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21 septembre 2022 3 21 /09 /septembre /2022 11:11

 

* A propos de la création d'une esplanade P.Sergent à Perpignan : 

 

FIN DIPLOMATE, LE MAIRE L. ALIOT AVAIT COMMENCÉ, CET ÉTÉ 2022- PAR RENDRE HOMMAGE À DES PERSONNALITÉS (JAURES) OU événements constituants des repères pour la gauche : les valeurs de résistance, de solidarité...

 

Afin d'équilibrer il rend à présent hommage, comme cela était prévu depuis longtemps, au premier député FN du département, militaire et activiste de l'organisation anti-gaullienne l'OAS.

 

Ce geste du candidat à la présidence du RN est surtout un signe de fermeté et de fidélité à l'histoire de l'extrême-droite et de son parti, en direction des militants. En effet, en mauvaise posture face à l'engouement pour le jeune et "vierge" J Bardella, qui, loin de la civilité du maire d'ici, tient un discours très dur, identitaire, sur les questions d'immigration et de sécurité...

 

Le recours à P. Sergent peut-il apporter des voix et la victoire au maire de Perpignan, qui s'est éloigné de la famille Le PEN, au contraire de Bardella...Car on ne peut gagner sans k'aval des Le Pen..!

JPB

 


* Rappel : La mort de Pierre Sergent L'homme de l'OAS

Membre du bureau politique du Front national et ancien chef militaire de l'OAS-métropole pendant la guerre d'Algérie, Pierre Sergent est décédé, mardi 15 septembre à Paris, des suites d'une longue maladie, à l'âge de soixante-six ans. Il était conseiller régional du Languedoc-Roussillon et conseiller municipal de Perpignan (Pyrénées-Orientales). 

Le Monde

Publié le 17 septembre 1992 à 00h00 

 

Pierre Sergent a été le plus acharné de ces soldats perdus que le sentiment d'avoir été trompés par de Gaulle dans le règlement de l'affaire algérienne et la hantise d'une menace communiste contre l'Occident avaient conduits à la rébellion.

Ce fils de la bourgeoisie parisienne est entré dans la Résistance dès le lycée. Il a combattu à dix-huit ans dans le maquis de Sologne. Il passe le concours de Saint-Cyr- Coëtquidan, est envoyé en Indochine à l'époque où l'armée française y perd chaque année une promotion de ses jeunes officiers. Le lieutenant Sergent, légionnaire et parachutiste, s'illustre dans la défense du camp retranché de Na-San ; il est gravement blessé en avril 1953 au cours d'une opération dans le centre du Vietnam. Comme ses camarades, il n'oubliera jamais l'humiliation d'avoir dû s'incliner en 1954 devant un pouvoir communiste.

La guerre d'Algérie est pour lui le prolongement de celle d'Indochine : la poursuite du combat contre l'impérialisme de Moscou. Aussi ne pardonne-t-il pas au général de Gaulle sa politique algérienne. Il est de ceux qui, lors de l'affaire des " barricades ", en 1960, refusent de partir en opération avec la 10 division parachutiste pour mener un combat qui, à leurs yeux, n'a plus d'objet. Il se retrouve muté à Chartres, s'embarque clandestinement pour participer avec le 1 régiment étranger de parachutistes au putsch manqué d'avril 1961.

Sept ans dans la clandestinité

Tandis que les tribunaux militaires accumulent les condamnations, le capitaine Sergent entre dans une clandestinité qui durera sept ans.

Ni ses convictions personnelles ni son caractère ne portaient ce guerrier cultivé à la violence aveugle. Son antigaullisme et son anticommunisme obsessionnels en font cependant un adepte du terrorisme. Il est nommé chef d'état-major d'une OAS-métropole divisée en factions rivales. Pierre Sergent ne désavouera jamais, même s'il en a marqué publiquement du regret, les meurtres et les destructions qui jalonnent l'action du mouvement qu'il s'efforce de diriger.

 

  • Pas antisémite : Pierre Sergent est alors élève au lycée Henri-IV. Au début de l'année 1942, il fait partie de ceux qui confectionnent et arborent une étoile de papier jaune pour marquer leur solidarité avec un lycéen israélite de leur classe6.

 

 

* Le putschiste : avec l’OAS, contre De Gaule : Le 14 avril 1963, après l'arrestation du colonel Argoud et l'exil au Brésil de Georges Bidault, Pierre Sergent proclame la poursuite de la lutte et la transformation du Conseil national de la Résistance en Conseil national de la révolution

 

 C'est ainsi qu'est créé le Mouvement jeune Révolution (MJR). Celui-ci rassemble les militants issus de l'OAS/Métro/Jeunes et du Conseil national de la révolution se réclamant du courant solidariste. Parmi ses principaux animateurs, le MJR compte Jean-Pierre StirboisNicolas KayanakisMichel Collinot et Alain Boinet.

