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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 18:10

images-copie-14.jpeg    Casser les mythes et les mystifications   

 

J'ai été sensible au commentaire de Grég Tuban (article ci-dessous) nuançant l'accueil reçu par la France et le département du 66, à l'occasion de la Retirada (retraite, exode, exil) des Républicains espagnols (et catalans), début 1940. 

On peut ajouter des faits qui ne sont pas en général, évoqués ici, en Catalogne du Nord, et passés sous silence par des Catalans, dont les parents ont été peu solidaires à l'égard d'autres Catalans, chassés de Barcelone : la réunification, même symbolique des deux Catalognes devraient d'abord dissiper ces malentendus, analyser ces heures troubles et dire, simplement, la vérité historique ! Ainsi, 

-cette foule a été parquée dans des "camps" (sur les plages du Roussillon), dans l'Ariège (Le Vernet), la Haute-Garonne...insalubres, etc...

-certains Espagnols échapperont à l'enfer de la chaleur, de la famine et de la promiscuité : les femmes enceintes grâce à la Croix-Rouge suisse (maternité d'Elne), grâce à des proproértaires terriens qui ont recruté ainsi une main-d'oeuvre facile...

-les réfugiés qui avaient quelques biens sur eux ont pu obtenir de la bonne nourriture (des bijoux contre des légumes, des agriculteurs des P.O. profitant ainsi de la détresse de ces pauvres gens) 

-les douaniers qui ont filtré les exilés à la frontière se sont souvent emparés de biens d'individus qui ont tout laissé derrière eux...

-les agents de la Sncf ont acheminé les exilés les plus dangereux (!), juifs, gitans, révolutionnaires, anarchistes...vers d'autres camps, plus lointains, de la mort...

 

   Nous avons lu les "camps de la honte", et cet "accueil" fut une véritable honte ! Il est, à présent, aisé, d'avoir bonne conscience et de critiquer les Français et les responsables de l'administration, qui, à l'époque, ont agi ainsi ! Donneurs de leçons, intellos de papiers, révolutionnaires virtuels, romanciers pour "France Loisirs", quoi de plus facile et de plus confortable, depuis nos fauteuils ou derrière les écrans de nos ordinateurs...

 

Chacun, s'il est honnête, doit se demander : "Et moi, qu'aurais-je fait en 40..?"

 

 

  * Article de G.TUBAN : Début de polémique suite aux propos d'Harlem Désir sur les Républicains espagnols

 

Les réfugiés espagnols de 1939 «fiers de la solidarité de la France» ? La déclaration d'Harlem Désir sur le plateau de  France 2 n'est pas passée inaperçue auprès des républicains espagnols et de leurs descendants. Verbatim : «Juste avant cette émission, j’étais à Montreuil où nous organisions une réunion de solidarité avec le peuple malien et j’ai vu des hommes et des femmes, beaucoup de Maliens de France, qui étaient à la fois inquiets, pour leur pays, comme ont pu l'être des réfugiés, vous savez, des Espagnols ou autres qui ont été accueillis en France au moment où leur pays traversait des drames et des guerres, et qui en même temps étaient fiers de la solidarité de la France, qui étaient soulagés, qui étaient reconnaissants».

Entre incompréhension et indignation, les commentaires n'ont pas tardé à fuser sur le web à l'image du président de l'Association pour le Souvenir de l’Exil Républicain Espagnol en France (ASEREF), Eloi Martinez Monégal, qui accuse le premier secrétaire du PS de «vouloir réécrire l'histoire» en précisant à juste titre que "s’il y a eu en France solidarité à l’égard des réfugiés espagnols, elle venait du peuple français et non pas des autorités gouvernementales de la troisième République". 

 De l'Amicale des Anciens Internés Politiques et Résistants du camp de concentration du Vernet d'Ariège à l’Amicale des Anciens Guerilleros Espagnols en France, les réactions scandalisées sont unanimes. 

 Effectivement, si l'on peut discuter de la politique d'intégration post-guerre des réfugiés républicains espagnols en France, leur «accueil» à l'hiver 1939 dans des camps provisoires dont certains n'en auront que le nom (Argelès, Le Barcarès...) n'est pas un exemple à citer lorsque l'on veut parler de solidarité nationale envers des étrangers alors considérés comme "indésirables". 

Les descendants de Républicains espagnols  auront à coeur de rappeler à Harlem Désir que sous la 3° République, la France a procédé à des rapatriements forcés vers l'Espagne franquiste de femmes et d'enfants ou que furent mis à l'isolement dans des camps disciplinaires (Collioure, Le Vernet...) des «suspects» sans aucun jugement. 

De citer la longue liste des camps français en 1939 et le nombre hallucinant de réfugiés internés  (plus de 330.000 espagnols sont passés dans les camps des Pyrénées-Orientales suite à la Retirada*).  

De lui préciser que le premier convoi de déportés sur l'Allemagne nazie est un convoi de 900 Espagnols partis d'Angoulême le 20 août 1940 pour Mauthausen... D'évoquer les livraisons de suspects aux autorités nazies ou franquistes sous Vichy, les déportations sur les camps d'Afrique du Nord, ces camps où certains espagnols croupissaient encore en 1942... 

