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14 février 2023 2 14 /02 /février /2023 10:00
Pour Valentine, PAR JEAN IGLESIS - Maria LAREA, romancière au CML - DÉBAT : LE 3° QUAI À PORT-VENDRES ? -
Pour Valentine, PAR JEAN IGLESIS - Maria LAREA, romancière au CML - DÉBAT : LE 3° QUAI À PORT-VENDRES ? -
Pour Valentine, PAR JEAN IGLESIS - Maria LAREA, romancière au CML - DÉBAT : LE 3° QUAI À PORT-VENDRES ? -

Pour Valentine - Poèmes de JEAN IGLESIS

 

Elle

 

Elle

A la chevelure insoumise,

Aux yeux donnant sur la tendresse,

Aux lèvres gercées par l'hiver...

 

Elle

Dont les paroles sont autant de rayons de soleil

Que les silences sont des jours de pluie...

 

Elle

Qui sourit à ma venue

Et sanglote à mon départ...

 

Elle

Qui est à chaque jour présente à mes côtés

Pour me faire oublier les tourments de la vie...

 

 

Femme

 

Longtemps, j'ai erré sur les rives de l'ennui.

Longtemps, j'ai crié ton nom aux vents du hasard.

Je t'ai appelée dans les matins froids.

Je t'ai appelée dans les soirs fiévreux,

Femme.

 

J'ai rencontré des sirènes qui chantaient comme toi.

J'ai connu des amours qui aimaient comme toi.

J'ai contemplé des feux qui se consumaient comme toi.

J'ai cru en des mensonges qui auraient pu être les tiens,

Femme.

 

Dans ma quête sans fin, j'avais foi en ta découverte.

J'aurais tout renié pour pouvoir étreindre ta main.

Je me serais tu à jamais pour pouvoir t'entendre.

Je serais devenu aveugle pour t'avoir comme canne ou comme chien,

Femme.

 

Je t'ai donné le visage d'une de ces madones qui peuplent les églises et qui éclairent le cœur des manants de leur seule présence.

Je t'ai donné la voix de la mère qui chante pour apaiser l'enfant qui a peur de s'endormir.

Je t'ai donné le pas de l'étrangère qui passe dans l'indifférence et que l'on reconnaît soudain, au détour d'un éclat de rire. retrouvée, redécouverte, ressuscitée.

Je t'ai donné le parfum qu'ont au printemps les prés, bénis et rebaptisés par la rosée du matin,

Femme.

 

Au cri du mot amour,

J'ai accroché ton sourire dans mon ciel sans astre

Pour le meilleur des soirs de noces

Et pour le pire des jours sans pain,

Femme.

 

Je t'aime pour tes yeux...

 

Je t'aime pour tes yeux, pareils à des miroirs

Dans lesquels j'entrevois mon image docile.

Ton amour me pétrit comme on pétrit l'argile

Et me rend plus heureux, meilleur au fil des soirs.

 

Je t'aime pour tes yeux, tels deux lumières vives

Qui guident mon navire en cette obscurité

Où je confonds sans fin mensonge et vérité...

Quand tes bras suppliants ressemblent à des rives.

 

Je t'aime pour tes yeux, creusant au fond de moi

Pour extraire au grand jour l'homme que tu passionnes,

Mélancolique amant qui souffrit des automnes,

Ces automnes fiévreux où je cherchais ta voix.

 

Je t'aime pour tes yeux, impalpables délices

Que je n'échangerais pas pour d'autres trésors

Et que je sens, posés sur moi, lorsque je dors,

Rêvant à des pays emplis d'ambre et d'épices.

 

Je t'aime pour tes yeux, saphirs fins et sacrés,

Luisant de tous leurs feux au midi de ma route,

Tandis qu'un vent nouveau vient abolir le doute

D'abandonner ce port où tes yeux sont ancrés.

 

 

L’amour est tel ...

 

L’amour est tel un fruit dispos

Que tu veux croquer sans ambages.

Veuille ne pas en prendre ombrage

Si nous en conservons la peau.

 

L’amour est tel un feu de joie

Qui s’éteint au soir sous la cendre

Et, tandis que le corps festoie,

De mon mal je te dois défendre.

 

L’amour est tel un long repas

Qu’alimentent les mois qui passent.

J’en oublie, quand mes bras t’enlacent,

L’arrière-goût d’un seul faux pas.

 

C’est un jour noir sur l’agenda…

Ne montre pas mon cœur du doigt.

