

* Opposé aux commémorations du 19 mars 1962, date du cessez-le-feu en Algérie, le maire RN de Perpignan a décidé d’organiser une exposition visant à montrer les exactions commises par FLN à l’encontre de pieds-noirs et de harkis. Expo interdite aux moins de 16 ans. Dans un département marqué par l’exode des harkis et des pieds-noirs, il confirme vouloir montrer l’après 19 mars qu’il considère comme oublié de l’histoire officielle de la guerre d’Algérie. Mais n’hésite pas à interpeller Benjamin Stora, auteur d’un rapport sur la Guerre d’Algérie, commandé par Emmanuel Macron. "Il est dans la posture habituelle de l’extrême droite en menant un combat idéologique à sa manière", réagit le parti communiste.

 

- - -  Sur l'opposition et les Communistes :

 

Perpignan/ Louis Aliot : « Etre la cible aujourd’hui des communistes vendus au système (…), prouve que nous sommes sur le bon chemin »

par Ouillade le Mar 9, 20219 h 47 min

Louis Aliot (RN), maire de Perpignan, répond ici à un communiqué de la section locale perpignanaise du PCF’66 que nous avons publié plus bas, dans ces mêmes colonnes, ce mardi 9 mars 2021…

 

-« Le communisme aux 100 millions de morts ne masquera jamais sa responsabilité dans la mise en place de systèmes politiques totalitaires criminels qui partout sur la planète ont ensanglanté l’humanité et entraîné des misères humaines et sociales tragiques.

Tant que le procès du communisme, de ses avatars et de ses complices, en France comme à l’étranger, n’aura pas été fait, le monde ne connaîtra pas le nécessaire apaisement des esprits et des mémoires.

Comme disait Churchill, « Les fascistes de demain s’appelleront eux-mêmes antifascistes. »

Être la cible aujourd’hui de ces communistes vendus au système, indigénistes, anticolonialistes ou islamo-gauchistes prouve que nous sommes sur le bon chemin. Celui de la vérité et de la justice. Le 19-Mars nous remettrons l’histoire à sa place et les mémoires à l’heure ».

- - -

Accords d'Evian:

 

Les accords d'Évian, résultat de négociations entre représentants de la France et du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) durant la guerre d'Algérie, sont signés le 18 mars 1962 à Évian-les-Bains et entrainent un cessez-le-feu applicable sur tout le territoire algérien dès le lendemain. 

 

Ils sont approuvés, lors du référendum du 8 avril 1962, par 91 % des votants de France métropolitaine, les électeurs des départements d'Algérie étant exclus du scrutin. Quoi que certains disent, ces accords mettent fin officiellement à sept années et cinq mois de guerre, pour laquelle la France a déployé environ 400 000 hommes et durant laquelle de 250 000 à 400 000 Algériens pro-indépendantistes ou non sont tués (plus d'un million et demi selon l'État algérien).

 

 Pour la France, on décompte 28 500 morts du côté des militaires, 30 000 à 90 000 harkis, 4 000 à 6 000 chez les civils « européens », et environ 65 000 blessés. 

 

Même si sur le terrain, ces accords n'apportent pas la paix attendue (nouvelle période de violence et massacre d'un grand nombre de harkis, en France on a appelé cela l'épuration, même si, je sais, les liens tissés en 132 ans ne peuvent être comparés à ceux tissés en cinq ans), dire que le nombre de morts après cette date (dus aux extrémistes de l'OAS et à certains du FLN) soit supérieur à ceux d'avant 19 mars 1962 est ridicule. 

La République a ses dates (votées sous une gouvernance de gauche ou de droite), les élus républicains doivent les adopter.

L'ancien maire et l'OAS

 

 lélu a appuyé plusieurs projets très controversés : tout dabord, lérection dune stèle au Haut-Vernet en 2003 pour la « réhabilitation des héros de lAlgérie », rebaptisée « la stèle de lOAS » ; puis la construction en 2007 du « mur des Disparus » portant le nom de près de 3 000 pieds-noirs disparus en Algérie. « Je ne suis pas un nostalgique de lAlgérie française, se défend lélu. Il me paraissait injuste que ceux qui ont laissé leur peau là-bas soient oubliés. Le mur des Disparus sera la seule sépulture de ces gens. Cest un acte fondateur de justice ».

Editions Tirésias <contact@editionstiresias.com>

 

France-Agérie des livres

la guerre d’Algérie est notre actualité.

Dans le rapport remis au président de la République Benjamin Stora écrit :  « Ce "monde du contact" a été brisé par les exactions commises, notamment à la fin de la guerre d’Algérie, par certains commandos extrémistes de l’OAS, comme l’assassinat le 15 mars 1962, de l’enseignant Mouloud Feraoun et ses compagnons des centres sociaux fondés par Germaine Tillion.

Voir sur ce point d’histoire, L’assassinat de Château-Royal, par Jean-Philippe Ould Aoudia, Paris, Ed Tirésias, 1992.

Et aussi, les initiatives de Jean-François Gavoury, à propos d’une stèle érigée à Marignane en faveur de l’OAS. »

 

Depuis plus de trente ans (voir fichier) les Éditions Tirésias sont sur le terrain de la Mémoire, souvent bien avant les modes et loin de « rentes mémorielles », c’est pourquoi nous vous informons et prolongeons dans ces temps difficiles et périlleux pour leur existence sinon leur survie l’opération « Bon de commande 30 % » 

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25 janvier 2020 6 25 /01 /janvier /2020 11:42
Citoyen Louis Capet - Desmoulins - 1er débat municipal à Perpignan (C) Made in Perpignana
Citoyen Louis Capet - Desmoulins - 1er débat municipal à Perpignan (C) Made in Perpignana
Citoyen Louis Capet - Desmoulins - 1er débat municipal à Perpignan (C) Made in Perpignana

Citoyen Louis Capet - Desmoulins - 1er débat municipal à Perpignan (C) Made in Perpignana

Qu'est-ce qu'un citoyen ?

 

Premier débat municipal à Perpignan -

 

Le mot citoyen" est à la mode; on pense que baptisé ainsi va rapporter des voix et impulser un monde neuf, et aux accents "révolutionnaires", ou du moins démocratiques, par rapport aux "pros de la politique" qui, eux , ne seraient pas de vrais, des purs, démocrates citoyens...

 

La liste "L'Alternative" se veut avant tout citoyenne, bien que parrainée, encadrée par des dirigeants de partis d'extrême-gauche (PCF, FI, NPA...). 

 

La liste "Equilibre" de Clotilde Ripoull se veut, elle, vraiment "citoyenne" car composée d'anonymes, à part des dirigeants d'Unitat catalana et de Fouzi, ancien ami du maire actuel, ayant milité pour la victoire de M.Pujol en 2014... Le passé "centre-droit" de la candidate centriste ne compte plus (UDF, CDC) : être citoyen, c'est être apolitique, "sans étiquette" car les mots "droite " et "gauche" ne veulent plus rien dire...

 

Les autres listes, malgré les "masques" (liste sans étiquette du député d'extrême-droite), qui ne dupent pas les électeurs, sont composées de politiques chevronnés et bien marqués.

 

Il faut avancer d'abord que tout le monde est "citoyen", chaque habitant, de nationalité française, est un individu considérée du point de vue de ses droits civiques...Telle est la définition basique. On peut dire ainsi "Citoyen Louis Aliot" comme on utilisait, sous la révolution, l'appellation "Citoyen Louis Capet" *, citoyen étant l'appellatif pour monsieur, madame ou mademoiselle...

 

A priori, on doit qualifier chaque habitant, électeur, de "citoyen", adjectif signifiant que l'individu en question fait preuve d'esprit civique. Ainsi, M. Pujol a-t-il toujours eu une "attitude citoyenne" : à tous le citoyens, membres de la "cité-Etat" (au sens grec), il a respecté le droit de suffrage dans les assemblées publiques, nombreuses qui ont permis à la population de prendre son destin en mains (exemples : rénovation des quartiers, propreté, lutte conte l'insécurité...).

 

Le maire actuel a contribué à magnifier le rôle du citoyen : 

Un citoyen peut choisir de participer (citoyen actif) ou non (citoyen passif) à la vie publique. Toutefois, un citoyen actif a un rôle essentiel à jouer, qui prend tout son sens avec l'exercice du droit de vote. C'est à ce moment que le citoyen apporte sa contribution majeure à la société...

 

Pour revenir au débat, on peut regretter l'absence d'un représentant de la liste GRAU, et de celle de Lutte ouvrière... Le débat a laissé dans l'ombre et le silence les citoyens, le spectacle ayant porté la lumière sur les "têtes de liste", les pros, ou pas, mais placées par la méthode des animateurs dans le statut de "vedette" !!!