 

Pierre Sergent est considéré comme déserteur à compter du 20 avril 1961.

Le 9 décembre 1961, Guy Courcol, juge d'instruction à Paris, décerne un mandat d'arrêt à son encontre pour attentat et complot contre l'autorité de l'État242.

Le 21 février 1962, le Tribunal militaire spécial le condamne à la peine de mort par contumace.

Pendant sept ans, il échappe aux recherches policières en se réfugiant en Suisse et en Belgique.

Il bénéficie de la loi d'amnistie no 68-697 du 31 juillet 1968 et regagne la France en octobre 1968

 © Wikipedia

 

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*Esplanade Pierre Sergent : l’hommage de Louis Aliot au 1er député FN des Pyrénées-Orientales

En juin dernier, le maire Rassemblement National de Perpignan réaffirmait son intention de rendre hommage à Pierre Sergent ; hommage qui se concrétisera lors du conseil municipal du jeudi 22 septembre 2022. La délibération 14.02 prévoit la dénomination d’une esplanade au nom du premier député Front National des Pyrénées-Orientales et ancien cadre de l’OAS*, organisation militaire responsable de milliers de morts par attentats en métropole et dans les territoires algériens dans les années 60.

…lire : https://madeinperpignan.com/esplanade-pierre-sergent.../...

 

* Point de vue de l'Hebdo L’Anticapitaliste -  (30/06/2022)

Fin de la « dédiabolisation » ? Le maire RN/FN de Perpignan, fort de la poussée électorale de son parti, a célébré à sa façon, le week-end dernier, le 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.

Le para tortionnaire Denoix de Saint-Marc et les généraux OAS Zeller et Jouhaux qui, en 1961, ont fomenté un putsch militaire pour maintenir l’Algérie française, ont été nommés « citoyens d’honneur de la ville ».

Pierre Sergent, chef des tueurs de l’OAS métropole (avant de devenir député du FN), aura, lui, une place à son nom. Un retour aux sources et... une apologie du colonialisme raciste et du terrorisme réactionnaire...

 

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15 février 2022 2 15 /02 /février /2022 04:39
France-Culture à Perpignan : l'apparente objectivité - Aliot, Bonet, Alduy, Casa musicale, Ballet Joventud, l'affaire de l'Archipel...

France Culture à Perpignan (1) 

l'objectivité, est-ce laisser la parole aux élus et acteurs culturels de la ville..?

 

Non, car seuls deux associations culturelles ont été sollicitées : la Casa musicale (M. Valet/B.Cabannes) et le catalan Ballet Joventud de G. Riera) : dépendant en grande partie de la municipalité (salles, subventions, com...), ils "jouent le jeu", complices "objectifs" de la mairie RN; à cela, ils peuvent répondre qu'ils dialoguent, non avec le maire L. Aliot, mais avec l'adjoint à la culture, A.Bonet, non encarté au parti de droite extrême et "travaillant pour Perpignan"...

 

 

Non, l'équilibre et la quête de vérité, c'est donner aussi la parole à l'opposition (seul l'ancien maire J.Paul Alduy est interrogé - il faut dire que le CD66 et la Région subventionnent en partie les associations culturelles de Perpignan : Visa, Casa musicale, J.Vigo, Jazzèbre...Quant à l'Archipel, le département ne l'a jamais financé, même sous la droite républicaine; son absence et silence ne sont pas des symptômes de son opposition à L.Aliot).

 

 

C'est ainsi que JP. Alduy répond de façon directe sur le choix du nouveau blason de la ville, religieux, trahissant la laïcité; seul vrai opposant à la politique culturelle de l'extrême-droite, l'ancien élu parle de "Travail, Famille, Patrie" à propos de l'image symbolique propagée; il revient surtout sur l'éviction brutale du directeur du théâtre de l'Archipel Borgia (voir le blogabonnel des dernières semaines) : "l'Etat et la Région, principaux partenaires financiers, ont été humiliés". 

 

 

J'ai commencé par la fin de l'émission: en fait, France Culture et son journaliste, plutôt complaisant et mal informé (il n'a pas contacté les "lanceurs d'alerte tels que Caudeville/Poisse (2)  ni J.-Marie Philibert avec ses chroniques acerbes et humoristiques du Travailleur catalan, ni J.-Bernard Mathon pour le patrimoine et la liste L'Alternative... 

