CD66 et le monde associatif
Le Département est le partenaire numéro un des associations des Pyrénées-Orientales.
Il intervient notamment pour organiser des temps de rencontres lors des ateliers associatifs tout au long de l’année.
En 2018 et 2019 des « Rencontres de la vie associative et du bénévolat » (titre provisoire) ont également été organisées.
Après la période « Covid » il a paru indispensable de renouveler cette manifestation pour les associations, les bénévoles et les citoyens.
Le Département organise donc, le samedi 22 octobre 2022, la fête des associations, du bénévolat et de l’engagement citoyen.
Cet évènement aura lieu au Palais des Rois de Majorque à Perpignan.
Cette journée se déroulera en deux temps forts :
Le matin sera consacré à des ateliers associatifs. Le détail de l’organisation et les thématiques vous seront indiquées plus tard. Pour assister à ces temps d’échange, une inscription sera nécessaire. Nous reviendrons vers vous à partir de septembre 2022 pour de plus amples informations.
L'après-midi sera consacrée à la rencontre des associations et du public (citoyens et bénévoles) avec de nombreux stands et animations pour recruter des bénévoles et présenter les associations.
Si vous souhaitez tenir un stand l'après-midi, vous pouvez proposer votre candidature en cliquant ici (places limitées soumises à validation).
Attention : date limite d’envoi des candidatures : Lundi 18 juillet 2022
A votre disposition pour tout complément.
L'équipe de la Direction de la vie associative
-Le Département des Pyrénées Orientales
Permanences téléphoniques : 04 68 85 89 92 - le lundi, mercredi et vendredi matin de 9h à 11h30 et le mardi et jeudi après-midi de 14h à 16h30.
Permanences physiques : 30, rue Pierre Bretonneau (2ème étage) à Perpignan - sur Rendez-Vous
Par mail : pass66@cd66.fr
Perpignan a moins voté pour le RN...et son maire...
Le FN était un symptôme des erreurs et fautes de la gauche (abandon des classes populaires...reniement, éloignement...) et une façon populiste d'exprimer sa colère, comme pour les gilets jaunes et les insoumis... à présent, le RN qui entre en force au parlement est-il intégré à la République et est-il devenu démocratique..?
On peut en douter : Marine Le Pen voulait détricoter l'Europe par des décrets, désirait supprimer la ligue des droits de l'Homme, voulait se débarrasser des médias gênants en privatisant les chaînes publiques et France-Inter...
JPB
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Pyrénées-Orientales : pourquoi le périurbain s'est jeté dans les bras du Rassemblement national
Les universitaires Nicolas Lebourg et David Giband se penchent sur les résultats des élections à Perpignan et dans les Pyrénées-Orientales.
(C) L'Indépendant - Publié le 25/06/2022 à 17:26
Les universitaires David Giband, professeur en urbanisme, et Nicolas Lebourg, historien et spécialiste de l'extrême droite, analysent les résultats des législatives et des présidentielles en se penchant sur l’évolution territoriale du vote en faveur du Rassemblement national dans les Pyrénées-Orientales. Et plus particulièrement au regard de la situation à Perpignan dirigée depuis deux ans par Louis Aliot. Votes dans le périurbain, dynamiques électorales à Perpignan, situation de la gauche, les chercheurs apportent leurs réflexions et dressent les perspectives pour les années à venir.
Comment expliquez ce succès de Louis Aliot et du Rassemblement national lors de ces législatives ?
David Giband : Il y a une explosion du vote RN dans le périurbain. On remarque bien un effet de traînée de poudre en quelques années à travers les trois vallées et une percée très nette en débordant du périurbain vers les zones de montagne. On a des progressions fortes dans des villes où le vote RN ne devrait pas être si fort. C’est Céret, une commune bourgeoise, sans trop de problèmes, ou encore Prades, qui a eu il n’y a pas si longtemps Jean Castex comme maire. On peut parler d'Elne, cette ville paradoxale qui vote RN et dont le maire Nicolas Garcia est communiste. Puis dans certaines communes, le vote pour Marine Le Pen a progressé de près de 80 % comme à Pollestres ou Pézilla-la-Rivière.
Nicolas Lebourg : Si on considère les données socio-économiques de ces villes plutôt que leurs étiquettes partisanes, on peut mieux comprendre les choix de ses électeurs. Ces villes sont en périphérie de Perpignan, censée être la ville-centre même si elle ne dirige pas l’Agglo. Quand vous prenez les 20 circonscriptions où Marine Le Pen a obtenu ses meilleurs scores près de 31% de la population y vit dans une commune rurale périurbaine, soit le triple que dans les 20 circonscriptions où elle a ses plus mauvais scores. C’est quelque chose de net depuis longtemps : le score lepéniste est très lié à l’aménagement du territoire.
Selon vos études, vous corrélez cette poussée du RN dans le périurbain par la raréfaction du foncier entraînant contestation et colère ?
David Giband : Les explications de ces votes aux présidentielles et aux législatives sont assez classiques. Je les associe aux évolutions du département et notamment aux évolutions foncières. Le foncier augmente fortement et se raréfie sur la plaine du Roussillon. Cela pénalise tout un tas de population, plutôt les classes moyennes inférieures, ouvriers, employés, qui pour se loger, se replient de plus en plus à l’intérieur des terres. Ils vivent doublement difficilement la situation nationale compliquée et la situation locale encore plus difficile. Ce sont des populations qui aujourd’hui ont du mal à joindre les deux bouts notamment avec cette hausse du foncier. Il y a une amertume de ne plus pouvoir se loger dans le village du Roussillon où on a grandi et de devoir s’installer au-delà d’Ille-sur-Têt, parfois après Prades. C’est la double peine : c’est loin et ça coûte cher car le prix du pétrole explose. Le vote RN va prospérer et s’enraciner si les conditions économiques perdurent. On est là sur une clientèle électorale que l’on retrouve dans le Nord-Pas-de-Calais. Des classes moyennes inférieures qui ont toujours ce souhait fort d’accéder à la propriété. Elles pouvaient par le passé voter à gauche, plutôt PS, et elles ne sont pas forcément passées par Macron ou la droite traditionnelle avant de basculer sur un vote RN. On remarque aussi que ces populations se sont aussi beaucoup abstenues. Cette dynamique économique et foncière, on la retrouve également dans l’Aude et dans l’Hérault avec toujours cette pression forte pour les employés et ouvriers.Cela a débuté sur le littoral et plus récemment avec les nouvelles restrictions limitant les constructions afin de préserver l’environnement, l’agriculture et les zones inondables. On a une raréfaction très forte du foncier. Mais dans le même temps, la demande continue d’augmenter avec 3 000 nouveaux arrivants tous les ans sur la plaine du Roussillon avec un tiers de retraité à peu près et avec des moyens plus élevés. Il y a une mise en concurrence du foncier, c’est d’autant plus clair dans le pavillonnaire, avec des gens qui ont les moyens, souvent extérieurs au département et plus âgés, puis les jeunes d’ici, des villages et aux revenus modestes, qui ont du mal à acheter et qui se reporte très loin sur la plaine