 

En outre, les interventions de tous ont été de qualité...On gardera de ce débat les bons mots du maire-candidat, qui, de par son statut actuel, bénéficiait d'une double voix, d'une autorité, d'une aura certaine....

 

M. Pujol a raison quand il dit vouloir abattre les arbres qui cachent la forêt des trafiquants de tous ordres, occultent les revendeurs de drogues, masquent les chiens pissant sur le tronc et participant aux manigances des homosexuels :

en effet, on sait bien que "l'un est un peuplier et que l'autre fait le bouleau..."

 

 

JPB

 

* Le procès de Louis XVI est la comparution de Louis XVI devant les députés de la Convention nationale, sous le nom de Louis Capet, ... est alors relégué au rang de simple citoyen et appelé par dérision Louis Capet (du nom des Capétiens)...

 

- - -

Le procès de Louis XVI est la comparution de Louis XVI devant les députés de la Convention nationale, sous le nom de Louis Capet, du 10 au 26 décembre 1792. Ancien roi de France et de Navarre et ancien roi des Français, le monarque est déchu depuis le 21 septembre 1792, date de la proclamation de l'abolition de la royauté et de l'avènement de facto de la Première République française. Défendu par les avocats Chrétien Guillaume de Lamoignon de Malesherbes, François Denis Tronchet et Raymond de Sèze, il eut à répondre aux accusations de trahison et de conspiration contre l'État, après la découverte notamment de documents compromettants dans « l'armoire de fer » le 20 novembre 1792.

Le 26 décembre, le procès prit fin sur le plaidoyer de Sèze. Le 15 janvier, le débat pour décider du sort du roi aboutit au vote des députés qui à 387 voix sur 721 condamnèrent mort le monarque déchu. Louis XVI estguillotiné le 21 janvier 1793 à 10 h 22.

(C) wikipédia

 

 

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6 décembre 2019 5 06 /12 /décembre /2019 07:54
O. Alberola, au milieu, avec la chemise bleue - Livres d'O. Alberola -
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O. Alberola, au milieu, avec la chemise bleue - Livres d'O. Alberola -

Le Collectif pour la mémoire des résistances et contre l'oubli organise avec le soutien bienveillant du cinéma Le Castillet et la librairie Torcatis- la plus grande librairie concernant l'Espagne de l'Hexagone - un après-midi de projection, présentation d'ouvrage et débat autour de notre compagnon et camarade Octavio Alberola et de ses ami.e.s le samedi 7 décembre à partir de 16 heures :

 

 

  • Projection du documentaire En la brecha, anarquistas contra Franco, una historia de lucha armada a traves de Octavio Alberola ("Sur la brêche, des anarchistes contre Franco, une histoire de lutte armée autour d'Octavio Alberola") de Gonzalo Mateos, 1 h 10 min., 2017, en castillan sous-titré en français, en présence du réalisateur et d'Octavio Alberola lui-même, ainsi que plusieurs protagonistes habitant notre région apparaissant dans le film.

 

  • Présentation du livre El peso de las estrellas ("Le poids des étoiles", biographie d'Octavio Alberola) par l'auteur Agustin Comotto, sorti en septembre 2019 chez Rayo Verde, Barcelone. Traduction simultanée prévue.

 

  • Débat avec la salle, les auteurs et Octavio Alberola lui-même et ses ami.e.s., à la fois sur le passé mais aussi sur le présent des luttes pour un monde de justice et de liberté au moment où le populisme fasciste resurgit en Espagne et de par le monde.

 

  •  Vente et signature du livre, ainsi que d'autres ouvrages en français d'Octavio Alberola lui-même, ainsi que du livre de son compagnon Henri Melich, A chacun son exil, itinéraire d'un militant libertaire espagnol (Acratie, 2014) suivi d'un pot de l'amitié.

LE FILM :

 

"Sur la brèche" est un documentaire biographique sur la vie du militant anarchiste Octavio Alberola.Venant du Mexique où sa famille était exilée depuis 1939, il vit clandestinement en France à partir de 1962 et fait partie de la direction de Defensa interior (organisation des activités clandestines de la CNT) avec García Oliver, Cipriano Mera et d’autres vétérans de premier plan de la Révolution espagnole. A partir de 1965, son nom apparaît lié à de nombreuses activités visant à abattre le régime franquiste.Après la fin du franquisme, Octavio Alberola continuera à être actif dans le mouvement anarchiste en France et à l'étranger, et ainsi qu'à animer le nécessaire travail de mémoire autour de toutes les victimes de la dictature. Il continue à diffuser, depuis Perpignan où il réside depuis 2007, les idées anarchistes non-dogmatiques de multiples manières (entretiens, débats, université populaire, articles, livres...).

 

 

LE LIVRE :  

Octavio Alberola réfléchit, vit et reformule sa vie du point de vue anarchiste depuis quatre-vingts ans et n'a pas hésité à remettre en question chacune de ses actions au point d'affecter dramatiquement son existence.

 

Il appartient à une génération de combattants qui ont vécu les événements du XXe siècle directement et comme protagonistes. Guerre, dictature, exil, précarité de la clandestinité, luttes internes dans l'anarchisme d'après-1945 et les grandes luttes sociales autour de du monde.

Ses activités l'ont amené à rencontrer des gens comme García Oliver, Che Guevara, Cipriano Mera, Federica Montseny, Félix Guattari, Daniel Cohn-Bendit, Régis Debray ou Giangiacomo Feltrinelli.

 

 

Agustín Comotto rassemble l'essence des pensées, des valeurs, des contradictions, des peurs et des espoirs d'Octavio Alberola. Ensemble, ils explorent l'expérience anarchiste du XXe siècle pour se concentrer sur les expériences essentielles dont Octavio a été témoin et acteur, depuis la tension et la scission de la CNT en 1945 jusqu'à sa participation à plusieurs tentatives d'attaque de Franco.

 

 

Octavio Alberola réfléchit non seulement sur l'expérience sociale vécue mais approfondit également la répression du dissident, la viabilité de la révolution ou la légitimité de la violence. Au-delà de la politique, sa curiosité infinie l'a amené à s'intéresser à la physique ou à l'art, disciplines qui lui ont permis de reformuler des concepts tels que la famille, l'autoritarisme ou le sens de la vie sous le privilège d'être une partie consciente de l'univers.

 

Lire un fragment ( pdf , 583 KB)

L'auteur, Agustin Comotto, est né dans la partie inférieure du globe, en Argentine, mais, pour une raison inconnue, il a passé une demi-vie à monter et à descendre d'une partie de la planète à l'autre. Il aime le Nord, le nord des Vikings et les aurores boréales. Ecrire pour dessiner et dessiner pour ...

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    http://www.paroleslibres.lautre.net/2019/11/01/la-vie-et-lunivers-de-lanarchiste-octavio-alberola/


    Peut-être à samedi. Salut et fraternité/sororité. Daniel Guerrier



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  • ALBEROLA Octavio

    La révolution entre hasard et nécessité
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  • « Il n’y a pas d’autre alternative aujourd’hui que celle de se révolter ou d’être complice de ce que le monde peut advenir aux mains des obsédés par les richesses, le pouvoir et le développement technologique. »
  • La lecture du texte d’Octavio Alberola met en évidence une continuité dans sa vie, dans ses actions, comme dans ses présupposés fondamentaux. Une continuité qui s’est manifestée tout au long de ses soixante-dix ans d’activité militante.
  • Ce livre s’inscrit dans l’effort de rénovation de l’anarchisme et dans l’émergence, un peu partout dans le monde, de nouvelles sensibilités subversives. Nous nous en réjouissons.
  • Avant-propos de Tomás Ibáñez
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  • Viaje a Mirambell y celebración 25º años de la película “Tierra y...
  • Presentación de la biografía de Octavio Alberola en Ciutadella de Menorca
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  • "Más que por la república, hay que luchar por la emancipación"
  • El menorquín, residente en Perpiñán, asistió ayer en Alaior a la presentación de un libro sobre el exilio y a la conmemoración de la II República en Ciutadella.
  • Menorca.info - Rubén P. Atienza,  Ciutadella  15/04/2012
  • CGT Menorca
  • Enviado por redaccion ryn el Lun, 16/04/2012 - 00:06.

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  • MemoriaMemoria Reciente Balears Balears
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  • Para Octavio Alberola (Alaior, 1928) desplazarse desde su actual residencia en Perpiñán a Menorca siempre “es un placer” porque el regreso le recuerda su infancia y le permite encontrase con “buenos compañeros”. El historiador, declarado anarquista y que ha pasado gran parte de su vida en el exilio, ha sido invitado a volver a su tierra con motivo de la presentación de “Llibre d’exilis”, trabajo escrito por Josep Portella y dedicado a la figura de Alberola y a las biografías de otros dos menorquines que tuvieron que abandonar sus raíces, Miquel Amantegui (Es Castell) y Leopoldo Cardona (Maó).
  •  
  • Alberola, que acostumbra a “huir de ceremonias y homenajes”, asistió el pasado viernes a la presentación de la obra en la Casa de Cultura de Ciutadella, donde atendió a las curiosidades de los asistentes, y ayer tarde hizo lo propio en el Ayuntamiento de Alaior. Unas horas antes, participó en la “paella republicana” organizada por el sindicato CGT en los soportales de la Plaza de la Libertad de Ciutadella.