La déclaration d'Harlem Désir peut donc surprendre par son raccourci historique confondant politique d'accueil - qu'aucun historien ne pourra juger «solidaire» en 1939 – et d'intégration à moyen et long terme. Un manque de connaissances au sujet de réfugiés espagnols de la Retirada - dont un grand nombre se sont battus pour la libération de la France -  dont l'histoire reste encore en souffrance. 

* En juin 1939, la préfecture des Pyrénées-Orientales estime à 500.000 personnes le nombre de réfugiés à être rentrés en France lors de la Retirada. Ce rapport fait état du passage de 330.000 réfugiés dans les camps des  P.O. et du transfert de 170.000 civils vers les différents départements. (source ADPO)

Le 24 janvier à 17h33 par Grégory Tuban 

 

** Pour information : 

bandeau2.jpg

 

Mémoriaux / Musées

http://www.memorial-caen.fr/portail/index.php

http://www.memorialdelashoah.org/

http://www.cg66.fr/culture/memorial/index.html

http://www.museuexili.cat/

Musée Mémorial du Camp de Rivesaltes

Musée de la Junquera sur la guerre civile et la Retirada

 

Camps d’internement

http://www.apra.asso.fr/

L'Association Philatélique de Rouen et Agglomération présente une étude historique sur les camps d'internement français.

http://gurs.free.fr/

Camp de Gurs (Pyrénées Atlantiques)

Associations généralistes  pour la mémoire des républicains espagnols

  • Sites français

 

http://www.ffreee.org/

Site des enfants et petits enfants des exilés de la guerre civile Espagnole qui veulent recueillir en marge de l’histoire officielle, contre l’oubli, la part de mémoire vivante qui tisse les liens d’un peuple.

http://www.acer-aver.fr/

Acer : L'association des amis des combattants en Espagne républicaine

http://site.voila.fr/espana36

L’un des sites français les plus riches quant au contenu informatif et des plus émouvants avec des témoignages de familles de républicains et de réfugiés espagnols

http://www.exilordinaire.org/

Ce site concerne l'exil des réfugiés juifs en Europe. En suivant le fil du destin particulier d’un individu ou d'un petit groupe, on éclaire les caractéristiques du monde qui l’entoure.

 

  • Sites espagnols

 

http://lacucaracha.info/

Un site en anglais et espagnol très documenté sur la Guerre Civile Espagnole

http://www.portaldelexilio.org/

Site espagnol de la Fondation Jaime Vera portant notamment sur l’exode des enfants envoyés en Russie, au Mexique et en Belgique.

http://www.sbhac.net/Republica/Imagenes/ImGCe.htm

Site espagnol de la SBHAC : Sociedad beneficas de historiadores aficionados y creadores.Un site très complet couvrant de nombreux thèmes : la guerre civile, l’exil, le rôle de l’armée, les femmes dans la guerre, le rôle de l’art, les enfants…Avec d’innombrables photos.

 

Les  structures institutionnelles pour la mémoire

http://www.foroporlamemoria.info/

Site du gouvernement espagnol pour la récupération et la réhabilitation des républicains espagnols assassinés par les franquistes.

http://www.histoire-immigration.fr/

L’établissement public de la Porte Dorée est chargé de rassembler, sauvegarder, mettre en valeur et rendre accessibles les éléments relatifs à l’histoire de l’immigration en France, notamment depuis le XIXe siècle et de contribuer ainsi à la reconnaissance des parcours d’intégration des populations immigrées dans la société française et de faire évoluer les regards et les mentalités sur l’immigration en France.

http://www.gencat.cat

 

http://argeles1939.com/

Un site très complet de la Mairie d’Argelès sur la Retirada dans le département.

Les sites culturels

 

http://www.reseauculturel.fr/

Vous trouverez sur ce site des parcours sonores avec interviews de témoins ayant vécu la Retirada.

http://www.sergecastillo.com/

Site du sculpteur Serge Castillo créateur de statuettes en terre cuite de réfugiés espagnols.

http://www.cinemaginaire.org/

Site de l’association qui consacre son prochain festival de cinéma au thème de l’Exil

http://www.cinemed.tm.fr/

Site du célèbre festival de cinéma de Montpellier du 25 octobre au 3 novembre qui fait une large place à l’ Espagne et à la guerre civile avec un hommage à Jaime Camino, des expositions, des films sur la guerre civile.

http://orpheus.ucsd.edu/speccoll/tsdp/

Une collection de dessins d’enfants faits au cours de la guerre civile par des orphelins et des réfugiés.

http://bteysses.free.fr

 

Bibliographie de l’exil républicain espagnol en France

Les sites plus politiques

 

http://www.fundanin.org/

Site retraçant l’histoire du Poum. (Parti Ouvrier Unifié Marxiste)

 

 

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4 février 2013 1 04 /02 /février /2013 11:37

 * Le weekend fut théâtral

 

après l'opéra dans l'apparat de l'Archipel, 

simplicité populaire d'une salle des fêtes et franc comique avec Viviane Auger et Bernard Gimbernat, à Bages : on ne s'ennuie pas avec ces histoires de retraités, se chamaillant à tout propos, sexe, apéro, église, pape et Marylin... Le couple, devant plus de cinquante personnes, a donné de la voix, puis nuancé, selon les différents personnages interprétés. Ils préparent un nouveau texte ! 

