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31 décembre 2023 7 31 /12 /décembre /2023 10:57
Duchamp - P. Franklin -
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DUCHAMP en CATALOGNE

Le journal de Perpignan publie ce 31 décembre un article très intéressant sur le grand spécialiste de Marcel D. , Paul B. Franklin, qui réside à Céret, ville d'art depuis le cubisme de Picasso et Braque. Cela tombe bien car je gardais sous le coude un dossier sur "Duchamp en Catalogne", grâce à l'amie Pilar Parcerisas, spécialiste à Barcelone, commissaire de nombreuses expos et auteurs d'articles et d'études sur l'art moderne.

Voici quelques textes sur celui qui tua la peinture en inventant le "ready-made" : il suffit d'exposer un objet manufacturé (un bidet, par exemple) dans une galerie ou un musée pour que cette "chose" utile et laide devienne une "oeuvre d'art". Depuis cent ans, les "artistes" contemporains nous gavent d'installations qui rejettent l'esthétique traditionnelle...

jp. Bonnel

 

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Cet historien de l’art, mondialement connu, a choisi de vivre à Céret. Portrait de Paul B. Franklin, spécialiste, entre autres de Marcel Duchamp, qu’il évoque régulièrement à l’occasion de conférences.

Récemment Paul B. Franklin, historien de l’art, est intervenu au musée d’Art moderne sur le lien entre Gabriële Buffet-Picabia et Marcel Duchamp. Il pouvait d’autant mieux en parler qu’il est, par ses écrits et ses activités de commissariat, le spécialiste mondial de Duchamp connu pour ses ready mades, objets manufacturés devenus œuvres d’art par sa volonté. Or Paul B. Franklin, ce discret chercheur, américain par sa naissance et français depuis 2021, est devenu cérétan par hasard, en 2004.

C’est en rejoignant un ami qui achetait un appartement dans cette cité, qu’il ne connaissait que par ses études d’histoire de l’art, qu’il est tombé amoureux de ce lieu et a décidé de s’y installer. Et c’est aussi un autre hasard qui a conduit Paul vers l’art. Né à Détroit dans le Michigan d’une famille de classe moyenne, très catholique, il est le douzième de 17 enfants. Grâce à une bourse qui le suivra jusqu’à la thèse, il quitte un monde qui l’étouffe en choisissant l’université de Columbia et New York. Il commence des études en biophysique. L’université oblige néanmoins les étudiants à suivre une variété de cours dans différentes disciplines, dont l’histoire de l’art. Et c’est le choc !

La 3e année, selon la tradition, se déroule souvent à l’étranger, et il part à Londres où il s’inscrit seulement à des séminaires en histoire de l’art portant sur toutes les époques. De retour à New York, il abandonne son idée d’être médecin et se porte candidat à une thèse sur Duchamp à Harvard. Assoiffé de culture et d’une envie de vivre en Europe, il a choisi un sujet non anglophone qui lui permet de séjourner en France, une opportunité pour apprendre une nouvelle langue. L’existence d’échanges entre Harvard et l’École normale supérieure, rue d’Ulm, l’amène naturellement à Paris, où il est le 1er étudiant non spécialisé en littérature française et le 1er à y rester 2 ans ! Ses origines, italiennes par sa mère et plutôt irlandaise et germanique par son père, ont joué un rôle dans son intérêt pour l’Europe. En 1997, il retourne terminer sa thèse à Harvard puis revient à Paris 3 ans plus tard car il y a trouvé l’amour. Ayant conservé des liens avec les héritiers de Duchamp, rencontrés lors de ses recherches, il reçoit le soutien de la belle-fille, ayant droit de l’artiste, qui lui propose la rédaction d’une revue, Étant donné Marcel Duchamp, entièrement consacrée à ce créateur et l’engage aussi comme conseiller auprès de la succession. Ainsi rémunéré jusqu’en 2016, Paul va publier 11 numéros de la revue, de 200 à 300 pages chacun. Fasciné par l’œuvre, aux horizons infinis, il apprécie aussi l’artiste profondément humain, et il aime partager cette passion lors de conférences et d’expositions de par le monde. Et si Céret lui offre la beauté de la nature, il a besoin de se replonger régulièrement dans la vie culturelle parisienne.