 

  • La conmemoración republicana de ayer no se puede hacer según el escritor sin pensar en la Guerra Civil, los 40 años de Franquismo y la Transición. El historiador defiende que la república como régimen político no implica que socialmente defienda valores diferentes a los que puedan promulgar otros regímenes. “Para mí, más que luchar por la república, hay que luchar por la emancipación del pueblo español de las condiciones de explotación en que vive hoy día”.

 

  •  
  • En referencia a la agitada etapa social que vive el país, y a un mes de cumplirse el aniversario del surgimiento del movimiento 15-M, señala que lo positivo de éste es que “ha puesto de relieve que los importante son las reivindicaciones de base y no las de estructura”.

 

  • En lo que se refiere a la monarquía, añade que el principal problema es que se trata de “un sistema que nos ha sido legado e impuesto por los 40 años de dictadura. Es un sistema que no tiene legitimidad pese a que haya sido aprobado por un supuesto referéndum”. Alberola mantiene que la actualidad se trata de un régimen que “no tiene credibilidad para el funcionamiento de la sociedad, puesto que son los mercados los que determinan las condiciones de vida de las personas. En ese sentido la monarquía irá perdiendo su sentido”.

 

 

  • El escritor, al que le ha tocado vivir un buen número de momentos históricos, es en la actualidad más optimista que nunca respecto a los cambios que a su juicio necesita lo sociedad. “El actual sistema de explotación y dominación es irracional porque nos está llevando a un peligro enorme para la propia especie humana. Los cambios fundamentales que se necesitan, como los que persigue el 15-M, apuntan cada vez más a una sociedad en la que tienen que ser los ciudadanos los que verdaderamente decidan”.

 

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20 novembre 2019 3 20 /11 /novembre /2019 07:55
A.Badiou - Son livre sur la politique (réédition en poche "champs essais Flammarion"
A.Badiou - Son livre sur la politique (réédition en poche "champs essais Flammarion"

A.Badiou - Son livre sur la politique (réédition en poche "champs essais Flammarion"

Eloge de la politique

 

On peut être irrité par le philosophe communiste, qui, un temps maoïste, est aujourd'hui communiste.

Ces deux idéologies criminelles, qui causèrent la mort de millions de citoyens soviétiques et chinois, pourraient nous décourager de lire un essai consacré à l'idéal communiste, une belle utopie à laquelle on a pu croire et qui, à présent, a été enfermée dans les oubliettes de l'Histoire.

 

Badiou peut-il être le penseur capable de réactiver le marxisme, de lui redonner vie, à l'heure du capitalisme mondialisme conquérant, existant sous des dictatures qui se qualifient de régimes "communistes"..? Ainsi, la Chine...

 

Il affirme dès l'incipit la question de l'éthique :

la politique concerne la prise et l'exercice du pouvoir, mais il faut soumettre ce pouvoir à des normes : "la question centrale est : qu'est-ce qu'un pouvoir juste ?" Il s'agit de s'intéresser au côté positif de la politique, à définir comme justice, à pratiquer au coeur de la collectivité, parmi les citoyens, leurs relations, leurs aspirations à la liberté et à l'égalité...

 

Il faut revenir à l'étymologie du mot démocratie pour affirmer le pouvoir du peuple, l'action directe des citoyens et se méfier des simulacres et des "représentations" de la démocratie, la rendant décevante et illégitime : voter tous les 6 ans pour un maire qui concentre ensuite le pouvoir et la parole !!

 

"Nos représentants ne font que représenter et la plupart des questions importantes leur échappe" (échelon de la Région, de l'Etat, de l'Europe, du libéralisme conquérant !), ce qui signifie qu'un élection, qu'un aspiration au changement radical ne peuvent se concevoir, non dans l'espace du local, ou du nationale, pas dans un seul pays, mais dans un ensemble, européen, par exemple...

 

Nus vivons, ressentons une "dépossession démocratique, écrit Badiou page 18), citant Rousseau.

Plus loin, le philosophe affiche sa conviction que le communisme est encore la voie  suivre : "il faut continuer à l'appeler ainsi; renoncer à ce mot n'est jamais qu'entériner une défaite."

 

"C'est un joli nom, Camarade", chantaient Ferrat/Aragon. Badiou peur dire "C'est un joli nom, Communisme."

 

Ensuite, Badiou pourfend la gauche socialiste (p.25), la social-démocratie, souvent criminelle, elle aussi (sauf la figure de Rosa Luxembourg (p.28).

Le chapitre attendu est sur le stalinisme : ce "communisme "est clairement défini : "c'est de l'ordre du crime, tout le monde est d'accord là-dessus"...passons à autre chose, la réactivation du communisme, en revenant aux principes de bases (p35...), à la défense du monopole d'Etat, à la dialectique (p.61).

 

Enfin, face à l'échec des révolutions (p. 65), que faire..? Vous le saurez en lisant ce petit grand livre motivant....

 

JPBonnel

 

 

Alain Badiou

Éloge de la politique

    • Avec la collaboration de : Aude Lancelin

«Machiavel a largement défini la politique comme un art souverain du mensonge. Elle doit pourtant être autre chose : la capacité d’une société à s’emparer de son destin, à inventer un ordre juste et se placer sous l’impératif du bien commun.»

  • Café Voltaire
  • Paru le 18/10/2017
  • Genre : Philosophie
  •  
  • « Eloge De La Politique » L’hypothèse Communiste D’alain Badiou
  •  
  •  
  • Qu’est-ce que la politique ? L’hypothèse communiste ? Les révolutions sont-elles mises à l’épreuve de l’histoire ? De quoi la gauche est-elle aujourd’hui le nom ? L’élection de Macron est-elle un coup d’État démocratique ? Autant de questions fondamentales et très contemporaines que pose le nouvel essai que le philosophe français communiste Alain Badiou publie sous formes d’entretiens avec la journaliste Aude Lancelin.
  •  
  •  
  • Dans la série des éloges, et après Éloge de l’amour, Éloge du théâtre, Éloge des mathématiques nous parvient ce nouvel éloge, un éloge de la politique, confectionné avec le talent qu’on lui connaît d’Aude Lancelin, dans le rôle de la journaliste-philosophe qui questionne habilement le philosophe de la rue d’Ulm, communiste et ancien maoïste Alain Badiou. Inutile de rajouter que, dans les rangs de l’université française, il ne fait pas toujours bonne presse, et, que ses livres ne sont pas tous aussi faciles d’accès que ses éloges. Je vous renvoie par exemple à L’Être et l’Événement, Le Nombre et les Nombres, Court traité d’ontologie transitoire.
  •  
  • Le pouvoir au peuple

 

  • Qu’est-ce que la politique pour Alain Badiou ? Pas celle que l’on voit à longueur de temps sur nos écrans de télévision, ni celle qui défraie la chronique judiciaire et fait les choux gras des médias à scandales. Il est vrai que la désaffection du politique par le peuple depuis déjà plusieurs décennies en dit long sur la décadence du politique et l’appauvrissement du concept à notre époque. Badiou ne vote d’ailleurs plus depuis mais 68, et, finalement, avec le temps il est de moins en moins seul à choisir cette option démocratique. Mais Badiou est-il vraiment un démocrate ?

 

  • À la lecture de cet opus on peut répondre par l’affirmative, mais alors dans l’acception grecque du terme : démos/cratos (pouvoir par le peuple), car « ce “pouvoir du peuple”, loin d’inclure l’idée d’une représentation, la rend légitime. » Mais ce que l’on doit aussi retenir de Badiou, c’est ce que l’on ne dit jamais dans les médias, à savoir que le système politique, plutôt inspiré de Machiavel est aujourd’hui « un art souverain du mensonge », alors qu’il devrait être à l’inverse « une procédure de vérité », et que la politique doit être « organiquement liée à la catégorie de la justice ».
  • D’emblée, on voit qu’avec Badiou la politique doit se défaire des manigances, des ruses et du mensonge, de l’apport de la philosophie de ce philosophe italien Nicolas Machiavel, auquel elle s’est trop longtemps rattachée.
  •  
  • «Ce que je pense, c’est que la politique revient à faire exister une idée dans une situation. Pour « faire » de la politique, il faut non seulement avoir une vision réfléchie et soumise à la discussion générale de ce que la collectivité peut et doit devenir, mais aussi une expérimenter cette idée, cette vision, à l’échelle où on peut le faire. »
  •  
  • Or, et c’est probablement le nœud de ce livre, la seule voie pour atteindre cette dimension de vérité en politique, est pour Badiou, « la voie communiste », car, elle « est la mise en œuvre de la conviction que ce qui est commun, le bien commun, doit effectivement être exercé en commun ».

