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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 09:31

IMGP0018.JPG (photo Jean-Pierre Bonnel) - Chemin des blockauss à Port-Vendres.

 

Après avoir rejoint le Réseau NECSTouR des régions d’Europe pour un tourisme durable et compétitif, l’Institut a signé avec la Cité de la Culture et du Tourisme durable un accord permettant la mise en œuvre d’outils de mesure de la durabilité des équipements et des démarches touristiques des itinéraires culturels, ainsi que l’établissement d’une plate-forme d’enseignement à distance destinée aux porteurs des projets. 

 

L’Institut développe, avec le Groupement Odyssea la mise en place des contenus culturels et patrimoniaux d’un thème fédérateur d’itinéraire des villes-ports maritimes, lacustres et fluviales d’Europe. Le premier enjeu est lié à la mise en place d’un portail unique regroupant l’offre des ports de la Méditerranée.

 

    Les thèmes de la Route des Phéniciens, des Routes de l’Olivier, de l’itinéraire des vignobles européens, de l’Héritage Al-Andalus enrichiront la lecture patrimoniale des ports étapes par les touristes nautiques.

 

    Ce « Voyage des savoirs en Méditerranée » fondé sur des itinéraires maritimes géo-localisés mettra également en valeur le territoire de l’arrière pays qui dépend de l’activité portuaire.

 


Utiliser la morale, l'esthétique...dans un but touristique (donc financier)






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Institut européen des itinéraires -

Itinéraires culturels : le nouveau tourisme en Europe

Les itinéraires culturels européens au cœur des nouvelles politiques touristiques de l’Union Européenne.

 

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Résister à la crise et renforcer la citoyenneté européenne

 

 

Deux commissaires européens, l’un chargé du tourisme, l’autre de la culture ont souligné lors de la Journée Européenne du Tourisme le rôle essentiel du patrimoine culturel pour que l’Europe reste la première destination touristique mondiale.

 

 

 

La Commission Européenne réunit à Bruxelles une fois par an les professionnels du tourisme afin de leur présenter l’actualité des stratégies innovantes destinées à répondre à la crise économique, mais aussi à la concurrence des nouvelles destinations. Cette année, le commissaire Antonio Tajani, Vice-Président de la Commission Européenne, en charge de l’industrie et des entreprises a décidé de placer au cœur des débats les itinéraires culturels européens. Quatre ministres de la culture, représentant la France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal ont modéré les tables rondes, tandis que la ministre de la communauté germanophone de Belgique, en charge de la Présidence belge du Conseil des Ministres du Tourisme de l’Union Européenne ouvrait les débats. L’Institut Européen des Itinéraires culturels qui a reçu en 1997 la mission d’assurer le développement des itinéraires culturels du Conseil de l’Europe, de les documenter et d’apporter une assistance technique aux réseaux qui en sont responsables, a été choisi pour présenter, dès l’ouverture, la pertinence et l’actualité de ce programme. 

 

 

Tandis que la Commissaire chargée de la Culture Androulla Vassiliou déclarait : « Les itinéraires culturels sont une démonstration concrète des principes fondamentaux de l’Europe : droits de l’homme, démocratie culturelle, diversité et identité culturelles, dialogue et échanges mutuels. », le Commissaire Tajani ajoutait : « Nous devons veiller à ce que le secteur du tourisme européen reste au premier plan des solutions innovantes. Le concept d’itinéraires culturels contribue à la diversification de l’offre touristique européenne. Il répond à la demande croissante de touristes qui souhaitent découvrir de nouvelles destinations et d’autres cultures. Dans ce contexte, la Commission, conformément au nouveau traité de Lisbonne, peut jouer un rôle important par la coordination des politiques nationales et le renforcement de leur impact » Gabriella Battaini-Dragoni, Directrice Générale pour l’Education, la Culture, le Patrimoine, la Jeunesse et le Sport au Conseil de l’Europe a annoncé que les deux institutions européennes allaient coopérer afin de mieux analyser, avec l’aide de l’Institut Européen des Itinéraires culturels, les impacts économiques des itinéraires culturels sur les petites et moyennes entreprises. Elle a par ailleurs ajouté que le Conseil de l’Europe, aidé par le Grand-Duché de Luxembourg, mobilisait activement les ministres de la culture de ses quarante-huit pays membres afin de renforcer les moyens financiers mis à disposition des itinéraires culturels. 

