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10 juillet 2017 1 10 /07 /juillet /2017 08:03
Paule de Lazerme par Picasso

Paule de Lazerme par Picasso

***RIGAU(d) fermé, rideau fermé…"  =  Juste a Rigaulo !"

 

Témoignages

Invités triés sur le volet pour l'inauguration... Liste noire... Rigaud le Grand ce n'est pas Nantes, inauguré aussi avec Picasso, mais musée ouvert sur la ville : il donne  envie au public d'y entrer.

A Perpignan, il faut la deviner, l'entrée ! Alors un balisage, un circuit informatif dans la ville avec des reproductions de tableaux..? Ils peuvent cogiter à la culture municipale...

 

Demain : cercle de l'intime, la liaison entre Paule et Pablo, par Françoise GILOT...

JPB

 

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Ce matin pour des raisons professionnelles, il m'a fallu aller au musée Rigaud, délicieux petit musée mais très riche en oeuvres d'art. Je me retrouve devant la porte que je connais bien. Fermée. Pas un seul panneau indiquant les horaires. Je peste, grommelle, m'indigne jusqu'à ce qu'une âme charitable me donne la clé de l'énigme.

 Depuis les travaux de rénovation, l'entrée a changé de place. Ah bon! Et comment je le sais, qui quoi me l'indique? Rien. Je regromelle, tourne un peu en rond et finis par la trouver, cette entrée fantôme. Elle aussi fermée mais en plus pour savoir que c'était le musée, il fallait être dans les petits papiers du conservateur (e). 

Vous croyez qu'ils auraient marqué "Musée etc...) et qu'ils auraient mentionné les horaires? Nada de nada. Un autre paumé de mon espèce était lui aussi devant la porte et se posait les mêmes questions. Quoi? Quand? Un touriste cette fois ci. Et vrai amateur d'art. Il pestait tout autant que moi. Vous savez comment on a connu les horaires? En consultant son smartphone! Vive la communication à Perpignan! 

On nous bassine toute la ville avec des affiches dans tous les coins à croire qu'il ne se passe plus rien à Perpignan à part l'arrivée de Louis le quatorzième peint par Hyacinthe. Quant à Picasso, c'est le même tabac. Infernal. Mais, mais... on ne nous donne pas les horaires de ce satané musée! L'équipe de com est au top, elle a pourtant été bien payée. C'est pas demain que je retourne au musée qui, de plus, si j'en crois les amateurs, n'est pas non plus au top quant à l'aménagement intérieur. Ils nous mettent des marie-louise sur les tableaux... les amateurs comprendront.

 

témoignage de Michèle Marty (FB)

 

Clare Gallaway et moi, étrangère, je trouve trop souvent les mêmes choses. Pas d'affiche avec horaires...... offices de tourisme et musées fermés les weekends et jours fériés.....mais QUOI? c'est exactement quand on veut les rendre visite.

 

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NOUVEAU MUSEE RIGAUD : Brève visite le premier jour d'ouverture au public...
Rigaud en majesté et Picasso en chemise, deux grands maîtres de la peinture en un seul musée, voilà tout de même de quoi mettre en émoi, et moi, notre bonne vieille ville de Perpinyà ! 


Michel S me le disait à l’entrée « tu vas en avoir pour ton argent, » et effectivement, même si l’entrée est presque aussi chère qu’au Louvre ou au Luxembourg, on ne regrette pas cet investissement. Car ç’en est un que d’apporter sa modeste contribution (10 euros) à une opération que l’on voudrait voir se renouveler plus souvent en des temps où tant d’ entités capdales resserrent davantage les budgets culturels. Gros effort donc, et gros investissements pour passer de l’ancien au nouveau musée Rigaud qui n’a pas gardé que les murs et les collections, même si l’adresse a changé. Ce sont de grands espaces et une belle lumière, qui s’ouvrent désormais, par l’ancien commissariat de police,sur la rue Mailly. 


N’ayant pas eu la chance de Picasso, d’y résider aux temps de sa splendeur, il m’est difficile de saisir le coût patrimonial et architectural de telles transformations ou bouleversements. Car, hormis quelques splendides cheminées de marbre, des sols aux magnifiques tomettes et planchers craquants, une élégante chambre dont les fresques et l’alcôve à la catalane ont été conservées, sans oublier le jardin de Babylone, et le grand escalier d’honneur, on se trouve dans un espace muséographique classique. 

 

Plafonds rabaissés, cloisonnements volants et parois sonnant creux, en plaquo peint, pour la neutralisation et la banalisation des supports, teintes à la mode comme il faut pour donner priorité à la bonne présentation des œuvres. Le musée Rigaud, ce n’est plus Carnavalet, mais ce n’est pas, et ça ne sera jamais Orsay, encore moins Beaubourg, rassurez-vous. C’est un juste, ou injuste milieu, que l’on qualifierait de macronien, si on lui cherchait un équivalent politique. Donc, n’en déplaise aux ronchons, un musée totalement dans le sens de l’histoire, celle qui se vit aujourd’hui !

