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25 juin 2016 6 25 /06 /juin /2016 09:04
 Louis XIV par B. Pras - Eugenio Marino et Franco - Sébastien Planas -" Yes I can" - Marykin par B.Pras -
 Louis XIV par B. Pras - Eugenio Marino et Franco - Sébastien Planas -" Yes I can" - Marykin par B.Pras -
 Louis XIV par B. Pras - Eugenio Marino et Franco - Sébastien Planas -" Yes I can" - Marykin par B.Pras -
 Louis XIV par B. Pras - Eugenio Marino et Franco - Sébastien Planas -" Yes I can" - Marykin par B.Pras -

Louis XIV par B. Pras - Eugenio Marino et Franco - Sébastien Planas -" Yes I can" - Marykin par B.Pras -

 

Pour l'expo de l'Annexe du musée Rigaud, ce samedi 25 septembre à 18h, la direction de la culture a convoqué le comité Rigaud :

 

placer l'expo sous l'égide du peintre perpignanais, peintre officiel de la cour de Louis XIV, symbole du centralisme royal, c'est assez osé en ces temps de mépris et d'oubli de la Région pour le peuple catalan... L'artiste catalan, qui quitta vite Perpignan, alla s'installer auprès du Roi-Soleil, pour la gloire et l'argent...Lire la bio romancée de Renada Laura Portet (Balzac éditeur).

 

Hyacinthe pourrait symboliser la ville et constituer son image de marque : c'est un peu pour cela qu'on agrandit le musée des beaux-arts depuis des mois; cependant, on doute, on manque de courage dans la culture d'ici : l'ouverture ne sera pas consacrée à Rigaud (le musée a pourtant des pièces intéressantes et d'autres tableaux se trouvent à proximité, dans le Midi occitan : Carcassonne...) : peur que les Catalanistes ne brisent les baies vitrées de la rue de l'Ange, où séjourna le subversif Picasso, amant de la belle de Lazerme...

 

Les amis du musée ont aussi convoqué Sébastien Planas, prof de philo, pour devenir commissaire : directeur des arts à St-Cyprien au temps du maire Bouille, collectionneur pour lui-même avec l'argent public…M. Planas prit la place de Gilles de Montauzon, parti pour ne pas endurer les frasques coûteuses du bon docteur esthète… Beaucoup de responsables économiques et politiques furent complices; M.Planas ne sut rien, mais il quitta vite St-Cyprien, déçu par l'échec du grand projet des Capellans…

C'est désormais Stéphanie Mismes, également guide touristique à Perpigna, qui anime les musées de Saint-Cyprien...

 

S. Planas ramène de St-Cyp l'affiche actuelle de l'expo du Pont d'en Vestit "Yes I can !", choisie pour le musée d'art contemporain en juillet 2004 : j'ai conservé la belle plaquette où figure le portrait de Louis 14 détourné par Bernard Pras avec une accumulation d'objets du quotidiens et une avalanche de rouleaux de papiers WC…Anamorphoses, accumulations en trompe-l'oeil, qui de loin, figure bien le monarque : j'ai installé ce chef-d'oeuvre dans ma pièce hygiénique.

 

Dérision, critique des puissants, mise en question du pouvoir : la ville de Perpignan s'interroge sur sa main-mise sur le quotidien des citoyens : qui gouverne et comment ? Un maire élu par défaut par ses oppositions, commettant bourdes et bévues à tour de bras..? Des conseillers occultes le poussant à l'erreur, à la faute..? Pourquoi ? L'essentiel est de toucher un bon salaire, des primes, des jetons de présence et pourquoi pas, quelques pots de vins dessous la table…

 

Belle autocritique donc des puissants en place, de ces responsables qui ne sont pas d'ici et qui, donc, ne peuvent pas s'émouvoir de vivre soudain en Occitanie…

 

C'est nous les responsables, on a voté pour eux  : les Pujol-guignols, les Delga/dégâts, les Onesta : un bon poste tu auras !!!

 

Temps du mépris ! Temps de l'oubli !

 

La culture à Perpignan affiche donc le roi en majesté, le roi vivant dans la cour, loin de ses administrés, d'où la crise de la représentation et de la démocratie, avec, de nos jours, les présidents-monarques : rejet de la politique, élan populiste, repli sur soi, exigence de frontières et d'égoïsme…

 

On préfère le portrait de l'enfant-roi, le futur Louis XIV, peint vers 1640, par un auteur inconnu (Château de Versailles), gosse joufflu fixant le pinceau de l'artiste et aussi l'avenir radieux…

 

L'expo de Perpi tombe dans l'actualité, avec ce film macabre, proche de la littérature houellecquienne, "La mort de Louis XIV (sélection officielle du festival de Cannes) d'Albert Serra, grâce auquel J.Pierre Léaud reçut une palme d'honneur.