En attendant, vous les verrez à Llauro, Rivesaltes et dans tous les lieux où souffle l'amour du théâtre...

 

* On attend l'événement théâtral à Perpignan, jeudi, avec une pièce "politique" de Valère Novarina, un des plus grands auteurs actuels, avec Yasmina Rezza. J'ai assisté à une de ses pièces interminables, au festival d'Avignon, dans la cour d'honneur, il y a quelques années; un froid mistral d'été ne m'a pas permis d'apprécier cette représentation (des couvertures étaient même distribuées aux spectateurs !), mais la tiédeur rouge de L'Archipel devrait nous bercer, ce jeudi de février, pourtant soulevé par une tramontane glaciale qui passe sur le dos des neiges catalanes...

 

** Un projet : monter mon texte sur Walter Benjamin, le jouer à Perpignan et ailleurs en France... Je recherche aides et suggestions. J'ai trouvé un acteur (en fait une actrice), une salle, des salles, sans doute, des subventions, c'est pas sûr... 

L'association active et courageuse qui structura ce projet sera "Frontières-Catalogne", dirigée par mon ami André Roger. A suivre...

 

 

argence.jpg  


Chapelle du Tiers Ordre - Perpignan
Hugues Argence à la Chapelle du Tiers Ordre
Plurielle, multiple, souvent déconcertante, la Catalogne se révèle autrement sous l'objectif habité de Hugues Argence : sans bouger, nous voilà au Colorado, en Grèce, au Mexique, dans les Rocheuses ou au coeur même de la catalanité à travers des fêtes millénaires et pourtant terriblement vivantes... Tout existe en Catalogne : des "gueules" typées, comme sculptées par le soleil et le vent, des paysages de naissance du monde, des architectures uniques. Du 5 février au 15 avril, l'invitation au voyage de la Ville de Perpignan est belle et à ne pas manquer !
Chapelle du Tiers Ordre, place de la Révolution française, de 11 h à 17 heures tous les jours sauf le lundi. Vernissage le 5 février à 18 heures

www.huguesargence.com - 
"Catalognes" - Hugues Argence
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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 11:56

images-copie-13.jpeg  Isaac Albéniz  - "ESPANAS" à Canet-en-Roussillon, ce dimanche 3 février à 18 heures, église St-Jacques - de 7 à 20 euros -

 

Dans le cadre de "La folle journée de Nantes consacrée à la musique espagnole et française, de 1850 à 1960, présentation des grands musiciens espagnols (d'origine catalane) :

 

  1- Isaac Albéniz, né à Barcelone en 1860, donne, dès l'âge de 4 ans, des concerts étonnants dans sa ville: beaucoup de spectateurs sont incrédules ... A huit ans, il entame une tournée musicale dans les provinces d'Espagne; à douze ans, il joue à New York, en Amérique du Sud. Revenu en Europe, il fait souvent scandale, puis en 1883, à l'âge de 23 ans, il se calme, abandonne son excentricité et sa collection de voitures ! 

 

   Il habite désormais à Barcelone, il se marie et se consacre à son métier d'enseignant-concertiste.

  Ses oeuvres sont enracinées dans la culture populaire ibérique : Suites espagnoles, Souvenirs de voyage, Iberia, autant de morceaux "exotiques" nourris de malaguenas, sévillanas, habaneras...

 

   En outre Albéniz se passionne pour la musique lyrique : il va écrire pour la voix, composer des zarzuelas, sortes d'opérettes comme Pepita Jimenez. 

 

   A la fin de sa vie, il s'exile à Londres et à Paris; à la Schola cantorum, il formera un autre Catalan, d'adoption, Déodat de Séverac, amoureux de Céret. Il meurt à Cambo les bains en 1909

 

** Pionnier de la renaissance de la musique espagnole, il crée une école pianistique moderne, synthèse de virtuosité; il écrit en 1886 la suite espanola (Suite espagnole)...

 

*** Lire le dossier de "Classica", n°149, février 3013, 7,50 euros. Dossier sur "les sortilèges de l'Espagne" : Ravel, Albéniz...

 

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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 11:40

bages.jpg  Ce soir, samedi 2 février, à Bages : Soirée théâtre à 20h30 . La troupe Vigatanes i Barretina présente "Comme chien et chat...!" Venez partager un moment de détente et de rire. Le pot de l'amitié cloturera cette soirée... Comédie burlesque écrite, jouée et mise enscène par Viviane Auger "Félicie la Franc-Comtoise" et Bernard Gimbernat "Narcisse le Catalan"...(Salle des fêtes de Bages, 8 euros - 0468218950).

 

**Madame Butterfly à l'Archipel de Perpignan:

 

  Notre mélomane et néanmoins envoyé spécial, Julien Verjoul, exprime son enthousiasme après la représentation de l'opéra de Puccini (hier soir vendredi- une autre représentation dimanche 3 février à 16h30-entre 30 et 50 euros) :

 

"On en oublie le coût de ce théâtre et l'endettement de la ville !

 

On oublie qu'il a fallu payer un copain à l'ancien maire, J.Paul Alduy, pour construire un lieu de prestige : on connaît pourtant les bourdes et les ennuis de Jean Nouvel dans plusieurs villes- il vient d'ailleurs d'être couronné d'un "anti-prix" d'architecture pour ses erreurs !

