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13 mars 2017 1 13 /03 /mars /2017 07:59
Charles CROS, le poète, l'inventeur originaire de l'Aude : Fabrezan, Lagrasse - MOBILE ART à l'Université de Perpignan
Charles CROS, le poète, l'inventeur originaire de l'Aude : Fabrezan, Lagrasse - MOBILE ART à l'Université de Perpignan

  Charles CROS

 

Des mois que ce petit livre publié par l'Atelier du Gué dort sur mon chevet, dans ce foutoir de bibliothèque, près de mon lit, dans cette chambre chamboulée qui n'a rien du "gueuloir" montaignais !

Bien faite cette édition, réalisée pour le centenaire de la mort de ce Charles au physique exotique (un Audois qui aurait des ancêtres berbères...), avec une biographie illustrée, une biblio et un choix de textes tirés des "Monologues"...

Je voulais résumer ce recueil, mais quand on se risque à consulter wikipédia, l'écriture vous tombe du cerveau et s'impose la paresse causée par le recours à l'internet…

Cependant, voici quelques notes, nées du plaisir de lire et de faire partager (édition sans doute épuisée, vu le prix sur la 4° de couverture : 60 Frans, mais téléphonez toujours ; >0468436369)

A18 ans, il entre aux Sourds-Muets comme répétiteur; il y invente le Phonographe qu'il appelle le Paléophone. C'est pas Edisson, l'inventeur ? Le téléphone, alors ? Non, c'est Graham Bell...

Il a l'oeil noir et le teint cuivré : la tête d'un tzigane dans l'embarras…

En 1876, Cros a l'idée d'un instrument destiné à enregistrer les vibrations du son au moyen de traces et à reproduire le son au moyen de ces traces…

En 1871, ami de Verlaine et Rimbaud, il anticipe aux réunions"mutiques", des Vilains Bonshommes jusqu'à la rupture: fuite de Verlaine et Rimbaud…Il continue à collaborer au Chat Noir, cabaret artistique fondé par Rodolphe Salis.

En avril 1873, il publie le Collier de Santal : lisez-le !!!

 

***

Charles Cros, né le  à Fabrezan (Aude)1, originaire d'une famille de Lagrasse (Aude), et mort le dans le 6e arrondissement de Paris2, est un poète et inventeur français. Un musée lui est consacré à Fabrezan.

Le scientifique

Passionné de littérature et de sciences, il est pendant un temps, de 1860 à 1863, professeur de chimie à l'Institut parisien des sourds-muets, avant de se consacrer à la recherche scientifique.

En 1867, il présente à l'Exposition de 1867 un prototype de télégraphe automatique à la suite de ses travaux portant sur l'amélioration de la technologie du télégraphe.

En 1869, il présente à la Société française de photographie un procédé de photographie en couleurs qui est à l'origine du procédé actuel de trichromie.

Le paléophone, ou l'idée du phonographe

Le 30 avril 1877, il adresse à l'Académie des sciences un mémoire décrivant le principe d'un appareil de reproduction des sons, qu'il nomme « paléophone » 4. Son document suggère que les vibrations sonores peuvent être gravées dans du métal à l'aide d'un crayon rattaché à une membrane vibrante, et que, par la suite, en faisant glisser un stylet rattaché à une membrane sur cette gravure on parviendrait à reproduire le son initial. Avant que Charles Cros n'eût la possibilité de suivre son idée, voire de construire un prototype, Thomas Edison, aux États-Unis, mettait au point le premier phonographe. Cependant, dans un de ses textes à la mémoire de son ami publié dans Le Chat noir, l'écrivain Alphonse Allais prétend avoir vu et entendu les sons restitués par un phonographe construit par Charles Cros bien avant le modèle d'Edison. On pense généralement que les deux hommes ne connaissaient pas leurs travaux respectifs.

En hommage à ses travaux, en 1947 son nom est retenu pour désigner l'Académie Charles-Cros, fondée par des critiques et des spécialistes du disque attribuant chaque année des distinctions très remarquées, les Prix du Disque de l'Académie Charles-Cros.

Dans les années 1980, la Bibliothèque nationale de France a choisi à son tour le nom de Charles Cros pour désigner sa collection d'appareils de lecture et d'enregistrement, visitable aujourd'hui au département de l'Audiovisuel de la Bibliothèque nationale.

Le poète

Il publie ses premiers poèmes dans le Parnasse contemporain et fréquente les cercles et cafés littéraires de la bohème de l'époque (le Cercle des poètes Zutistes — qu'il a créé —, les Vilains Bonshommes, les Hydropathes), ainsi que le salon de Nina de Villard qui sera sa maîtresse jusqu'en 1877. Mais il est davantage connu pour ses monologues, dont le plus connu est Le Hareng saur, qu'il récite lui-même dans des cabarets parisiens comme Le Chat noir.

Son œuvre de poète, brillante (elle sera plus tard l'une des sources d'inspiration du surréalisme) est cependant ignorée à son époque. Il le résume amèrement dans ce poème caractéristique  :

Je sais faire des vers perpétuels. Les hommes
Sont ravis à ma voix qui dit la vérité.
La suprême raison dont j'ai, fier, hérité
Ne se payerait pas avec toutes les sommes.
 
J'ai tout touché : le feu, les femmes, et les pommes ;
J'ai tout senti : l'hiver, le printemps et l’été ;
J'ai tout trouvé, nul mur ne m'ayant arrêté.
Mais Chance, dis-moi donc de quel nom tu te nommes ?
 
Je me distrais à voir à travers les carreaux
Des boutiques, les gants, les truffes et les chèques
Où le bonheur est un suivi de six zéros.
 
Je m'étonne, valant bien les rois, les évêques,
Les colonels et les receveurs généraux
De n'avoir pas de l’eau, du soleil, des pastèques.

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5 mars 2017 7 05 /03 /mars /2017 08:44
Mères-grands, je vous aime ! - Fête des grands-mères, dimanche 5 mars - Jean IGLESIS, poéises
Mères-grands, je vous aime ! - Fête des grands-mères, dimanche 5 mars - Jean IGLESIS, poéises

 

*Fête des grands-mères, dimanche 5 mars...

 

Grand-mère


Lorsque j’évoque ma grand-mère, c’est comme un boomerang qui me revient en plein cœur…


Fragilité et force : deux termes en constante opposition, définissant ce qu’on peut éprouver au tréfonds de soi, tant l’enfance est importante dans une vie humaine. La fragilité d’une grand-mère, c’est celle du petit chaperon rouge que le loup dévore et à laquelle il se substitue, dans la symbolique de Perrault, c’est encore celle que la petite marchande d’allumettes ressuscite au plus froid de l’hiver, dans le conte d’Andersen, c’est en outre celle de Pagnol qui dit à Naïs, « le bossu », que « les bosses dissimulent des ailes qui conduisent sans ambages les bossus au ciel… » Un jour, par malheur, lorsque les grands-mères disparaissent, les bossus ne sont plus les anges que l’on s’appliquait à décrire…
La force que m’a donnée ma grand-mère, c’est cet océan d’affection qui déborde, m’envahit et me bouleverse et qui a forgé de tendresse, de douceur et de droiture l’enfant que j’ai été. La fidélité, la mémoire, le respect, la tolérance, l’honnêteté affective ou intellectuelle sont autant d’éléments qui ont participé à ma construction et dont je ne saurais jamais me départir, pour avoir connu jusqu’à 23 ans révolus la personne que j’ai sans nul doute le plus aimée au monde et dont le souvenir me permet aujourd’hui de me conduire comme un enfant, avec toutes ses qualités et ses défauts.


