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4 juillet 2023 2 04 /07 /juillet /2023 12:24
A. Dauliach - M. Goday (photo JPB) : son livre sur la Madeloc, Jardin d'Adèle et photo - Pere Figueres -
A. Dauliach - M. Goday (photo JPB) : son livre sur la Madeloc, Jardin d'Adèle et photo - Pere Figueres -
A. Dauliach - M. Goday (photo JPB) : son livre sur la Madeloc, Jardin d'Adèle et photo - Pere Figueres -
A. Dauliach - M. Goday (photo JPB) : son livre sur la Madeloc, Jardin d'Adèle et photo - Pere Figueres -
A. Dauliach - M. Goday (photo JPB) : son livre sur la Madeloc, Jardin d'Adèle et photo - Pere Figueres -
A. Dauliach - M. Goday (photo JPB) : son livre sur la Madeloc, Jardin d'Adèle et photo - Pere Figueres -
A. Dauliach - M. Goday (photo JPB) : son livre sur la Madeloc, Jardin d'Adèle et photo - Pere Figueres -
A. Dauliach - M. Goday (photo JPB) : son livre sur la Madeloc, Jardin d'Adèle et photo - Pere Figueres -

A. Dauliach - M. Goday (photo JPB) : son livre sur la Madeloc, Jardin d'Adèle et photo - Pere Figueres -

Annick Dauliach

 

     Elle est revenue, ma voisine de La Cab..., après une année de bobos... Avec la volonté, avec le projet d'une grande expo dans deux ou trois ans, elle passe outre les ennuis du corps, les freins psychologiques...

 

J'ai écrit deux textes sur elle; voici celui de 2006, dans mon recueil CatalognArts :

 

   Dans la Casa Carrère, l'ancien musée d'art naïf de Bages (66), Annick Dauliach est dans son élément ! Son exposition, son occupation, de l'espace, plutôt, de la cave au grenier, a des allures de rétrospective. Mais non, cette artiste va de l'avant : sa prospective est humaniste et mystique à la fois. 

   Dans cet itinéraire à travers les quatre éléments, à l'inspiration bachelardienne, vous arrivez dans la salle "Terre" L'échelle de l'utopie tente d'accéder au 7ème ciel alors que les malheurs et les injustices aliènent l'Homme; celui-ci avance sur les chemins de l'imaginaire et crie "Je veux vivre..." La femme est en marche, longue silhouette et l'homme, de profil, dans les fresques, est dans sa longue évolution. 

 

   A. Dauliach a investi la demeure-monde et a imposé le primitif (pas le naïf, sinon au sens de pur, d'innocent) : le primate est nu, la femme fière, debout, mais comme désarmée (pas d'outils, pas de vêtements) dans une forêt de Lucy sveltes ou enceintes. J'aime ces longues femmes marron, ces femmes en attente, me rappelant le texte que j'avais écrit en 2006 : " A.D. peintre des éléments primordiaux pour une quête de la sagesse." *

 

   Le sous-sol est consacré au thème de l'eau; les toiles sont abstraites, comme les surfaces liquides, souvent en relief, faites de stries, de collages, de cercles, de plis mouvant suggérant les vagues et la vie : origine de toute vie... Ce deuxième élément parle de l'Homme avant l'Homme, avant qu'il ne marche sur terre; il faudrait commencer ce chemin artistique par la porte qui donne sur la rue et qui, peu hermétique, laisse passer les méfaits de l'orage de juin... Dans cette salle vouée à l'eau, les formats sont divers: carrés, rectangles verticaux donnant une idée de profondeur, formes floues, impressionnistes, avec fleurs et algues marines : souvenirs des nymphéas de Monet, à l'Orangerie... Jusqu'à ce stade du parcours initiatique, j'adhère, j'aime les couleurs, comme les illuminations des toiles du 3ème étage dévoré par le FEU !

 

   Tableaux qui éclatent en haut de l'escalier. A droite, l'encoignure "A mon Rê" contient notre système solaire et soupire : "Et si demain il n'était plus là..." Des silhouettes vertes, jaunes ou rouges sont enfermées dans un bloc uniforme de couleur dans l'espace du rougeoiement : au coeur du feu, un oeil, un atome, un foetus, un infiniment petit qui va brûler ou, au contraire, naître, respirer, accéder à l'air...

 

  C'est ici la fin du chemin (de vie, de croix...) dans la salle introduite par une citation de Luc Dietrich, romancier méconnu, auteur d'un inoubliable "Apprentissage de la ville". Cet auteur n'est pas là par hasard : apprentissage de la vie et de la mort, tel est sans doute le sens de l'installation d'Annik Dauliach. Le chemin de roses jaunes et de pétales épars, ainsi que la croix de roses rouges nous mènent, quand le sacré vous prend, vers le 7ème ciel. L'artiste nous explique que les 7 portes marque une évolution possible de l'homme, que l'accrochage, avec les trois anges (datant de l'expo du Palais des Rois de Majorque), est "ponctué de ces trois éléments d'un pessebre réalisé en 2006."