 

On en oublie que les musiciens sont serrés dans la fosse d'orchestre, comme sardines dans un bocal de Desclaux : à ce prix-là, on aurait pu envisager deux mètres de plus ! Et même quelques rangées de spectateurs supplémentaires pour un lieu de 1300 places environ afin de rentabiliser ce théâtre. Celui-ci, cependant, il a été conçu pour être ...un théâtre et non une salle de musique ou d'opéra !!! Alors, soit les chanteurs et orchestres symphoniques ne viennent pas, soit ils chantent, comme hier soir, dans le passage qui conduit à la fosse d'orchestre ! Choeur aveugle et l'acoustique, je vous dis pas !!!

 

Il oublie, le spectateur subjugué par ces voix et ces instruments splendides, que l'espace accordé à ses jambes repliées est compté ! Comptée, aussi, la coupe de champagne, 7 euros, qu'il finira d'obtenir, à la fin de l'entracte car, même si on a mis trois serveurs à présent, on doit comprendre que ça ne suffit pas quand 800 spectateurs sont là, à faire la queue, dans ce hall d'entrée laid, froid, infâme!!! Après tout, tant pis pour eux, ils n'ont qu'à pas jouer aux bourgeois mélomanes !! "

 

*** Fête de l'Ours à Arles/Tech, ce week-end : on regrette que cette tradition soit incluse dans le carnaval au lieu d'être autonome; il faudrait montrer la portée anthropologique de cette fête, exposer sa mémoire dans l'espace pyrénéen. On se passera donc d'Arles : la fête de l'ours sera plus culturelle le 23 février à Prats-de-Mollo (livres, conférences...)
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1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 17:14

cabaner-par-manet.jpg Cabaner par MANET.

Renoir et Ernest Cabaner, le musicien de Perpignan

 

Le film récent sur Renoir est beau: c'est la moindre des choses, peinture colorée, corps de jeune femme, vue sur la Méditerranée depuis la Côte d'Azur. Tragique ausi, puisqu'il s'agit des dernières années du peintre et que la grande boucherie est là. Mais il sen moque, il se contente de tracer ses "impressions" et de distiller des citations...

 

Si l'on revient sur la carrière de ce maître de la lumière, on sait que c'est un continuateur de Watteau et de Fragonard; Renoir a croqué lui aussi des scènes galanres; il aime la sensualité; c'est le peintre du bonheur, comme plus tard Matisse et Bonnard...

Il refuse l'idée d'école ou de groupe artistique, mais il peint "L'atelier de la rue Saint-Georges", sorte de ptit cénacles, composé d'amis, pas de grands concurrents tels Degas, Manet ou Monert. Il aime ce bourgeois éclairés, bohèmes, originaux, idéalistes.

Lestringuez, à gauche de la toile, se passionne pour les sciences occultes. George Rivière écrit. Ernest Cabaner, lui, de dos, est un artiste famélique; il hante Pigalle et le Quartier latin; il joue du piano dans un café de La Motte-Piquet; il niche dans un pavillon modeste, rue de La Rochefoucauld; ses amis sont les poètes Richepin, Banville, Charles Cros l'Audois, pour qui il compose des chansons, à partir de leurs poésies. 

 

Il incarne l'artiste maudit, incompris et son personnage de marginal et de bohème apparaît dans de nombreux romans à clés de l'époque...

 

Renoir, d'origine modeste, en quête de travail, peint ses amis bourgeois; il deviendra bientôt riche, il fera partie du courant fameux de l'Impressionnisme, lui qui voulait se tenir en dehors des chapelles. L'épisode de la rue Saint-Georges, vécu dans la misère et la joie, au milieu de ses camarades, sera vite oublié : Renoir court vers la gloire et la fortune...

 

Ernest Cabaner220px-Edouard_Manet_Ernest_Cabaner.JPG.jpg 

Portrait de Cabaner (1880), pastel d' Édouard Manet (Musée d'Orsay)

Ernest Cabaner, de son véritable nom Jean de Cabanes, (Perpignan, 12 octobre 1833 - Paris, 3 août 1881), est un compositeur, pianiste et poète français.

Cabaner, musicien bohème et excentrique, arrive à Paris en 1850. Il s'intéresse à la littérature et à la poésie, fréquente les peintres impressionnistes au Café Guerbois, Paul Cézanne, Pierre Auguste Renoir, Édouard Manet et le salon de Nina de Callias (Nina de Villard). Après divers emplois précaires dans le milieu artistique à Paris, il devient barman et pianiste à l'Hôtel des Étrangers où se réunissait le Cercle des poètes Zutiques. C'est là qu'il rencontre Paul Verlaine qui le dépeint comme un « Jésus-Christ après trois ans d'absinthe »1. Plus tard, il écrit lui même quelques poèmes et met en musique ceux de Charles Cros, de Baudelaire et de Mallarmé. Il meurt à 47 ans, atteint de tuberculose.