Au-delà de la peine, il y a par ailleurs cette dimension proustienne : temps passé et temps retrouvé ne font qu’un…la saveur d’un café au lait, l’écorce d’une mandarine, la madeleine que l’on redécouvre rappellent à la vie la grand-mère enfuie… Dans le jeu des correspondances baudelairiennes, les souvenirs affleurent, remontent à la surface. Mais à la surface de la vie, comme une plaie béante qui ne se refermera plus, il y a la disparition de sa grand-mère, événement terrible qui nous donne, sans que nous le sollicitions, un avant-goût du malheur, celui que nous n’imaginons aucunement et que nous souhaitons moins encore mais que nous connaîtrons peut-être demain au départ d’un être cher. Le sort nous vole un être aimé et, sans que l’âge apparaisse comme un facteur déterminant, en cette douloureuse occasion, la mort ne connaît pas d’explication, ni de motif, ni de prétexte, ni d’alibi. Perdre sa grand-mère, c’est explorer le « paradis perdu » du poète Milton, c’est s’y replonger comme pour un triste baptême, c’est avouer que « le temps passé, jamais ne reviendra », c’est se dire, à l’instar de Malherbe, dans les stances qu’il formula à Monsieur Du Périer, au moment même de la disparition de sa fille, « qu’elle était du monde où les plus belles choses ont le pire destin et, qu’en tant que rose, elle a vécu ce que vivent les roses : l’espace d’un matin… »
Il y a en outre cet instant intime,viscéral, vide sidéral et temporel qu’il est impossible de traduire, d’exprimer et qui est comme une écharde plantée en soi, incrustée dans sa chair. Quand le malheur survient, c’est une éclipse de la réalité, de la vérité, de la sincérité des choses les plus simples que l’on ressent. Lorsque sa grand-mère s’en va pour toujours et à jamais, c’est une étoile qui s’éteint dans le ciel qui a béni l’aube de notre naissance. Souffrance qu’on a du mal à taire, mais qu’il faut par pudeur et de par sa responsabilité d’individu assumer. Ne rien dire, accuser le coup et montrer tête haute, voilà ce que l’on doit observer…car faire étalage de ce deuil qui invite au tournis, qui laisse pantois et donnerait le mal de mer aux navigateurs les mieux rompus au roulis, au tangage et aux grains les plus violents n’est pas de mise. Il faut garder le cap, faire face et combattre, même si l’on ne se consolera jamais de cette perte. Si l’on faillait à sa mission, à sa propre personne, comme Pagnol l’exprimait : « ça ferait pleurer les enfants ». Je me permettrais de renchérir : cela aurait certainement fait encore plus de peine à ma grand-mère…celle que j’aime et aimerai jusque à mon dernier jour, qui sait ? celui de la fin du monde… certainement celui de ma propre fin…
Lorsque une grand-mère quitte cet univers de plus en plus indistinct, c’est à nouveau et encore ou une fois de plus la mienne que je perds.

 

Jean Iglesis     

 

 Grand-mère

 

 

La douceur du sucre candi,

Le parfum de l'orange amère

Évoquent dans l'après midi

La silhouette de grand-mère.

 

Alors la robe d'organdi

Valse dans le soir éphémère,

Frôlant le regard enhardi

Que tu faisais naître, grand-mère.

 

Je ne connais de tout ceci

Qu'un épilogue assez sommaire :

Une retraite sans souci

Qui te voyait vieillir, grand-mère.

 

Les châteaux-forts que l'on bâtit

Et les contes qu'on énumère

Débordent d'un cœur trop petit

Quand on se souvient de grand-mère.

 

Jean Iglesis                                                       

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3 février 2017 5 03 /02 /février /2017 09:44
Stéphane Babey - Françoise Claverie (CML), Eugène Kouchkine (Conférencier), Stéphane Babey (écrivain, cabinet de la présidente du CG66), Michel Pinell (mairie de Perpignan), J.Pierre Bonnel (Amitiés Internationales André Malraux) photo de Loïc Robinot. -  Expo de Clara Claus - Camp d'Argelès, film de Felip Solé -
Stéphane Babey - Françoise Claverie (CML), Eugène Kouchkine (Conférencier), Stéphane Babey (écrivain, cabinet de la présidente du CG66), Michel Pinell (mairie de Perpignan), J.Pierre Bonnel (Amitiés Internationales André Malraux) photo de Loïc Robinot. -  Expo de Clara Claus - Camp d'Argelès, film de Felip Solé -
Stéphane Babey - Françoise Claverie (CML), Eugène Kouchkine (Conférencier), Stéphane Babey (écrivain, cabinet de la présidente du CG66), Michel Pinell (mairie de Perpignan), J.Pierre Bonnel (Amitiés Internationales André Malraux) photo de Loïc Robinot. -  Expo de Clara Claus - Camp d'Argelès, film de Felip Solé -
Stéphane Babey - Françoise Claverie (CML), Eugène Kouchkine (Conférencier), Stéphane Babey (écrivain, cabinet de la présidente du CG66), Michel Pinell (mairie de Perpignan), J.Pierre Bonnel (Amitiés Internationales André Malraux) photo de Loïc Robinot. -  Expo de Clara Claus - Camp d'Argelès, film de Felip Solé -
Stéphane Babey - Françoise Claverie (CML), Eugène Kouchkine (Conférencier), Stéphane Babey (écrivain, cabinet de la présidente du CG66), Michel Pinell (mairie de Perpignan), J.Pierre Bonnel (Amitiés Internationales André Malraux) photo de Loïc Robinot. -  Expo de Clara Claus - Camp d'Argelès, film de Felip Solé -
Stéphane Babey - Françoise Claverie (CML), Eugène Kouchkine (Conférencier), Stéphane Babey (écrivain, cabinet de la présidente du CG66), Michel Pinell (mairie de Perpignan), J.Pierre Bonnel (Amitiés Internationales André Malraux) photo de Loïc Robinot. -  Expo de Clara Claus - Camp d'Argelès, film de Felip Solé -

Stéphane Babey - Françoise Claverie (CML), Eugène Kouchkine (Conférencier), Stéphane Babey (écrivain, cabinet de la présidente du CG66), Michel Pinell (mairie de Perpignan), J.Pierre Bonnel (Amitiés Internationales André Malraux) photo de Loïc Robinot. - Expo de Clara Claus - Camp d'Argelès, film de Felip Solé -

Poésies de Stéphane BABEY (Les Presses littéraires, février 2017, 10 euros)

 

Dans une pièce célèbre, l'auteur a bien montré comment un roi, si riche et puissant puisse-t-il être, devient "nu", un jour. C'est ce destin d'homme parmi les hommes, prisonnier de sa condition de mortel, que donne à voir un film récent sur la déchéance physique de Louis XIV, ancien "roi-soleil", incarné par Jean-Pierre Léaud…

 

 

Dans la poésie, tragique aussi, souvent, de Stéphane Babey, nous sommes tous "nus", c'est-à-dire destinés au partir, à la confrontation avec la mort. 