 

Des valeurs partagées

 

C’est après dix années d’expérimentation et de recherche et en s’appuyant sur le succès des Chemins de pèlerinage vers Saint-Jacques de Compostelle, que le programme des itinéraires culturels a été accueilli au Grand-Duché de Luxembourg. Le fait même d’avoir choisi comme premier itinéraire un ensemble de voies historiques parcourant toute l’Europe vers la Galice - et aujourd'hui également vers Rome, Jérusalem, les Monts Saint Michel et l’Europe du nord avec l’itinéraire Saint Olav - ouvrait symboliquement la reprise en compte de valeurs telles l’hospitalité et la solidarité. Un parcours à pied sur des centaines, voire des milliers de kilomètres nécessite la mise en place, à l’exemple du passé, des hospitalités où des bénévoles accueillent ces marcheurs qui, quelles que soient par ailleurs les raisons individuelles qui les attirent sur les routes, deviennent conscients d’une citoyenneté européenne partagée. 

   Les thèmes d’itinéraires culturels retenus au cours des années permettent, par leurs diversités et leurs complémentarités, de découvrir sur site et au long de parcours transfrontaliers, non seulement l’histoire, les paysages, mais encore la mémoire récente d’une Europe longtemps partagée par des frontières étanches, déchirée par des guerres entre nations et fortement touchée, encore aujourd’hui, par les conflits ethniques et religieux. La mise en valeur et la redécouverte des grands axes de migration et de la manière dont les migrants ont apporté et transmis leur propre culture dans le pays d’accueil, ou de l’apport du patrimoine et de la culture des communautés juives, ou la reconsidération de la culture d’Al-Andalus et du monde séfarade en Méditerranée, constituent des démarches patrimoniales riches de sens. 

 

 

Les itinéraires culturels sont en effet des « médiateurs » transmettant des valeurs fortes, mais ce sont aussi des « moyens de transport » tant imaginaires que physiques, mettant en marche une nouvelle catégorie de voyageurs à la recherche non seulement de l’authenticité, mais aussi des racines communes qu’ils partagent avec ceux qui les accueillent. 


   C’est ce que l’on pourrait tout simplement nommer un nouveau tourisme éthique, voire dans beaucoup de cas un tourisme social. Ces nouvelles formes de mobilité engendrent à leur tour des modèles économiques de développement inédits, où le partage se substitue à la relation classique et polluante du touriste consommateur. Chaque itinéraire bénéficie également aujourd’hui d’un double effet de réseau. D’une part, il est en effet mis en œuvre par un réseau européen où coopèrent des partenaires publics et privés, qui partagent les investissements et la politique d’image, mais recueillent aussi les retombées économiques et les bilans d’expériences. L’utilisation croissante de l’internet permet d’autre part de préparer un voyage en consultant des données de contenu et des données pratiques, mais également d’échanger des informations, des réactions et des impressions. Des communautés virtuelles se forment autour des thématiques et des parcours, avant, pendant et après l’expérience concrète de l’itinéraire. Ces nouveaux touristes se recrutent parmi les « natifs numériques », ceux qui ont abordé d’emblée dans leur jeunesse l’internet et les sites communautaires, mais aussi parmi les retraités actifs qui peuvent trouver plus facilement le temps que nécessite la pratique du tourisme lent, tandis que des dialogues étonnants s’esquissent ainsi entre les générations qui vivent concrètement ensemble le nouvel enjeu d’une Europe qui s’élargit.

 

Les Vie Francigene

 

Pour la Commission Européenne, le succès de l’itinéraire de pèlerinage de la Via Francigena démontre l’importance économique d’une forme de tourisme douce, durable, transfrontalière et transgénérationnelle. Les responsables de cet itinéraire, fondé sur le récit de voyage de l’Archevêque Sigéric de Rome à Canterbury au Xe siècle, ont su convaincre le Commissaire Tajani de susciter la signature d’un Accord entre l’Italie, la France, la Suisse et le Royaume-Uni afin d’établir « une stratégie commune à long terme pour la protection et la promotion des itinéraires culturels, en commençant par la Via Francigena ». L’itinéraire est développé sous la responsabilité d’une association de communes européennes coordonnée à Fidenza en Italie et travaille étroitement avec les régions italiennes concernées.

 


L’Institut Européen des Itinéraires culturels qui a son siège à l’Abbaye de Neumünster développe une politique de partenariats afin de disposer de tous les outils conceptuels, éducatifs et pratiques pour répondre aux nouveaux défis posés par l’importance accordée aux itinéraires culturels dans le nouveau plan du tourisme européen.

 

 

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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