Ses relations avec Arthur Rimbaud

Fin septembre 1871, Verlaine doit trouver un logement pour Rimbaud qui s'est rendu insupportable chez sa femme, il le présente à Ernest Cabaner qui héberge fraternellement l'adolescent quelques mois chez lui à l'Hôtel des Étrangers. Il lui donne sans doute quelques cours de piano. Selon Pierre Petitfils2, on pourrait voir dans le célèbre sonnet « Voyelles » de Rimbaud, l'influence de Cabaner qui avait développé une méthode chromatique d'enseignement de la musique, il coloriait chaque note d'une couleur définie. Il a d'ailleurs dédié son Sonnet des Sept Nombres à son élève « Rimbald »3

Œuvres220px-Charles_Cros_-_Le_Hareng_Saur.jpg

Le Hareng saur de Charles Cros, musique de Cabaner

  • L’Archet, texte de Charles Cros, musique de Cabaner
  • Le Hareng saur, texte de Charles Cros, musique de Cabaner
  • Mazurka à Nina de Villard, musique de Cabaner
  • Le Pâté, texte et musique de Cabaner
  • À Paris que fais-tu, texte de Cabaner (d'après Rimbaud)
  • Souffles de l’Air, texte et musique de Cabaner
  • Sonnet des Sept Nombres, texte de Cabaner
  • Le Pâté Del Fragson, texte de Cabaner
  • Le Sonnet des Sept Nombres, texte et musique de Cabaner

Bibliographie : Willi Schuh, Ernest Cabaner - Musicien et poète maudit. In : Wolfgang Burde: Aspekte der Neuen Musik. Kassel 1968

  • Jean-Jacques Lefrère, Mickaël. Pakenham, Cabaner, poète au piano, Charleville-Mézières, L'Échoppe, 1994

Notes et références

  1. Cité par Bernard Bousmanne, Rimbaud - Verlaine, l'Affaire de Bruxelles, Calmann-Lévy - 2006 - page 23 - (ISBN 2702137215) - source : Wikipédia-
  2. Pierre Petitfils, Rimbaud, Julliard, coll. « Les Vivants », 1992 (ISBN 2-260-00895-X)
  3. Relevé sur le site Mag4.net [archive]

* Lire : ERNEST CABANER. MUSICIEN CATALAN, GRAND ANIMATEUR DE LA VIE PARISIENNE, AMI INTIME DE RIMBAUD ET DES IMPRESSIONNISTES, de Claude Colomer.

 

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 04:52

images-copie-12.jpeg  La Sardane de Picasso

La sardane de Max Jacob *

 

Les fillettes iront se coucher de bonne heure

et les hommes seront au café tout à l'heure

car les musiciens sont payés tant par heure

quarante pesetas pour donner du bonheur.

 

Un garçon se plaignait qu'on ne sût plus danser.

Une fille grattait la jambe à son soulier.

Vers la fin, des messieurs et des dames très bien

s'appliquaient du pied gauche et la main dans la main.

 

Dansez aussi, dame en grand deuil.

Une fillette a reçu de la poussière dans l'oeil.

Elle va se cacher derrière un réverbère

où l'attendait sa mère avec les autres mères.

 

Et, malgré sa douleur, elle sourit encore

aux accents séduisants de l'ardente tenore.

Les balcons se drapaient de couleurs catalanes

pendant que tressautait la rose des sardanes.

 

Le choc du jaune et du rouge s'allie assez

avec, ô tenora, les gammes alliacées.

Elle m'a grisé comme une eau de vie.

Elle s'est éteinte comme une bougie

son souvenir est dans ma vie...

 

* extraits du poème publié dans le recueil : Le laboratoire central, édition Gallimard.

 

Max Jacob est un poèteromancieressayisteépistolier et peintre français, né le 12 juillet 1876 à Quimper, mort le 5 mars 1944, alors qu'il était emprisonné au camp de Drancy (Seine-Saint-Denis).

 

En premier lieu sifflote la ritournelle d'un flaviol à peu près invariable dans le chant. Mains entrelacées, pied chevillés par des vigatanes la plupart du temps, chaque danseur oscille au rythme de la cobla, l'ensemble instrumental typique composé de onze musiciens qui joue des instruments à vents traditionnels tels que la tenora, le flaviol, le tible, le tambori...

A l'origine grecque paraît-il, la sardane maintenue depuis des siècles par les pays catalans est une danse unique au monde, puisqu'elle est originalement mathématique. En effet, musiciens et danseurs des deux sexes, fraternellement unis en se donnant la main, sont tributaires du rythme qui est exactement de 55 points dans une minute.

Au XIXème siècle, le compositeur Pep Ventura (1818-1875) a remplacé la sardane courte par la sardane longue. Pionnier, il est l'auteur de 500 œuvres. Mais on ne joue plus que "Toc d'Oracio", "Per tu ploro", "Cant dels occels". Max Havart est un des dignes successeurs de ce créateur de sardanes. Il y aura aussi Antoni Agramunt, Enric MORERA, Josep Serra, Juli Garreta...


Jusqu'à la seconde guerre mondiale, la sardane, sauf à Prats-de-Mollo et au Perthus, la sardane n'est quasiment plus dansée dans les Pyrénées-Orientales. Puis grâce à l'impulsion d'un grand nombre de catalans venus de la Retirada, elle se développe dans les villages, se propage dans tout le département. La véritable impulsion est donnée quand la fédération sardaniste du Roussillon naît en 1976 à l'initiative du regretté Roger Raynal. Elle se regroupe alors en quatre foments. Aujourd'hui elle en compte 68 et a débordé de ses frontière naturelles. Les foments existent à Toulouse, Marseille, Montpellier, Lille, Tarbes. Chaque année, vers le mois de février, le guide sardaniste est publié avec l'agenda de tous les rendez-vous...

