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22 juin 2022 3 22 /06 /juin /2022 10:20
Terrus par Maillol - Affiche du NPA : rassemblement du 25 juin - Affiche du Cercle algérianiste - Aliot et S-Nicaise à la mairie -
Terrus par Maillol - Affiche du NPA : rassemblement du 25 juin - Affiche du Cercle algérianiste - Aliot et S-Nicaise à la mairie -
Terrus par Maillol - Affiche du NPA : rassemblement du 25 juin - Affiche du Cercle algérianiste - Aliot et S-Nicaise à la mairie -
Terrus par Maillol - Affiche du NPA : rassemblement du 25 juin - Affiche du Cercle algérianiste - Aliot et S-Nicaise à la mairie -

Terrus par Maillol - Affiche du NPA : rassemblement du 25 juin - Affiche du Cercle algérianiste - Aliot et S-Nicaise à la mairie -

60 ans après

 Le Centre algérianiste, Perpignan capitale des Rapatriés d'Algérie -

 

1.Point de vue du Cercle algérianiste et de la mairie

 

Le magazine de la ville de Perpignan (n°11, juin 2022, gratuit) présente un large dossier sur le 60° anniversaire de l'indépendance de l'Algérie.

 

Un historique sur l'exode et le devoir de mémoire est suivi d'un entretien avec Suzy Simon-Nicaise, présidente nationale du Cercle algérianiste. Il est à signaler que les autres associations de rapatriés n'ont pas droit à la parole.

A l'occasion de l'invitation à l'Elysée de toutes les associations reçues par E. Macron (Mme Simon-Nicaise, proche de L. Aliot, comme elle le dit dans le magazine) avait refusé de s'y rendre), Le Monde avait publié à cette occasion le point de vue de représentants plus "à gauche"...

 

Le 3° congrès national du cercle algérianiste et le 5° forum du livre a lieu au palais des congrès du 23 au 26 juin, avec expositions, colloques, hommages...

Contact : 1 rue général Derroja - 66000 - Perpignan - 04 68 53 94 23 et 35 51 09

cercle-algerianiste.perpignan@orange.fr

 

 

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2. Point de vue du NPA :

 

1962-2022 : 60ème anniversaire de l'indépendance de l'Algérie

LEUR MÉMOIRE ET LES NÔTRES

Perpignan : capitale de l'amitié entre les peuples algérien et français !

 

A l'occasion du congrès du "Cercle algérianiste", le maire FN/RN Aliot, se revendiquant ouvertement des origines ultra-réactionnaires de son parti d'extrême droite, veut faire de Perpignan - dont il a déjà retiré son nom de "Catalane" - la "capitale des Français d'Algérie" !

 

Dans son communiqué de presse (à lire ICI dans son intégralité), le Collectif 66 pour une histoire franco-algérienne non falsifiée tient à "[dénoncer] cette véritable insulte au peuple algérien et à son combat victorieux pour son indépendance contre le colonialisme français. Nous dénonçons la vision biaisée de l'histoire portée par les algérianistes et instrumentalisée par le maire RN de Perpignan. Nous dénonçons l'emprise exercée sur Perpignan, ville sacrifiée à la gloire de la colonisation et des criminels de l'OAS, sacrifiée socialement (en effet quand 100.000 euros sont octroyés à une association qui ne participe en rien à la vie culturelle ou économique locale, des immeubles s'effondrent dans le quartier Saint-Jacques), sacrifiée culturellement (quand la disqualification de la recherche historique est discours officiel.)

Non, Perpignan est une ville multiculturelle, elle ne doit pas être 'la capitale de Français d'Algérie' mais celle de l'amitié entre toutes les communautés qui la composent et entre tous les peuples !"

 

 

Week-end des 25 & 26 juin 2022 - Les initiatives du Collectif pour une histoire franco-algérienne non falsifiée :

  • Samedi 25 juin 11h RASSEMBLEMENT Place de de la Victoire (au pied du Castillet) - En hommage à toutes les victimes de cette sale guerre coloniale
  • Dimanche 26 juin 17h RÉUNION PUBLIQUE El Casal, 23 avenue du Lycée

 

En présence de

Gilles Manceron, historien, membre de la LDH

Jacques Pradel, président de l’Association nationale des Pieds-Noirs progressistes

Rémi Serre fondateur et Eric Sirvin président de l ’Association 4ACG (Anciens appelés en Algérie et leurs ami·e contre la guerre)

 

Pour plus d'information, lire le communiqué de presse du collectif  "L’instrumentalisation RN de la nostalgérie"

 

*Le Poing rouge est une lettre d'information du NPA 66 (Catalogne nord) qui permet de compiler l'agenda des luttes locales, ainsi que nos communiqués et les rendez-vous des différents collectifs auxquels nous participons et des organisations dont nous nous sentons proches.

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ARTS - Les Faux, après l'affaire du musée Terrus d'ELNE

 

  • Copié-collé : article du quotidien de Perpignan

 

                        Les faux tableaux des P.O.