 

 

L'animateur préfère débuter l'émission avec Dali, lieu commun, porte d'entrée facile et permanente quand on parle de Perpignan, en oubliant que le "centre du monde" n'était pas la ville, mais la gare, pour des raisons d'argent et d'exportation de ses oeuvres...

 

 

Le RN n'est donc pas au centre du monde à Perpignan et le maire doit se contenter de reproductions (ou de toiles de Véronique...). Il est qualifié par le journaliste de "maire dadaïste" parce qu'il a un portrait de LUIS (Louis en castillan) BUNUEL dans son bureau...

 

 

Mais le maire veut "faire vivre Dali" à Perpignan, grâce à un musée virtuel, à des dons de particuliers, à des prêts du centre Pompidou; Dali aurait lutté contre tous les autoritarismes, selon le critique d'art Aliot, alors que Salvador a toujours célébré le franquisme (même s'il se représente, jeune, en vendeur du journal L'Humanité...)

 

 

 

C'est la même rengaine: utiliser Dali pour la pub et le tourisme de Perpignan, mais J.P.Alduy, qui a tenté la chose, n'a pu que créer des expos photos sur l'artiste catalan qui aimait les images qui le représentaient,; une "annexe" du musée Dali de Figueres n'a jamais pu voir le jour (égoïsme de la ville natale de Dali, la manne picturale ne devant pas être partagée); au passage, signalons que sous la mandature de MM. Pujol  et Pinell (non cités dans l'émission), on  a éliminé les traces de Dali, à la Gare (reproduction de l'illumination à la gare, statue sur l'ancien Palmarium, sur la place Arago, mais installation du personnage sur une chaise, place de Catalogne, et d'assez mauvais goût...)

 

 

 

Pour les projets culturels M. Aliot revient aux promesses de 2020: créer un pôle muséal en un lieu emblématique en y intégrant la Casa Pairal et un centre d'art contemporain, relancer Ruscino, créer des médiathèques dans les quartiers; pour l'instant il s'agit de faire vivre la "culture populaire", avec le street art et les oeuvres éphémères... 

 

 

Le maire oeuvre aussi pour la catalanité, mais pas pour le catalanisme qui est "très politique": faire vivre le contenu, l'Histoire au lieu du folklore; les Catalanistes "se sont vendus à toutes les majorités, à la ville et à l'alliance UMP/CDC", puis LR/CDC sous les anciens maires Alfduy et Pujol...

 

 

Le maire veut animer la culture catalane, mais "dans la République française" : ne pas déraper "dans le débat identitaire". Il faut agir pour "Perpignan en commun"...

Quant à l'adjoint à la culture, il est, selon le journaliste de France Cul, aimé par les groupes culturels locaux, mais il n'est pas tout à fait à l'aise parmi les élus du RN...

 

En conclusion : "pas de quoi crier au loup" (reprise de mon vieux jeu de mot "Loup Aliot" ?) : "les acteurs culturels ne sont pas inquiets; ils viennent en nombre dans le bureau d'A. Bonet"...

 

 

Quant au "Parc à thèmes", il s'agit de "retracer l'histoire d'ici et de la Méditerranée, de Barcelone à Menton"; M. Aliot compter très bien le catalan car une de ses grands-mères était originaire de Valencia; il le parle un peu, au contraire d'A. Bonet qui s'est mis à l'apprendre, lui le natif de Perpignan, qui, en 50 ans de littérature française et de francophonie, n'a jamais étudié la langue de Catalogne...

 

 

Un sentiment d'incomplétude domine après cette émission : seuls les élus en place, les salariés de la mairie (la directrice du musée Rigaud, le responsable des bibliothèques et deux présidents d'associations émanant de la mairie, ont pu s'exprimer, à part, comme on l'a déjà dit, J.P.Alduy...

 

 

J.P.Bonnel (15.2.2022)

 

 

 

*Notes :

 

1. Perpignan : laboratoire culturel du Rassemblement national

https://www.franceculture.fr › Émissions › Soft Power

 

 

il y a 1 jour — Soft Power, France Culture, 116 avenue du président Kennedy 75016 PARIS ou par email directement à l'adresse marcelo.velit@radiofrance.com. Pour ...

 

 

2. archipel-contre-attaque.over-blog.fr

 

nicolas caudeville@bobdainar·10h#Perpignan: l'étrange soumission des institutions culturelles locales raconté par #FranceCulture @martelf @SoftPowerPRl-archipel-contre-attaque.over-blog.fr

 

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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