 

 georges-fontaine.jpg La sculpture de Georges Fontaine (front de mer de Banyuls)

 

*** 

 La jolie sardane interprétée par Charles Trenet :

Qu'elle est jolie la Sardane
Que l'on danse main dans la main
Au pays de verts platanes
Du pays des tramontanes.
Jeunes filles jeunes gens l'aiment bien
Et même les vieux de leur canne
La martèlent sur les pierres du chemin
Ce soir combien d'amourettes
Vont éclore dans les coeurs de vingt ans
Ils la connaissent la Sardane
Ils l'ont dansée quand ils étaient gamins
Combien vont perdre la tête
Pour toi Sardane du pays catalan.

Amis, c'est la fête à Collioure.
On a pavoisé le vieux port
Et devant la mer qui l'entoure
Voici l'éternel clocher d'or
Sur les galets, vertes et roses
Les barques aux tendres couleurs
Commencent la métamorphose
De leurs voiles changées en fleurs
Et sous la lune vagabonde
La Sardane forme sa ronde.

Qu'elle est jolie la Sardane
Que l'on danse main dans la main
Du pays des tramontanes
Elle vole jusqu'aux pays voisins
Ce soir combien d'amourettes
Vont éclore dans les coeurs de vingt ans
Combien vont perdre la tête
Pour toi, Sardane du pays catalan
Pour toi, Sardane du pays catalan.

Paroles et Musique: Charles Trenet   1952 © 1952 Editions Raoul Breton
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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 21:47

Paule Margail : Couleurs Inspirées

Du 2 février au 31 mars 2013 au Centre dArt Contemporain de Saint-Cyprien

paule_margail_couleurs_inspirees_illustration.jpg

Les Collections de Saint-Cyprien rendent hommage à Paule Margail, artiste peintre, dont l’œuvre originale bouscule les frontières de la couleur.

Un univers pictural présenté comme une anatomie de la couleur, dont lémotion en constitue sa chair. Lexposition se traverse comme un cercle chromatique, au hasard des formes intemporelles imaginées par lartiste. Chaque visiteur pourra ainsi explorer son propre monde de la couleur et de la matière, expression contemporaine dune peinture hors du temps.

Horaires : tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 18h (fermé le mardi).
Tarif : 4, réduit 2, dimanche 1, gratuit pour les - de 12 ans.
Lieu : Centre dArt Contemporain, place de la République.

Plus d'informations :
Collections de Saint-Cyprien
Tel : 33 (0)4 68 21 32 07


P.Margail : 12 rue Henri Muchart,- 66750 Saint-Cyprien Plage France
Tél : 04.68.21.41.84 - Fax : 04.68.21.41.84 - GSM : 06 15 06 93 44
Galerie Arts Evasion

http://paule-margail.fr - paule.margail@dbmail.com  margail.jpeg

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29 janvier 2013 2 29 /01 /janvier /2013 18:46

moi Canigou  *Présentation du dernier numéro de la revue "Mirmanda" 

   *Mirmanda us convida a la presentació del darrer número de la revista

 

«Els Pieds-noirs catalans. Una qüestió de país / Les Pieds-noirs catalans. Une question de pays»

 

 Dijous 31 de gener a les 18.15h a Perpinyà, a la Casa de la Generalitat (1, carrer de la Fusteria. Tel. 04.68.35.17.14)

 

Conjuntament al tast del documental sobre el mateix tema dirigit pel periodista Juli Esteve "Algèria, el meu país. Història i memòria de l'emigració valenciana a Orà i Alger".

D'aquesta manera, Mirmanda ha mirat de fer la volta a un fenòmen humà i cultural (més enlla del polític, que va portar milers de persones des del Mediterrani català meridional i central fins a les costes africanes, per (re)tornar a un Mediterrani septentrional.

 

Hi sou tots/es convidats/es!!

 

"Cinquanta anys és un temps suficient en la història contemporània per a mirar enrere i fer un estat de la qüestió. El cas de la independència d’Algèria, un procés que va ser profundament dolorós tant en la tradició colonitzadora europea com en els lligams interns de la mateixa Àfrica del Nord, representa una fita en la història de França i de bona part de països en vies d’alliberament en aquella època. (...) Els Pieds-noirs, "Potes negres" al Rosselló com a mostra precisament d’aquesta incomprensió i xoc en l’arrelament dels nouvinguts, eren tanmateix majoritàriament catalans. Això és quelcom conegut en els llocs d’origen. És, també, un fet amagat o desconegut per la historiografia francesa. Només un tal Albert Camus acaba citant i donant forma al perquè del seu interès africà, anomenant els seus orígens menorquins. I és que, efectivament, i aquesta és la novetat —tan simple com parlar-ne, fer-ho extensiu al conjunt de l’imaginari col·lectiu—, la major part d’aquests Pieds-noirs provenien del País Valencià, de les Illes Balears i, fins i tot, de l’Empordà o el Rosselló..."