 

  • Vers un communisme philosophique ?

 

  • La grande affaire de Badiou est donc l’installation du communisme dans nos sociétés démocratiques, alors qu’il est passé à l’inventaire et à la liquidation définitive. Liquidation du mot et évidemment « liquidation de la voie ». Mais si, pour le philosophe français, cette opération doit avoir lieu, c’est bien sûr pour combattre le capitalisme « ce “héros” […] devenu pauvre type », et la concentration hors-norme du capital entre quelques rares mains dans le monde. C’est donc une opération sauvetage à laquelle se livre Badiou, et c’est un humanisme qui se déploie dans les pages de ce merveilleux petit livre, qui explique par ailleurs le coup d’État démocratique auquel s’est livré Emmanuel Macron récemment, ce « larbin de l’oligarchie » faisant à ce jour, du camp des abstentionnistes le « seul camp raisonnable ».
  • Une lecture toujours très juste de la comédie du pouvoir, de la déréliction des institutions démocratiques, et du triomphe du capitalisme sauvage et du naufrage de la démocratie par un philosophe qui n’a ni sa langue dans sa poche, ni l’appareil critique et conceptuel autorisé par nos maîtres-à-penser modernes.

 

  • Alain Badiou, Aude Ancelin, Éloge de la politique, Flammarion,  « Café Voltaire », octobre 2017.
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14 octobre 2019 1 14 /10 /octobre /2019 10:14
une réunion citoyenne

une réunion citoyenne

Perpignan la citoyenne, la républicaine, la catalane..?

 

Pour affirmer la ville dans son territoire, entre Barcelone et Toulouse/Montpellier, l'ancien maire J.P.Alduy avait lancé le slogan de "Perpi la catalane". Il tentait d'ancrer la cité dans la catalanité : avec le recul, on constate l'échec, de la langue, de l'enseignement à la fac de Perpignan, dans la volonté de faire connaître l'authentique culture catalane, et pas les animations consacrées à l'escargot, à la sardane, aux grosses têtes...

 

Le maire actuel accéléra le mouvement vers la mort de Perpi la Catalane, et de Perpi tout court, vu l'état de délabrement du centre-ville et les problèmes à la périphérie (St-Charles...).

 

A l'occasion des Municipales de 2020, les candidats s'éloignent du slogan identitaire, même s'ils tentent de récupérer les mouvements catalanistes (Pujol et les prisonniers indépendantistes: fête au Castillet - Aliot demandant leur libération - R.Grau s'alliant avec Jordi Vera et le Pays catalan...) : Clotilde Ripoull axe sa campagne sur "Perpi la républicaine" en rendant, à juste titre hommage à Fr. Arago.

 

De même R.Grau montre des affiches nationales défendant les valeurs de la République.

Loup Aliot, quant à lui, se contente se montrer sa bobinette et invite, le sans étiquette Zemmour...

 

La gauche "classique" tente de "respirer", redoutant un nouvel affront...Les Verts, sur injonction nationale par un Jadot persuadé d'avoir un destin national, feront cavaliers seuls...

 

La gauche radicale, sous prétexte de "citoyenneté" a réuni une centaine de personnes place Rigaud : foule modeste encadrée par des partis (PCF, FI, PdeG, ERC, CUP) qui ont voulu se montrer plus à gauche que le voisin. On les croit sur parole, ce n'est pas le problème; il faut donner la parole aux citoyens, et surtout aller à leur rencontre. Ces partis très marginaux, réalisant isolés 2% es suffrages, ont peut-être compris qu'il fallait agglomérer des écolos, des socialistes...(acte 2, salle des Libertés).

 

Le 3ème acte serait de comprendre que la ville ne se gagne pas de façon radicale (une révolution urbaine), mais au centre, avec des candidats réformistes, mais des projets proches des gens.

 

Les partis "citoyens" refuseront bien sûr la discussion avec la centriste Clotilde Ripoull, qui mène une liste citoyenne, avec l'éthique la plus stricte (que lui reprocher, sinon d'avoir changé de mouvement, mais toujours dans l'espace centriste : UDF, CDC, Modem). Elle est qualifiée de "réact, droitière, bourgeoise", et plus...

 

La gauche de la gauche refuse le compromis, l'alliance contre-nature, et préfère rester dans cette stratégie de l'échec.

 

 Les électeurs jugeront, qui se porteront sur le candidat moins politicien, le plus proche de leurs préoccupations; les électeurs n'obéissent plus aux grands partis, déconsidérés.

Pour un citoyen qui veut changer de maire, d'atmosphère, de considération, avec une personnalité connue, qui a montré son action municipale en diverses occasions, une liste centriste, incluant des citoyens de gauche, pour remédier aux problèmes sociaux... c'est plus réel que l'utopie d'une liste anonyme et citoyenne à 100%.  On en rêve, mais ce travail doit se faire chaque jour, pas six mois avant l'échéance...hélas.

JPB

 

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8 octobre 2019 2 08 /10 /octobre /2019 06:23
Marion Maréchal et L. Aliot - Livre d'Enzo Traverso - Au colloque de Gérone (C) JPB
Marion Maréchal et L. Aliot - Livre d'Enzo Traverso - Au colloque de Gérone (C) JPB
Marion Maréchal et L. Aliot - Livre d'Enzo Traverso - Au colloque de Gérone (C) JPB
Marion Maréchal et L. Aliot - Livre d'Enzo Traverso - Au colloque de Gérone (C) JPB

Marion Maréchal et L. Aliot - Livre d'Enzo Traverso - Au colloque de Gérone (C) JPB

 

Le FN/Rassemblement national et le fascisme,

 

 lecture d'ENZO TRAVERSO *

 

 

* les origines :

 

Le FN (aujourd'hui RN) : sa matrice, assez évidente au moment de sa création en 1971, est celle du fascisme français. Au cours de la décennie suivante, ce parti a été capable de fédérer divers courants de l'extrême-droite française : nationaliste, catholique intégriste, poujadiste, colonialistes, avec les nostalgiques de l'Algérie française….

La composante fasciste était l'élément fédérateur et le moteur de ce parti lors de sa fondation.

 

 

* les objectifs : 

 

face aux problèmes de sécurité et de politique d'austérité des gouvernements de gauche et de droite, le FN se propose de défendre les intérêts des classes populaires "blanches", des "Français de souche" laissés pour compte : séduit une partie de l'électorat populaire qui au cours de ces dernières décennies, s'était réfugié dans l'abstention.

 

 

*L'extrémisme :

 

il s'agit de s'éloigner de personnages radicaux, tel Alain Soral, idéologue raciste et complotiste, qui s'était rapproché du FN avant de le quitter.

En effet, sur l'idée du "grand remplacement" : ce n'est pas Marine Le Pen, qui a mené campagne, mais Eric Zemmour.

 

A présent (convention de la droite à Paris, 28 septembre 2019), c'est Marion Maréchal qui accepte ce thème, en accueillant Zemmour qui va développer un discours extrémiste…

 

"Les éléments les plus réactionnaires de la société française, sur les questions "sociétales", ne sont pas rattachés au FN/RN."  (E.Traverso, page 39.)

 

 

* Les références

 

à la France chrétienne, aux Français "de souche", définissant une communauté nationale en termes religieux et culturels, sont au centre du projet du RN. 

 

 

*Le nationalisme :

 

M.Le Pen fait parie d'une génération qui n'a pas connu les traumatismes qui ont affecté le nationalisme français: elle n'a vécu ni Vichy ni la guerre d'Algérie. Elle s'est formée politiquement dans un paysage au sein duquel tout ce qui avait construit le fascisme n'existe plus.

 

 

*L'idéologie : Le racisme, l'islamophibie et l'identité nationale

 

Le trait commun des extrêmes-droites (xénophobie et racisme anti-musulman) constitue une nouvelle idéologie. Le racisme n'a pas disparu du RN; c'est surtout l'islamophobie, et non l'antisémitisme,  qui est mis en évidence.

 

Ainsi, dans les discours d'E.Zemmour, par exemple : la présence des musulmans, des migrants compromet l'identité nationale…immuable. D'où stigmatisation, exclusion, expulsion des étrangers, "l'autre" étant transformé en "bouc émissaire" et cause des malheurs de la France, colonisée, les Français étant devenus des "Indiens" encerclés dans leurs quartiers, les banlieues…

 

Il s'agit alors, puisque la République est morte, d'appeler à la guerre civile pour repousser "l'invasion" et "restaurer" le pays, cette France catholique éternelle…

 

 

* Les valeurs de la République :

 

"L'idée que le FN/RN serait une force étrangère aux valeurs de la République et incompatible avec elle est discutable."