Si je suis porteur du sida,

Il n’ira jamais jusqu’à toi.

 

La captive

 

Longtemps, je vous ai vue, altière, inaccessible,

Bravant les mécréants de la plus haute tour,

Égrenant les baisers, donnés jour après jour

Aux lèvres d'un printemps qui me prenait pour cible.

 

J'étais le fier gardien dont la ronde insensible

Foulait sans s'émouvoir le trèfle de la cour.

A mon devoir soumis, je guettais alentour 

Les murmures naissant d'une armée invisible.

 

Les merles, captivés par vos chants inaudibles,

Rivalisaient de leurs couleurs, de leurs discours,

Portant au bois secret l'éclat de vos atours,

Rais de lumière offerts aux chênes impassibles.

 

Combien d'heures, peuplées d'un silence terrible, 

Vous ai-je devinée, heureuse en contre-jour ?...

Levant malgré la loi le front vers cette tour

Où vous rêviez, victime d'un sort intangible.

 

 

La petite fille aux yeux bleus

 

La petite fille aux yeux bleus, aux blonds cheveux,

Sourit de cent soleils et brûle de cent feux,

Ne se souvient jamais d'hier, rit de demain

Et construit le bonheur en me donnant la main.

 

La petite fille aux yeux bleus, aux traits d'un ange,

Me regarde parfois d'une façon étrange,

Dit que la vie, l'amour n'ont aucun sens sans moi

Et apaise mes pleurs de sa plus tendre voix.

 

La petite fille aux yeux bleus, aux mots faciles,

Éclaire chaque jour un peu plus mon chemin

Et me rend chaque jour l'aspect d'un être humain

En me faisant croire à des sentiments fragiles.

 

La petite fille aux yeux bleus, aux joues de reine,

Ne paraît éprouver ni la joie ni la peine ;

Et je me dis alors que, si elle me ment,

C'est pour ne pas blesser par trop d'attachement.

 

Elle me restitue tous mes rêves d'enfance, 

Moi qui n'avais jamais pu rencontrer la chance,

Moi que le sort a fait renaître sous les cieux

Du grand cœur de la petite fille aux yeux bleus. 

 

 

 

La petite fille aux yeux verts

 

La petite fille aux yeux verts, aux bruns cheveux,

Sourit de cent soleils et brûle de cent feux,

Ne se souvient jamais d'hier, rit de demain

Et construit le bonheur en me tenant la main.

 

La petite fille aux yeux verts, aux traits d'un ange,

Me regarde parfois d'une façon étrange,

Dit que la vie, l'amour n'ont aucun sens sans moi

Et apaise mes pleurs de sa plus tendre voix.

 

La petite fille aux yeux verts, aux mots faciles,

Éclaire chaque jour un peu plus mon chemin

Et me rend chaque jour l'aspect d'un être humain

En me faisant croire à des sentiments fragiles.

 

La petite fille aux yeux verts, aux joues de reine,

Ne paraît éprouver ni la joie ni la peine ;

Et je me dis alors que, si elle me ment,

C'est pour ne pas blesser par trop d'attachement.

 

Elle me restitue tous mes rêves d'enfance, 

Moi qui n'avais jamais pu rencontrer la chance,

Moi que le hasard a jeté dans l'univers

Du grand cœur de la petite fille aux yeux verts. 

La rêveuse

 

Lors tu rêvais, et s’esquissaient sur ton visage

Les pins d’Alep veillant les étangs apaisés,

Le tremblement des joncs, par le vent épuisés,

Que ponctuait l’envol soudain d’une oie sauvage.

 

Un rictus incongru perdit ce paysage...

Les branchages brisant sous les pas empressés

Des chasseurs, haletant sous les fusils dressés,

Ont fait fuir jusqu’au souvenir de ton passage.

 

Ce monde médiéval craignait l’ombreux présage

De ton retour, sorcière aux poings et pieds blessés,

Et s’il gardait toujours les volets abaissés,

Il montait le bûcher, ce jour, à grand tapage.

 

Tu quittais cependant cet hostile bocage,

Prenant d’un geai les traits... Et tes cris offensés

Déchiraient le linceul de charmes insensés,

Tandis qu’un long soupir parcourait ton corsage.

 

L'amour à cent sous

 

L'amour

A cent sous

- Pour sûr -

Ne rassure

Que le dessous

De la ceinture.