 

http://mirmanda.blogspot.com.es/2012/12/nou-numero-de-mirmanda-7-els-pieds.htm

***

Mirmanda Núm. 7 (2012)

Sumari :

Editorial

Obertura literària

Joan-Daniel Bezsonoff

L’Atlàntida

Xavier Serra (compilador)

Algèria. Una oportunitat literària desaprofitada.

Emigrants i contrabandistes

(Jacint Verdaguer, Vicent Blasco Ibáñez

i Joan Fuster)

Migracions i exilis

Philippe Bouba

L’activité des associations de rapatriés

pendant l’année 1962 en Roussillon

Paqui Morales

Vincles valencians a terres africanes

Mercè Valero

Els Pieds-noirs illencs

Marta Marfany

Menorca i Algèria (1830-1962)

(Des)arrelaments

Grégory Tuban

Le double exil des républicains réfugiés

et déportés politiques en Afrique du Nord, 1939-1962

Antoni Marimon

Tan a prop i tan lluny: els illencs a l’Algèria francesa

Eric Forcada

Le monument de Sidi Ferruch d’Emile Gaudissard.

Œuvre de mémoires, mémoires d’une œuvre (1830-2012) 

Joan Lluís Mas i Alícia Marquès

Una infància catalana al Magrib i al nord de França

Addenda (a)fronterera

Joan-Francesc Castex-Ey

L’espai català transfronterer: d’un concepte a la realitat

Xavier Oliveras

Ficció i realitat en la pràctica de la cooperació transfronterera

Jordi Gomez

La frontière étatique sur l’espace catalan:

état des lieux et stratégies politiques locales

Resums

www.mirmanda.com

http//:mirmanda.blogspot.com

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 13:16

julien-peluchon.jpg  COUP DE COEUR DU CML AUJOURD'HUI LUNDI 28 JANVIER A LA MAISON DE LA REGION DE PERPIGNAN   A 18H30 : JULIEN PELUCHON : COMMENT REUSSIR SA VIE APRES LA fin du monde ? Julien Péluchon est né à Brest en 1978. Il passe quatre ans au Cameroun dans son enfance. Après le bac, il commence des études de mathématiques, puis de médecine, avant de bifurquer vers les beaux-arts, et enfin les lettres où il rédige un mémoire sur Raymond Roussel. Il a déjà publié "Pop et Kok" (2012) et "Formications" aux Éditions du Seuil (2006).

Avec humour et élégance, deux braves résistent à la barbarie dans un XXIIe siècle peuplé de zombies prêts à toutes les facéties. Au milieu du XXIIe siècle, la planète  a été frappée par «le Souffle»,  une «catastrophe de couleur bleue»: «Vingt ans après, quelques survivants tentaient encore de reconstruire  un semblant de civilisation (…). Certains s'étaient mystérieusement changés  en zombies loqueteux, d'autres étaient devenus des barbares stupides et pleins de fiel. Peu à peu, des centaines de milliers de zombis  et un nombre au moins égal de barbares avaient envahi  la terre. Au milieu, cette poignée de braves  dont faisaient partie Pop et Kok, qui s'étaient  remis au travail et souhaitaient vivre en paix.» Malgré leur bonne volonté, les deux hommes accumulent les déconvenues.  Amours, affaires: rien ne va plus du côté  de Rouen. Kok déprime et ses pulsions suicidaires le condamnent à un fauteuil roulant. Le pire est à venir.  Julien Péluchon signe avec Pop et Kok un conte  post-apocalyptique savoureux et inventif. Il faut imaginer des centrales électriques alimentées par des zombies  qui pédalent, les curieux «adorateurs de Verge dorée» dont la religion semble inspirée par un ancien acteur porno, les facéties des barbares… Rencontre improbable entre La Route de McCarthy et Bouvard et Pécuchet, ce roman distille une fantaisie qui n'oublie pas l'élégance: «Cioran  le bouleversait, c'était le côté snob de ce zombie,  cependant son éveil semblait trouver là sa limite.»

«Pop et Kok», de Julien Péluchon Seuil, 162 p., 16 €.

Présentation et dédicace du roman de Julien PELUCHON, Pop et Kok  (éditions du Seuil).   lundi 28 janvier 2013 à 18 h 30 à la Maison de la Région – 34, avenue du Général de Gaulle Immeuble « Le Royal Roussillon » - Perpignan

 

** Notre reporter mélomane Julien Verjoul est allé écouter hier dimanche les "Interprètes de Venise", virtuoses du violon, grands solistes facétieux (le violencelliste se moquant du morceau répétitif qu'il est en train de jouer!): il est vrai que le baroque, musique codée, est souvent monotone, avec les concertos de Vivaldi, c'est comme pour Canaletto : quand vous avez regardé trois vues de Venise, vous avez tout vu...

   Ce fut tout de même une agréable matinée musicale; la salle du Carré était comble et des personnes voulaient des billets! L'Archipel aurait pu gagner un peu plus d'argent, mais la grande salle nécessite du personnel pour le plateau, les lumières...Est-ce là la raison pour nous avoir parqués dans l'étroit Carré..?

