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10 octobre 2015 6 10 /10 /octobre /2015 10:11

 

* Un journalisme critique est-il possible ?

 

Les infos naissant à tous moments sont répercutées en boucle par les radios, blogs et réseaux sociaux qui interviennent dans l'instant. Le public ne supporte plus l'information "froide" : le média plus lent (quotidien, hebdo…) n'apporte rien en répétant l'info connue : il doit l'aborder de façon différente, d'un autre point de vue, critique, humoristique…

 

En tout cas le média papier doit, grâce au recul,  approfondir le problème, investiguer, et laisser la place aux idées, aux débats, aux controverses. Laisser la parole au lecteur, aux spécialistes, aux responsables : il faut trouver le juste milieu entre le café du commerce et la spéculation intellectuelle. 

 

Il s'agit d'informer, d'éduquer un public populaire en apportant des preuves, des chiffres, des témoignages : cependant le lectorat se méfie d'une presse dépendante des forces de l'argent et de la politique. 

 

Le quotidien local ne peut être indépendant des pressions de personnalités locales ou de groupes d'intérêt et de pression…

 

Pour mener des enquêtes et aboutir à la vérité, il faut du temps, de la disponibilité un journaliste à plein temps; il est plus facile de recourir au fait divers, au microcosme politicien...

 

La critique artistique ne doit pas avoir peur de dire du mal des pseudos-artistes ou des installations à la mode.

 Quant à la critique littéraire, elle a disparu et se résume à du "copinage" : un auteur est ami avec un journaliste…un journaliste est proche d'une maison d'édition… L'association littéraire locale peut avoir le monopole des infos littéraires… Ce n'est plus la qualité que l'on reconnaît mais l'influence des agents littéraires...

 

Peu à peu, face à ces passe-droit, à ce traitement subjectif et partiel de l'info, le lecteur se détache du journal... La presse est responsable de sa propre déchéance !

 

Et pourtant la presse pourrait être un filtre critique et démocratique. Participer à l'affinement du goût et de la culture du lecteur. 

 

Mais on va vers la facilité, le politiquement correct, la lâcheté généralisée, le poncif, le style terne et les lieux communs. Les chroniques impertinentes et les opinions polémistes disparaissent. Censure (regard de la hiérarchie pour ne pas incommoder les acteurs financiers et politiques du coin), et surtout autocensure, de la part du journaliste qui a peur, dominent...

 

JPB

 
Pour un journalisme critique - Indépendance - Censure, groupes de presse privés

** La censure au FIGARO - J. D'Ormesson :

il est le dernier représentant de la France aristocratique, dans sa version acceptable pour le grand public, car il a de l’humour et de l’esprit.

On oublie aussi d’autres aspects moins reluisants. En 1975, lorsqu’il était directeur du Figaro, il est parvenu à faire couper, sur Antenne 2 , «Un air de liberté» de Jean Ferrat qui mettait en cause le soutien du journal et de son directeur à la guerre du Vietnam: «Ah! Monsieur d’Ormesson/vous osiez déclarer/qu’un air de liberté/flottait sur Saigon/avant que cette ville/s’appelle Hô Chi Minh-Ville.» La polémique fut vive.

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Le maire de Perpignan et la liberté des journalistes :

L'horreur 7 Janvier 2015, 16:17pm | Publié par Jean-Marc Pujol

Ce mercredi 7 janvier 2015, à midi, je présentais mes vœux à la presse, cérémonie traditionnelle organisée au Théâtre de l’Archipel, à Perpignan.. Une soixantaine de journalistes avaient répondu présents à l’invitation. J’avoue que malgré la routine qui entoure un tel exercice, j’ai eu beaucoup de mal à trouver les mots et un sens aux paroles que je devais prononcer face aux médias de la Ville, du Département et de la Région.

A peine étais-je installé à la tribune, je n’avais pas encore prononcé les premiers mots de bienvenue, que l’on m’informait de l’horreur de l’attentat perpétré ce même jour à la mi-journée, dans les locaux de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Dans ces moments-là, devant un tel acte abominable, on a le sentiment que tout s’écroule sous nos pieds.

Moi qui ai toujours accepté la liberté des journalistes, quels que soient leurs commentaires à mon égard, ou sur ma ville, je me suis senti l’un des leurs, partageant le métier difficile qu’ils écrivent, ou qu’ils dessinent, au quotidien. Journaliste. C’est un métier nécessaire. C’est un métier essentiel pour la liberté, et cette attaque contre la rédaction du journal Charlie Hebdo est justement faite pour faire taire la liberté. Rien, absolument rien ! ne peut justifier des actes terroristes, une barbarie. Je serai présent ce jeudi à 11h 30, devant le Club de la Presse Catalan, rue du Castillet, pour un hommage aux victimes et à leurs familles.