 

Cependant la leçon philosophique serait incomplète si le poète n'envisageait pas aussi une sorte de mort au coeur même de la vie : la condition humaine au-delà des apparences fallacieuses de la séduction, de la mode, des ambitions, des illusions, des faux-semblants… 

 

En effet, oser vivre nu, c'est oser être vrai. C'est avoir le courage d'exister, au-delà du local, du nationalisme et des identités qui séparent les hommes, et d'aller vers l'Autre, "mon semblable, mon frère" !

 

Aller nu, c'est braver les mensonges, les interdits, les morales hypocrites. C'est vivre alors vraiment et atteindre une éternité terrestre, grâce à l'amour, grâce au corps sensuel d'une femme, et même au temps de la vieillesse, comme "à l'aube de sa première lune de miel"…

 

 

Avec cette poésie remplie d'humour, d'amour, de métaphores, le poète nous fait prendre conscience que l'homme n'est jamais  perdu, dévêtu, quand il est aimé, et que l'amant n'est jamais nu quand il est "habillé de la nudité de l'Autre".

 

 

Ensuite, le recueil renferme des moments plus graves, sur l'actualité, la guerre, l'exil… 

En effet, après une première partie consacré à bonheur, à un hymne sensuel à la femme ronde et désirable, après l'appel un peu désespéré de revenir à l'authenticité, à l'humanisme, le poème, par touches brèves mais percutantes, traverse le monde des conflits et s'affirme engagé sans que le message ne soit jamais lourd ou idéologique…

 

Voici une poésie bien humaine, méditerranéenne et universelle, équilibrée tel "midi le juste", évoluant entre les frontières mouvantes du Royaume et de l'Exil, fidèle à la leçon de Camus, que Stéphane Babey ne se lasse pas de fréquenter…

 

Jean-Pierre Bonnel 

 

 Françoise Claverie (CML), Eugène Kouchkine (Conférencier), Stéphane Babey (écrivain, cabinet de la présidente du CG66), Michel Pinell (mairie de Perpignan), J.Pierre Bonnel (Amitiés Internationales André Malraux) photo de Loïc Robinot.

 

**Du 3 février au 25 mars  2017, nous vous invitons à venir découvrir l' exposition de :

 

Jean Louis VILA

           

« Peintures et sculptures  »

Vernissage en présence de l’artiste, le vendredi 3 février à partir de 18 h.

 

Vous pouvez dores et déjà découvrir une partie des œuvres sur le site de la galerie : http://www.odileoms.com/fr

(Pour y accéder, ainsi qu' à la biographie, cliquez sur l’image qui apparait sur le site)

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20 janvier 2017 5 20 /01 /janvier /2017 11:36
La vie sous-marine (conférence à Banyuls) - POESIE : Pere FIGUERES, Jean IGLESIS -

 

 

***POESIE : Pere FIGUERES et Jean IGLESIS

 

 

Témoin

 

Je n’ai fait qu’être là, debout, sous la lumière,
Écrivant d’une faible voix,
A regarder les vieux monter les murs de pierre,
Quand le temps s’enfuit sous leurs doigts.

 

Je n’ai fait que croiser les âmes passagères,
Pleurant le départ ici-bas
De rêves d’absolu, jetés dans la poussière,
D'amours qui ne reviendront pas.

 

Je n’ai fait que cueillir les fraises printanières,
Bordant le chemin, çà et là,
Sans chercher à savoir quel est donc leur mystère,
Mais ébloui par leur éclat.

 

Je n’ai fait qu’écouter des dévots les prières
Qu’en mon être je n’entends pas,
Mêlant mes propres mots à leurs sentences fières,
Mais à jamais sourd à leurs voix.

 

Je n’ai fait que guetter, des murailles altières,
La longue marche des soldats,
Aux mélopées scandant quelque passion guerrière,
Prompte à commettre un coup d’état.

 

Je n’ai fait que braver les futiles chimères
Qui tracent le destin des rois,
Qui peuplent d'innocents les lointains cimetières
Que la gloire ne connaît pas.

 

Je n’ai fait que sentir la mer, depuis la terre, 
Bercer mes peines et mes joies,
Que rendre grâce au vent, quand il fend les fougères
Pour guider à nouveau mes pas.

 

Je n’ai fait que plonger, dans le lit des rivières,
Mes yeux, en pleurs souventes fois,
Sans jamais retrouver le visage éphémère
De l’enfant qui sommeille en moi.

 

Jean Iglesis

 

Homme de lettres, femme de chiffres (Equation pour deux inconnus)

 

Je rêvais de Verlaine et de son matin calme
Quand je t’ai découverte entre tes statistiques.
Paul Valéry t’aurait sans doute offert sa palme
Pour apaiser tout net tes craintes algébriques.

 

J’ai suivi pour tes yeux les chemins de Laclos
Pour n'être que le seul de tes nombres premiers.
J’ai joué non sans style un rôle de héros,
Gravitant, tel Newton, dans l’ombre des pommiers.

 

Je suis entré, vainqueur, grâce au cheval de Troie,
Dans ta ville assiégée, aux mains de Pythagore,
Refusant les rigueurs de la règle de trois
Pour te séduire enfin, et te garder encore.

 

J’ai lu dedans ta main le destin de Juliette,
Dénonçant avec foi le triste théorème
Qui énonce au tableau noirci de chaque fête
Qu’il faut toujours souffrir, pour le lambda qui aime.

 

J’ai adoré Kipling pour devenir un homme,
Tandis que tu taillais le bonheur en fractions.
Je n’ai pas entendu le sentencieux axiome
Qui condamne toujours les douces illusions.

 

J’ai marché longuement dans les traces d’Homère,
Gardant toujours le cap, malgré la tête vide,
Avec à mes côtés la rage coutumière
De te savoir livrée aux rites froids d’Euclide.

 

Je n’ai durant ce temps rien voulu démontrer,
Ni ajouter à ces instants, ni rien soustraire.
Je n’ai fait que donner, refusant de compter,
Préservant dans mon cœur les vers d’Apollinaire.

 

C’est depuis lors, ma mie, que les mathématiques
Jaunissent au soleil des probabilités,
Feuilles de saule, chues sous les assauts tragiques
D’un vent calculateur qui a tout emporté.

 

Jean Iglesis

 

 

 

Écrit sur du vent

 

Les rires des enfants au sortir de l’école,
Les billes que l’on gagne et les rêves qu’on vend,
Les taches aux cahiers et les heures de colle,
Les châteaux-forts que des ennemis l’on défend.
Tous les instants perdus s’envolent 
Pour n’être écrits que sur du vent.