 

 Ce discours présuppose en effet de faire l'impasse sur l'"histoire de la République elle-même: or, l'histoire de la France républicaine est aussi celle d'un empire colonial, un régime (la III° Rép) qui naître de l'écrasement de la Commune de Paris et se termine sous Vichy…La IV° République commence avec les massacres de Sétif, la répression de Madagascar et se termine avec le coup d'Etat gaullien pendant la guerre d'Algérie.

 

On constat que, aujourd'hui, le RN veut s'inscrire dans la tradition républicaine, après avoir tourné la page du fascisme : "Il me semble difficile de lui nier ce droit."

 

Il faudrait ajouter que des politiques d'exclusion et de ghettoïsation sociale et ethnique des immigrés ont été menées par toutes les forces politiques qui ont gouverné la V° République. C'est une des raisons de l'impuissance du discours républicain.

 

 

*Le discours réactionnaire du FN :

 

le succès du discours xénophobe révèle une faiblesse, un manque d'auto-confiance, une posture défensive; dans le livre de Zemmour, Le suicide français, on trouve cette posture défensive évidente.

 

La mue républicaine du RN est évidente, mais parfois, la provocation resurgit, ainsi les déclarations guerrières de Zemmour, capable de se montrer modéré (avec L.Aliot à Perpignan) ou excessif (avec Marion Maréchal), selon les publics, ces deux aspects du parti révélant les oppositions entre la majorité du mouvement (Marine, Aliot…) plus démocrate, et la minorité, dirigée par la nièce de marine, qui ne va pas jusqu'à la scission, amis optant pour une perspective plus "révolutionnaire": Marion maréchal s'engage dans une stratégie culturelle gramscienne (prendre le pouvoir dans les esprits d'abord, par la culture et la propagande), alors que sa tante veut réussir la présidentielle, comme tout dirigeant d'un parti influent, et L.Aliot rêve d'être le premier capable de prendre une grande ville française, puis de devenir (premier) ministre de son ex-compagne…

 

 

* L'identité et l'immigration :

 

"Dès que vous devenez français, vos ancêtres sont les Gaulois."

 

Or la France est un pays pluriel sur le plan social et culturel, religieux, ethnique, c'est une mosaïque d'identités.

La France a été forgée par plus d'un siècle d'immigration, c'est pourquoi ce discours violent anti-immigrés est vraiment "utopique" , au sens littéral : "qui n'existe pas, est sans fondement"…

 

"L'immigration est l'avenir du vieux monde, la condition pour éviter son déclin démographique, sin déclin économique, pour payer les retraites d'une population vieillissante, pour s'ouvrir au monde, pour renouveler ses cultures et les faire dialoguer…

 

 

* La laïcité : 

 

Si être laïc signifie arracher le voile aux musulmanes qui ont choisi de le porter, alors le meilleur défenseur du féminisme et de la laïcité est le RN ! 

 "Ces convergences se nourrissent de cette symbiose ancienne entre République et colonialisme. Cela explique l'usage islamophobe de la laïcité tel qu'elle est pratiquée aujourd'hui et aussi le fait que le RN puisse si facilement se réclamer de la tradition républicaine… (page 60)

 

* Les nouveaux visages du fascisme, Textuel, 2017, 17 euros.   Enzo Traverso.

- - -

Enzo Traverso est né en Italie en 1957. Maître de conférences en sciences politiques à l'université de Picardie Jules Vernes (Amiens), spécialiste reconnu de l'histoire et de la pensée judéo-allemandes du XXe siècle.

Il a publié de nombreux ouvrages, dont : Les Marxistes et la question juive. Histoire d'un débat, 1843-1943 (1990); Les Juifs et l'Allemagne (1992) ; Siegfried Kracauer. Itinéraire d'un intellectuel nomade (1994) ; L'Histoire déchirée. Essai sur Auschwitz et les intellectuels (1997) ; Le Totalitarisme. Le XXe siècle en débat (2001) ; La Violence nazie (2002) et La Pensée dispersée.Figures de l'exil judéo-allemand (2004).

Banyuls-sur-Mer : le programme de la 24e fête des vendanges

Des milliers de visiteurs sont attendus à Banyuls pour six jours de fête.

 

La fête des vendanges banyulenque est indéniablement le sommet des festivités de la ville et l’une des plus importante de la région tout entière. C’est la seule manifestation capable de réunir plusieurs milliers de personnes sur la plage centrale de Banyuls lors du traditionnel et très attendu repas des colles ce grand moment de partage et de convivialité, qui est sans conteste le point culminant des réjouissances. Déjà 24 ans d’existence, et un programme qui s’annonce exceptionnel.

 

Le programme des réjouissances
du mardi au vendredi

Mardi 8 octobre.

- À 18 h mairie hall d’honneur, vernissage des expositions, présentation de l’affiche créée à partir de l’œuvre d’Isabelle Malassis, hommage à Francis Llambrich et lancement de la cuvée « Jean Cardoner ».


Mercredi 9 octobre.

 

- À 18 h, Soirée à la salle Novelty : projection du film Sculpteurs de montagnes. Après le film, intervention et échanges, débat avec la salle.

- À 20 h, buffet vigneron, à 21 h, projection du film Une grande année de Ridley Scott, buffet et film : 14 € donnant accès à une tombola.
Renseignements et réservations : 06 83 39 95 54


Jeudi 10 octobre. 

 

- À 12 h, centre héliomarin, journée de partage avec les résidents de la MAS (maison d’accueil spécialisée) Solymar, pique-nique sur la plage.

 

- À 14 h 30 (cour face à l’accueil du bâtiment central), concert avec le groupe Old young, spectacle ouvert à tous.
- À 17 h 15, place Paul-Reig, concert avec le groupe Tryo’land.
- À 21 h, salle Novelty, pièce de théâtre en catalan La balluerna d’en Maillol par le groupe théâtral du foment de la sardane, cremat offert à la fin du spectacle.


Vendredi 11 octobre.

 

- À 8 h 30 à la Maison de la randonnée. Randonnée gratuite accompagnée par un animateur de Banyuls rando dans l’arrière-pays à travers le vignoble dans les pas d’un muletier. Durée 3 h, dénivelé 250 m, places limitées.

 

Inscriptions auprès de Jacky Sancho 04 68 83 02 34. Retour au square Jean-Ferrer, repas et dégustation en option place limité prix 20 € sans le verre, 22 € avec le verre.
- À 14 h 30, Maison de la randonnée. Randonnée gratuite accompagnée par un animateur de Banyuls rando  dans l’arrière-pays à travers le vignoble jusqu’à la chapelle de la Salette Durée 3 h, dénivelé 250 m Places limitées.
Inscriptions auprès de Jacky Sancho 04 68 83 02 34
- À 16 h, front de mer espace du canon, atelier Initiation à la dégustation, découverte des 4 saveurs (sucré, salé, acide, amer) avec la participation des Maitres tasteurs du Roussillon. Pas d’inscription, gratuit avec le verre de la fête.
- À 17 h 15, place Paul-Reig ballada de sardanes modernes avec la cobla Tres vents.
- À 18 h, hall d’honneur de la mairie, aubade du groupe La bande à Georges.
- À 21 h 15, place Paul-Reig, concert avec le groupe Deep reason.
Renseignements office de tourisme au 04 68 88 31 58.

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1 avril 2019 1 01 /04 /avril /2019 08:57
M. Jean-Marc PUJOL

M. Jean-Marc PUJOL

M. PUJOL, maire de Perpignan

jette le gant,

l'éponge et l'eau du bain :

"Marre de ce pétrin",

de Mathon

et de Poisson,

de Ripoull

et de cette bande de fripouilles !

Trahi par le Grau,

par de Noëll

et Michel Pinell :

c'en est trop !

Je me Marrackèche,

je pourrai profiter de ma crèche

inviter BenAlla dans mon ryad,

jouir de Fatma dans mon Ehpad..!

Marre de Perpi

Je vous laisse Aliot

un sacré cadeau,

bande d'abrutis !!!

 

1er avril 2019

par son nègre J.P.B.