© Bernier Michel – Correspondant L’Indép. A Céret – 31.12.2023

 

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Dalí, Duchamp et Man Ray au Musée de Cadaques

18 juin, 2016

Dalí, Duchamp et Man Ray au Musée de Cadaques

Découvrir la complicité de Dalí, Duchamp et Man Ray au Musée de Cadaqués

DALÍ, DUCHAMP, MAN RAY, Un jeu d’échecs, telle est l’exposition du musée de Cadaqués en cet été 2016.
Salvador Dalí et Marcel Duchamp jouant aux échecs. Man Ray, photographe rend l’acte emblématique du surréalisme.

 

Le trio s’est connu dans les années 20 et leur amitié s’est consolidée dans les années 30. L’exposition est relate la relation centrale entre Marcel Duchamp et Salvador Dalí et leur lien avec Man Ray, qui dépeint pendant les vacances passés ensemble à Cadaqués. Duchamp a visité Cadaqués pour la première fois en 1933 et en a fait sa résidence d’été pendant dix ans (1958 à 1968).
Une exposition organisée par le musée de Cadaqués et Pilar Parcerisas retrace la relation à trois voix, grâce à 140 pièces provenant de collections privées et galeries à Paris, Vienne, Italie, Etats-Unis et Barcelone.

L’exposition est organisée en huit espaces thématiques et a comme éléments centraux, l’idée d’échecs. Parmi les pièces exposées, on trouve le bouchon de douche de l’appartement Duchamp, offert à une société numismatique, comme si elle était une médaille ; un jeu d’échecs conçu par Dalí, commandé par Duchamp avec des pièces représentant les doigts de l’artiste et de sa femme Gala, avec des couronnes faites à partir de moules dentaires du couple.

Une des dernières pièces dessinées par Duchamp, un an avant sa mort est également exposée. C’est une sculpture qui montre le visage de l’artiste reposant sur le dos d’un échiquier. « C’est comme un masque mortuaire qui se reflète dans le temps restant», dit le commissaire de l’exposition.

 

http://www.miroplus.fr/format/dali-duchamp-man-ray-trio-de-choc-a-cadaques/

Source :
http://www.vilaweb.cat/noticies/duchamp-man-ray-i-dali-destapen-les-seves-complicitats-al-museu-de-cadaques/
http://www.diaridegirona.cat/cultura/2016/06/19/cadaques-mostra-complicitats-dali-duchamp/789464.html
http://www.elperiodico.com/es/noticias/ocio-y-cultura/cadaques-exposicion-dali-duchamp-man-ray-5214433

 

 

"Lorsque Duchamp met des moustaches à la Joconde, il choisit une reproduction",

 

*Duchamp en Espana / Duchamp in Spain / Duchamp en Espagne :

Marcel Duchamp et Cadaqués

Découvrir la complicité de Dalí, Duchamp et Man Ray au Musée de Cadaqués

DALÍ, DUCHAMP, MAN RAY, Un jeu d’échecs, telle est l’exposition du musée de Cadéques en cet été 2016.
Commissaire : Pilar Parcerisas

 

Le trio s’est connu dans les années 20 et leur amitié s’est consolidée dans les années 30. L’exposition est relate la relation centrale entre Marcel Duchamp et Salvador Dalí et leur lien avec Man Ray, qui dépeint pendant les vacances passés ensemble à Cadaqués. Duchamp a visité Cadaqués pour la première fois en 1933 et en a fait sa résidence d’été pendant dix ans (1958 à 1968).
Une exposition organisée par le musée de Cadaqués et Pilar Parcerisas retrace la relation à trois voix, grâce à 140 pièces provenant de collections privées et galeries à Paris, Vienne, Italie, Etats-Unis et Barcelone.

L’exposition est organisée en huit espaces thématiques et a comme éléments centraux, l’idée d’échecs. Parmi les pièces exposées, on trouve le bouchon de douche de l’appartement Duchamp, offert à une société numismatique, comme si elle était une médaille ; un jeu d’échecs conçu par Dalí, commandé par Duchamp avec des pièces représentant les doigts de l’artiste et de sa femme Gala, avec des couronnes faites à partir de moules dentaires du couple.