 

 Le cinéaste catalan (comme pour se venger du roi oublieux de ses racines catalanes) filme l'acteur, incarnant le roi-soleil, arrivé au seuil de sa vie, et rongé par la gangrène. La cour le flatte sans vergogne, telle cette cour locale qui viendra au vernissage rendre hommage à l'inculture du maire pujolesque et dévaster la table offerte…

 

Le long métrage met à mal l'éternité du roi et la jeunesse que l'on croyait éternel d'un Jean-Pierre Léaud qui incarnait notre adolescence…

 

Les mythes s'effondrent et l'expo ne pourra que constater ce déclin des Grands et des "peintures" contemporaines : on a évité Franco dans le cercueil vitré car cette momie n'est plus que poussière à oublier…On aimera Pencréac'h et Andres Serrano....

 

On s'ennuiera devant les opus de tant d'artistes inconnus (je reconnais mon ignorance), mais on s'énervera face à SIMON NICAISE, ce nom évoquant hélas le nom de la directrice du cercle algérianiste,  Suzy Nicaise, condamnée il y a peu pour injures publiques, après son époux Jean SIMON, commercialisant à Toulouges des marchandises vendus comme produites au pays alors qu'elle venaient de l'étranger (Espagne, Maroc) : décision du tribunal de grande nstance de Perpignan -jugement du 15 octobre 2014 - procédure : jugement contradictoire de la chambre correctionnelle en date du 15 novembre 2014… 

 

Pas de quoi s'extasier, dans les médias, devant ce rassemblement collectif de la déliquescence en cours...

 

Ce Simon Nicaise, décidément, nous pousse à ne plus pouvoir voir cette mairie en…peinture !

 

 

 

M.Planas, commissaire de l'expo du CAC, est aussi organisateur du FILAF.

Il invite un auteur médiatique, à succès, mais raciste, exposant à Paris, au palais de Tokyo, ses fantasmes macabres pour "Rester vivant". Romancier "efficace" cers, mais cinéaste pitoyable, quand on visionneLa Rivière qui dit la nostalgie des années Soixante...

*Houellebecque - à Perpignan : le romancier islamophobe sera à Perpignan à 11 heures…A l'heure de la messe : dommage !

La carte et le territoire

Prix Goncourt, écrivain médiatisé, à la mode et absolument antipathique : je ne voulais en aucun cas acheter son livre et donner quelques centimes à ce misanthrope bourru. J'ai réussi à lire "La carte et le territoire" : un roman qui ne sait où il va et nage très en dessous des précédents.

Mais l'auteur a la technique romanesque : il arrive à vous attirer dans sa prose alors que le contexte de la peinture et l'histoire policière sont invraisemblables ! On n'apprend rien, on sourit à quelques pages savoureuses dans lesquelles Houellebecq fait son autoportrait. L'écrivain devient un personnage de son roman et meurt à la fin. Le lecteur est perplexe devant ce nouveau "genre "littéraire : autofiction, autobiographie romancée..?

Délire et complaisance, en tout cas, de quelqu'un qui se regarde le nombril : plus bas, il ne peut pas ! Il semble en manquer ! Ce "roman" sans intérêt est à l'image de la "littérature" française actuelle : des productions pour une consommation rapide et pour l'industrie de l'édition, mais ces écrivailleurs n'ont rien à dire... La littérature s'élabore un peu plus loin, aux Antilles, aux USA ou, en ce moment en Egypte, en Tunisie...

Si les références picturales de M.H. sont minces (Lorenzo Lotto, Damien Hirst, page 9), l'intérêt réside dans la critique sociale. Houellebecq critique tout et tous (ou presque): les bobos (p.16), les stars du ciné avec leurs absurdes scooters des mers (p.28), les "petits péteux bourrés de fric", les peoples et les abrutis riches (p.85), la presse (Marianne, Le Parisien, p.147), le 13 heures de TF1, France-Inter et France-Musique (p.268) mais en passant, sans argumenter , un coup de griffe gratuit et inexpliqué...Les attaques ad hominem sont plus sentis et semblent sincères; ainsi, Julien Lepers est un "animateur peu doué, un peu stupide, au visage et aux appétits de bélier..." (p.52); Christine Angot est peu sympa (p.155); F.Mitterrand "la vieille peau pétainiste", le journaliste Paul Marsoin (p.147) : que lui reproche-t-il ? On ne comprend pas, si ce n'est que l'auteur, descendu plus bas que la ceinture avec un style au raz des pâquerettes, se déconsidère et révèle qu'il n'a rien à dire...

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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