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Pourquoi votre journal s’appelle-t-il L’Indépendant ?

Certains s’appellent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, Le Télégramme de Brest, Le Parisien, Le Monde, Nice Matin... Pour l’originalité, on repassera. Mais avec le vôtre, de journal, le mien, le nôtre, c’est un autre cachet ! «L’Indépendant»... Alors de quoi est-il «indépendant», justement ?


Pour comprendre de quoi notre quotidien se dit affranchi, il faut remonter à avant sa naissance, c’est-à-dire à sa conception, il y a presque 170 ans. A l’époque, la France vit sous le régime de la royauté. Le célèbre François Arago, plutôt républicain, joue sa place de député des P.-O. aux législatives d’août 1846 face aux monarchistes. Ses amis proches décident alors de fonder pour lui un organe de soutien : ce sera un périodique, qui paraîtra les mercredis et samedis... et qui sera « indépendant ».

Indépendant du Journal des Pyrénées-Orientales, très célèbre à l’époque mais d’obédience royaliste, et surtout indépendant de la préfecture, tournée vers la monarchie elle-aussi : le nouveau-né veut être aussi libre que critique. Son premier numéro paraît donc le 1er janvier 1846 sous le nom de L’Indépendant des Pyrénées-Orientales.

Le bi-hebdomadaire sortira durant deux ans et demi, puis finira par imploser à l’été 1848. Il renaîtra vingt ans plus tard, par la volonté de ses fidèles de la première heure. Près d’un siècle et demi plus tard, et malgré les heures sombres de Vichy, (*) votre journal est toujours présent dans le paysage catalan, entre vos mains et sous vos yeux...

Ah, oui, petit détail pour finir... Figurez-vous qu’à sa conception, parmi les seize administrateurs du journal, se trouvait un homme d’affaires perpignanais du nom de François Rivière. Mais il est vrai qu’à l’époque de la création de L’Indépendant, le ballon ovale n’était pas encore la religion de nos villages...

(article paru dans L'Indépendant, été 2015, écrit par un pigiste)

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Les médias priés en France sont détenus par les groupes Vivendi/canal+, Bouygues/TF1, Dassault/Le Figaro, Altice/P.Drahi, Bertelsmann/RTL, Lagardère (Paris-Match), LVMH/B.Arnault (Les Echos), La Monde/BNP, Amaury/L'Equipe…

Les journaux de province :

L'Indépendant "catalan" est une entreprise privée, qui doit d'abord gagner de l'argent pour payer ses salariés, le coût de l'impression…et accessoirement rapporter à ses actionnaires et propriétaires. La pub (privée ou des institutions : mairie, CD66, Région…) couvre pas mal de frais et le tirage de moins en moins (45000 exemplaires actuels pour l'Indép ? En baisse continuelle…)
Il faut donc séduire le lectorat, populaire, villageois, par la page décès, les annonces, les couvertures sur les faits divers et catastrophes, les pages des villages… Le journal peut informer aussi, de façon objective, aussi, en donnant la parole aux divers courants politiques, sociaux, syndicaux… Il devrait avoir des chroniques littéraires, catalanes (comme naguère avec Pere Verdaguer, mais c'est fini)… Si le quotidien ne fait pas cela, il peut s'interroger sur les causes de son déclin régulier...


JPB

- - - Les faits divers :

La presse et les faits divers : ne pas critiquer car nous sommes responsables de cet état de fait, en allant lire ces échos sur les sites et en achetant les journaux people… La presse, elle, va dans le sens du goût du public et cherche à élargir ses ventes…

Leucate: le chien mordu par une vipère se porte bien

La nouvelle ravira tous les amis des animaux, après avoir rassuré ses propriétaires. Elsee, la chienne qui avait été mordue à la truffe par une vipère à Port-Leucate, se porte bien. Elle est...

Carcassonne: ivre et bruyant, le fêtard s’écroule dans l’escalier et casse la jambe d’un policier

C’est peu avant minuit, dans la nuit de mardi à mercredi, que les policiers carcassonnais ont dû intervenir dans un appartement de la rue Jules-Sauzède, où du tapage nocturne venait de leur...

Narbonne: un pompier caillassé lors d'une intervention avenue Pompidor

Leucate: Mordu au museau par une vipère rare

Accident sur la RN 116 entre Marquixanes et Vinça

Saint-Laurent de la Cabrerisse (Aude): un homme tue sa compagne à l'arme blanche

Leucate: Mordu au museau par une vipère rare

(quelques titres copiés du site du quotidien catalan L'Indépendant

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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