Une des dernières pièces dessinées par Duchamp, un an avant sa mort est également exposée. C’est une sculpture qui montre le visage de l’artiste reposant sur le dos d’un échiquier. « C’est comme un masque mortuaire qui se reflète dans le temps restant», dit le commissaire de l’exposition
L’exposition temporaire Dalí, Duchamp et Man Ray au Musée de Cadaques, se déroule jusqu’au 17

 

Las claves ocultas de sus estancias en Cadaques / The Hidden Keys of His Stays in Cadaques Broché – 30 mai 2009 

Édition en Espagnol    de  PILAR PARCERISAS  (Auteur)

 

Este ensayo aborda las claves estéticas de las estancias de Marcel Duchamp en España y especialmente en Cadaqués, donde contó con un anfitrión de excepción, Salvador Dalí, con quien compartió algo más que una simple amistad: la misma posición crítica ante la historia del arte, resolviéndola por caminos formalmente distintos. Desde la presentación en Barcelona del Nu descendant un escalier en 1912 hasta su último proyecto de chimenea anaglifa pocos meses antes de su muerte, en 1968, Duchamp mantuvo una especial relación con Cadaqués. Pasajes inéditos de esa íntima vivencia del lugar, que Duchamp ocultaba bajo su aparente indiferencia y ensimismamiento jugando al ajedrez, se revelan en esa intrahistoria de la obra duchampiana que transcurre en España. Aquí resuelve y termina su último trabajo, Étant donnés, que cierra un importante capítulo de la teatralidad en la pintura y el arte.

 

 

**MARCEL DUCHAMP ET LA CATALOGNE – Abel Figueres

MARCEL DUCHAMP RÉALISA Á CADAQUÉS

 

 UN CERTAIN NOMBRE DE SES CEUVRES DE MATURITÉ. C'EST LE CAS DE WITH MY TONGUE IN MY CHEEK. TORTURE-MORTE ET SCULPTURE-MORTE DATANT DE 1959. LE MONTAGE TRIDIMENSIONNEL INTITULÉ ÉTANT DONNÉS, INSTALLÉ AU MUSEUM OF ART DE PHILADELPHIE TATS-UNIS).

 

I

En 1912, le marchand et galériste catalan Josep Dalmau organisait à Barcelone, a la galerie portant son nom, une exposition d'art cubiste qui était la cinquième exposition internationale du cubisme officiel -en même temps que celle de Paris-, la deuxième tenue en dehors de Paris et la première à être organisée dans une galerie privée.

 

Dans le cadre de cette exposition fut présenté Nu descendanl un escalier, 2 de Marcel Duchamp, œuvre qui devait faire partie, l’année suivante, de I'exposition de l'Armoy-Show a New York et représentait la consécration internationale de son auteur. Cette exhibition constitua probablement le premier contact de Duchamp avec la Catalogne, avec laquelle il allait établir un lien plus personnel et affectif avec Cadaqués, où il se rendrait en compagnie de Mary Rey durant l’été́ 1933. Après ses séjours à New York et à Paris, il voyait souvent Salvador Dalí et Gala, ou durant lesquels il invitait certains de ses amis comme Man Ray ; Duchamp aimait passer l’été́ dans ce village de la côte catalane.

Á Cadaqués, Duchamp réalisa certaines de ses œuvres de maturité. C'est le cas de Wilh my Tongue in my Cheek, Torlure-motle et Sculpture-morte datant de 1959.

 

Torlure-morle est un moulage de plâtre de la plante du pied monté sur bois. Sur cette plante de pied peinte en rose chair il y a treize mouches. C'est une autre vision sarcastique sur le thème du réalisme et de la nature morte traditionnelle.

Sculplure-morte est un petit montage, une espèce de tête faite avec des fruits, des légumes et des insectes à la manière d'Arcimboldo. Mais, outre I ‘ironie anti- naturaliste, la pièce comporte, comme la précédente, d'autres niveaux de lecture anamorphique et redondante car les fruits sont de véritables massepains, ceux-là même que l’on a l'habitude de faire et de manger en Catalogne le jour des Rois.

