* A propos de la création d'une esplanade P.Sergent à Perpignan :
FIN DIPLOMATE, LE MAIRE L. ALIOT AVAIT COMMENCÉ, CET ÉTÉ 2022- PAR RENDRE HOMMAGE À DES PERSONNALITÉS (JAURES) OU événements constituants des repères pour la gauche : les valeurs de résistance, de solidarité...
Afin d'équilibrer il rend à présent hommage, comme cela était prévu depuis longtemps, au premier député FN du département, militaire et activiste de l'organisation anti-gaullienne l'OAS.
Ce geste du candidat à la présidence du RN est surtout un signe de fermeté et de fidélité à l'histoire de l'extrême-droite et de son parti, en direction des militants. En effet, en mauvaise posture face à l'engouement pour le jeune et "vierge" J Bardella, qui, loin de la civilité du maire d'ici, tient un discours très dur, identitaire, sur les questions d'immigration et de sécurité...
Le recours à P. Sergent peut-il apporter des voix et la victoire au maire de Perpignan, qui s'est éloigné de la famille Le PEN, au contraire de Bardella...Car on ne peut gagner sans k'aval des Le Pen..!
JPB
* Rappel : La mort de Pierre Sergent L'homme de l'OAS
Membre du bureau politique du Front national et ancien chef militaire de l'OAS-métropole pendant la guerre d'Algérie, Pierre Sergent est décédé, mardi 15 septembre à Paris, des suites d'une longue maladie, à l'âge de soixante-six ans. Il était conseiller régional du Languedoc-Roussillon et conseiller municipal de Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Publié le 17 septembre 1992 à 00h00
Pierre Sergent a été le plus acharné de ces soldats perdus que le sentiment d'avoir été trompés par de Gaulle dans le règlement de l'affaire algérienne et la hantise d'une menace communiste contre l'Occident avaient conduits à la rébellion.
Ce fils de la bourgeoisie parisienne est entré dans la Résistance dès le lycée. Il a combattu à dix-huit ans dans le maquis de Sologne. Il passe le concours de Saint-Cyr- Coëtquidan, est envoyé en Indochine à l'époque où l'armée française y perd chaque année une promotion de ses jeunes officiers. Le lieutenant Sergent, légionnaire et parachutiste, s'illustre dans la défense du camp retranché de Na-San ; il est gravement blessé en avril 1953 au cours d'une opération dans le centre du Vietnam. Comme ses camarades, il n'oubliera jamais l'humiliation d'avoir dû s'incliner en 1954 devant un pouvoir communiste.
La guerre d'Algérie est pour lui le prolongement de celle d'Indochine : la poursuite du combat contre l'impérialisme de Moscou. Aussi ne pardonne-t-il pas au général de Gaulle sa politique algérienne. Il est de ceux qui, lors de l'affaire des " barricades ", en 1960, refusent de partir en opération avec la 10 division parachutiste pour mener un combat qui, à leurs yeux, n'a plus d'objet. Il se retrouve muté à Chartres, s'embarque clandestinement pour participer avec le 1 régiment étranger de parachutistes au putsch manqué d'avril 1961.
Sept ans dans la clandestinité
Tandis que les tribunaux militaires accumulent les condamnations, le capitaine Sergent entre dans une clandestinité qui durera sept ans.
Ni ses convictions personnelles ni son caractère ne portaient ce guerrier cultivé à la violence aveugle. Son antigaullisme et son anticommunisme obsessionnels en font cependant un adepte du terrorisme. Il est nommé chef d'état-major d'une OAS-métropole divisée en factions rivales. Pierre Sergent ne désavouera jamais, même s'il en a marqué publiquement du regret, les meurtres et les destructions qui jalonnent l'action du mouvement qu'il s'efforce de diriger.
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- Pas antisémite : Pierre Sergent est alors élève au lycée Henri-IV. Au début de l'année 1942, il fait partie de ceux qui confectionnent et arborent une étoile de papier jaune pour marquer leur solidarité avec un lycéen israélite de leur classe6.
- Le Résistant : immédiatement après avoir passé son baccalauréat de mathématiques élémentaires, avec son frère Jacques et sept autres étudiants, Pierre Sergent quitte Paris le 7 juin 1944 pour le maquis de Sologne.
