Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 janvier 2024 3 31 /01 /janvier /2024 10:58
Perpignan ma ville a 2000 ans et Aliot 3 , à mi-mandat - ALIOT pourrit PUJOL - Poésie et politique : mille poètes contre Sylvain Tesson
Perpignan ma ville a 2000 ans et Aliot 3 , à mi-mandat - ALIOT pourrit PUJOL - Poésie et politique : mille poètes contre Sylvain Tesson

"La politique est l'art d'empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde." Paul Valéry

 

*Perpignan ma ville a 2000 ans et Aliot 3 ,

ALIOT à mi-mandat - ALIOT pourrit PUJOL ...

 

Dans la dernière livraison de la revue de la mairie de Perpignan "Perpignan ma ville"  (N°26 : 2024, Préparons l'avenir),

le maire RN donne une volée de bois très vert à son prédecesseur J.Marc Pujol et à ses complices RN :

​​​​​​​"réparer ce qui a été abîmé", "en rupture avec les faux-semblants et les atermoiements des précédentes mandatures"...

Le maire actuel est optimiste et se montre d'une modestie toute relative... Conscient que l'image de la ville n'était pas "rayonnante" : un "déficit d'image" avant 2020, il est désormais sur la bonne voie.

Ses actions positives sont nombreuses :

-amélioration du cadre de vie

-ouverture d'une maison de santé rue Foch 

-police municipa-le de proximité

fermeture de points de dal

-création d'annexes-mairies, de trois "Maisons France services"

-des rénovations patrimoniales

-requalifaction de trois quartiers

-revitalisation commerciale rue des Augustins 

-ouverture d'un restaurant universitaire pour le Campus Mailly

-pour la culture : soutien aux acteurs culturels, création du festival des musiques gitanes, accès à la lecture, expos au musée Rigaud, construction de la médiathèque du Vernet 

 

Voici donc Perpi attractive et rayonnante ! Enfin, sachez que 2024 célébrera les  mille ans de la ville ! On attend des précisions concernant ces festivités ... (colloques, sardanes, publications, animation archéologique  à Ruscino..?????)

 

J.P.Bonnel

 

PS. Pour être objectif et nuancer ce bon bilan, publication demain du reportage de Blast sur la police municipale : "la police tu...rlututu"

 

​​​​​​​

 

 

Printemps des poètes / Mille poètes contre Sylvain TESSON : Poésie et politique...

 

A droite, l’occasion est trop belle…  (extrait - suite - Par Denis Cosnard (C) Le Monde - 

Publié le 24 janvier 2024 à 15h50, modifié le 26 janvier 2024 à 10h04 – à suivre…)

 

 

...

L’affaire aurait pu s’arrêter là. Mais la politique s’en est emparée. Une pétition-brulôt rédigée en écriture inclusive, un écrivain célèbre accusé de connivence avec l’extrême droite par des « belles âmes » qui souhaitent l’écarter… L’occasion est trop belle, à droite, pour ne pas transformer le dossier en un cas d’école de la cancel culture et du wokisme. D’autant que la pétition comporte une erreur factuelle : si Tesson a bien entretenu des liens avec Jean Raspail, il n’a pas préfacé son Camp des saints, mais Là-bas, au loin, si loin…, un recueil de six de ses livres paru en 2015 chez Bouquins, dans lequel Le Camp… ne figurait pas.

En quelques jours, tout s’enflamme. La tribune contre le choix de Sylvain Tesson ? « Six cents inconnus s’en prennent à l’un des meilleurs écrivains actuels », tonne l’éditorialiste Pascal Praud sur CNews. Sa consœur de RTL Alba Ventura raille un « tribunal des poètes » qui sont « dans l’erreur, voire le mensonge ». Des « cafards », des « poètes d’extrême gauche sans talent et sans public », mitraille Valeurs actuelles. « Cette tribune transpire la haine du talent, de la grandeur, de la transcendance, le culte de la laideur, la passion de l’abaissement », s’indigne le chroniqueur Eric Naulleau sur X.

La nouvelle ministre de la culture, Rachida Dati, défend elle aussi l’écrivain visé, tandis que son collègue de l’économie, Bruno Le Maire, dénonce « l’exclusion sectaire d’une plume aventureuse ». A l’initiative du philosophe Daniel Salvatore Schiffer, une contre-pétition, signée notamment par Pascal Bruckner et Luc Ferry, est lancée sur le site du Point pour soutenir Sylvain Tesson.

Une partie de la gauche exprime aussi son émotion à l’idée de voir l’écrivain écarté du Printemps des poètes, à l’image du maire (PS) de Montpellier, Michaël Delafosse, ou du secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel, qui prônent le respect de la liberté d’expression – même si la pétition n’entend pas interdire à l’écrivain d’écrire ou de parler.

 

Les instigateurs du texte initial ne lâchent pas prise pour autant. Ils rêvent d’un « Printemps sauvage », une série de lectures et de performances qui rivaliseraient avec celles du festival officiel, peut-être sur le thème de la disgrâce, en miroir de la « grâce » officiellement choisie. Et dans le monde de la poésie, beaucoup s’interrogent : une fois la polémique retombée, le Printemps des poètes pourra-t-il reprendre son chemin comme avant ?