 

   C'est à cette volonté de guider le visiteur, de lui expliquer les références, que je suis allergique. Je trouve que l'idée (l'engagement proclamé, le mysticisme omniprésent) l'emporte trop souvent sur le pictural, minimaliste, la recherche demeurant dans la couleur première et un étalement sans grande nuance de la matière.

 

   Le visiteur, après l'exploration d'une personnalité forte et sincère, s'attardera au livre original faisant dialoguer peintures de l'artiste et poèmes très beaux de son amie Dominique Massoni (20 euros)...

 

JPB

* CatalognARTS, Les Presses littéraires, 2006.

- - - -  

     Michel GODAY

 

       Un dialogue à Port-Vendres, à l'occasion de son expo

...

        Métamorphoses du "jardin d’Adèle", vivant, donc se transformant sans cesse, luxuriant ici, dans ces toiles lumineuses, grâce à l’eau et au soleil… Il s’agit d’une vision optimiste de la vie et de la nature, pourtant menacée aujourd’hui par les diverses pollutions, l’exploitation mercantile des hommes, l’irresponsabilité des Etats…

L’exposition peut se lire à ce niveau, « politique », « écologiste… Ou, en restant à la surface du tableau, on peut se contenter de ressentir la beauté de la floraison, prise dans les couleurs multiples de l’artiste : un retour, en quelque sorte, en ces temps d’art, conceptuel, minimal, installateur d’objets prosaïques du quotidien, à la beauté, à l’esthétique (oh, arrêtez vos gros mots, critique désuet !)

Quant à moi, j’ai pensé tout de suite aux variations de Monet autiur des Nymphéas (L’Orangerie, Paris), tentant de capter l’avancée de la lumière, dans toutres ses nuances, au fil des toiles. Immense tâche qui veut vaincre le temps en le décrivant, l’emprisonnant dans la durée de 24 heures…mais le temps change sans cesse et transforme la nature et le physique de l’homme : il faut les milliers de pages de La Recherche du temps perdu, et il faudra à Michel Goday bien des murs et des kilomètres de cimaises pour exposer le chemin de fer de ses variations florales, dans toutes ses variétés, dans tous ses secrets… Comme pour être plus fort que la mort…

 

JPB (1.7.2023)

 

   - - - 

  Adèle a la main verte, ses plantes proviennent de rencontres qu’elle glane de-ci, de-là pour en faire des boutures. Modestement mais non sans éthique, elle prolonge la vie des plantes. Dans son jardin, peu importe les formes et les couleurs, le mélange est hasardeux.

Qu’elles soient belles, ou laides, les fleurs qu’elle y introduit trouvent leur place. Et sans souci de hiérarchie, dans ce jardin illustrant bien le principe d’ « horizontalité ». Loin de l’originel, admiré du voisinage, cet enclos enserré de rochers est le paradis d’Adèle. Mais qui par un effet de miroir, nous renvoie à nous, enserrés dans notre biosphère.

www.contemporarygoday.com

 

 

    ** "Le balcon d’Adèle" s’inscrit dans l’œuvre de Michel Goday "Le jardin d’Adèle". …

 Ce balcon fleuri appartient au paysage urbain, c’est un lieu de résistance qui permet la présence d’une faune autochtone (oiseaux, insectes). Pour Adèle, peu lui importe les formes et les couleurs, le mélange est hasardeux. Qu’elles soient belles, ou laides, les fleurs qu’elle y introduit trouvent leur place et sans souci de hiérarchie, ce balcon illustre bien le principe d’"horizontalité". Ce havre coloré, souvenir d’enfance d’une rue de Port-Vendres à la Castellane où vivait Michel Goday était pour lui un paradis et qui aujourd’hui par un effet de miroir, nous renvoie à nous-même, enserrés dans notre biosphère….

 

*Il est à noter que le vendredi 7 juillet à 18 h 30 Michel Goday présentera un livre d’artiste, réalisé pour la partie écrite par Michel Arcens, le tout sous le titre évocateur "Le bleuet solitaire."

 

  Pere Figueres à Banyoles

 

      Après son dernier disque "Ocells", Pere sort un CD et un 33 tours grâce à la contribution de ses amis artistes qui, en donnant un tableau, ont permis l'éclosion de cette oeuvre musicale.

 

     Le quatuor instrumental, avec les cordes de Paola, Gérard, J.Paul, Pere,  et celles, vocales de Pere Figueres, auteur, compositeur, interprète, exprime la musique et la poésie de cet album consacré à l'amour (chansons dédiées à Cristina) et à l'amitié : avec cet émouvant poème dédié à Jaume Quéralt, parti hélas, il y a quelques mois, emportant loin de nous son humour, son ironie, son érudition, son savoir abyssal, ses écrits d'un blog à relire, à publier !

 

    Dans l'écrin noir du confortable musée municipal de Banyoles, le public conquis se croyait hors du monde, préservé, loin des rumeurs morbides du monde et des vaines  insurrections... Un nid d'amitié, d'amour, d'art, grâce à cette voix catalane qui dit le simple et le meilleur des valeurs humaines que nous devrions tous partager et propager sans attendre !!!

 

JPB

 

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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