 

 


 

***Les étés des deux D. à Cadaqués :

Los veranos en Cadaqués de Duchamp y Dalí

 

En 1930, Duchamp vio 'La edad de oro' y quizá fue lo que le impulsó a viajar a Cadaqués y conocer mejor al personaje que se ponía azúcar de dátil en el bigote. Al final acabó siendo el ajedrez lo que más uniría a los dos vanguardistas

 

13 agosto, 2020 09:36GUARDAR

Mireya Hernández

Es curioso ver a Duchamp y Dalí encaramados a una roca en Portlligat. Desde la playa, el mar parece un lago rodeado de tierra; una isla, como el artista francés. La foto es del verano de 1933, el primero de Marcel en el pueblo pesquero donde residía el pintor de los sueños. Se llevaban 17 años y eran tan diferentes como los olivos de aquel lugar durante el día y al atardecer. Uno era el padre del arte conceptual y el otro un admirador de Rafael que salvaría el aire contenido en Las Meninas si el Prado empezara a arder. Probablemente a Duchamp le habría gustado más la respuesta de Jean Cocteau (“Salvaría el fuego”), porque para él, como para Brancusi, “el arte es un fraude”. 

 

El iconoclasta que hace un siglo se atrevió a exponer un urinario en un museo creía en el artista como individuo y en el arte como la única actividad que nos distingue de los animales, aunque esa actividad sea realmente un espejismo. Marcel había pasado de puntillas por el postimpresionismo, el fauvismo y el cubismo, pero pronto rehuyó de los grupos y abrazó la soledad. Su colega catalán, ansioso de reconocimiento, hizo todo lo posible por ganarse la atención de los medios. “Yo no tomo drogas”, le confesó al vocalista de la banda psicodélica Grateful Dead, “¡Porque yo soy la droga!”. A lo que añadiría más tarde: “Tómenme, porque soy alucinógeno”. Y cuando al llegar a Nueva York le preguntaron qué era el surrealismo, contestó: “El surrealismo soy yo”. Aquello le valió una portada en TIME, un anuncio de chocolate en Francia y el diseño de la escenografía de una secuencia de Recuerda en la que el personaje corta varios ojos pintados en una pared con unas tijeras gigantes. Un claro guiño de Hitchcock a Un perro andaluz, el filme que Buñuel escribió con Dalí.

 

La complexe installation ou montage intitulé Etant donnés :

 

 1) la chute d'eau

 2) le gaz d'éclairage, que Duchamp exécuta en 1946 et 1966, est également rattaché à Cadaqués. Le montage, qui mesure 242,5 x 177,8 x 124,5 cm, se compose de différents éléments: une vieille porte en bois, des briques, du cuir étalé sur une carcasse métallique, des branches, de l’aluminium, des morceaux de fer, de verre, du coton hydrophile, des lampes électriques et à gaz, des moteurs, etc.


Les instructions écrites, extrêmement précises, laissées par Duchamp au Museum of Art de Philadelphie (Etats-Unis) sur la manière définitive dont devait être montée son installation donnent une idée de l’effet recherché par l’artiste.

 

Comme le dit Joan Josep Tharrats dans Cenl anys de pinlura a Cadaqués (Barcelone, 1981): "Á Cadaqués, Marcel Duchamp était un homme accessible à tous, faisant un autoportrait de tous, qui participait de temps en temps profil exécuté au crayon, avec une joue aux réunions d'amis du casino ; il assistait a l'inauguration de toutes les expositions de peinture, aimait beaucoup les danses et les chansons populaires, les havanaises sur la place et même le fla- menco."…

 

Le visiteur pénètre dans une pièce faiblement éclairée et vide. Au fond de la pièce, une vieille porte, encadrée de briques, dont le bois a été usé par le temps. Si on s'approche de cette porte et qu'on l'observe attentivement, on s'aperçoit qu'a la hauteur des yeux on a deux petits trous vous donnant envie d'y coller le nez pour voir ce qu'il y a à l'intérieur. Si l'on y regarde , on voit au premier plan un mur de grosses briques avec un trou irrégulier a travers lequel on peut voir en partie le corps d'une femme nue avec les jambes ouvertes vers le spectateur, montrant ostensiblement un sexe sans poils pubiens. Ce corps repose sur une couche de branches mortes et la femme lient une lampe dans la main gauche (la seule que l'on puisse voir). Dans le fond, on voit un paysage avec une chute d'eau qui coule continuellement grâce à un mécanisme simple, mais ingénieux, situé derrière.