 

Le chien, vieux compagnon bien repu, qui somnole
Tout au pied du fauteuil patiné, triomphant,
Dans lequel grand-mère inlassablement cajole
Le bambin qui soupire et dort contre son flanc.
Toutes les images s’envolent 
Pour être écrites sur du vent.

 

Ma mère vient vers moi, me parle et me console
Car je pleure et j’ai peur dans le soir étouffant.
Mon père me sourit, tapote mon épaule
Et leur amour me rend plus fort dorénavant.
Tous les moments bénis s’envolent 
Pour n’être écrits que sur du vent.

 

Je ressens les baisers, les promesses d’idole.
L’amour vibre en mon cœur quand je pense souvent
Que j’ai pour quelque instant hérité du beau rôle,
Sans jamais deviner que j’étais le suivant.
Toutes les illusions s’envolent 
Pour être écrites sur du vent.

 

Comme le soir descend sur moi, telle l’étole
Qu’arbore sans fierté le sage survivant,
Refusant de poursuivre plus la route folle, 
Je décide de fuir le monde en écrivant.
Tous les plaisirs soudain s’envolent 
Pour n’être écrits que sur du vent.

 

Jean Iglesis

 

- - -

Bon dia,

Vos esperi el divendres 27 de gener del 2017, a les 18h, a

 

la Llibreria Catalana, place Jean Payra, a Perpinyà, per la

 

presentació del meu llibre de poesia "9"

 

 

Presentació a càrrec de Jaume Queralt, i lectures de Júlia

 

Taurinyà, Maite Barcons, Cristina Giner i Pere Manzanares.

 

 

"9"

 

aquesta xifra és el títol de l'últim treball d'aquest home "fora

 

de mida", com diu Renada Laura Portet en el prefaci del llibre.

 

Pere Figueres, sempre humil però sorprenent. Aquest cantautor

 

dels Arbres i dels Ocells, aquest artista plàstic inventor d'una

 

tribu de "Kanyataps" , ens lliura un recull de poesia que canta

 

com l'aigua d'una font clara. Aquesta font de Pere Figueres no

 

ha perdut res dels seus sabors catalans. Unes cinquanta pàgines

 

de poemes, paraules de cançons, de pensaments. A flor de cor.

 

Una filosofia de l'esbalaïment. Una saviesa de la intimitat.

 

Sentimental i descriptiu: El "jo" mai és abstracte. I

 

l'arrelament a un país no és patològic. Ni l'amor d'un mester de

 

terra. Puntes de revolta també. I... Alegria d'espigolar mots,

 

trets i algunes rimes.

 

 

Amb

 

9 il.lustracions inspirades de les seves escultures de suro...

 

 

 

 

Amicalment,

 

 

PERE

 

 

 

- - -

**Communiqué du Bureau de l’A.S.A.M.E. (Association des Amis de la Mer et des Eaux)

 

Vous êtes cordialement invités à assister à la Présentation d’une conférence « LA VIE SOUS-MARINE » Comportement des espèces qui aura lieu à la salle BARTISSOL à Banyuls sur Mer, LE VENDREDI 20 JANVIER 2017 à 16h 00

 

Cette conférence sera présentée par Monsieur Henri COLONNA D’ISTRIA, naturaliste sous-marin spécialisé dans l’étude des coraux, photographe ARESMAR (Association de Recherches Archéologiques Sous-marines du Roussillon) qui animera les débats et pourra répondre aux diverses questions.

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15 octobre 2016 6 15 /10 /octobre /2016 10:21
Nobel à Dylan : hommage à la poésie populaire

Nobel à Dylan

 

Bien sûr, face à l'info, on a la réaction d'un réact : décadence, déclinisme, perte des valeurs, fin de la vraie littérature : le Nobel, comme Hollande, se suicide !

Moi, ancien ado de ces années 60/70 et plus car il continue, le barde, même si j'ai arrêté de l'écouter : j'aurais donné le Nobel à Ferré, Ferrat, Brassens...mais peu importe, ils resteront sans ce prix, arbitraire comme tous les prix littéraires, faits de magouilles, de complots, d'intérêts financiers, de mesquinerie politiques, de haine et de vengeance... Les prix aident à vendre. Le public n'est pas dupe !

 

Il sait que ce troubadour des temps modernes, pacifiste, contestataire, annonciateur de catastrophes, est un vrai poète, un érudit, un grand lecteur d'auteurs antiques (27 références à Ovide dans un de ses textes !) : le public populaire sait que la poésie, c' est désormais la chanson, accessible à tous grâce à la musique, aux rimes, au rythme. Le genre a évolué, la poésie n'est plus lue, même pas par les poètes...Char et Bonnefoy, souvent hermétiques (comme Dylan, d'ailleurs) et surtout Prévert, symbole du populo de qualité, auraient dû obtenir le prix suédois...

En Suède, on a voulu provoquer, encore une fois, honorer un subversif, chantant contre la guerre au Vietnam et autres tueries, comme celle, actuelle, de Syrie. Le Nobel est un prix engagé, pour une littérature engagée dans son époque.

Dylan, plus qu'une œuvre, c'est le symbole d'une époque, et plus, l'éternité, le combat sans fin des poètes et des trouvères...

 

JPB

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7 juillet 2016 4 07 /07 /juillet /2016 07:48
ARAGO, par MA2F - Photo : soirée poésie au Casal de Perpignan
ARAGO, par MA2F - Photo : soirée poésie au Casal de Perpignan

ARAGO, par MA2F - Photo : soirée poésie au Casal de Perpignan

* Poésie méditerranéenne :

 

 

Cette soirée poético musicale méditerranéenne a été initiée par France Méditerranée Pays Catalan avec l'accord sympathique de "El Casals" , Centre Culturel Catalan.

Le partenariat avec le Labo de Babel d'Aqui a été très efficace . Il a été complété avec la présence de la librairie SEFRABER nouvellement installée à Perpignan, rue des Cardeurs.

Le thème de cette rencontre est une "première" puisque nous avons repris "Journée mondiale du mieux vivre ensemble" qui a été déposé au mois de mars à NewYork au siège de l'ONU . La Caravane Catalane applique depuis 10 ans ce thème qui permet " aux langues de la Méditerranée "de mieux se comprendre et s'apprécier .

Cette rencontre d'échanges en appellera certainement d'autres.

 

 

« IL N’Y A PAS DE HONTE A ETRE HEUREUX »  disait Albert Camus dans les Noces de Tipaza

 

Cette citation a ouvert cette soirée d’échanges poético-musicale.

 

L’ambiance de partage a été donnée grâce aux moualaqats (poésie sans passeport pour les langues du monde) qui ornaient  les murs du  Centre Culturel Catalan et qui ont permis à Corinne Pédrosa de l’Association du Labo de Babel d’Aqui  de raconter l’histoire de chacune des bannières autour de la Méditerranée.

 

Que ce soit en Catalan, Espagnol, Arabe,Turc, Français, Berbère chaque tableau a raconté la riche histoire de cette Méditerranée.