 

*** J.Verjoul, ce bon vivant, aime les mots mais aussi les beaux fruits de la nature. Après la lecture, dans le quotidien Le Monde, d'un reportage à EUS, chez Bénédicte et Michel Bachès, qui cultivent la plus grande collection d'agrumes de France, il est allé se gaver de poires, pommes, scoubidous et cédras..."Aux citrons tu cèderas !" Nous obéirons volontiers à ce 13ème commandement divin !!!


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 10:26

pignon.jpeg                   Exposition du 1er juin au 13 octobre 2013

Edouard Pignon, femmes en méditerranée : les Catalanes à Collioure, étés 1945-1946 

 

 

Le musée d’art moderne de Collioure organise du 1er Juin au 13 octobre 2013, une très importante exposition qui regroupera les œuvres réalisées lors des séjours d'Edouard Pignon à Collioure entre 1945 et 1946.

 

Le site de Collioure est connu dans le monde entier grâce au passage de nombreux artistes pendant tout le XXe siècle et notamment à travers l’expérience fauve lors de l’été 1905 conduite par Matisse et Derain. Depuis lors, la ville de Collioure est rentrée dans l’histoire de l’art d’une manière magistrale.

De très nombreux artistes y ont séjourné : Marquet, Camoin, Valtat, Manguin, Max Jacob, Juan Gris….Tous en quelque sorte, à travers leurs préoccupations plastiques du moment, ou bien dans leur recherche personnelle, ont rendu hommage à cette petite ville  connue dans le monde entier pour sa beauté et sa remarquable lumière.

Édouard Pignon n’y a pas échappé et ses séjours à Collioure entre 1945 et 1946 témoignent de son engouement pour le site et ses habitants. Homme du nord, il saisit là l’intensité mythique de la méditerranée, notamment  sur la question de la femme, comme personnage essentiel de la dramaturgie méditerranéenne, sans renoncer complètement à la déconstruction des formes et à la fragmentation des espaces issus du cubisme.

 

Le projet de montrer le travail de cet artiste à travers l'exposition " Edouard Pignon, femmes en méditerranée : les catalanes à Collioure, étés 1945-1946 " remonte à plusieurs années et notamment lors d’un échange avec Philippe Bouchet voici deux ou trois ans. Ce dessein se concrétise aujourd’hui par un double commissariat, celui de Philippe Bouchet spécialiste de l’œuvre de Pignon et le mien. Cette collaboration rend  encore plus lisible le travail de fond que réalise le musée de Collioure depuis les années 80, à travers une politique d’expositions qui a contribué à faire connaître au grand public les passages des artistes dans cette ville, mais aussi à produire un travail scientifique de recherche sous forme de publications qui ont dévoilé l’importance de Collioure et sa contribution exceptionnelle dans l’histoire de l’art du XXe siècle. 

Le musée présentera une soixantaine d’œuvres majeures de cette période : peintures, dessins et céramiques.

 

Auriez-vous l’extrême gentillesse d’inclure dans votre agenda culturel l’annonce de notre exposition, nous restons a votre disposition si vous souhaitez  obtenir des visuels. 

Vous en remerciant par avance, veuillez accepter l’expression de mes sentiments les plus cordiaux. 

 

Joséphine Matamoros,    Collioure, le 10 janvier 2013

 

 

Musée d’art moderne de Collioure

Route de Port-Vendres

66190 Collioure

Assistantes de l’exposition 

Nadine Skilbeck

Marion Serra                                                       

Tél : 04 68 82 10 19      mailto:musee@collioure.net"musee@collioure.net                                                              

 

 

* De notre critique théâtral Julien Verjoul : hier soir, samedi, le charmant théâtre à l'italienne de la place de la Rép, à Perpignan, rose en dehors, rouge en dedans, accueillait le fourbe, le délinquant : le héros, en blouson noir, était le héros de public jeune et bourgeois du centre ville : on se dévergonde comme on peut, et avec le théâtre, c'est mieux ! Même le directeur de la Kulture à Perpi, en cuir, of course, est arrivé à la fin du spectacle : Jordi Vidal ne vient pas pour se montrer, mais rencontrer des amis.        

Hélas, pas de critique cultureux, pas d'élus, exténués par leur marathon des "voeux", ni de gauche ni de droite, ni de personnalités, à l'exception de Jacques Vinas, Josiane et Gérard Coranti, J.Louis Ferrer et Hanna Fiedrich; cette actrice talentueuse va en février et mars, présenter son spectacle "Frida" au théâtre du Réflexe, puis de la Rencontre !

Justement le théâtre du Réflexe, de Canohès, c'est celui de Georges Pawloff, et la farce de ce samedi, c'est la pièce des Pawloff : le fils, très dynamique, au point de casser une enseigne, de faire rouler un tonneau vers les premiers rangs et de déraper sur les nombreux et inutiles "papiers" des avocats ridicules de l'époque ! Puis le père : Georges a de la voix et du métier, et a eu l'idée de trouvailles scéniques, tout en se laissant aller à la facilité (l'acteur en string, aux fesses porcines : provocation inutile, pétard mouillé, car on a vu pire !), ou à la maladresse (parlant avec Zerbinette dans le coin droit de la scène, privant la moitié du public de visibilité !). Enfin, la mère, Maryse, convaincante (au moins physiquement) dans son rôle de généreuse nourrice..

En gros, un bon spectacle, commençant dans le statique, puis trouvant son rythme !                                         

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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