 

 

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15 mars 2019 5 15 /03 /mars /2019 10:28
uexpo Cavalier & Bazantay - photos d'Eysses - attente du président Kossyguine - Cérémonie en gare  d'Agennais - à Lyon - lutte anti-franquiste
uexpo Cavalier & Bazantay - photos d'Eysses - attente du président Kossyguine - Cérémonie en gare  d'Agennais - à Lyon - lutte anti-franquiste
uexpo Cavalier & Bazantay - photos d'Eysses - attente du président Kossyguine - Cérémonie en gare  d'Agennais - à Lyon - lutte anti-franquiste
uexpo Cavalier & Bazantay - photos d'Eysses - attente du président Kossyguine - Cérémonie en gare  d'Agennais - à Lyon - lutte anti-franquiste
uexpo Cavalier & Bazantay - photos d'Eysses - attente du président Kossyguine - Cérémonie en gare  d'Agennais - à Lyon - lutte anti-franquiste
uexpo Cavalier & Bazantay - photos d'Eysses - attente du président Kossyguine - Cérémonie en gare  d'Agennais - à Lyon - lutte anti-franquiste

uexpo Cavalier & Bazantay - photos d'Eysses - attente du président Kossyguine - Cérémonie en gare d'Agennais - à Lyon - lutte anti-franquiste

Léopold Roque, déporté, militant syndical et responsable communiste (suite)

 

 

EYSSES, maison de « redressement » pour délinquants juvéniles, devenait une prison centrale pour 1200 détenus, jugés et condamnés, à peu près tous, dans les mêmes conditions que ceux qui venaient de Tarbes. 

Dans cette prison pour adolescents, avait été déjà créé un quartier pour adultes où je retrouvais quelques camarades isolés, au milieu des droits communs,  travaillant dans les ateliers de sabots, de caisses etc…

Notre groupe était le premier de ceux qui devaient, par la suite, constituer le Bataillon FFI de la centrale d’Eysses. 

C’était le début d’une nouvelle étape de notre combat de prison. 

Centrale d’Eysses – Préau 4 -

 Léopold Roque assis en bas, à gauche.

Photo prise clandestinement (appareil apporté par l’épouse d’un détenu).


Dès notre arrivée à Eysses, nous avons été traités comme des droits communs : tenue de bure, cheveux coupés, lacets enlevés. Ce fut le motif de notre première protestation dans cette nouvelle prison. 

Les arrivées se sont succédé le lendemain et les jours suivants, jusqu’à ce que l’effectif soit au complet.

Nous nous sommes retrouvés 1200, venant à peu près de toutes les prisons de la zone sud, après un tri fait dans chacune de ces prisons. 

Et si chacun a revêtu la tenue de bure (1), il n’y a pas eu de cheveux rasés, ni lacets et ceintures enlevés. 

Nous étions répartis dans les 4 préaux : avec Arthur Vigne, nous étions nommés pour assumer la responsabilité d’organisation au préau 4. Les responsables désignés par préau,  nous constituions le comité du Front National de la prison, où nous nous retrouvions : communistes et gaullistes. L’appareil dirigeant du Comité se trouvait au préau central n° 2 avec Michaut etc. Régulièrement, nous nous réunissions dans une salle aménagée pour les réunions et spectacles. 

 

L’organisation commençait à prendre corps et dès le mois de novembre 1943, à peu près tous les services, infirmerie, cuisine, dépôts d’habillement, hygiène, étaient assurés par des prisonniers politiques, membres du bataillon FFI, à l’exception du quartier cellulaire où Lescorat avait préféré rester avec quelques résistants au milieu d’un effectif largement dominé par les droits communs. 

Dès cet instant,  pour ceux qui avaient des responsabilités dans les préaux et pour  être reconnus des gardiens et faciliter notre déplacement à l’intérieur de la prison, la Direction avait apporté des changements dans notre tenue vestimentaire : veste bleue et pantalon de velours. 

 

Notre emploi du temps était orienté vers la perspective de notre évasion collective : appareil militaire placé sous l’autorité du commandant Bernard Becoude par le capitaine Gelouze, (postier de Narbonne) de l’effectif du préau 4, cours théoriques et pratiques pour les cadres militaires, le matin longue séance de culture physique pour tout l’effectif à l’exception des plus âgés et malades, cours de culture générale, histoire, géographie, mathématiques, français, langues vivantes, sports et loisirs. 

 Les internés, c’était un groupe de 156 personnes venues du camp de Nexon, qui n’avaient jamais été condamnées, mais arrêtées car communistes, parmi lesquels se trouvaient des anciens des brigades internationales et combien d’autres militants actifs, connus ou moins connus. Internés sans condamnation, ils étaient moins libres que nous, sous prétexte qu’ils n’étaient que de passage pour quelques jours : ils étaient consignés au 1er étage du bâtiment. Le rez-de-chaussée, en face des cuisines, servait de réfectoire à l’effectif des préaux 1 et 4. 

Nos prévisions du danger de la déportation s’avérèrent justes.  Le 8 décembre, 109 internés sur les 156 étaient dirigés vers le camp de Voves en zone nord, sous contrôle direct des Allemands. Leur transfert échoua grâce à l’astuce et à la résistance des cheminots. 

 

Nos camarades rejoignent la prison, mais notre collectif se mobilisa. Le 10 décembre le bataillon FFI, sans armes, fait face à 200 GMR munis de mitrailleuses et disposant de bombes lacrymogène, qu’ils lancent à l’intérieur de la chambrée des internés et contre notre colonne. 

Ils avaient le masque en avant, nous faisions face, protégeant nos yeux, le nez et la bouche avec nos mouchoirs. Les internés réussirent à se joindre à nous, les GMR furent stoppés, les pourparlers furent engagés entre les dirigeants de notre bataillon et le commandant des GMR. La tentative de Vichy de livrer nos camarades aux Allemands échoua. Le lendemain, 11 décembre, ils furent transférés à Sisteron : nous avions gagné ce combat, ils ne furent pas déportés. 

 

Notre vie de prisonniers reprenait son cours : instruction militaire, enseignement général, organisation des loisirs. 

Préparation de Noël 1943, rassemblant le contenu des colis reçus, par chacun de nous, avec le collectage effectué à Villeneuve sur Lot, parmi la population, qui vivait intensément dans une atmosphère imprégnée par l’activité de la prison.  Nous avons organisé cette soirée de Noël 1943, qui marqua notre passage, par le souvenir qu’elle laissa chez les prisonniers que nous étions. Nous savions que les difficultés d’approvisionnement étaient grandes à l’extérieur, aussi nous avons été surpris de voir du vin sur nos tables de réveillon. 

 

J’ai eu l’occasion, lors de notre congrès de la FNDIRP,  en mai 1969, de présenter celui qui nous avait livré le vin à l’intérieur de la prison : c’était l’ancien international de rugby, Daffis, accompagné d’un résistant en liberté.  A Villeneuve sur Lot, on connaissait Daffis, comme sportif aux qualités exceptionnelles, mais ce que la population ignorait, c’était le courage et le désintéressement dont il avait fait preuve à l’égard des détenus de la centrale d’Eysses. Avec un autre international, ils exploitaient un commerce de vin dans la ville. Les 600 litres de vin de Noël 1943, étaient le cadeau que reçurent les 1200 membres du bataillon FFI  de la centrale d’Eysses. C’était l’économe, dont les témoignages ont toujours été favorables à la cause des membres de notre bataillon, qui facilitait notre contact avec Daffis. 

Le jour de l’an 1944 fut également marqué par l’arrivée sur nos tables d’un peu de supplément à l’ordinaire.  Il faut ajouter que l’ordinaire de la centrale, en cet hiver 43/44, n’était pas des plus recherchés : graines de Vesce (plante) et oignons cuits à l’eau !

 

Ces « fêtes » de fin d’année 43 et début 44, le souvenir de notre affrontement avec les GMR, avaient contribué à forger un moral à toute épreuve : c’est dans cette ambiance que se préparait notre évasion collective. 

Avec le recul, en essayant d’analyser la situation de l’époque, je crois que nous pouvons dire : « Lescorat a mené à bien sa tentative d’évasion en janvier 44, avec une cinquantaine d’autres détenus du quartier cellulaire, dont quelques résistants, mais surtout des droits communs. Ils ont profité de l’ambiance que nous avions créée à l’intérieur de la prison  et de l’influence, que notre collectif avait acquise, sur le personnel de surveillance ». 

Lescorat, n’avait jamais pris part à l’organisation du Front National de la prison. Il a agi  à l’insu de l’état-major du bataillon FFI de la centrale d’Eysses. Cette évasion, de non-responsables, a eu comme conséquence un redoublement de vigilance de la part de l’occupant et compromis le plan que nous avions élaboré avec l’état-major de la Résistance de la région du Lot et Garonne. 

 

Néanmoins, l’occasion se présenta de mettre à exécution notre projet d’évasion collective, le 19 février 1944. (3)

Cinq semaines après les « Trois Glorieuses d’Eysses », 8, 9, 10 décembre 1943, Vichy veut être informé sur la situation de cette prison centrale,  aux 1200 détenus politiques, organisés militairement, constituant un Bataillon FFI. Cette mission fut exécutée par l’Inspecteur Général des prisons à Vichy. Elle a été de courte durée. 