 

Ainsi, sur un texte de Marie Costa sur  les gitans: fils du vent,  qui ont été portés de l’Inde à la Turquie avec des musiques nationales le long des Balkans à l’Andalousie et les voila enracinés en Catalogne, ce qui leur permettra d’affronter ensemble  l’avenir. 

 

Un des moualaqats a permis d’avoir une image et un poème d’Antonio Machado.

 

Pere Manzanares , notre hôte, une fois de plus ,nous a charmé avec une interprétation théâtrale sur des textes catalans de Jep,Gouzy,Michel Arnaudies et surtout de Joan Pere Cerda qui vient de donner son nom au theâtre municipal de Perpignan.   

 

Hassan Majdi , toujours disponible pour ce genre d'action ,a servi de traducteur, par l’intermédiaire de la « technique » du téléphone portable et du micro.Nous avons eu la présence par la traduction de Mohamed Saadoun, syrien de Damas, qui nous a démontré les difficultés et la souffrance d' être exilé et déraciné en récitant un poème de sa composition.

 

Francisco Ortiz, avec ses trois guitares, nous a montré l’étendue de son talent et son ouverture sur la Méditerranée avec notamment quelques notes sur une guitare turque et un Oud, instrument bien connu de l’est des pays méditerranéens. Il nous a, entre autre, récité en espagnol un poème vécu qu'il a composé.

 

Jean-Pierre Bonnel,lui, nous a interprété des poèmes de sa composition tirés de son livre « Méditerriennes » avec, notamment l’histoire de notre mer.

 

Pierre-Paul Haubrich a lu un poème de Alain Aquilina inspiré par ses racines de l’exil et par tant de migrations.

Alain a repris l’identité d’une communauté enfermée sur elle-même et qui pourtant a tant besoin de s’exprimer à travers « la piednoiritude » et sa poésie émotionnelle.

 

Enfin Julien Pescheur de la librairie « Sefraber » nous a expliqué  longuement les origines  de la langue Amazigh; puis ,il a lu des poèmes berbères d’Algérie, du Maroc et de Tunisie.

 

Une soirée riche en échanges. Nous avons vécu  un très bon moment du "mieux vivre ensemble" avec la découverte de la langue des autres qui sera nous n'en doutons pas pérenniser dans les années à venir avec d'autres langues de ce magnifique bassin méditerranéen.

 

Et à la fin de ces formidables échanges il a été rappelé qu'''il n'y a pas de honte  à être heureux"

 

 

Une petitenouvelle marquera la suite de cette soirée puisque nous avons appris la disparition de Yves Bonnefoy un des grans noms de la poesie contemporaine et méditerranèene.

       

Pierre Paul Haubrich

France Méditerranée Pays Catalan

4 Place Zamenhoff 66390 Baixas

06 03 84 20 61

* Marc-André 2 Figueres :

 

 

Arago et la lumière : l'histoire de la vie de ce grand savant est tout entière orientée vers la découverte des propriétés scientifiques de la lumière si importante pour son siècle ; expériences sur la vitesse de la lumière, inventions en optique et photométrie, étude de la lumière solaire réfléchie par la Lune ("Lune rousse")..

 

Pour le projet d'hommage organisé par l'ARS Arago présidée par Hubert Lévy-Lambert l'artiste Marc-André De Figueres a conçu une sculpture-méridienne solaire pour honorer ce grand Arago de lumière ! 

 

Lux Catalunya soutient ce projet esthétique et philosophique passionnant porté par un grand artiste contemporain.

 

Les votes sont prolongés jusqu'au 20 novembre sur le site du concours : https://app.evalandgo.com/s/?id=JTlCayU5NG4lOUI%3D&a=JTk2aiU5MWklOUU%3D

 

Votez ma2f (projet n 7)

 

 

 

 

*** Perpignan / à 100 mètres…

 

 

Du 24 juin au 25 septembre au Centre d'Art Contemporain    Voir l'email sur le web

 

Exposition collective"JUSTE POUR LE PLAISIR (A&B)"

 

Exposition du 24 juin au 25 Septembre Tous les jours de 15h à 19h.

 

Entrée : 4 euros et 2 euros (étudiants et demandeurs d'emploi)

 

 

A cent mètres du centre du monde / Centre d'Art contemporain.

 

3, AVENUE DE GRANDE BRETAGNE 66000 PERPIGNAN

 

04 68 34 14 35

 

Exposition "Juste pour le plaisir"

 

Le défi était de taille : présenter, en plusieurs chapitres, l'intégralité de la Collection Collective du Centre d'Art Contemporain Àcentmètresducentredumonde sans parti pris ni préséance.

 

La sélection des artistes et de leurs œuvres s'avérait complexe. C'est pourquoi nous avons choisi de ne pas choisir ou plutôt de laisser à l'alphabet (et à son fameux ordre) le soin de convoquer sous les cimaises les créatrices et créateurs au hasard de cette succession littérale.

 

Pour ce premier opus, les "A" et les "B" seront à l'honneur dans une exposition plurielle qui verra se côtoyer, se frôler, se confronter ou se répondre formes et images, techniques et impressions de la diversité artistique. Passer des élégances ondoyantes de Camilla Adami ou de la précision colorée d'un Valerio Adami à l'érotisme décalé de Pat Andrea, de la minutie stupéfiante de Rafael Armengol à la sérénité minimaliste de Georges Ayats, flâner entre les fulgurances captivantes de Joan Barbera et la nature transfigurée proposée par Monique Bastiaans ou les insolences ironiques de Ben, s'interroger devant les portraits psychologiques de Tony Bevan ou les architectures mentales de Tania Blanco, s'imprégner des évocations transcendantes de Manuel Boix, capter les lignes troublantes de Claudia Busching ou les énigmes colorées et mouvantes de Brecht, tel est le programme de cette exposition "alphabétique", promesse de plusieurs suites qui ne pourront que se terminer par un "Z".

 

 

Camilla ADAMI • Valerio ADAMI • Pat ANDREA • Rafael ARMENGOL • Georges AYATS • Juan BARBERA • Monique BASTIAANS • BEN • Tony BEVAN • Tania BLANCO • Manuel BOIX • BRECHT • Claudia BUSCHING

 

En savoir + sur cette exposition

A cent mètres du centre du monde / Centre d'Art contemporain.

 

3, AVENUE DE GRANDE BRETAGNE 66000 PERPIGNAN

 

04 68 34 14 35

 

 

Exposition du 24 juin au 25 Septembre Tous les jours de 15h à 19h.

 

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29 juin 2016 3 29 /06 /juin /2016 07:29
Expo Rosa SERRA, Espace des Arts, Le Boulou, du 1/7 au 23/9

Expo Rosa SERRA, Espace des Arts, Le Boulou, du 1/7 au 23/9

*Cet extrait d'un souvenir lors de mon séjour en Tunisie (deux ans): le journal de coopération vient d'être publié dans "Romans pour des temps catastrophiques" (16 euros, en librairie ou chez l'auteur, un peu avant "Communautés libertaires dans le pays catalan" (Trabucaire, 15 euros,juin 2016, ou chez l'auteur):

 

** De retour en Tunisie, en avril 1980, quelques mois après y avoir travaillé durant deux ans, je retrouve Sousse, la côte, puis le grand sud, que j'ai sillonné à plusieurs reprises.