 

 

 

Duchamp s'était toujours intéressé aux procédés d'obtention de relief, que ce soit au moyen du stéréoscope ou de l'anaglyphe. Il n'est donc pas étonnant que cette dernière œuvre incomplète -également exécutée à Cadaqués- tourne au- tour de ce thème. C'est aussi la dernière pièce documentée dans le catalogue rai- sonné de L'œuvre de Marce! Duchamp éditée en 1977 par le Musée national d'Art moderne de Paris.


Citons pour terminer Tharrats : "Duchamp quitta Cadaqués pour Neuilly- sur-Seine au mois de septembre. Quelques jours plus tard il mourait subite- ment. Le projet de la cheminée de Cadaqués fut sa dernière œuvre. Il avait alors quatre-vingt-un ans."

 

 

En 1930, Duchamp vio La edad de oro en París y quedó fascinado. Si el surrealismo había surgido de las cenizas del dadá, aquellos 60 minutos eran las ascuas que quedaban en la estufa, la provocación, la agresividad, el delirio. Quizá verla fue lo que le impulsó a viajar a Cadaqués y conocer mejor al personaje que se ponía azúcar de dátil en el bigote y miel en la comisura de los labios para atraer a las moscas limpias que iban vestidas de Balenciaga (porque “las que se posan en la cara de los burócratas son repugnantes”), y mientras pintaba y veía el Tour de Francia esperaba ansioso a que los insectos se le metieran en la boca.

25 años después de aquella primera visita, el defensor del antiarte volvió a la localidad ampurdanesa y alquiló una casa muy cerca de la de su anfitrión. Esta vez fue con Teeny, su pareja desde el 51, y al llegar escribió entusiasmado a un amigo: “He visto de nuevo el paisaje de L’âge d’oren carne y hueso, sin obispos”. Cada tarde, durante esos veranos calurosos de mar y rocas, el inventor del ready-made acudía al bar Melitón para jugar al ajedrez. Man Ray, que décadas antes había fotografiado los edificios de Gaudí que ilustrarían el artículo de Dalí sobre la arquitectura comestible en la revista Minotaure, retrataba con la cámara al pálido extranjero que el excéntrico performer ya había reflejado en Dos trozos de pan expresando el sentimiento del amor, un lienzo que evoca una de las múltiples partidas entre el francés y Gala en la villa Flamberge.

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Para Duchamp, el ajedrez se parecía mucho a la pintura. Lo interesante era el movimiento, la parte mental. “Es mecánico en el sentido de que las piezas se mueven, interactúan, se destruyen entre sí. Están en constante movimiento, y eso es lo que me atrae”. De ahí que el arte meramente visual no le interesara y que causara un gran revuelo cuando presentó Desnudo bajando una escalera, una obra a medio camino entre el cubismo y el futurismo que nadie entendió y que no volvió a repetir porque la repetición era una forma de muerte. El volantazo que dio entonces en su carrera le llevó a pintar El molinillo de chocolate que había visto en un escaparate y a desafiar las convenciones con sus objetos encontrados.

 

Su irreverencia estaba en sintonía con las extravagancias del catalán, otro provocador incansable que en 1953 insertó su foto en la Gioconda con bigote y perilla de Duchamp y le puso unas monedas de oro en las manos para burlarse de André Breton, que años atrás lo había apodado “Avida Dollars”. Pero pese al humor y el escepticismo que compartían, Dalí siempre se tomó demasiado en serio. Aunque reconocía que cada día era más antidaliniano (“a medida que me admiro más, encuentro que soy una real catástrofe”, declaró una vez), se consideraba el mejor pintor contemporáneo, sólo superado por los maestros renacentistas. Ante tal despliegue de ego, es comprensible que John Cage y Richard Hamilton no entendieran la admiración de su amigo por aquel artista comercial que criticaba a los burgueses pero perseguía con ahínco la fama y el dinero.