Le 19 février 44, vers 15 heures,  l’Inspecteur, le Directeur de la prison et 5 ou 6 personnes de leur suite, sont au préau 1,  dont les détenus, répondant à un geste amorçant le signal, opèrent un mouvement d’encerclement, s’emparent des visiteurs et les ficellent. L’inspecteur et le milicien resteront attachés et couchés sur le sol pendant une douzaine d’heures, le temps que durera notre combat pour tenter de franchir les grilles de la prison. 

Je reçois l’ordre de l’état-major d’essayer, avec mon groupe du préau 4, de franchir  le portail à proximité des cuisines. Mais le branle-bas de combat à l’intérieur, avait été perçu ou communiqué à l’extérieur et, bientôt, police et miliciens avaient pris position et braqué, fusils et mitrailleuses sur nous, avant l’arrivée des troupes allemandes, appelées par la milice,  qui braquèrent aussi leurs canons. 

 

C’est là que se situe ma rencontre avec Aulagne. Au début du combat, il avait été désigné pour appeler les gardes mobiles à fraterniser avec nous. Les coups de feu des forces au service de l’ennemi, entravèrent notre mouvement d’approche du portail de sortie. Il fallut changer de tactique, La forte voix d’Aulagne s’était un peu éraillée : je fus appelé pour le remplacer en haut des toits, pour continuer à appeler les policiers patriotes à se joindre à nous. Rien. Notre armement était insuffisant pour répondre au feu nourri de l’ennemi : Gabriel Pelouze, fusillé le 23 janvier, et Louis Aulagne, mortellement blessé au combat, redoublent d’efforts.  Des camarades espagnols, aguerris dans les combats livrés en Espagne contre les fascistes, font de nouvelles tentatives pour atteindre le portail de sortie. 

 

Une fois de plus, il fallait changer de tactique. Du haut du toit de la prison, je suis rappelé, nouvelle mission. Munis d’une lourde pince-monseigneur, nous sommes envoyés au 1er étage, dans une chambre située au-dessus du commandant du GMR. Nous essayons de rentrer en contact avec le chef des forces de police. Mais aux coups de pince qui nous permettent  de lever les lames du parquet, répondent les balles de mitrailleuses pénétrant par les fenêtres. Nous avons renoncé. L’état-major du bataillon était au rez-de-chaussée au chevet du commandant blessé d’une balle au genou. 

C’est à partir de ce moment que fut décidé d’entreprendre le dialogue avec l’extérieur. L’Inspecteur et le Directeur étaient toujours ficelés, ils répétaient sans cesse qu’il n’y aurait pas de représailles. Heuri Aujias  rentra en communication avec la sous-préfecture de Villeneuve-sur-Lot. 

La réédition est décidée le 20 février à 4 heures du matin. 

 

Le 21 février, 56 otages, sommes  désignés et amenés au quartier cellulaire. L’appel est fait dans les préaux. Les appelés, par ordre alphabétique  rejoignent les réfectoires à tour de rôle. Arrivent  les appels des noms en S, lorsque je fais part au 1er surveillant de mon étonnement de ne pas avoir été appelé à la lettre R. Il s’interrompt quelques secondes et me répond : « Mon pauvre Roque ».

Les non-appelés restons dans la cour, un à un, nous sommes dirigés vers le quartier cellulaire. J’étais précisément, derrière le 1er surveillant qui avait fait l’appel, mais en plus, deux miliciens, révolver au poing à mes côtés, et derrière 6 Allemands, baïonnette au canon. Je me suis retrouvé dans la même cellule avec  Brun Roger, 20 ans et Lajudie Maurice, 23 ans, les otages que Darnaud, chef sanguinaire envoyé par Vichy, avait demandés. Mais il a été mis en échec grâce au patriotisme dont firent preuve la population dans cette région de France et l’activité des maquis. 

Le 23 février 1944,  douze blessés au combat furent fusillés, de même qu’Henri Aujias,  communiste,  désigné comme le principal responsable de la révolte d’Eysses.

Au lever du jour, les portes des cellules s’ouvrirent, des noms appelés : nous étions conscients du sort qui nous était réservé, aussi pour celui ou ceux qui resteraient,  nous avions écrit  l’adresse de nos familles sur un papier laissé sur la table de la cellule. 

Nous étions dans l’attente de cette ouverture de porte, Brun se tenait au fond sous la fenêtre, Lajudie était au milieu de la cellule, appuyé à la table, tandis que je me tenais à la porte prêt à sortir. Je ne sais si c’est par pur hasard, mais c’était toujours ce même premier surveillant qui, apparemment ému, me mit la main sur l’épaule et me dit : « Non pas vous » et il appela le plus jeune, Brun Roger, 20 ans. 

Vers 7 h du matin, la Marseillaise puis le Chant du Départ, repris à l’intérieur par les détenus du quartier cellulaire, et enfin,  le crépitement des balles  résonnent. Lajudie tombe dans mes bras : douze des nôtres sont morts, ils rejoindront Aulagne au cimetière de Villeneuve-sur-Lot. Lajudie mourut un an après en déportation au camp d’Allach à Munich. 

 

La répression n’est pas terminée pour autant. C’est d’abord la brigade politique de Limoges qui entreprend l’enquête, fouille de la prison de fond en comble, interrogatoire pressant. Je me rappelle le faciès des deux policiers devant lesquels je me trouvais : un brun à forte corpulence à la machine à écrire, l’autre svelte au teint plus clair qui me dit : « Et vous, vous ne savez rien non plus » je lui répondis : « Vous l’avez dit, je n’ai rien à signaler», il répliqua en me bousculant : « Et ça » me montrant ma fausse carte d’identité au nom de Robert Laporte né à Bordeaux en 1906. Je pensais pourtant l’avoir bien cachée dans la fente d’une poutre sous le toit. C’est  la preuve d’une minutie sauvage et perfide de leur fouille. Cette forme violente d’interrogatoire fut interrompue au bout d’une quinzaine de jours. 

A la brigade de Limoges succédaient les policiers de la brigade politique de Toulouse. Ce commissaire de police était un ancien enseignant. 

En 1931, je l’avais rencontré à Port-Vendres, où il était instituteur, à l’occasion d’une réunion publique, pendant une élection législative partielle de la circonscription de Céret. Il était membre du parti socialiste, soutenait la candidature de Parayre, tandis que je soutenais la candidature de Terrat, candidat du parti, tous les deux portant la contradiction au candidat de droite. 

 

Ce furent ces souvenirs, sachant que je me trouvais parmi les prisonniers, dont il avait au préalable consulté la liste des 1200, qui le décidèrent à  m’appeler dans les premiers, bien avant la lettre R. Il m’annonçait que Darnaud voulait faire un vaste procès où seraient jugés les présumés responsables de la révolte d’Eysses. J’usais de ma qualité de Catalan, comme lui, utilisant notre langue maternelle, pour lui dire ce que les détenus patriotes de la centrale d’Eysses attendaient de lui. Il nous était interdit d’écrire. Dès le début de notre conversation, il me demanda de rédiger une lettre pour ma famille, que je lui remis dès le lendemain, pour l’expédier. Je lui demandais de faire un geste pour le plus grand nombre possible de camarades : je crois qu’il le fit pour la trentaine de Catalans se trouvant à Eysses. Ce fut un peu mieux dans notre situation de prisonniers. 

Notre conversation porta sur l’enquête qu’il était chargé de mener et me certifia qu’il la ferait traîner le plus longtemps possible afin de gagner du temps. Notre moyen de défense à tous fut : « Je ne sais rien, je n’ai rien vu, j’étais à la chapelle ». 

Effectivement, l’enquête traîna, le procès n’eut pas lieu. A partir du 21 avril 1944, les Allemands m’ont confié qu’eux-mêmes s’occuperaient de nous, en décidant de notre déportation, seul moyen pour eux de s’assurer d’une condamnation collective des membres du bataillon FFI de la centrale d’Eysses. 

 

C’est pourquoi le 18 mai 1944, 36 des détenus furent transférés à la prison de Blois, quittant le quartier cellulaire, où nous ne restions plus qu’une dizaine. 

 

Le 30 mai, douze jours après, nous quittions Eysses pour Compiègne : le 20 juin nous arrivions à Dachau, alors que les alliés avaient débarqué en Normandie. Le 2 juillet, ceux de Blois nous rejoignaient en terre allemande. 

Ceux qui nous ont accompagnés, d’Eysses à Compiègne, avaient l’expérience du massacre collectif. C’était ceux de la division Das Reich, qui s’étaient déjà montrés à Oradour-sur-Glane et Tulle. Un de nos camarades, le Républicain Espagnol Huerga, épuisé, fut achevé par balle sur les bords de la route, nous conduisant de Villeneuve sur Lot, en gare de Penne d’Agenais. 

L’expérience d’Eysses : organisation, solidarité, furent appliquées partout, dans tous les commandos où se trouvaient des anciens d’Eysses. Cette organisation de la solidarité « une cuillère de soupe », fut admise par la quasi-unanimité des déportés de toute nationalité. 