 

L'amour

A cent sous

Ne dure

Qu'un sou -

rire et nous

Abjure

Au fur

Et à mesure.

 

L'amour

A cent sous,

Qu'on soit pour

Ou pur,

Ne laisse pas sourds

Les mous et les mûrs.

 

L'amour

A cent sous,

J'en bois tout mon saoul

Et au petit jour

Je n'ai pas toujours

Trouvé chaussure

A ma pointure.

 

Mais

L'amour

A cent sous

Met

Sens dessus -

dessous

Tous les su -

jets du verbe aimer. 

 

L'amour que tu n'as pas connu

 

L'amour que tu n'as pas connu

Brillait hier sur mon visage

Et me portait le paysage 

De ton corps dans mes bras tenu.

 

Un jour, vers toi, je suis venu,

Les mains pleines de ce seul gage,

L'amour que tu n'as pas connu

Et qui tenait mon âme en cage.

 

Alors que mon cœur était nu,

Tu as brisé mon doux mirage.

Et je vis depuis le naufrage,

Agrippé à ce fil ténu,

L'amour que tu n'as pas connu.

 

L'atoll

 

J'ai croqué sur le planisphère 

Le visage heureux de ma mie

Sans craindre le regard sévère 

Des Messieurs de l'Académie.

 

J'ai dessiné en filigrane 

Aux géographes étonnés

Un atoll sous le jour diaphane

Sans abscisse ni ordonnée.

 

Puis, d'une plume indéchiffrable, 

J'en ai tracé la voie lactée

Pour que l'explorateur affable

Ait soin de bien s'en écarter. 

 

 

L'attente

 

L’an passé, je venais chaque soir vous attendre 

A la sortie des cours en jeune homme anxieux

Et je guettais l’instant où, naissant de vos yeux,

Un long regard sur tout mon corps allait descendre.

 

Il me semblait déjà percevoir votre voix,

Découvrant ce que je vous remettais, fébrile,

Une lettre où mon âme, instrument malhabile,

Avait gravé des mots que je pensais parfois.

 

Puis, ne vous voyant pas venir à ma rencontre,

Je répétais des vers appris rien que pour vous,

Quand le palpitement de mon cœur à genoux

Se confondait avec le tic-tac de la montre.

 

Soudain, un bruit de pas montait dans le lointain ;

L’espérance inondait alors mon front de fièvre

Et je restais figé, songeant à votre lèvre

De laquelle choirait un aveu incertain.

 

Lentement, votre approche abolissait l’attente

Et la foi criait à mon être à demi sourd

Que tout allait être pareil au premier jour,

Lorsque vous n’étiez rien d’autre qu’une passante.

 

Enfin, vous arriviez, pressant tout contre vous

Le roman d’un adolescent au rire tendre

Qu’une princesse s’amusait à faire attendre,

Tandis que le bonheur emplissait mes yeux fous.

Le clown blanc

 

Un sourire est peint sur sa face.

Une larme perle en ses yeux.

On croit que son cœur est de glace

Mais le clown blanc est amoureux.

 

Une larme perle en ses yeux.

On rit devant ses maladresses

Mais le clown blanc est amoureux

D'une étudiante aux blondes tresses.

 

On rit devant ses maladresses

Mais le clown n'entend que la voix

De l'étudiante aux blondes tresses

Pour laquelle son grand cœur bat.

 

Le clown blanc n'entend que la voix,

Dans sa vie où s'éteint l'espoir,

De celle pour qui son cœur bat

Et qui n'est pas venue ce soir.

 

Dans sa vie où s'éteint l'espoir,

Un sourire est peint sur sa face.

Elle n'est pas venue ce soir

Et son cœur doit être de glace.

 

Un sourire est peint sur sa face.

Une larme perle en ses yeux.

On croit que son cœur est de glace

Mais le clown blanc est amoureux.

Le nouvel amour 

 

Mon cœur vient de ressusciter.

Lui qu'on avait réduit en cendres,

Il est prêt à ré-exister 

Pour ne plus pouvoir me défendre.

 

Mon cœur qui errait dans les rues

A quitté le profond sommeil

D'une existence sans soleil

En rencontrant une inconnue.

 

Mon cœur, tel que par le passé,

Est à nouveau prêt à souffrir

Pour un sanglot qu'on a versé

Ou pour ne guetter qu'un soupir.

 

Il attend à nouveau l'orage

Qui va éteindre ma passion

Ou qui va chasser la vision 

Qu'il a d'un amour sans nuage.