- Ils font partie des rescapés du corps franc « Liberté » durement frappé par les arrestations et exécutions survenues dans la journée du 10 juin 1944. Ce jour-là, qui est aussi la date du massacre d'Oradour, à la suite d'une trahison de l'un des étudiants venus de Paris (le Dunkerquois André Parent, du lycée Condorcet), les Allemands exécutent 41 étudiants, 29 regroupés dans la ferme du By, non loin de La Ferté-Saint-Aubin, et 12 au château de Cerfbois47° 45′ 56″ N, 2° 05′ 24″ E, près de Marcilly-en-Villette11. Au cours de cette période, les Allemands, guidés par les Miliciens et des Français de la Gestapo d'Orléans fouillent systématiquement les bois, utilisant des chiens.
- Dans la soirée du 13 juin, les Allemands entament le bouclage du secteur : l'étau se resserre. Dans la nuit, le groupe auquel il appartient parvient à se glisser à travers le dispositif allemand. Au matin du 14 juin, les Allemands, utilisant automitrailleuses, canons et lance-flammes, attaquent la position occupée la veille14. Au cours de la nuit du 14 au 15 juin, le corps franc "Liberté" éclate en petits groupes pour offrir moins de prise à l'ennemi.
- La mission est de harceler de toutes les façons possibles les convois allemands qui se déplacent sur les routes de la région. Le groupe auquel appartient Pierre Sergent est commandé par « Patrick » (alias Pierre Thierry) et comprend également Jean Ziegler, Jean Borne, Jean Guyon et Jacques Sergent14.
- Lamotte-Beuvron - La Ferté-Beauharnais). Leur première attaque - un side-car monté par deux Allemands - a lieu fin juin, sur la Nationale 72215. Ils harcèlent l'ennemi sans résultat spectaculaire, mais parviennent toutefois à créer l'insécurité partout. Ils attaquent les véhicules isolés, coupent les lignes téléphoniques, dressent de légers barrages sur les routes, mais la crainte d'attirer de terribles représailles sur la population locale freine considérablement leurs ardeurs.
* Le putschiste : avec l’OAS, contre De Gaule : Le 14 avril 1963, après l'arrestation du colonel Argoud et l'exil au Brésil de Georges Bidault, Pierre Sergent proclame la poursuite de la lutte et la transformation du Conseil national de la Résistance en Conseil national de la révolution
C'est ainsi qu'est créé le Mouvement jeune Révolution (MJR). Celui-ci rassemble les militants issus de l'OAS/Métro/Jeunes et du Conseil national de la révolution se réclamant du courant solidariste. Parmi ses principaux animateurs, le MJR compte Jean-Pierre Stirbois, Nicolas Kayanakis, Michel Collinot et Alain Boinet.
Pierre Sergent est considéré comme déserteur à compter du 20 avril 1961.
Le 9 décembre 1961, Guy Courcol, juge d'instruction à Paris, décerne un mandat d'arrêt à son encontre pour attentat et complot contre l'autorité de l'État242.
Le 21 février 1962, le Tribunal militaire spécial le condamne à la peine de mort par contumace.
Pendant sept ans, il échappe aux recherches policières en se réfugiant en Suisse et en Belgique.
Il bénéficie de la loi d'amnistie no 68-697 du 31 juillet 1968 et regagne la France en octobre 1968
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*Esplanade Pierre Sergent : l’hommage de Louis Aliot au 1er député FN des Pyrénées-Orientales
- 20 septembre 2022 par Maïté Torres
En juin dernier, le maire Rassemblement National de Perpignan réaffirmait son intention de rendre hommage à Pierre Sergent ; hommage qui se concrétisera lors du conseil municipal du jeudi 22 septembre 2022. La délibération 14.02 prévoit la dénomination d’une esplanade au nom du premier député Front National des Pyrénées-Orientales et ancien cadre de l’OAS*, organisation militaire responsable de milliers de morts par attentats en métropole et dans les territoires algériens dans les années 60.
…lire : https://madeinperpignan.com/esplanade-pierre-sergent.../...
* Point de vue de l'Hebdo L’Anticapitaliste - (30/06/2022)
Fin de la « dédiabolisation » ? Le maire RN/FN de Perpignan, fort de la poussée électorale de son parti, a célébré à sa façon, le week-end dernier, le 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.
Le para tortionnaire Denoix de Saint-Marc et les généraux OAS Zeller et Jouhaux qui, en 1961, ont fomenté un putsch militaire pour maintenir l’Algérie française, ont été nommés « citoyens d’honneur de la ville ».
Pierre Sergent, chef des tueurs de l’OAS métropole (avant de devenir député du FN), aura, lui, une place à son nom. Un retour aux sources et... une apologie du colonialisme raciste et du terrorisme réactionnaire...