 

Un compagnon m'a suivi : dans mon sac, la Première Education sentimentale de Flaubert…

 

Tout en soulignant des passages du romancier, je note des impressions. Au bout de l'écriture, dans ces pages du livre gribouillées dans tous les sens, je ne sais plus qui est l'auteur réel de ces phrases…

En tout cas, ce n'est pas moi qui parle "d'un lupanar propret avec des petites filles"…

 

Je trouve -est-ce parce qu'existe une intimité entre ce pays et moi - qu'il y a une facilité d'accoster les gens, de parler dans les cafés…de discuter avec ce sympathique électricien de Gardaïa…

Je contemple le soleil inversé de Sidi Bou Saïd…

 

Je regarde et je rêve face au paysage, depuis le train qui court à Hammamet, et j'écoute les sonnettes aigües des serpents de la musique arabe, enregistrée surtout en Egypte…

 

 

Arrivée, marcher à l'aveugle, en sentant la mer et se poser dans un café local : l'artiste de ce troquet, aux allures de Travolta, est un sacré dragueur…Hélas, peu de femmes encore dans ces quartiers non touristiques.

 

Je me plonge encore - alors  que la mer invite, mais avril est un mois encore frais ici- dans le roman initiatique de Flaubert, alors que tout suggère le moment de vivre, les bleus marabouts, les puits, les travaux des vignes, les appels des villageois, les cris des bêtes, le fil ténu d'un horizon  non atteignable…

 

Ce ne sera pas original de raconter les plaisirs du palais, le jus des oranges, le sucre des nids de poules, l'exotisme de l'halva, les tentations à la vue des dattes, loukoums, figues et autres pâtisseries orientales…

 

Les visions impressionnistes livrent le corps à la paresse, à la dérive de la contemplation passive…

Les portées dessinées par les amandiers, les calligrammes inventés par les oliviers à vue perdue, à imagination dépassée…

Beauté inénarrable et réconciliation de l'Homme avec le terroir, la nature, les odeurs de jasmin…

 

J'essaie d'apprendre l'écriture arabe, mais l'ami-collègue a le tort de m'initier à la langue classique. Aurait dû m'apprendre l'oral dialectal…Où est-il, à présent, le gentil, érudit et bel Abdallah..?

 

J'essaie d'imiter l'écriture arabe avec des subterfuges : livre à l'envers, esquisses, délier les lettres, que sais-je..? Je ne sais plus…Me reste que des danses de mots, que des gros mots..!

 

Sfax est ma ville de prédilection, du moins la plus proche de mon bled perdu dans les eucalyptus et les sables aux maigres touffes d'alfa…

Avec les amis coopérants, on va au restaurant des Sportifs, tue de Carthage, chez Salah Amara : on aime ses photos de famille montrées à tous les visiteurs, ses cornes phalliques en ivoire…

 

Je n'irai qu'une fois à Djerba, la touristicole, qui m'a vraiment déçue. Je préfère les îles Kerkennah, plus sincères : le bateau de pêche se déplace tranquillement sur une eau sereine, j'ai le temps de lire une page du voyage en Orient, et ces lettres, édifiantes, remplies de sexe et de visites de bordels…

 

 Puis la plage, bien sûr, un parasol entre deux palmiers. Je vois ou j'imagine, ou c'est l'Autre qui décrit ce jeune et beau mendiant tunisien forniquant avec une blonde européenne bien bronzée..?

 

Je n'aurai pas assez de sept jours pour refaire le tour de la Tunisie, en parcourant l'admirable correspondance de Flaubert..!

 

JPB

 

***Le Boulou en peinture :

 

 

*Le Boulou:

 

Madame le Maire, le Conseil Municipal, L’espace des arts

vous convient au vernissage des œuvres de l’artiste Catalane

*****ROSA SERRA*****

Le vendredi 1er juillet à 18h30

Rue des écoles au Boulou

Pour tout renseignement : www.espacedesarts.pro

Contacts : 04 68 83 36 32

espacedesarts@mairie-leboulou.fr

 

 

 

*Musée de l'exil, 1er et 2 juillet :

 

 

Ens complau d’informar-vos sobre el “VII Encuentro de Memorias en Red” que acull el Museu Memorial de la Jonquera entre l’1 i 3 de juliol de 2016 i que té com a temàtica: “Patrimoni, Identitat i Fronteres de la Memòria”

 

Trobareu el programa complet al document adjunt.

 

Organització i contacte:

 

David González (david.glez81@gmail.com – telf. 600847468)

Memorias en Red (memoriasenred.giji@gmail.com)

 

 

Museu Memorial de l'Exili

Carrer Major 43-47

17700 La Jonquera

www.museuexili.cat

0034 972556533

***CERET

*En parallèle à l’exposition de Joël DESBOUIGES,

la galerie présentera une exposition du peintre Pierre BRUNE , afin de célébrer son arrivée à Céret en 1916.

du 25 juin au 30 septembre 2016

Pierre BRUNE

Céret 1916 - 2016

Vous pouvez d’ores et déjà découvrir les œuvres sur le site de la galerie : http://www.odileoms.com/fr/expositions/pierre_brune_c_ret_1916_2016/pierre_brune/oeuvres/la_terrasse_au_castellas/

Nous vous signalons notre fermeture, pour raisons de sécurité, du 14 au 17 juillet durant la Féria .

- - -

*Poésie à Perpignan, au Casal - jeudi 20H30 - entrée libre




Car
avane
Catalane




En ces temps difficiles où la peur de l'autre alimente l'intolérance ,nous avons eu l'idée d'associer les langues pour pouvoir nous rassembler autour d'un thème que nous pratiquons depuis de nombreuses années avec notre "Caravane Catalane" dans toutes nos rencontres en Méditérranée où nous avons constaté un mieux vivre ensemble.


La poésie, la musique, à travers les âges , nous a appris à fédérer la créativité et la beauté de nos différences.


Avec Corinne,et plusieurs partenaires nous avons pensé organiser une rencontre poétique annuelle avec des langues de ce bassin méditérrannéen.


Ainsi à travers la poésie et la musique nous aurons, pour la journée et une soirée,la volonté de développer notre capacité de
" mieux Vivre Ensemble"


Cette soirée se déroulera grâce à la compréhension du" El Casal " au centre culturel catalan

23 avenue du Lycée le jeudi 30juin à 20h30. Entrée libre.


Pierre Paul Haubrich
France Méditerranée Pays Catalan
4 Place Zamenhoff 66390 Baixas
06 03 84 20 61
www.caravanecatalane.eu





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28 juin 2016 2 28 /06 /juin /2016 17:00
Pierre BRUNE, exposition à la Galerie Odile Oms, Céret - Zeno Arcan, quai Vauban
Pierre BRUNE, exposition à la Galerie Odile Oms, Céret - Zeno Arcan, quai Vauban

Pierre BRUNE, exposition à la Galerie Odile Oms, Céret - Zeno Arcan, quai Vauban

*Poésie à Perpignan, au Casal, ROND-POINT DU LYCÉE ARAGO - jeudi 20H30 - entrée libre

 

j'y participerai (lecture des poèmes sur le désert, la Tunisie, lors de mon séjour de 2 ans) avec des amis méditerranéens, HASSAN MAJDI, PERE MANZANARES, MOHAMED SADOUN, BRAHIM, AUTEUR BERBÈRE, JIMMY VILA, GITAN DE PERPIGNAN, UN POÈTE SYRIEN, LECTURE D'UN POÈR-TE DE CONSTANTINE PAR PASCAL DESJARDINS...MUSIQUES...