 

Jérôme Montcouquiol est un expert du cabinet Turquin à Paris. Un centre de recherche au service de plus de 300 maisons de ventes à Paris, en province et à l’étranger mais aussi de particuliers. Pour le spécialiste, l’affaire Terrus a gâché le centenaire de la mort de l’artiste.

Jérôme Montcouquiol a été missionné dans le cadre de l’enquête pour expertiser les tableaux suspects en décembre 2017, il a rendu son rapport en janvier 2018. Pour lui, la conclusion est claire. "C’est tellement évident qu’ils sont faux. À l’exception d’un ou deux. Les papiers encollés, les toiles sur carton sont issus de fabricants de matériaux de peinture d’après-guerre, explique-t-il. Quand on enlève la Marie-louise, on découvre des supports postérieurs de 20 à 30 ans à l’époque d’Étienne Terrus. Ça ne fait pas l’ombre d’un doute. Et il y a certaines œuvres qui possèdent une double signature. Derrière la toile on voit qu’il y a le nom d’un autre auteur. Ce sont des faux grossiers et vulgaires, de ceux que l’on trouve pour 20 à 30 euros sur des marchés aux puces en Espagne».

Que viendra dire le nouvel expert nommé dans cette affaire ? Apportera-t-il des nouveaux éléments complémentaires à ces premières preuves de contrefaçons ? Nul ne peut le dire. Mais Jérôme Montcouquiol estime déjà les conséquences de ce dossier.

Certes, "les enjeux ne sont quand même pas ceux d’un conseil Cézanne ou Van Gogh. On est sur des œuvres de 500 à 800 euros. Tout est malheureux dans cette affaire. D’abord, contrairement à ce qui a été dit çà et là, les tableaux n’étaient pas accrochés dans le musée d'Elne, ils étaient en réserve et proposés pour exposition. Après avoir mis 20 à 30 ans pour faire percer le nom d’Étienne Terrus, on n’y est pas arrivé et il est devenu très célèbre sur ce faux… Il y a un vrai travail de réhabilitation à effectuer. Ça empêche de parler des vraies œuvres de l’artiste, de les montrer et surtout , ça gâche le centenaire de la mort d’Étienne Terrus. On aurait pu imaginer quelque chose de grand surtout avec l’exposition "Monfreid sous le soleil de Gauguin" au musée Rigaud à Perpignan. Cela aurait pu faire écho à quelque chose autour de Terrus qui a croisé Monfreid à Collioure.

 Mais les musées ne sont pas les seules victimes, surtout en termes d’image, mais ce sont aussi les particuliers. Ça paralyse. Et surtout, ça a fait complètement chuter la cote de l’artiste et de tout le marché. Parce qu’il y a aussi les faux Bausil, des faux Hanicotte… Il faut qu’il y ait une décision de justice parce que les auteurs présumés ont totalement disparu du marché. Pour moi, le vrai coupable c’est celui qui les a authentifiés". *

L’histoire surréaliste pourrait être tirée d’un bon film. Pourtant, elle ne relève en rien de la fiction mais plutôt de l’histoire vraie d’un promoteur perpignanais. En 1986, Albert Chelli s’adresse au comité Van Gogh afin de faire authentifier un tableau de famille baptisé Fontaine dans un parc. Les spécialistes refusent, même si les experts français attestent du contraire, dont Loic Le Ribault, un des fondateurs de la police scientifique nationale. Qu’importe, l’entrepreneur n’abandonne pas le combat, tape aux portes, multiplie les courriers, passe à la télévision, même au Japon. "Cette histoire a traîné pendant des années", retrace Albert Chelli. "Jusqu’à ce jour, où j’ai reçu un courrier d’un des plus grands cabinets d’avocats américains. On est entré en contact, ils m’ont demandé ce que je comptais en faire si ce tableau était reconnu comme un Van Gogh. J’ai répondu : Je le vends. Ils m’ont dit : Parfait, on s’en occupe, on prendra une participation sur la vente (l’œuvre est alors estimée à environ 150 millions de francs NDLR) et vous n’aurez rien à payer. Ils ont fait une seule lettre au comité et on a eu une réponse tout de suite. Les experts Van Gogh étaient d’accord mais sous condition. Ils voulaient que j’emmène le tableau au musée d’Amsterdam. Mais il fallait qu’il soit assuré, et aucune assurance n’acceptait vu qu’il n’y avait pas encore d’authentification. Puis le ministre de la culture de l’époque nous avait interdit de sortir le tableau de France. Et là, j’ai commencé à avoir toute une série de contrôles fiscaux. J’ai vécu un enfer et à cette époque j’avais construit de gros projets à Perpignan".

La pression est trop forte. "J’ai dit stop, reprend le promoteur. C’était un peu avant l’an 2000. De toute façon, ils ne veulent pas le reconnaître car à chaque fois qu’un nouveau tableau est authentifié la côte baisse. On l’a mis dans un coffre dans une banque à Paris et on n’en parle plus. Mais on verra… Loïc Le Ribault m’avait dit qu’il y avait, et que l’on pourrait les faire parler peut-être un jour, comme des cheveux incrustés dans la peinture ou bien des poils de pinceau ou de barbe". La barbe de Van Gogh ?

 

 Publié le 21/06/2022 à 19:31 © L’Indépendant

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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