 


« Beaucoup de lumière » me disait Roger C, un voisin, et c’est vrai que les œuvres sont très bien éclairées, naturellement, presque, dans certaines pièces aux hautes fenêtres. Pour le fameux tableau de la Trinité, vu le peu de hauteur de plafond, on a créé un surprenant trou pour l’enfoncer dans le sol, ce qui met Père, fils et Saint-Esprit à hauteur d’homme, il y a du pape François là-dedans ! Une astuce qui permet finalement une approche plus détaillée de la multitude de détails qu’il expose. Dommage que l’on ne fit la même chose pour l’autre grand format, le cardinal de Fleury, un peu à l’étroit sous son plafond lui aussi rabaissé. C’est que, en Marche, sans suivre les flèches, nous venons de nous retrouver, dans les salles réservées à Sa grande splendeur, celui dont ce monument porte le nom : Hyacinthe Rigaud ! 


Un temps, Guerra, son contemporain et voisin perpignanais, par ailleurs honoré du titre de peintre officiel du roi d’Espagne, fut mis en concurrence avec lui. Mais Il n’est que de mettre en vis à vis le portrait de Manuel, peint par Guerra, pourtant fort beau, avec chacun des portraits exposés de Rigau, pour constater que les deux catalans ne jouaient pas dans la même division. Ne serait-ce que le portrait de Gaspard, le frère cadet, que Hyacinthe nous restitue dans une fraîcheur étonnante. On peut même lire sur son visage l’heure précise où il posa devant son frère : cinq heures du soir, à en juger par sa barbe à peine naissante sous la transparence incarnate de ses joues… Du très grand art, comme encore cet autoportrait jusque-là caché, et dit « au manteau bleu » …
Et puis, en continuant la visite dans un autre siècle, voilà d’autres autochtones, Terrus, sans, toutefois, la moindre pièce qui permette de juger, aussi, de son grand talent de portraitiste. Bausil, sans le moindre pêcher à l’horizon. Maillol, lui, est gâté, ce n’est que justice, avec toutes les tonalités de son immense palette : peintures, bronzes ou terres cuites… On ne s’en lasse pas, avant de retrouver les Conflentois, Gustave Violet, remarquable, et le papé de Sant Climent, Georges Daniel de Monfreid, dévoilant quelques anodines pépites autour du célèbre hommage à Gauguin ! Fichtre. 


Reste plus qu’à gravir au dernier étage. Picasso y règne en invité temporaire jusqu’à la fin septembre. Il est là, en photos, l’œil croquant les femmes qui l’entourent, ou la baratina vissée sur la tête, puis, sans faucille ni marteau dinant chez Jacques, comte de Lazerme, ou posant à son tour devant la Vénus de Paris-couture. Un Picasso intime, intimidant par la qualité de ses œuvres peintes, dessinées ou sculptés dans des terres émaillées. Chez lui aussi, malgré Huguet, les portraits féminins dominent, Jacqueline, Françoise et Paule de Lazerme, en catalane et de profil, son meilleur évidemment, puisque Pablo l'a choisi… Mais c’est avec les enfants, ses enfants, que s’épanche une plus grande tendresse. Son pinceau se fait alors père, fils, et peut-être aussi saint Esprit. Comme la Trinité un étage plus bas. Vous voyez, la boucle est bouclée…


Bon, tant de beauté fatigue, je ne vous en dirai pas plus, vous n’avez qu’à y aller. Et comme le dit presque mon ami Michel S : vous en aurez pour notre argent.

Michel LLOUBES

Il est mort, l'ancien chef de l'OAS, J.Jacques SUSINI de l'armée secrète des assassinats, tortures et attentats aveugles. La barbarie, les crimes contre l'humanité !

 

L'Organisation Armée Secrète était dirigée par Raoul Salan dans la clandestinité.  C'était Susini le chef, né à Alger en juillet 1933...

Contre la trahison de De Gaulle, la tuerie de janvier 1960 est applaudie par Susini: 17 policiers mourront !

Après l'échec des généraux en Algérie, l'OAS passe à l'action, sous la houlette de ce fascisant général aux 5 étoiles... 2000 morts à son actif ! Il se réfugie en Italie en 1962, est amnistié en 68... Le PEN le place ensuite à la tête de la fédération du FN dans les Bouches-du-Rhône...

 

Feue l'OAS. Mort de l'Algérie française. Demeurent les nostalgiques, descendants de Pieds-Noirs disséminés dans le Sud : Louis ALIOT honore celui qui a voulu tuer De Gaulle. J.Marc Pujol et la mairie de Perpignan déposent des couronnes sur les tombes des héros enterrés au cimetière nord et au cercle algérianiste. Le maire de Perpignan vient d'ailleurs d'augmenter la subvention à ce "cercle intime" : 8000 euros (2000 de plus que l'a dernier, alors que des associations culturelles sont saignées...)

 

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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