(OUD, GUITARE...PAR MATHIAS..?)

 

ANIMATRICE : corinnepadrosa@gmail.com

 

 

Caravane

              Catalane 

 

 

En ces temps difficiles où la peur de l'autre alimente l'intolérance, nous avons eu l'idée d'associer les langues pour pouvoir  nous rassembler autour d'un thème que nous pratiquons depuis de nombreuses années avec notre "Caravane Catalane" dans toutes nos rencontres en Méditérranée où nous avons constaté un mieux vivre ensemble.

 

La poésie, la musique, à travers les âges , nous a appris à fédérer la créativité et la beauté de nos différences.

 

Avec Corinne,et plusieurs partenaires nous avons pensé organiser une rencontre poétique annuelle avec des langues de ce bassin méditérrannéen.

 

Ainsi  à travers la poésie et la musique nous aurons, pour  la journée et une  soirée,la volonté de développer notre capacité de

                                       "  mieux Vivre Ensemble"

 

Cette soirée se déroulera  grâce à la compréhension du" El Casal " au centre culturel catalan ,23 avenue du Lycée  le jeudi 30juin à 20h30.

 

Pierre Paul Haubrich

France Méditerranée Pays Catalan

4 Place Zamenhoff 66390 Baixas

06 03 84 20 61

www.caravanecatalane.eu

 

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*** XVII ème festival
de Musique et de Poésie à Palau del Vidre : « concert d’été » Visages de Méditerranée



Fil rouge 2016 « en France.... »
le voyage se poursuit!....


Samedi 2 juillet, 17h, Mas St Galdric
L’après-midi au jardin (entrée par camping le Haras) Lectures et musique
« Chant des poussières » de François Migeot Lu par François Migeot et Judith Alvarado
René Lagos Diaz, guitare 19h30, collation
21h30, Eglise
« clin d’œil à la musique française »
JB Lully, J P Rameau, C Debussy, J Massenet, C St Saëns, G Fauré, Fantaisie sur « Carmen » de G Bizet de F Borne
Quintette « Mare Nostrum Musicae » Frédéric Descargues, violon; Lidia Millet, violon;
Fanny kobus, alto; François Ragot , violoncelle et direction; Claude Delmas , contrebasse
1
Soliste: Elisabet Franch flûte
Dimanche 3 juillet, 19h, Eglise
« Si je devais choisir une autre vie, je choisirais
la mienne »
A Malraux
F Couperin, C Saint-Saens, et contemporain
Georges Bécot , récitant
Delphine Biron , violoncelle, Yann Dubost contrebasse
Mise en scène, Françoise Limouzy Samedi 9 juillet, 21h30, place de l’Eglise
« le piano symphonique revisité par les compositeurs Français »
Duo «Perpetuum Mobile » Emilie Carcy et Matthieu Millischer
pianos
D Milhaud, C Franck, E Satie, E Chabrier, M Ravel
Dimanche 10 juillet, 19h, Eglise
« Invitation Française »
Quatuor « Eclisses »
Gabriel Bianco, Akaïtz Chambonnet, Pierre Lelièvre, Benjamin Valette, Guitares
M Ravel, C Debussy, C Saint-Saëns, G Fauré, G Bizet
L’exposition « Maillol, Frère, Pons, une Arcadie catalane »
du Musée d’art moderne de Céret s’associe au Festival dans son hommage à J S Pons
2


Tarifs
15€
Abonnement à trois concerts : 40€
Adhérents:13€ Abonnement à trois concerts : 35€
Étudiants :5€ Abonnement à trois concerts: 15€
Le 2 juillet 17h lecture au jardin collation et soirée : 20€
Adhérents : 15€ Étudiants : 10€
Enfants: —10ans gratuit
Renseignements et réservations
Concert d’été : 04.68.37.98.38. et 04.68.81.64.26 Le matin à la Mairie( lundi, mardi, jeudi, vendredi):
04.68.22.37.41
ou Concert.d.ete@wanadoo.fr







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12 juin 2016 7 12 /06 /juin /2016 08:29
Expo St-André, déco, tableau sur le corps original : lillypariz@yahoo.fr / 06.17.09.35.66 / Serge BARBA et JPB à Banyuls, 11 mars 2016
Expo St-André, déco, tableau sur le corps original : lillypariz@yahoo.fr / 06.17.09.35.66 / Serge BARBA et JPB à Banyuls, 11 mars 2016

Expo St-André, déco, tableau sur le corps original : lillypariz@yahoo.fr / 06.17.09.35.66 / Serge BARBA et JPB à Banyuls, 11 mars 2016

 

Le dernier rendez-vous culturel de la saison organisé par l’association Les Rendez-Vous de Saint Estève est un C.E.P.S. (Cours d’Éducation Populaire Stéphanois).

Les chemins de la Retirada, conférence de Serge Barba, parrainée par Alizé Beauté.

Lundi 13 juin, à 18h 30, au Théâtre de l’Étang, à Saint Estève.

 

 

Espagne, janvier 1939. Après que Barcelona est tombée aux mains des Franquistes, poussés par la mitraille, les vaincus (les Républicains), militaires et civils fuient vers la frontière pour se réfugier en France. Début février 1939, sonne l’heure de la Retirada, (la retraite), l’exil pour un demi-million de personnes que les autorités françaises de l’époque choisissent de concentrer dans des camps pour éviter la dispersion.

 

Retraité de l’enseignement, Serge Barba a présidé pendant sept ans l’Association Fils et Filles de Républicains Espagnols et Enfants de l’Exode. Il a publié « De la Frontière aux barbelés, Les chemins de la Retirada, 1939 ». Son lieu de naissance, la Maternité suisse d’Elne, est en grande partie à la source de l’intérêt qu’il porte à l’exil des Républicains espagnols.

          

Entrée libre et gratuite.