 

Il croit encore en ces promesses

Qui l'ont jadis martyrisé

Et tisse mille et une tresses

Avec des mots qui l'ont brisé.

 

Il croit voir la vie belle et tendre

Et se fait fort de tout comprendre

Depuis que le printemps est né

Dans son univers malmené.

 

Malgré tout, je me sens heureux

De vouloir embrasser la vie,

Même si demain me ravit

Celle dont je suis amoureux. 

 

Le rêve

 

Mon sommeil est bercé d'un rêve

Me portant chaque soir l'image

Du bonheur peint sur un visage

Qui brille et me sourit sans trêve.

 

Je découvre en ce songe tendre

Les yeux tristes et langoureux

Et les joues au teint de la cendre

D'une fille au cœur amoureux.

 

Elle pourfend tous les ennuis 

Qui tentent d'envahir mes nuits

Et guettent les instants propices

A m'infliger de longs supplices.

 

Chaque jour, je prie la venue,

Au coin de ma folle espérance,

Dans l'ombre de mon innocence,

De cette charmante inconnue.

 

Elle me semble un témoignage

Surgi d'une époque effacée

Dans les cachots de mon passé,

Souvenir d'un antique orage.

 

Elle est pour moi bien plus qu'un phare ;

Ses yeux ne s'éteindront jamais.

Maria Larrea, née en  1979 à Bilbao (Espagne), est une scénaristeréalisatrice et écrivaine française. Son premier roman, Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, obtient en 2022 le prix du premier roman ainsi que le prix Les Inrockuptibles catégorie premier roman2007 : Midinette de Maria Larrea et Catherine Paillé (Prix du public à un premier scénario de long métrage au Festival d'Angers 2018, adapté en fiction radio pour France Culture en 2019)
ROMAN – "Les gens de Bilbao naissent où ils veulent" de Maria Larrea
 
Photo : Editions Grasset
Réalisatrice et scénariste, Maria Larrea, Française née en 1979 à Bilbao, vient de publier chez Grasset son premier roman Les gens de Bilbao naissent où ils veulent. La narratrice, alter ego de l´écrivaine, voit sa vie basculer à l´âge de vingt-sept ans quand elle découvre que ses parents, un Basque et une Galicienne, immigrés espagnols en France, lui ont menti sur ses origines. Un premier roman écrit avec maestria.
 

Tout d´abord, ce roman a un titre qui attire l´attention des lecteurs: Les Gens de Bilbao naissent où ils veulent. Il est la traduction d´un dicton espagnol : «Los de Bilbao nacen donde les da la gana», une phrase que le père de l´écrivaine lui répétait souvent et qui renvoie à la fierté des Bilbayens ou de ceux qui ont leurs racines à Bilbao, même s´ils ne sont pas forcément nés dans cette ville espagnole située au Pays Basque. La subtilité d´avoir opté, dans le titre du roman, pour «Les Gens de Bilbao» au lieu de la traduction littérale qui serait plutôt «Ceux de Bilbao» aura été une sorte d´hommage, un clin d´œil, de l´aveu même de l´écrivaine, à James Joyce, un auteur qu´elle affectionne, et à la traduction française -Les Gens de Dublin- de son roman Dubliners.

Les Gens de Bilbao naissent où ils veulent est le premier roman de Maria Larrea qui a vu le jour à Bilbao en 1979. Réalisatrice et scénariste française, elle a grandi à Paris où elle a suivi des études de cinéma à la Fémis, la prestigieuse École nationale supérieure des métiers de l´image et du son.

Dans ses débuts littéraires, Maria Larrea a puisé son inspiration dans ses origines espagnoles. Les lecteurs les plus jeunes ignorent naturellement ce qu´était autrefois la vie du peuple espagnol qui, après la Guerre Civile (1936-1939), a vécu l´intolérance et la misère sous la férule d´un dictateur, Francisco Franco, qui a mis tout un pays en coupe réglée. Nombre d´Espagnols sont partis en France ou ailleurs pour échapper soit à la faim soit aux persécutions politiques.


Les Gens de Bilbao naissent où ils veulent

Dans l´histoire racontée par la narratrice tout commence en 1943 lorsqu´une prostituée obèse de Bilbao, Josefa, donne vie à un garçon, Julian, qu´elle confie aux jésuites. Plus tard, en Galice, Dolores accouche d´une fille, Victoria, qu´elle ne peut pas élever et qu´elle abandonne aux sœurs d´un couvent. Un jour, les deux orphelins, Julian et Victoria (femme d´une rare beauté), se rencontrent, se marient et partent à Paris.