Pas si sûr. Si les critiques sont tombées aussi dru sur le choix de Sylvain Tesson, c’est aussi que, dans la période récente, l’évolution du Printemps a suscité de plus en plus de réserves. « Depuis que Sophie Nauleau en a pris les rênes, en 2018, on assiste à une inflexion, une dérive problématique », estime Yves Boudier, le président du Marché de la poésie, manifestation parisienne un peu plus ancienne que le Printemps des poètes.

Lors d’une réunion au CNL en 2022, le niveau élevé du soutien de l’institution publique à l’association Printemps des poètes (260 000 euros par an) avait déjà soulevé des interrogations. Elles n’ont pas disparu. Parmi ceux qui avaient fait part de leurs critiques, le poète oulipien Frédéric Forte s’inquiète à présent du « fonctionnement dispendieux, de la tentation hégémonique et des dérives de cette structure ». Elle « contribue de façon calamiteuse à perpétuer une image mièvre, passéiste, normée et même, oui, réactionnaire de la poésie », affirme-t-il sur Facebook.

Les manifestations du Printemps des poètes sont organisées depuis le départ par une petite association du même nom, autour de Jack Lang, d’un haut fonctionnaire devenu patron de médias, Emmanuel Hoog, et de trois poètes amis, réunis au sein du trio Actéon et aujourd’hui septuagénaires : Alain Borer, André Velter et Zéno Bianu. A ce noyau s’ajoute Jean-Pierre Siméon, longtemps directeur artistique du Printemps.

En 2018, les responsabilités tournent. Jean-Pierre Siméon part diriger la collection « Poésie-Gallimard » et reste simple administrateur, André Velter quitte officiellement l’association, tandis que sa femme, Sophie Nauleau, écrivaine et ex-productrice d’une émission de poésie sur France Culture, y entre comme directrice artistique salariée.

« Emprise » et « violence morale »

Fondamentalement, le pouvoir reste à peu près entre les mêmes mains. Mais les pratiques changent. La première conférence de presse de Sophie Nauleau le montre avec éclat. Dans la cour, la nouvelle directrice a demandé à la garde républicaine d’accueillir les invités. Associer poésie et musique militaire ? Certains s’étouffent, comme Jacques Bonnaffé : « Mais elle est où, la poésie ? », hurle le parrain de l’édition 2015, avant d’être prié de partir, ainsi que l’a rapporté Slate.

En interne aussi, les méthodes évoluent. D’emblée, les deux salariées en CDI sont licenciées. Et ceux qui les remplacent découvrent la difficulté de travailler avec Sophie Nauleau. Huit anciens du Printemps des poètes se sont confiés séparément au Monde, en demandant pour la plupart l’anonymat. Tous racontent la même chose, parlant d’« emprise », de « violence morale » au sein de cette petite structure qui tourne avec trois salariés, dont la directrice, et un stagiaire. « Crises de larmes, crises de panique, malaise, humiliations, mépris, c’est cela que nous avons tous vécu au quotidien », résume une ex-employée.

« J’ai subi une forme de harcèlement latent », assure Louise Champiré, après une « expérience traumatisante de presque deux ans » comme responsable administrative. Elle évoque « la pression dans le rythme de travail, dans la tenue d’un budget serré », mais aussi « des remarques déstabilisantes sur [ses] compétences ou désobligeantes sur [ses] cheveux, considérés trop gras pour un rendez-vous au CNL ».

Sophie Nauleau, qui vit dans le Sud, ne vient que quelques jours par semaine dans les bureaux du Printemps des poètes, au sein de la bibliothèque de l’Arsenal, à Paris, rapportent les anciens. Mais ses passages, ses courriels et ses coups de téléphone, ses emportements parfois, suffisent à peser sur le personnel, souvent jeune.

« Elle dirige ses équipes en minimisant toujours leur apport et sans jamais donner de reconnaissance », témoigne une femme. « On travaille dans la crainte et l’angoisse », note une autre. « Pour la première fois de ma vie, j’ai même eu des crises de tachycardie lors de ma dernière semaine de travail », relate une troisième personne.

Résultat : des arrêts maladie, et un turnover élevé. « Nous sommes huit à être partis en trois ans », recense l’un d’eux. Aucun n’a eu la force de porter plainte ou de saisir les prud’hommes, mais beaucoup se disent encore traumatisés. Contactée, Sophie Nauleau n’a pas donné suite aux sollicitations du Monde.

Les anciens salariés en veulent aussi au conseil d’administration, qui « voit sans voir tous ces départs et ces souffrances se réitérer », selon les mots de l’un d’eux. De fait, le conseil, présidé par Alain Borer et composé de vieux amis, se réunit rarement, et semble laisser carte blanche à Sophie Nauleau. Interrogé sur ce point, Jack Lang, qui a pris la défense de la directrice face au « crétinisme » des anti-Tesson, dit ignorer s’il est encore membre ou non du conseil. « Et vous m’apprenez qu’il y a des problèmes de management », indique-t-il au Monde.

De son côté, le CNL subventionne le Printemps des poètes, mais ne s’immisce pas dans ses orientations artistiques, ni dans son fonctionnement quotidien. « J’étais insoucieux de tous les équipages », écrivait déjà Rimbaud dans sa description d’un bateau chahuté par les flots.

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blogabonnel
  • : Création et information culturelle en Catalogne et... ailleurs.
  • Contact

Profil

  • leblogabonnel
  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...

Recherche

Liens