Aung San Suu Kyi - G.Castelvi - Femmes en création - Ateliers d'Arles - Marie-Jeanne Lammertyn - Téléthon à Elne
Déception : Aung San Suu Ky, par Guy JACQUET
*** Le silence (et l'immobilisme) de Aung San Suu Ky *, face au drame des Rohingyas me fout plus que mal à l'aise ...
Malgré l'arrivée au pouvoir d'Aung San Suu Kyi, l'armée conserve un vrai pouvoir dans le pays (un quart des sièges au Parlement et les ministères clefs)
Les violences envers les musulmans Rohingyas (viols, arrestations arbitraires, tortures, exécutions sommaires, destructions de maisons et de villages, internement forcé dans des camps ...) demeurent des actes militaires.
Aung San Suu Kyi doit également composer avec le clergé bouddhiste (qui compte 500 000 bonzes), celui-ci développant avec l'armée un discours identitaire fort.
Par ailleurs, depuis son indépendance en 1948, la Birmanie a également pour constance de réprimer ses minorités, chrétiennes, animistes et musulmanes
Avant l'arrivée d'Aung San Suu Kyi au pouvoir, tout cela n'avait pourtant que peu de résonance médiatique !
Pour éviter de parler avec des termes de coupables
il a toujours été de bon ton de dire que l’homme est innocent de certaines saloperies, MAIS qu'il y est poussé par un système qui l’opprime….une logique qui l'oblige (!)
Tel dirigeant nazi n’a agi QUE poussé par la mécanique du régime.
Tel fonctionnaire ordinaire se cache sous l’intérêt supérieur de l’État.
Tel paysan n’utilise les pesticides que parce qu’il ne peut pas faire autrement etc.
Tout choix d’une histoire sans coupable est le choix d’une histoire sans sujet et en conséquence l’art lui-même quitte et abandonne les êtres pour les choses… qui deviennent alors des coupables faciles, comme la télévision coupable d’abêtir l’espèce humaine.
Échapper à cette mort du sujet, ce n’est pas obligatoirement en re3venir à la religion du prisonnier.
Ce n’est pas non plus cautionner aussitôt l’être en soi, à la fois dieu et démon, où l’être dieu et le social démon.
La lutte des classes elle-même ne fabrique pas des coupables (capitalistes) et des innocents (prolétariat)
Elle peut aussi, d’ailleurs, faire à son tour disparaître le sujet pour masquer le système.
La pensée du système socialiste était bonne ? Staline l'a baisé et perverti !
Idem pour Cuba et Castro !
La question du coupable conduit plus à la question de la justice qu’à celle de la morale.
LaMorale me saoule, car elle est toujours celle des autres !
Or tout comme nous savons(plus ou moins) où est le mal, sans bien discerner le bien,
l’injustice révolte aisément, sans dire pour autant comment ''faire'' justice !...
Enfin, bon, ce que j'en dis ..hmmm !
Aung San Suu Kyi...Prix Nobel de la Paix 1991 - « Super-Ministre », devenant le numéro un du gouvernement.