 

L’organisation, au centre d’Allach,  et les rapports entre communistes et gaullistes (fournisseur de main-d’œuvre à l’usine BMW), ont été confiés à Henri Neveu, Conseiller Municipal de Paris. 

Au mois de décembre 1944, je suis  atteint de conjonctivite : à l’infirmerie d’Allach, on m’avait arraché presque toutes les dents, sans anesthésie. Vers la mi-janvier 1945, les Allemands m’envoient à Dachau et à l’infirmerie, où je retrouve Auguste, le cheminot de Marseille, on me fabrique un dentier. J’étais dans un bloc avec les Tchécoslovaques, j’évitais de me montrer pour échapper aux corvées, cette manœuvre dura jusque vers le 20 mars 1945, où avec une trentaine d’autres déportés, je regagnais Allach. 

 

Dès mon retour, j’appris qu’Henri Neveu était gravement malade : je pris la relève dans les contacts avec les gaullistes et c’est ainsi que je rencontrai M. Rivière et Georges Briquet, chaque dimanche au camp, et en semaine,  sur les voies ferrées à Munich. Les matières premières étaient de plus en plus rares, le commando de l’usine BMW s’amenuisait, par contre, ceux occupés à la réfection des voies ferrées augmentaient, sans cesse, journellement, l’aviation alliée faisait des ravages en gare de Munich et ses environs. 

 

Ces bombardements, lorsque nous étions à l’usine, nous obligèrent à courir vers les tranchées dans les bois. Sur la voie de chemin de fer, nous nous répandions dans les fossés sous la surveillance des SS et des chiens policiers.  Pendant les bombardements de nuit, nous regagnions les tranchées couvertes du camp. Je m’arrangeais pour rester à l’entrée de la tranchée : avec les SS, nous ne regardions pas la chute des bombes de la même façon ! A ces instants précis, dans la nuit, lorsque ces chapelets de feu atteignaient le sol à grand fracas, le visage pâle des SS apparaissait d’un blanc cadavérique, tandis que chez les prisonniers, c’était le sourire et quelque fois perçait un cri de bravo. 

Ce n’est pas pour faire étalage de je ne sais quel courage, c’était intuitif pour nous tous, de demander encore et toujours des bombes pour écraser notre ennemi qui nous faisait vivre un enfer. Car le danger, que faisait peser sur nous les nazis, à chaque instant, à chaque seconde et cela depuis des mois, était bien plus grand que celui de voir tomber les bombes. Ces bombes  nous les regardions tomber, les coups que nous portaient les nazis, nous n’avions pas le temps de les voir. 

Les troupes alliées approchaient. Les 26,  27 et 28 avril, les SS rassemblaient tous les individus pour les amener hors du camp. Nous avons appris, que c’était pour les massacrer sur les routes. Nous étions une dizaine  à  échapper  à ces véritables rafles, en nous réfugiant vers les blocs en maçonnerie. Les nazis étaient atterrés : ils s’habillaient avec des vêtements civils, camouflant leur fusil sous leur pardessus. Seuls quelques SS, parmi les irréductible, restaient, tandis que dans le ciel au-dessus du camp, passaient des obus dans tous les sens. Pour nous, et c’était là, tout le paradoxe, nous nous sentions, en ces instants, plus en sécurité à l’intérieur du camp. 

 

Lorsque le 30 avril 1945, vers 11 heures du matin, alors que j’étais agrippé aux barbelés intérieur du camp, face au mirador, où 2 heures avant j’avais été témoin de la fuite du SS, j’aperçu sur la route Dachau-Munich à 200 mètres environ, les premiers soldats américains en terre allemande. A cet instant, j’appelai les camarades attablés devant leur gamelle. A dire vrai,  nous ne réalisions pas que nous étions enfin redevenus des personnes libres. 

Ce fut d’abord un sous-officier américain qui prit le premier contact avec nous, puis un officier. Le comité du camp se réunit, les contacts furent établis avec l’armée française. Le général Leclerc nous envoya un capitaine quelques jours après l’arrivée des Américains. La semaine d’après, c’était un colonel et puis enfin le Général Leclerc, perché sur une estrade que nous avions élevée, s’adressa à nous : « Nous ne retrouverions pas la France comme nous l’avions quittée ». Les Allemands, dit-il, ont ruiné et ont pillé notre pays. Le Général Leclerc ajouta : « Vous ne trouverez rien en France pour vous chausser et vous habiller, je vous conseille d’emporter tout ce que vous pouvez ».

 

Ce n’était pas l’avis du commandement américain, qui fit brûler un stock impressionnant, aux abords immédiat du camp d’Allach, chaussures et  vêtements. 

Nous restions environ 3 jours avec,  la majorité des Français. Nous décidions, avec l’accord des responsables, que les plus malades seraient évacués les premiers. Il est regrettable, que nombre de responsables n’aient pas respectés la solidarité humaine. 

Je quittais le camp d’Allach, le 26 mai 1945,  avec les derniers déportés évacués dans les camions de l’armée Leclerc en direction du lac de Constance. Ce jour-là, j’ai eu  l’agréable surprise de retrouver l’un des chefs de groupe de l’armée originaire de mon village natal. C’était le premier camp d’extermination qu’il avait sous les yeux. Il savait que j’avais été déporté. Il s’est alors adressé à un groupe pour savoir si, par hasard, j’étais dans ce camp. 

 

Ce fut mon ami Raoul Vignette (2) qui le renseigna et l’amena près de moi. Je revois encore ce garçon, bien plus jeune que moi, qui me fit faire le voyage sur l’avant du camion à ses côtés, à travers toute la Bavière jusqu’au lac de Constance. Démobilisé, devenu fonctionnaire, il mourut peu après. 

Je quittai le lac de Constance, avec le premier convoi, en direction de la France et le 29 mai 1945, en wagon couchette à travers la Suisse, jusqu’à Mulhouse. 

Le 30 mai, nous avions  un premier contrôle, le 31 mai, 2e contrôle à l’Hôtel Lutécia à Paris ; et le 1er juin, je quittais la capitale pour me retrouver le 2 juin 1945 à Perpignan, puis à Elne. Convalescence pendant quelques semaines à l’hôtel des Sorbiers à Mont-Louis, réquisitionné à cet effet. 

Après une période de réadaptation, je revins à la Direction Fédérale des Pyrénées Orientales. Puis en 1948, je suis dans le département de la Loire et en 1950 dans le département du Rhône. 

 

 - Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’une telle épreuve laisse incontestablement des traces. Traces dans les organes, handicap physique, traumatisme aussi, ressenti plus particulièrement,  lorsqu’il s’agit des luttes passées, présentes,  ou futures pour la paix et la liberté, contre la guerre. 

Contre les crimes de guerre, contre le fascisme et aussi lorsqu’il est question des revendications des anciens combattants et victimes de guerre. C’est pourquoi, les anciens déportés restent toujours des combattants. 

Nous percevons le danger après notre expérience, de ce que représente le fascisme et le racisme qui subsistent dans l’esprit de certains individus, groupes, ou partis qui tentent de réintroduire dans les mœurs politiques, en Allemagne, en France et dans le monde, les théories d’Hitler, Franco et Mussolini.

- - - 

 (1) vêtement grossier, conçu avec un drap rugueux de couleur marron.

(2)
 Né le 15 janvier 1920 à Ortaffa (Pyrénées Orientales), Raoul Vignettes milite au sein des Jeunesses communistes. En janvier 1943, il rejoint les FTP et participe à plusieurs actions : distribution de tracts, récupération et transport d’armes, sabotages, recrutement...
 

Arrêté le 28 juillet 1943, il est incarcéré durant six mois à la maison d’arrêt de Perpignan. Jugé par la section spéciale de la cour d’appel de Montpellier, il est condamné à un an de prison le 31 janvier 1944 et incarcéré à la maison d’arrêt de Montpellier.
Envoyé à la centrale d’Eysses le 8 février 1944, il participe à l’insurrection du 19 février. Le 18 juin 1944, il est déporté à Dachau après avoir passé quelques jours au camp de Royallieu à Compiègne. Transféré au camp d’Allach puis au kommando Dickerhoff, il est libéré par les Alliés le 30 avril 1945 et rentre à Perpignan le 2 juin 1945.
A son retour de déportation il fut tour à tour rédacteur au journal Le Provençal et secrétaire de la fédération du PCF des Pyrénées Orientales. Président de l’ANACR des Pyrénées Orientales, Raoul Vignettes est décédé en septembre 2005.

(3) – Cet épisode appelé : « La Révolte d’Eysses » : un livre a été édité où l’on parle d’une voix de stentor, celle de Léopold Roque, lorsqu’il se trouve sur les toits.  Un documentaire a été également réalisé. 

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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