Pour tous renseignements : Les Rendez-Vous de Saint Estève   Mel : rdvse@rdvse.fr   Tel : 06 72 80 39 86

 

- - -

 

Poésie, Jo Falieu:

 

 

 

Sur les chemins d'exil

 

 

 

Ils ont traversé des zones de fureur

                Ils ont fui des villes en flammes

                            ont vu mourir leurs femmes et leurs enfants

 

Ceux     en proie à quelque dictature

                devenus ennemis sans trop savoir pourquoi

                                                         assaillis sans répit         toujours sous la menace

        épris de liberté          

                    partis           pour rompre leur silence

 

          D'autres                    partis sans rien                              pour seulement fuir la misère   

                         traversent des déserts d'ingratitude  

 

Les voilà en chemin      sans but,     sans port d'attache

                           avec cet idéal qui leur ronge le cœur        

                       cherchant la main tendue qui toujours se dérobe    

                devenir l'étranger      

              inspirer la peur      l'indifférence        souvent la haine  

 

 

 Ceux        fuyant leur propre désespoir 

                    famille décimée           dans les terreurs des guerres

    Avec leurs yeux qui dessinent l' espoir

                ils allument des fenêtres sur la vie

                                que nul ne voit s'ouvrir

 

 

Seuls des camps de la honte viennent ouvrir leur porte

                            et ne leur offrent qu'un mince répit

                        les rejetant au large de leur solitude

 

Même la mer      leur fait offense

                ballotés sur des rafiots d'infortune

                            leur vie clapote comme un hasard

 

        cramponnés à leur peur      ils en oublient le sens du vivre

 

savent-ils encore               ni d'où ils viennent    

                          ni où ils vont ?

 

                  Il ne leur reste que la saveur de quelqu'amour perdu

                                                comme une trace dans le cœur

                           de leur terrible oubli

 

 

                                             Jo  Falieu

                        

                                            05  04  2016 

- - -

 

 

 Chemins  d'exil   

 

Zones de fureur

           flammes sur la ville             enfants errants        femmes meurtries    

    

   la guerre      porte d'exil                    prendre la route            sans but

 

         sans objectif           la peur vissée au ventre         la faim 

                                       comme un cauchemar    

        chemins d'ingratitude              aux courbes des déserts      

                         ballot qu'on traine 

                               comme un sac de secrets inavouables

 

       l'implacable rejet         avec ses yeux surpris de tant de haine

                                   être partout l'étranger          l'intrus

 

    alors que dans ses yeux       se dessine l'espoir

                                     que s'allument des fenêtres sur la vie    

            en attente d'un sourire

                de quelque furtive compassion

                                                                      d'un moment de tendresse

    Fuite sans pardon aux portes des déserts

                                ballotés sur des esquifs d'incertitude

 

        même la mer leur fait offense

                            leur vie clapote comme un hasard

              cramponnés à leur angoisse

                                    chercher du sens

          Transis de souvenirs terribles

                         hantés de rêves           où se coagulent les désirs

         Etre dans cette éternelle attente d'une porte ouverte sur l'avenir

    Mais                   les camps                 

                     les camps de la honte            les camps du mépris

                                                     foule de solitudes

                  Il ne leur reste 

                 que la saveur de quelqu'amour perdu

                            comme une trace dans le cœur

                       d'un impossible oubli

                                                

 

                                                 Jo  Falieu                                                       05  04  2016

       

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23 mai 2016 1 23 /05 /mai /2016 08:21
Le temps des cerises ? - La mouche de Céret - Les femmes dans la littérature - A regarder vivre les hommes (J.Falieu)

 

***Temps des cerises

Sale temps : l'eau dans le fruit, le vent qui fait tomber les pétales, les fleurs, les fruits prêts à être cueillis.

 

La mouche venue d'Asie attaque les vergers : nos cerises seront encore plus polluées : vivent les insecticides !


Par chance Céret a fêté les cerises ce week-end : concours de cracheurs de noyaux, z'avez pas moins idiot..?

 

Cerises blettes : la France va être paralysée, les politiques sont impuissants, les ultra vont pouvoir casser du gendarme, la police, à l'opposé de janvier 2015, n'est plus aimée...Où est Charlie ? C'est la chienlit ?

 

Les bérets bruns peuvent cueillir le pouvoir où règne l'absence...Le déni, l'attitude de l'autruche...Pendant ce temps, en Autriche...

 

JPB

 

 

***  Jusqu' au 31 mai 2016 : « Les Femmes dans la littérature »

Exposition à la Médiathèque d’Elne

 

Mercredi 18 mai : 18h30 : Aurélie CAPOBIANCO, psychologue, psychanalyste.Présentation et dédicace de son livre « Délivrez-nous du mal »

 

Vendredi 27 mai : 18h30 : « Pluri’elles » : Une soirée qui met les femmes à l’honneur.

    •    Présentation du nu féminin dans la peinture, par l’artiste Zellim

 

    •    Alain BADIA, Professeur de Lettres et psychanalyste :

« La femme est-elle soluble dans la littérature » :

D’Aristophane aux Femen, Alain Badia s’interroge sur l’existence d’une littérature féminine et/ou féministe

 

    •    L’association Bulles de carpe vous propose des extraits de la pièce d’Eve Ensler, « Les Monologues du vagin »

 

- - -

 

    *****    A regarder vivre les hommes...

 

 

A regarder vivre les hommes 

                         je m'étonne parfois encore 

                               d'être capable de les aimer

    cet acharnement à se mépriser

                    à humilier l'autre          à s'entretuer

  Tant de génie à supprimer

                la beauté interne des choses

                        à se détourner sans cesse de l'essentiel 

          pour de vagues miroirs aux alouettes

 

A regarder vivre les hommes 

                il y a tout lieu de penser 

                            qu'il y a maldonne

 partout      ici       là   

                 devant      derrière     au loin

                                    au-delà de l'horizon

          partout la même sinécure

                                       l'insondable déraison

          le gouffre         

             le spectacle insolent de simulacres

                            des turpitudes     des trompe-l'œil

 

    Un monde en faire semblant

                comme font les enfants quand ils jouent à la guerre

        une école de tricheurs

 

                avec pourtant       ça et là    

                                des hommes vrais

                   des héros      des justes

                                    avec surtout     des femmes      vraies

    gardiennes ultimes 

                de la maison du monde

 

 

        Peut-être   encore                        

                peut-être est-il encore possible

             sauver demain

                        en tout cas        

                            y croire           encore un peu

    avec passion

            sans illusion        avec hargne      détermination       

                     hurler dans la nuit

                                      percer le silence

En attendant     va t'en     

                 va t'en courir le monde

                             à travers d'infinis paysages

         la joie au cœur       

                 la fleur au bout des lèvres        candide

        comme un aventurier d'amour  

 

 Mais           

     regarde les bien          qui sont-ils     

                 là bas     ailleurs       plus loin

                                     toujours les mêmes

         comme je nous ressemble

                    avec cette tristesse qui ruisselle des rues

 

  Silence dans la nuit        

        pâleur de ciel dans le désert

                à regarder couler les fleuves tranquilles de la honte

 

Il reste à trouver     

             dans les interstices

                           les échappatoires    

                                      les révoltes

    des chemins de tendresse

                                         de solidarité     de partage   

             dans le chaud des espaces encore vivants

                              ces cœurs d'amour   

                                     qui résistent

          et savent inventer

                       des sourires en fleurs d'amitié

                                       qui invitent à la joie

            et dessinent 

                    les dernières lueurs d'espoir

 

JO FALIEU (Prades)

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  • professeur de lettres, écrivain, j'ai publié plusieurs livres dans la région Languedoc-Roussillon, sur la Catalogne, Matisse, Machado, Walter Benjamin (éditions Balzac, Cap Béar, Presses littéraires, Presses du Languedoc...
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