Malgré le poids important des militaires de l'ancienne junte, qui pèse dans l'appareil d'État, elle est considérée de facto comme la dirigeante de la Birmanie
G;più
***Jean IGLESIS : Ecrire son histoire, face à l’Histoire… Qu’est-ce donc que l’Histoire, sinon une vérité que les grands se plaisent à imposer de manière unilatérale aux petits ? De manière condescendante parfois, mais de manière rédhibitoire toujours !... L’Histoire : un ensemble de faits divers, rendus sentences indiscutables, puis irrévocables…une litanie d’assertions, de dates et de données figées dans le conscient de l’individu et fichées dans son inconscient. Des éléments apparemment factuels qui d’abord instruisent les peuples, les convainquent ensuite, les asservissent enfin. Des mots qui s’imposent aux fins d’enfanter d’autres maux : l’acceptation, la résignation, la soumission…quand ces jeux de maux ne conduisent immanquablement et au gré des vents du hasard qu’à l’issue douloureuse que constitue la reddition. Des mots doctrinaux et péremptoires qui s’achèvent grammaticalement par le suffixe on, alors que la vie libre et entière d’un homme ne devrait jamais commencer que par le pronom personnel je. Je entrant dans le jeu, Je engageant la pensée de l’homme, tout en le renvoyant au je de son humilité, je en pronom personnel inversé dans la modestie et la conscience de l’interrogation philosophique de soi-même : que dis-je ? que sais-je ? que pensé-je ? de quoi douté-je ? et qui suis-je ?... Quitte à adhérer aux thèses qu’édictent éminemment les vainqueurs, je choisis en cet humble pensum de m’attarder sur les infimes soucis qui nuisent à l’équilibre de mes jours, autant qu’ils les déstabilisent... Aussi prends-je résolument le parti des anecdotes de coins-de-rue, entré-je dans les racontars qui fleurent bon le trivial, tout en risquant de choir dans la vulgarité, adhéré-je corps et âme aux brèves de comptoirs qui relèguent les conteurs d’histoires aux rangs des mécréants et des iconoclastes, des anonymes, des laissés-pour-compte et des oubliés. Oublier les oubliettes afin que les esclaves de tout deviennent les maîtres de rien, afin que le lecteur prenne en compte les tirets, les parenthèses et les points-virgules, et ce avant que de s’engager, de se commettre et de se perdre dans la quête des vocables, dans le charivari des syntagmes et dans l’ivresse des pensées qui nous assaillent, nous envahissent et nous conquièrent. Pensées fomentées et formatées et dans notre histoire et dans notre parcours : banal certes, mais unique cependant ! Pensées canalisées, altérées par les vicissitudes d’une vie si dérisoirement quotidienne qu’elle en devient pathologiquement anxiogène. Pensées refoulées, voire réfutées, érigées en dogmes, gravées en lettres d’or aux frontons et aux frontispices d’édifices aussi imposants que castrateurs, tant leur pérennité, leur souveraineté et leur légitimité souhaitent asseoir l’autre pensée – dite unique -, de même que d’en gommer les idées pernicieuses ou subversives… Pensée unique, héritière de saintes mères bénites ou de rudes marâtres honnies, espèces toutes deux défenderesses de vérités inexpugnables, de truismes qui s’insinuent et pénètrent dans les cœurs des uns, qui troublent et bouleversent les convictions des autres, abolissant pour tout un chacun ses doutes les plus velléitaires… Foin de révérer l’Histoire, je prends le maquis, m’inscris en rebelle, embrasse la révolte aux fins de défendre les délaissés, les pauvres, les exclus… Prendre fait et cause pour ce qui n’est que peu de chose, tel est mon propos, tel est mon credo. Je ne sais qui je suis, ni où je vais…Seul, face à la page blanche, à l’écran vierge de l’ordinateur, seul dans le silence qui m’assaille, m’obsède ou me défie, je tente de traduire mon ressenti, instant de grâce s’inscrivant entre les blessures d’hier et les espoirs de demain. Quelle qu’en soit l’origine, quelle qu’en soit l’issue, peu m’importent ni le pourquoi, ni le comment : j’écris !... |
***Téléthon
Chaque jour est un marathon
Où, seul dans ta chaise roulante,
Tu regardes fuir les moutons
Dans le pré bleu que tu inventes.
Tu sais qu'il avance à tâtons,
Le Téléthon.
Tu parles sur le même ton
De princesses que tu enchantes,
Sans crainte du qu'en-dira-t-on
Des elfes qui, dans les soupentes,
Surveillent le long feuilleton
Du Téléthon.
Tous les musiciens du canton,
Livrés à leurs fêtes galantes,
Dans leurs flûteaux, leurs mirlitons,
Soufflent aux lendemains qui chantent :
"Mais quand donc le gagnera-t-on,
Le Téléthon?"
Les danseuses, de leurs petons,
T'offrent une ronde incessante,
Des roses plantées en boutons
Dans leur chevelure enivrante,
Leurs rires dans le peloton
Du Téléthon.