Dans la ville lumière, la Galicienne devient femme de ménage et le Basque gardien du théâtre de la Michodière. Couple classique à l´époque, où le mari bat parfois sa femme pour ainsi exprimer honteusement sa virilité, Victoria et Julian sont avant tout des immigrés que les Français ne manquent pas de regarder de haut avec donc un brin de condescendance. La narratrice, rêvant de s´appeler Sophie ou Julie, tient son rôle de jeune fille modèle devant les parents des copines qui l´invitent à dîner, à dormir, tout en sachant que les commentaires élogieux qu´on lui adresse sont teintés d´hypocrisie. Quoiqu´il en soit, c´est quand même une façon de s´émanciper du labyrinthe familial : «Je jouais au singe savant. Oh, qu´elle est cultivée pour une fille de femme de ménage ! Musées, expositions, cinéma, théâtre. J´étais l´éternelle invitée. Je faisais mon effet sur les parents des autres, un mélange de pitié et d´épate quant à ses origines. J´exagérais le trait ; je les regardais comme des sauveurs et les écoutais plus que leur progéniture. Je buvais leur savoir et leurs connaissances. Nourrie et repue par leur bourgeoisie, je pouvais enfin m´éloigner de mon duo parental bruyant et angoissant. J´avais grandi comme une souris de laboratoire en captivité, j´avais enfin trouvé la sortie du labyrinthe que mes parents avaient construit autour de moi».

À l´âge de vingt-sept ans, sa vie bascule. Un tirage de tarot va renverser son existence et l´obliger à replonger dans le passé des siens. Elle apprend qu´elle est une «hija de nadie», une «fille de personne». L´aveu de Victoria est une gifle pour Maria: «Je ne t´ai jamais dit parce que j´avais peur. Que tu m´abandonnes. On m´avait dit de ne jamais te le dire parce que tu portes notre nom. Mais tu es ma fille». Dans un dernier élan, elle ajoute : «On t´a adoptée».

Pour comprendre de qui elle est la fille, Maria va enquêter et revenir là où tout a débuté, à Bilbao…

Déroutant, plein d´énergie, Les Gens de Bilbao naissent où ils veulent nous saisit dès les premières pages. Avec une maestria hors pair, Maria Larrea reconstitue le puzzle de sa mémoire familiale.

Ce premier roman est, on vous l´assure, un véritable joyau.

Par Fernando Couto e Santos | Publié le 23/09/2022 à 00:07 | Mis à jour le 23/09/2022 à 06:05 

Maria Larrea, Les Gens de Bilbao naissent où ils veulent, éditions Grasset, Paris, août 2022.

 

*DÉBAT :

 

PORT-VENDRES, ÇA N’EST PAS QUE DES QUAIS !

REUNION PUBLIQUE PORT-VENDRES Mardi 14 février 2023 à 18 h 30


Centre Culturel de Port-Vendres (Place Castellane)

Les associations Port-Vendres et les Port-Vendrais et Port-Vendres Nature Environnement, et le collectif des Tamarins et FRENE66 organisent un cycle de rencontres sur l’avenir soutenable de Port-Vendres (économie, environnement, culture...).

 

Au programme :

- Incohérence technique et risques du projet du 3ème quai. - Opportunités de la nouvelle économie de la mer.

Avec la construction d’un 3ème quai, en misant tout sur le transport maritime, PORT- VENDRES va tourner définitivement le dos à la mer et à toutes ses potentialités nouvelles.

 

La mer, ça n’est pas que le support de bateaux toujours plus grands qui apportent sur nos côtes des fruits et des légumes, souvent en concurrence avec nos producteurs locaux.


A côté d’un commerce durable, PORT-VENDRES doit valoriser son patrimoine et se saisir de nouvelles opportunités marines.

 

La mer regorge de bio-ressources pour des activités prometteuses et durables. Elle contient des réponses à nos défis alimentaires, thérapeutiques, climatiques...

 

C’est ce que viendra nous expliquer un intervenant scientifique pour mieux nous faire connaître ce qu’on appelle désormais « l’économie bleue ».

 

Organisée avec le soutien de la SETA66 et VIURE. Venez nombreux.

Contact : asso-pv_et_pvais@orange.fr Téléphone : 06 80 25 32 38

 

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