La police tue et la poésie guérit

*TRACTS

Éphémères cris, feuilles rêches vouées au caniveau, ces paroles sont des cris purs et durs.
C’est la création intransigeante du désargenté. Dans la rue, l’envol d’une main libère les mille feuilles du printemps des mots.

Bal coloré, grand carnaval de la parlerie.
Voilà le support de la bouche réfractaire, dissidente, dont la richesse est d’être indiscernable.

L’interdit ou la mort physique font sa prodigalité de révolte, le caractère radical de sa subversion, sa prolixité qui désarçonne les fiches et les dossiers.

Là, pas de style, mais l’imagination efficace dans cet espace de misère, l’autobiographie complaisante ne trouve pas litière où se vautrer.

Ce n’est pas l’affiche du sexe racoleur. Non. Le tract s’adresse au cœur. Les phrases lui sont comptées, et si sa voix franche n’a pas le trac, il s’agit quand même de concentrer la pensée en poing.

En ordre, en logique, c’est-à-dire en utopie. Pas en vrac, le tract, mais en musique persuasive.

Ah ! L’orphéon du slogan, et son rythme binaire !  

J.P.Bonnel

Police tue, turlututu...

Bien sûr en période électorale (fort insipide), il s'agit de crier fort, de réveiller les électeurs, kon kil en koûte, et la fin justifie les moyens.

L'aphorisme de l'insoumis a été volé au NPA, mais entre troskistes... tout est permis...

Le Lambertiste généralise avec l'emploi du défini "la", alors que c'est le syndicat "Alliance" et les policiers "fascistes" qui sont visés...du moins on le croit...Sinon ça fait peur, si tous les flics sont des cowboys, ça va tirer dans les coins !

Bien sûr, il aurait fallu tirer ailleurs que dans la tête comme témoigne l'autre fille qui  se trouvait dans la voiture qui ne s'est pas arrêtée. A foncé sur les policiers, le conducteur alcoolisé, drogué, délinquant 80 fois fiché, a pu vouloir tuer...???

Comme celui du 29 mai: les policiers n'ont pas tiré, mais le fou du volant a tué une piétonne quelques minutes plus tard... On pourrait en parler...

Mais l'ancien sénateur socialiste se veut "radical" en parole, dans le ton, dans la provocation... Si les flics ne votent pas pour lui et l'alliance "de gauche", ça ne fait rien, le Merluchon crée l'événement, fait dans l'hyperbole, le RN semblant si atone depuis la présidentielle...

Il sait peut-être qu'il fait le jeu de Macron, comme l'extrême-droite roulait pour Emmanuel, les gens modérés (sociaux-démocrates, Républicains, Centristes...) prenant peur et votant pour l'homme en place.
Pour la sécurité. Avec les policiers.

JPB - 7 juin 2022