 

Al final acabó siendo el ajedrez, ese juego plástico e intelectual que hizo que Duchamp abandonara la pintura durante un tiempo, lo que más uniría a los dos vanguardistas. En 1964, el ampurdanés diseñó uno a petición de Marcel cuyas piezas tenían la forma de los dedos y los dientes de la pareja catalana. Años antes, el artista que esquivaba la belleza estética y renegaba de los discípulos y las escuelas celebró en Figueras una corrida surrealista en homenaje a Dalí y construyó junto a Niki de Saint-Phalle y Jean Tinguely un toro de papel maché que estalló en la arena. Por su parte, el histriónico pintor que aseguraba recordar en tecnicolor lo que vio en el útero materno, colaboró en la última pieza de Duchamp, Étant donnés, una instalación en la que el francés trabajó casi en secreto entre 1946 y 1966. Alrededor de la obra en 3D donde una mujer desnuda extiende los brazos hacia un paisaje en movimiento y que sólo puede verse a través de una mirilla orbitaron otras más pequeñas como el tapón de ducha que el dadaísta ideó para su apartamento de Cadaqués.

 

Fue en su reencuentro del 58, poco antes de los paseos por las calles empedradas que inmortalizó Robert Descharnes con su cámara, cuando Duchamp le regaló a Dalí una Boîte en valise que incluía 68 reproducciones en miniatura de su obra pictórica y escultórica y una dedicatoria. La maleta portable, que contiene réplicas diminutas de La fuente, Aire de París (un cilindro con 50 cc de aire de la capital francesa), la Mona Lisa con la inscripción L.H.O.O.Q. (“ella tiene el culo caliente”), que para el catalán era “el epitafio de la pintura moderna”, y Pliant … de voyage(la funda de una máquina de escribir Underwood), se exhibe en el Teatro-Museo de Figueras junto a piezas de Fortuny y El Greco y Cien mil vírgenes virtuales reflejadas por un número indeterminado de espejos cibernéticos ‘Étant donnés’, que Dalí realizó en 1974 en homenaje a su amigo.

Duchamp no llegó a conocer este gran ready-made de Gerona porque murió seis años antes de su fundación sin saber lo que pensarían de él en el futuro (“Me preguntas qué es lo que he conseguido”, le dijo a un periodista. “No lo sé. (…) Me da igual. He vivido lo que quería y como quería”). Este amante del absurdo, que consideraba sus primeros trabajos como la cicatriz de una herida sana, intentó hacer de su existencia una obra de arte y lo logró. Cuando su pintura abandonó el lienzo, su vida se convirtió en un enorme tableau vivant.

 

*Par L'Express

Publié le 08/05/2003 à 00:00, mis à jour le 01/06/2006

Quand on lui demandait ce qu'il faisait de ses journées à Cadaquès, Marcel Duchamp répondait: «Rien». Effectivement, lorsqu'il ne disputait pas une partie d'échecs avec Man Ray à une table du café Meliton, le peintre qui dessina des moustaches à la Joconde s'adonnait avec délice à l'oisiveté sur la terrasse de sa maison. Elle lui avait inspiré une ?uvre: «J'ai fabriqué un store. Je l'ai fait en bois parce qu'il y a du vent là-bas (1).» Duchamp, qui eut ses habitudes à Cadaquès jusqu'à sa mort, en 1968, savait qu'un store en toile n'aurait pas résisté à la tramontane. Les lamelles en bois avaient de surcroît l'avantage de laisser passer le regard en protégeant de celui des autres.

Aujourd'hui encore, Rosa, la sociologue barcelonaise, ou Guillermo, l'architecte argentin de Paris, ne disent pas autre chose. Ici, l'activité principale est la contemplation. De la mer, des oliviers et de la garrigue. Des terrasses de café et de leurs rites. Des corps allongés sur les roches noires qui protègent la baie…

***Pour aller plus loin :

http://www.miroplus.fr/format/dali-duchamp-man-ray-trio-de-choc-a-cadaques/

Source :
http://www.vilaweb.cat/noticies/duchamp-man-ray-i-dali-destapen-les-seves-complicitats-al-museu-de-cadaques/
http://www.diaridegirona.cat/cultura/2016/06/19/cadaques-mostra-complicitats-dali-duchamp/789464.html
http://www.elperiodico.com/es/noticias/ocio-y-cultura/cadaques-exposicion-dali-duchamp-man-ray-5214433

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