Jean Iglesis
**Pour tous ceux qui ont manqué la conférence donnée dimanche 19 novembre par Raoul-Marc JENNAR, L'indochine et Malraux ou comment Malraux est devenu Malraux, vous pouvez la retrouver sur le blog de Culture et Patrimoine en Côte Vermeille à l'adresse : patrimoine66.canalblog.com
La prochaine conférence aura lieu le
samedi 2 décembre 2017 à 16 heures ( horaire inhabituel )
Banyuls-sur-Mer - Salle Novelty
Portus Veneris / Port-Vendres
un mouillage riche en épaves antiques
par Georges Castellvi, vice-président de l'ARESMAR
(Association pour les Recherches Sous-marines en Roussillon)
Georges Castellvi est chargé de cours à l’université de Perpignan – Via Domitia, responsable de fouilles archéologiques et Vice-Président de l’ARESMAR. L'ARESMAR, Association pour les Recherches Sous-Marines en Roussillon, conduit depuis 1988 des recherches archéologiques subaquatiques, principalement sur les côtes catalanes, mais aussi au Liban. Conventionnée avec l'Université Perpignan-Via Domitia, elle est partenaire du « Centre de Recherches sur les Sociétés et Environnements en Méditerranées » (CRESEM, Équipe d’accueil 7397) au sein duquel elle participe aux activités de l'axe "patrimoine". Elle dispose de locaux techniques à Port-Vendres et travaille avec le soutien des municipalités de Perpignan, Port-Vendres et Collioure. En une cinquantaine d’années, les différentes équipes d’archéologues - plongeurs qui ont travaillé dans les eaux de Port-Vendres ont identifié une bonne quinzaine de naufrages antiques. Georges Castellvi présentera les fouilles ponctuelles ou plus importantes effectuées sur ces gisements qui permettent aujourd’hui de tracer les grandes lignes du commerce romain au large des côtes catalanes entre le IIè s. av. J.-C. et le Vè s. apr. J.-C. |
- - -
Femmes en création :
*Banyuls, Association W. Benjamin :
Conférence sur l'exil des intellectuels et écrivains dans les Pyrénées en 1940 et la seconde guerre mondiale.
La Retirada à l'envers …
Madame Liliane MEFFRE, Professeur des Universités - Germaniste et historienne de l’art, viendra à Banyuls (Salle Novelty, entrée libre), vendredi 1er décembre, à 18h.
Elle propose aussi à l'association W. Benjamin une exposition, en 2018, sur Carl Einstein et Walter Benjamin, à Banyuls et dans les Albères, où résida Nina Auproux-Einstein, la fille de l'écrivain C. Einstein, ainsi que sa famille.
Elle a, avec quelques collègues de Pau et d’ailleurs, organisé un colloque en 2003 intitulé « Pyrénées 1940 : ultime frontière pour C.Einstein, W. Benjamin , W. Friedmann » dont les actes ont été publiés en 2006 chez L’Harmattan. Puis il y eut des conférences, et des expositions montrées à Pau…
En 1984 elle a cofondé une Société C.Einstein franco-allemande, très active : colloque à Berne, etc...).
Mme Meffre a été à l’origine des études et publications sur Carl Einstein en France depuis le début des années 1970 et dans plusieurs pays étrangers (notamment au Brésil)
Liliane Meffre est professeur à l’Université de Bourgogne.
Docteur d’Etat en études germaniques (Paris IV - Sorbonne) et historienne de l’art (doctorat Paris I - Sorbonne), elle s’est spécialisée dans l’étude de la “Kunstwissenschaft”, des rapports entre art et ethnologie, des avant-gardes littéraires et artistiques en Europe au début du XXe siècle ainsi que dans celle de la médiation culturelle entre la France et l’Allemagne. Elle s’est consacrée notamment à l’étude et à la reconnaissance internationale de l’œuvre de Carl Einstein dont elle a édité de nombreux ouvrages (en France, Allemagne, Belgique, Espagne) et traduit des textes essentiels comme La sculpture nègre, L’Harmattan, Paris, 1998).
Son livre Carl Einstein (1885-1940). Itinéraires d’une pensée moderne, Presses de l’Université de Paris-Sorbonne, 2002, constitue une synthèse de l’ensemble de ses travaux.
Elle a également établi, traduit et publié la correspondance de Carl Einstein avec Daniel-Henry Kahnweiler (Marseille, 1993) ainsi qu’avec le peintre Moïse Kisling (Cahiers du Musée national d’art moderne, n° 62, 1997).